- Mama Bernadette -

Je n'ai pas vu mon fils depuis quelque temps,  et quand il débarque c'est accompagné d'une histoire rocambolesque. Djanéa,  ça fait longtemps que je n'ai pas eu de ses nouvelles. Au moins 4 ans par-là. Elle nous a tous bloqués, pfff. À cause de Thomas. Donc elle nous a mis dans une boîte juste à cause de sa rupture.  Franchement... 

- Et tu comptes faire quoi de Caroline ? 

Il détourne le regard. 

- Je ne veux plus d'elle.  Ça ne sert à rien de forcer. En plus elle me fatigue. Si ce n'est pas sa jalousie,  c'est son pasteur.. Puff

- je ne comprends exactement ce que tu veux.. Le lien avec Djanéa c'est ? 

- je l'ai revu. 

- hum.. Et ? 

- Je..  Veux me remettre avec elle...  

- Ha ha ha !  Tu es sérieux !? 

Ce garçon franchement. C'est n'importe quoi. Quelle désordonné. Je n'ai jamais su pourquoi ils se sont séparés. Du jour au lendemain elle a disparu.  Je l'aimais bien cette petite.

- regarde je l'ai vu... 

Il sort son téléphone et me montre une photo. C'est vrai qu'elle s'est bonifiée. Le garçon... On dirait.. 

- c'est son fils ? 

- oui..  Il est beau  n'est-ce pas ? 

- Oui... Il est vraiment beau..  

Mais surtout il est ta photocopie,  Thomas ton portrait craché. Il est si beau. Il est comme toi à cet âge. 

- Pour un bonhomme de 4 ans il est timide.... 

Si on compte bien, il a été conçu durant leur dernier année. Je comprends maintenant pourquoi elle s'est complètement coupée. Attends il ne se doute de rien ? 

- rappelle-moi où elle travaille... 

- ONU femme... 

- Djanéa -

Héhé ! Bientôt ma pause. J'ai faim. On frappe à ma porte.  

,- C'est ouvert... 

La petite stagiaire. 

- Bonjour,  désolée de vous déranger,  il y a une visite pour vous en bas.. Dans le hall d'entrée. 

- OK. 

Elle s'en va aussitôt,  même pas le temps de lui demander qui c'est. Pas grave. Je redescends les escaliers. Et bam ! Je la vois là debout. J'ai envie de fuir. C'est mieux, je vais envoyer dire sue je suis indisponible. Je me retourne doucement... 

- Djanéa j'attends le dossier sur la réunion de Sa'a. Lance Frédéric. 

Il a anéanti mes chances de fuite. Je me retourne donc et je tombe sur ce visage strict.

- Bonjour Djanéa. 

- Bonjour. 

- Tu sais pourquoi je suis là. 

- Non... 

Comment je le saurais ? Elle est sérieuse ? Toujours entrain de vouloir me stresser. Elle ne m'a pas manqué. 

Elle veut quoi au juste ? Elle reste élégante malgré tout. Une belle chemise blanche, un pantalon 8/10eme et son sac Chanel. On peut tout dire mais cette femme est élégante. 

- Je vais aller droit au but, je veux voir mon petit-fils. 

- pardon ? 

Je suis estomaquée. Comment elle a su ? Elle s'approche de moi d'un pas assuré. Enleve ses lunettes.  Franchement elle n'a pas changé d'un pouce. 

- Tu m'as bien suivi..  Je veux voir mon petit-fils.. C'est tout. tes problèmes avec Thomas ne nous concernent pas. 

- Qui diable est venu te raconter cette histoire ? 

Elle sourit fouille dans dans son sac,  sort son téléphone et me montre un collage de photo. Je la regarde sourire. Je regarde de près le collage. Je vois sur la gauche, moi et Hiari, et de l'autre une photo de Thomas à cet âge. On dirait la même personne. 

- Eh bien tu es calme d'un coup... 

- Non. Pas du tout. Il n'y a rien à dire. C'est bien son fils. Et donc ? 

Elle sursaute. On dirait bien qu'elle est surprise. Oui oui la petite Djanéa à grandi. 

- Et donc,  je veux voir mon petit-fils... C'est mon droit, il doit nous connaître.  Pourquoi tu as caché ça ? 

- je vais vous l'amener d'ici quelques jours. 

Sans avoir réfléchi j'ai sorti cette sottise. Zut ! Quand le nem est avec toi même me coton te blesse.

- Quand ? 

Elle me le demande avec une voix tendre. Presque mielleuse. Quelle surprise ! On dirait une douce fleur.  Une tulipe.  

- J'y réfléchirai.. 

- Réfléchis donc vite !  On a pas déménagé donc tu ne vas pas te perdre. 

- OK... 

Elle se tourne et me fait un signe d'aurevoir de la main. Franchement pourquoi j'ai même dit ça. Tsssp. Mieux vaut terminer même avec cette affaire. Pfff. 

Mon tout petit bébé. Comment je vais bien te remettre dans cette... 

Ça fait déjà deux semaines que Mama Bernadette est venue au bureau. Depuis tout est calme. C'est samedi aujourd'hui J'ai pensé qu'on peut y aller. J'ai écrit à Mama Bernadette sir messenger. Elle n'a même pas pris la peine de répondre.

Il est déjà prêt,  surexcité pratiquement. Pour lui c'est une simple balade.  On explique comment l'autre ci à in enfant de 4 ans ? C'est vraiment compliqué. 

Ce ne fut pas compliqué. Nous sommes arrivés chez Mama Bernadette. Je me suis arrêtée à quelques mètres. Ça me rappelle tellement de choses. Seigneur. Je ressens subitement un pincement au coeur. Je ressens la douleur que j'ai enfoui. Cette maison... J'y ai vécu. C'est dans cette maison que j'ai connu mes plus gosses angoisses, tristesse, douleur...  Je me souviens de ce soir où je l'ai vu avec elle...  Comment il m'avait parlé à moi qui avait tout supporté, moi qui voulais juste qu'il m'aime... 

- Pourquoi tu pleures ? 

De sa petite main il essuie mes larmes. Je n'avais pas remarqué que je pleure.  Seigneur donne-moi le force et le courage de ne pas m'en fuir. 

- Pour rien.. Mon poussin.  On y va... 

Je démarre et avant de descendre de la voiture, je prends le soin de nettoyer mon visage. 

- On va où mama ? 

On répond à la qualité de question ci comment ? Ooor malchance ! 

- Thomas-

Donc c'est vrai... Elle est vraiment venue. Donc c'est vrai c'est mon fils.  Je suis tellement stressée par leur arrivée. Comment ça va se passer ? 

Je n'ai pratiquement pas dormi de toute la nuit.  Pour éviter le stress en trop j'ai dormi chez Samuel. Comme un vrai frère il est venu avec moi chez mes parents. Je n'ai pas alerter toute la famille. Mes cadets ne sont pas là. En même temps leur présence n'est pas nécessaire. 

- Respires frère. Ça va aller. 

- Gars, c'est fort ! 

On sonne. Ça doit être elle. Je vais ouvrir.  Elle me regarde. Mais cette fois ce n'est pas la rage mais la tristesse. Ses grands yeux sont si tristes... 

- Bonjour.. 

- Bonjour...  Aller Hiari tu dis pas bonjour ? 

Il me regarde et dit un bonjour vraiment inintéressant. Un prénom particulier. 

- Il s'appelle comment ? 

- Hiari. 

On entre dans la maison. Mama vient vers elle,  l'embrasse et fait bisou au bonheur. Non à son petit-fils. 

Papa quant à lui, il prend chaleureusement Djanéa dans ses bras. 

- Ma complice comment tu as pu m'abandonner de cette façon ? 

- non. Ce n'est pas ça. 

En un instant j'ai revu ce sourire d'antan sur ce visage qui... Elle a sourit. 

- Aller viens dire bonjour à papi. 

Dit elle à Mon fils. Oui mon fils. Ce magnifique garçon il est de moi. 

- Comment tu t'appelles ? Lui demande papa. 

- Je m'appelle ,Chris - Hiari Ndoumbé. 

- Éric ? 

- Non... C'est Hia-ri

- Djanéa tu aurais pu lui donner un autre prénom. Lance Mama. 

Il ne manquait plus que ça. Le regard de papa lui indique qu'elle ne doit plus s'avancer. 

- Quoi il faut lui dise. Ce prénom c'est n'importe quoi. 

- ce prénom signifie pour moi quelque chose... 

- quoi donc Djanéa ? Dit Mama sur un ton narquois. 

- Espoir...  Dit Djanéa en regardant Hiari avec tendresse.