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Léa

Je finis de me préparer et j’ajoute une touche finale à mon maquillage. J’ajuste ma robe et me regarde  une dernière fois dans le miroir et j’adore ce que je vois. Je ne regrette pas d’avoir fait cette folie pour cette robe. Je me dirige vers le salon et vois que mes bonhommes sont déjà habillés et ma mère près d’eux. Elle est de passage en ville et quand elle est là, mes p’tits gars vont à l’église.  Pour ma part, je vais assister à une graduation, celle de Jessi, la fille qui s’occupait d’aller chercher mes enfants à l’école quand j’habitais encore près de mes beaux-parents. 

- On va te laisser ma chérie ! me dit ma mère. 

- Attendez ! (je prends mon sac et lui remets de l’argent pour payer le taxi et faire une offrande à l’église) Je vais sortir en même temps que vous.  

- D’accord.

Je ferme la porte derrière moi et on se met près de la rue pour trouver un taxi.  J’appelle Larissa pour savoir où elle est, puisqu’elle comptait me déposer à l’hôtel où va se dérouler la cérémonie.

- Désolée ma chérie, j’ai un pneu crevé. Je suis près d’un dépanneur  à Delmas 75 près de la station de camionnette…

- Cela va prendre beaucoup de temps ?

- Quinze-Vingt minutes.

- Je vais prendre un taxi-moto et je vais te rejoindre. (lui dis-je tout en faisant signe à un taxi-moto)

- Je t’attends cocotte. 

Je donne mon adresse au chauffeur et lui fais un prix pour la course. Dix minutes plus tard j’étais presque qu’arrive à destination. Le chauffeur conduisait assez vite et serpentait au milieu des voitures. Je détestais quand ils font cela.

- Vous pouvez ralentir !!! J’ai pas envie de mourir aujourd’hui !!!

- Ne vous inquiétez pas m’dame, je …

Il n’avait pas terminé sa phrase qu’une camionnette percuta la moto et celui-ci perdit l’équilibre. L'action se passa si vite, qu'on a rien vu venir. En quelques seconde, je me retrouve par terre la jambe gauche sous la moto, je poussai un cri de douleur. Quant au chauffeur il était propulsé sur le trottoir et semblait être inconscient. Plusieurs personnes venaient nous entourer  et parlaient en même temps.

- Vite on les emmène à l’hôpital, dit l’un.

- Le chauffeur de la camionnette doit les emmener  et…

Et tout commençait à être flou quand j’ai senti de mains me soulever pour me mettre dans une voiture.  Je me souviens avoir pris mon téléphone dans ma sacoche puis appeler Larissa mais le téléphone à sonner sans réponse. Je l’ai fait une deuxième fois et toujours pas de réponse. Lasse, entrain de souffrir, je ne veux pas être seule à l’hôpital, donc j’ai appelé Djamal. 

- Ma belle ! Bonjour…

- Djamal…j’ai eu un accident sur la route de Delmas…

- Quoi !???? t’es où ?

- Je suis en voiture et on m’emmène a l’hôpital LaPAIX…

- J’ARRIVE !!!

- Essaie…..hmmmmm (j’essaie de ne pas crier tant que ma jambe gauche me fait mal)…d’appeler Larissa….on….devrait se voir…

- D’accord Léa…je me mets en route. Sois forte ma belle.

A ce moment je pensais à ma famille ; à mes fils et David. Je ne voulais pas appeler ma mère pour l’inquiéter ; j’étais blessée à la jambe mais grâce à Dieu je suis en vie et c’est ce qui compte. Je veux être soigner avant de les informer.

Arrivée à destination, les deux hommes qui nous accompagnaient me souleva et me fit rentrer dans la salle des urgences. On me mit sur une chaise roulante et les jeunes hommes allèrent chercher le chauffeur qui était revenu à lui-même pendant le trajet.  

Larissa 

Je déverrouille la porte et prends mon tel ; Léa devrait déjà être là. Je remarque que j’ai plusieurs appels manqués. Je retourne l’appel à Léa quand je reçois un appel rentrant de Djamal.

- Djamal…

- Léa vient de m’appeler, elle… a eu accident de moto…

- KISA !!!!?? (QUOI ??)... comment ça ??

- Sur l’autoroute de Delmas. Mais elle n’est pas grave à ce qu’elle m’a dit…

- Elle est ou maintenant ? (je monte dans la voiture et passe ma ceinture)

- A Lapaix. Je suis déjà en route  et j’y serai dans cinq minutes.

- J’arrive !

- D’accord..

Avant de démarrer, je lance l’appel vers Éric puisque je devrais aller le retrouver chez un ami à Furcy pour y passer la journée. 

- Princesse !

- Bb je vais plus pouvoir venir…

- Ton pneu est toujours…

- Léa vient de faire un accident de moto…

- Ohoh ! comment elle va ?

- Je ne lui ai pas encore parlé mais Djamal vient de m’appeler…

- D’accord…tu m’appelles dès ton arrivée à l’hôpital….

- D’accord mon chéri…

- Je vais me préparer pour te rejoindre…

- Non mon chéri, pas la peine de descendre maintenant. Je t’informerai de tout et tu pourras venir la voir plus tard. 

- Ok princesse. Sois prudent.

- Thanks dear !

Je fonçais sur la route, comme c’était un dimanche, le trafic était fluide, dans dix minutes j’étais déjà l’hôpital. Je prends mon tel et appel Léa mais je tombe sur la messagerie vocal. Je me dirige vers la salle d’attente et j’appelle Djamal.

- Je suis dans la salle d’attente.

- Je t’arrive.

- Ok

Puis je raccroche. Deux minutes plus tard, je vois Djamal venir vers moi.

- Salut toi ! (il me prend dans ses bras)

- Bonjour ! t’as déjà vu Léa ?

- On est entrain de la panser, alors on nous demande d’attendre. 

- Cette situation me rappelle mon accident de l’année dernière… 

- Hmmmmm je sais que c’est dur…

- …

- On peut rester dehors un moment ? me demande Djamal.

- Je me souviens vraiment que tu détestes les hôpitaux..

- On m’a dit de revenir dans trente minutes…

- On va s’assoir dans…

- Ma voiture.

Cinq minutes après on était dans sa voiture et il avait passé la clim.

- Éric m’avait dit que tu étais en province…

- Oui je suis rentré vers les 5 heures du mat, je dormais quand j’ai reçu l’appel de Léa ! j’ai eu une de ces peurs, tu n’as pas idée ! 

- …

- J’ai pensé au pire mais je me suis dit si elle a pu appeler c’est qu’elle n’est pas aussi grave. Je compte la transférer dans un autre hôpital. Je ne vais pas la laisser ici…

- Si Léa le veut !

- Elle n’aura pas le choix ! Je veux le mieux pour elle…

- Djamal !!!

- Quoi ?

- Tu te souviens qu’elle est mariée ? 

- Quel rapport Larissa ? Je parle de sa santé !!! T’aimerais pas qu’elle soit dans un hôpital digne de ce nom ?

- Je sais ce que tu ressens pour lui Djamal… Et en t’écoutant, tu m’as fait penser à son mari, tu vois ? 

- (il se tourne vers moi et me fixe) je l’aime Larissa mais je ne veux pas être un briseur de couple. Même si parfois je pense en égoïste en voulant qu’entre elle et son mari ça se termine. 

- Tu sais ces temps-ci, ils sont en froid…

- Je l’ai remarqué…

- Et je ne voudrais pas que tu profites de ce moment pour lui mettre le grappin dessus. Je ne veux pas que son foyer se brise.

- T’inquiète ! Je ne suis qu’un bon ami pour elle et jamais je ne la ferai souffrir. Je l’aime trop pour lui infliger cela.  

On restait un moment sans parler, puis on décide de retourner à l’hôpital. Apres avoir demandé des infos et que Djamal aie payé pour les soins, on est allé la voir dans la salle commune  dans laquelle on l’avait mise.

- Ma chérie (je me précipite vers elle et l’embrasse), tu m’as fait une de ces frayeurs !!!

- Hmmmmmm

- Bonjour Léa !

- Djamal ! Merci je ne sais quoi te dire d’autre…

- Arrête Léa (il regarde le plâtre qu’on a mis autour du pied gauche de Léa et les pansements qu’elle a sur le bras), rien est trop pour une amie en détresse. 

- Je déteste les salles communes ! dis-je à voix haute. 

- Pas plus que moi ! me répond Léa. (elle prend son tel et me le remet) tu pourrais appeler Jessy et lui dire que j’ai eu un malaise. Je ne veux pas gâcher son jour de fête. 

- Je vous reviens mesdames, nous lance Djamal avant de se déplacer.

- Et ta mère ? demandai-je.

- Il est déjà dix heures, elle revient de l’église vers les onze heures alors je l’appellerai plus tard. Tu la connais ! Elle panique pour un rien. 

- Et David ?

- Il sera au courant quand j’aurais laissé l’hôpital. 

- Hmmmmm

- Quoi ?

- T’es un peu dure quand même !

- Que je l’appelle maintenant ou dans deux semaines, ce sera la même chose ! Il n’est pas là Larissa et ne peut rien pour moi là où je suis en ce moment!!

- Les filles (Djamal vient vers nous), une ambulance va venir te chercher Léa et toi Larissa prend ses affaires. Je viens de demander un transfert. 

- Djamalllll…

- Non Léa, je ne veux rien entendre. Je veux que ton bien ma belle, ne l’oublie pas.