Je poussais un soupir de satisfaction en m'affalant sur le lit. Mon amant sans être un étalon avait tout ce qu'il faut là où il faut pour me donner tout le plaisir que je méritais sans vouloir en faire rougir plus d'un. 

Et dire qu'on venait à peine de se retrouver ! Non, je ne suis pas une dévergondée rassurez vous, Juste une jeune femme de 28 ans qui venait de se faire plaquer et mettre à la porte de sa propre maison par son époux après cinq ans de mariage!

J'avais décidé de me rendre au Ghana pour reprendre mes études que j'avais sacrifiées pour élever notre premier enfant.

Alain était juste arrivé au bon moment. Il m'avait appelé en matinée.

-allo?

-pourrais-je parler à Ève s'il-vous-plaît ?

-c'est, moi même. À qui aie je l'honneur ?

-Eve? La voix enjouée cachant à peine son excitation. C'est Alain, tu ne te souviens probablement pas de moi mais nous étions en classe de seconde ensemble.

-.....

- Ce n'est pas grave si tu ne t'en souviens pas. J'ai appris sur Facebook que tu étais nouvellement arrivé au Ghana? Je sais combien on peut se sentir perdu quand on n'est pas dans son pays et j'ai pensé que tu pouvais avoir besoin d'aide, on ne sait jamais ?

-c'est vraiment gentil à toi d'avoir appelé...je ne savais pas trop quoi dire, je trouvais toujours que ce n'était pas très polie de dire à quelqu'un qu'on ne le reconnaissait pas. Surtout lorsqu'il nous approche avec autant d'enthousiasme ! Ce n'était pas aujourd'hui en tous cas que j'allais déroger à la règle.

-C'est vraiment gentil à toi d'avoir Appelé Alain, prenant un ton plus calme comme si je l'avais effectivement reconnu.

Ce changement de ton l'avait apparemment encouragé car il reprit de plus belle.

-Ah, Ève, comme tu étais mignonne avec tes cheveux naturels. Tu n'as pas changé sur tes photos postées récement, on dirait que le temps n'a pas d'emprise sur toi!

Te souviens tu de la fois où nous étions allés à la plage avec Marc? 

Te souviens tu de Marc?

Sans attendre ma réponse

Et bien, il vit aux États-Unis désormais...

Je ne voulais pas trop m'attarder au téléphone, je pensais au nombreuses choses que je devais faire tout à l'heure car j'étais encore entrain d'emménager mais ces premières paroles m'avaient piqués au vif et faisaient qu'il avait désormais toute mon attention. 

Ça m'avait manqué de ne pas m'entendre dire que j'étais mignonne.

Quand on a eu 5 avortements, 3 enfants, et qu'on a servi loyalement dans un foyer en faisant le ménage, la léssive, la vaisselle, on ne pouvait plus être mignonne mais simplement périmée.

Du moins c'est ce que pensait certainement mon ex mari qui n'a pas hésité à me mettre à la porte pour une fille plus jeune que moi.

-Je peux passer te voir si tu veux ?

-Oui, certainement un de ces jours

-Et pourquoi pas maintenant ?

L'effet de surprise passé, je me suis dit que pourquoi pas ? J'aurais certainement besoin d'un homme pour soulever les cartons les plus lourds.

-Oui, bien sûr, je te donne mon adresse...

Quelques heures plus tard, il était là, même en le voyant, je ne l'avais pas reconnu mais je continuais à faire semblant. Il a parlé de moi au passé, d'une Ève que je ne connaissais plus. Belle, intélligente, avec des formes à vous couper le souffle. 

À force de m'entendre dire par Antoine mon ex mari que je ne valais rien, j'avais finis par m'en convaincre.

Il avait même osé me dire un jour en me jaugeant du regard, l'air dedaigneux...

-En tous cas, ce n'est pas à cause de ta beauté que je t'ai choisie.

Rassurez vous, ces mots ne m'ont pas choqué, je n'ai pas eu mal, je n'avais plus mal, j'étais habitué à me faire maltraité mais je n'aurai pas eu  la force de le quitter s'il ne l'avais pas fait lui-même.

-Et comme je te l'ai dit, reprit mon interlocuteur le visage presque collé au mien, tu est toujours aussi belle.

Je n'avais pas compris comment nous nous étions autant rapprocher. Il avait réussi à me mettre en confiance, au fil de ses récits, j'avais finis par me rappeler de lui. 

Au lycée c'était un garçon banal, je dirais même un peu timide sans véritable attraits physiques, il semblait très jeune, il devait avoir 3 ans de moins que moi. En le jaugeant du regard, je conclue qu'il n'avait pas beaucoup changé non plus. Il avait maintenant des dreadlocks ce qui lui donnait l'allure d'une star jamaïcaine. 

Je me souvenais que la première fois qu'il m'adressa la parole fut lors de cette sortie extra scolaire à la plage.

De lui à cet époque, je n'avais plus aucun souvenirs.

J'avais certainement raté un épisode qui aurait pu m'expliquer, pourquoi et comment il chantait autant mes louanges, c'était peu de le dire tellement il semblait me vouer un culte. 

Sinon comment expliquer qu'il se souvienne de moi avec forts détails comme si on venait de se quitter la veille? 

Il cherchait ma trace depuis des années me disais t-il. 

Cette confidence loin de me faire peur flattait mon égo. Et je ne tardait pas à répondre à son baiser.

De fil en aiguille, nous nous étions retrouvés dans ma chambre en plein ébats. Ce n'est qu'après ce moment que m'étant rendu compte que je ne savais pratiquement rien de lui, je lui posait des questions sur le pourquoi de sa venue dans ce térritoire. Il me répondit vaguement qu'il avait été envoyé ici par sa mère 5 ans plutôt pour faire des études de medecines. C'est ainsi que notre relation commença.

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En y repensant, si j'avais été plus vigilante je ne me serai pas retrouver dans cette situation.

Alain n'avait pas mis du temps à faire tomber le masque, c'était un fin manipulateur. Il savait que j'étais affaiblie par mon divorce et il avait tout fait pour me rendre dépendante de lui émotionnellement.

Je ne pouvais déjà plus me passer de lui. Et il utilisait cette arme contre moi. 

-Bébé, tu sais que j'aimerais être à tes côtés mais ma mère ne m'a  pas encore fait le transfert d'argent qu'elle m'avait promis. me répondit -il alors que je le suppliais de me rejoindre. 

Je jouissait chaque mois d'une forte somme d'argent que m'envoyait Antoine pour laver sa conscience. je prenais son argent sans scrupule tout en lui souhaitant d'aller en enfer, il pouvait toujours courrir! Même si Dieu lui pardonnait, moi je ne le ferai pas. 

-Bien sûr, je paierai ton taxi.

-Ah, merci sweety. Ce serait gentil si tu pouvais aussi nous prendre une pizza au passage, tu sais comment faire l'amour épuise. D'ailleurs j'ai prévu de te faire des choses humm...

Je n'étais pas dupe de ses manigances mais je n'étais pas assez forte psychologiquement pour lui resister. De plus, je n'avais pas vraiment le choix, je ne supportais pas de rester seule, je préfèrerais être avec un escroc. La solitude à un prix  et je n'étais pas prête à le payer.

Sentant ma faiblesse,  il à multiplier les idées ingénieuses pour me soutirer de l'argent.

Un jour il ne pouvait pas payer au restaurant car il avait oublié son portefeuille. Un autre jour il avait perdu l'argent qui aurait dû lui servir pour payer le loyer et bien sûr, j'étais la seule qui pouvait l'aider car sa mère avait des problèmes de santé et ne pouvait pas faire un autre mandat, etc.

Il avait même poussé le bouchon jusqu'à ramener ses amis chez moi pour une soirée football où l'alcool et les pizzas affluaient.

Est il encore nécessaire de préciser que toutes les dépenses étaient à ma charge?

-les amis? Je vous présente Ève, c'est une "New comer"

À l'écoute de ce dernier mot, ils eurent tous un sourire malicieux qui en disait long sur ce qu'ils pensaient de moi.

À la fin, il ne daigna même pas m'accorder le plaisir de rester passer la nuit avec moi alors que je quemandais sa présence.

-Babe, désolé mais demain j'ai devoir

-mais je vais devoir faire la vaisselle toute seule !

-oui, je sais mais...

-moi, je peux t'aider

-quoi? Pierre? Faire la vaisselle ? Dit Alain un sourire moqueur aux lèvres en direction de son ami. 

Je croyais que tu étais plus virile !? Il dit cette dernière phrase à l'oreille de celui-ci pour ne pas attirer mon attention.

Soit! Si cela te fait plaisir, les gars on s'en va.

À demain mon amour, Pièrre? Prends soin d'elle.

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Je ne sais pas pourquoi mais je n'avais plus revue Alain. Sa disparition loin de me manquer était une délivrance. Et puis pour tout vous dire, pierre et moi on s'était beaucoup rapprocher depuis la fameuse soirée où tel un chevalier servant il avait couru à mon secours pour m'aider à laver cette pile d'assiettes. Mais rassurez vous tout de même, il ne s'agissait pas d'amour entre nous mais d'amitié.

Au début j'étais méfiante, oui c'est nouveau je sais. Mais, j'ai appris à l'être à l'usure. Mais, pas trop longtemps car Pierre était vraiment charmant, gentil, respectueux, je ne tarrissais pas d'éloges à son sujet.

Avec toutes ses qualités il était quand même beau et pour couronner le tout, il était en dernière année médecine. Je ne sais pas pourquoi mais j'étais vraiment heureuse d'avoir fait sa connaissance jusqu'au jour où lui aussi disparu subitement.

Cette fois-ci j'étais dévastée. Je pleurais comme une madeleine. Toutes ses déceptions ? Pourquoi ? Qu'avais-je fait à Dieu?

Je décidais d'aller lui poser la question en allant un dimanche à l'église.

Le pasteur parlait du fils de Dieu Jésus Christ qui était mort sur la croix pour nous.

Il disait: <<celui qui à le fils à la vie, celui qui n'a pas le fils n'a pas la vie.>>

Cette vie, j'en avait besoin, alors je me suis approché de l'estrade pour la recevoir lorsque l'appel à été faite pour ceux qui souhaitent recevoir Jésus comme leur seigneur et sauveur.

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Le mystère sur la disparition d'Alain et Pierre restait intacte.

Mais, grâce à la force de Dieu, je ne m'en occupais plus.

J'avais mis de l'ordre dans ma vie. Je m'étais inscrite à la fac, et c'est là que je revoyais Alain pour la première fois depuis plusieurs mois dans une posture des plus étrange.

Il fouillait les poubelles, il était devenu l'ombre de lui-même.

Il se murmurait qu'il n'avait eu que ce qu'il méritait. Il était passé maître dans l'at d'entuber  il reperait les "new comer" ou les nouveaux arrivés, filles ou même garçons et les sucaient jusqu'à la moelle! Sauf que voilà, cette fois ci, il avait escroqué la fille  de trop. 

La fille d'un féticheur de renom qui ne s'était pas fait prier pour lui régler ses comptes une fois que celle ci le lui en avait informé.

J'étais triste pour lui mais pas plus. 

Les choses allaient de mieux en mieux pour moi.

J'avais réussi brillamment ma 1ere année de droit, je n'en voulais presque plus à mon ex mari, j'avais même fini par regagner confiance en moi. Rien ne manquait à mon bonheur, du moins je le pensais jusqu'au retour de pierre que je retrouvais un jour devant ma porte au retour des cours.

-Ève...

-shut, s'il-te-plaît, je ne veux rien entendre. Je préfère que tu t'en ailles.

-oui, je promets de partir dès que j'aurais fini de te parler.

Voilà, je t'aime. Mais, j'aime aussi Jésus-Christ. C'est pourquoi j'ai préféré partir pour ne pas céder aux nouveaux sentiments naissants qui m'envahissaient et risquer de pêché.

C'est pourquoi je me suis éloigné de toi pour que Dieu m'éclaire sur notre relation et pour prier pour ta conversion.

Je sais que ma prière à été exaucé et que tu t'est convertie. Et maintenant que j'ai la permission de Dieu...

Il mit un genoux à terre, je le regardais ébahis. Je ne pouvais pas croire que ce que je voyais. 

-Il continua, veux tu m'épouser?

Bien sûr que je le voulais, je pouvais enfin l'avouer à moi même, j'aimais Pierre, et...

- Oui, je veux t'épouser.