Le diacre Vassi s'est éteint!

Write by Iriselom

Chap 39: Le diacre Vassi s'est éteint!

5h30

Je suis en train de m'amuser avec mes haltères quand je vois mon téléphone s'illuminer.

Appel entrant de Léon

Moi: Allo

Léon: Ça va Selom?

Moi: Bien merci et toi? Tu es très matinal aujourd'hui!

Léon: Selom, pourrais tu passer à l'hôpital s'il te plait?

Moi: Quel hôpital? Le roi est passé de l'autre côté?

Léon: Selom, viens le plus vite possible s'il te plait!

Il a raccroché.

Je suis monté et ai trouvé Magnim en train de prier. Le temps que je m'habille, je l'ai informée que je me rendais à l'hôpital.

Elle ne pouvait pas venir avec moi à cause de la petite.

Je suis arrivé à l'hôpital à 6:00.

J'ai retrouvé tout le monde dans la chambre du vieux, tout le monde c'est à dire Maman, Léon, le gars qui s'occupe de lui et les frères de papa.

Le diacre parle finalement.

Bon, parler est un bien grand mot mais il paraît que c'est ainsi depuis un moment.

Je me suis assis sur la chaise de la dernière fois et le jeune homme qui s'occupe de lui, nous servait d'interprète.

Enfin il nous expliquait ce que le vieux racontait.

Dans la pièce, il ne restait que maman, Léon, le jeune homme assis sur le lit tenant une main du vieux et moi.

Diacre: Bheon, vtko ufdi bcwi...

JH (Jeune Homme): Il remercie Léon d'avoir toujours été là et demande qu'il continue à prendre soin de vous comme il l'a toujours fait.

Nous y re-sommes, que voulez vous? C'est quand même lui le dauphin.

Diacre: fhhbj vddvb gtukb ...

JH: Maman, il dit qu'il ne te demandera jamais assez pardon pour toutes les souffrances qu'il t'a causées.

Diacre: Tuu GDF-Suez belk...

JH: Tu es la plus belle chose qui lui soit arrivée dans sa vie.

Diacre me regardant: Matfua vdguk cjkih fieru xbji...

Ah il a peut être dit Mattia?

JH: il voudrait que vous lui donniez la main.

La main de qui? Après le regard que Léon m'a lancé, j'ai du lui prendre son autre vilaine main noueuse. Je pense que depuis le premier jour où je suis venu ici, je ne le déteste plus autant.
Je ne l'aime surement pas plus mais ma haine a diminué au fur et à mesure que je venais le regarder méchamment sur ce petit lit.

Des larmes coulent de ses yeux.

Il est un peu trop tard, je pense.

Toujours est il qu'il commence à me faire de la peine.

Diacre: ...

JH: Il vous demande pardon pour tout ce qu'il vous a fait subir, il n'a jamais cessé d'être fier de vous. Il est désolé que ce soit maintenant trop tard, il dit de demander à ses petites-filles de l'excuser.

Le diacre est secoué d'une forte toux mais ne veut pas laisser ma main.

Je vois comme au ralenti, Léon appuyer sur le bouton d'urgence.

Ils nous font sortir de la chambre.

Je sens que c'est fini.

Maman sanglote silencieusement dans les bras de Léon. Je suis dans mon coin et regarde le garçon aussi stoïque que moi.

Les frères de papa sont dehors apparemment.

Il n'est pas aussi peu futé que je craignais. Qui pleure pour ce genre de personne? Sa femme, c'est normal.

C'est tout? Pardon? Excuse moi?

Je pensais avoir une vraie explication,  une révélation shock!

Mais rien.

Je le pardonne.

Le médecin s'est approché de moi et a fait un signe de la tête pour dire que c'était fini.

Maman pleurait toujours dans les bras de Léon.

Entre temps, le garçon s'est laissé choir le long du mur contre lequel il était. Ses épaules étaient secouées de spasmes.

Aurais je trop vite pensé?

J'ai suivi le médecin pour les démarches à faire. Je me sentais un peu étranger à tout ça. Mon père, je l'avais perdu depuis des années.

Je le pardonne du fond du cœur mais malgré ce que l'on veut toujours croire, il y a des choses qui ne se rattrapent pas.

Léon est venu me rejoindre.

Quand nous avons fini avec le médecin, je lui ai présenté mes condoléances.

Puis nous avons retrouvé maman dans les bras de la femme de Léon, les frères de papa attristés, je laisse Léon les gérer. Je dépose un bisou sur le front de ma petite maman.

Dans un coin, le jeune homme était assis et racontait je ne sais quoi à Magnim qui lui tenait les mains.

Ce jeune homme commence à m'énerver, pourquoi ses mains sont dans celles de ma femme. En plus d'où sort elle, avec qui a t elle laissé l'enfant?

Je m'approche d'eux.

Je ne sais pas pourquoi mais arrivé devant eux comme ça le petit me fait pitié.

Je lui fais une petite tape sur l'épaule: Ça va aller.

Moi à Magnim: Ça va? Tu pourrais venir un moment s'il te plait?

Elle serre plus fort la main du petit lui disant qu'elle arrive et me suit dehors.

Moi: La petite est où?

Elle: À la maison avec Selom.

Moi: Tu le connaissais?

Elle: Mes condoléances Chouchou, je peux te serrer dans mes bras?

Si elle insiste!!

J'avoue que ça me fait un bien fou. Les parents sont venus nous trouver enlacés, adossés à ma voiture.

Le garçon se dirigeait vers la route.

Magnim: Mattia, est ce qu'il peut venir avec nous?

Moi: Venir où?

Magnim: Il voudrait parler avec toi.

De quoi?

Je ne sais pas pourquoi mais je lui ai dit oui.

Je me suis approché de Léon quand elle s'est éloignée. Nous nous voyons directement ce soir chez maman, il ira la déposer puis ira dans la maison du diacre. Moi ça ne m'intéresse pas.

Elle l'a rattrapé et est revenue avec lui.

Magnim: Il a quelque chose à te dire, allez ensemble. Je vous suis, on le ramène chez eux.

Magnim s'adressant au garçon: Vas avec lui, tu verras il n'est pas méchant!

Nous sommes donc partis.

Il ne se résout pas à parler.

Moi: Tu as quel âge?

JH: 19.

Moi: Tu es avec le diacre depuis quand?

- 10 ans.

Wow!

JH: Je n'ai pas de parents, il était tout pour moi.

Moi: Tu viens...

JH: Je vous en prie, ne m'interrompez pas sinon je ne pourrai pas continuer.

Moi: Ok.

JH: Il m'a recueilli quand mon beau-père m'a fait sortir de chez lui à la mort de ma mère. Il parlait de vous chaque jour, je peux vous dire qu'il regrettait vraiment. Il m'a donné tout ce plein d'amour qu'il avait pour vous. Je ne doute pas qu'il n'ait pas été une personne exemplaire mais il a essayé de se racheter pas devant vous mais avec moi. C'est surement égoïste de ma part mais je pense souvent que s'il n'avait pas eu de problèmes avec sa famille, je serais un enfant de plus dans les rues.

Il fait une pause pour bien sangloter.

JH: Pas seulement moi d'ailleurs, Il s'occupait de tous les enfants démunis de notre quartier, je dis bien tous et il y en a beaucoup, vraiment beaucoup. C'est ce que je tenais à ce que vous sachiez. Votre père était un grand homme.

Moi: Ok merci. Tu fais quoi dans la vie?

JH: J'ai eu mon BAC l'année dernière mais cette année, Il m'a été difficile de suivre les cours au campus. Je vais continuer l'an prochain.

Arrivés là bas, la devanture de la maison était obstruée par un bon nombre de personnes, d'enfants surtout.

 Il disait donc vrai.

Descendre? Non!

Je l'ai laissé devant la maison, lui ai donné une de mes cartes de visite.

Une fois à la maison, j'ai retrouvé Magnim qui m'a proposé à manger.

Moi: Non je n'ai pas faim, je veux juste m'allonger un peu.

Je suis monté m'étendre tout habillé dans le noir.

Magnim venant se mettre à côté de moi: Ça va?

Moi: Oui.

Je lui raconte ce que le petit m'a dit.

Moi: Tu savais?

Magnim: Non, il m'a juste dit que le vieux était la seule famille qu'il avait. Je pensais que c'était un de vos cousins. Il a dit qu'il voulait parler avec toi mais craignait de t'approcher. Mais comment ça se fait que tu ne saches pas? Léon l'aurait sûrement su.

Moi: À part que nous ne parlions jamais de lui, Léon n'a pas lui non plus eu de très bons rapports avec lui depuis l'épisode de Grâce. Il prenait de ses nouvelles, lui amenait de temps en temps ses enfants et a commencé à aller le voir régulièrement quand il est tombé malade, je pense. Je ne sais pas.

Magnim: Ok. Tu veux que je t'accompagne à la réunion de ce soir?

Moi: Et les enfants? La nounou n'est pas là aujourd'hui pas vrai?

Magnim: Oui mais Selom est assez grand.

Nous sommes restés tous les deux dans le noir, jusqu'à ce qu'elle se lève pour se préparer pour la réunion.

                  *** Magnim***

Pauvre Mattia, je n'arrive pas à déterminer son état d'âme.

J'espère que ça va aller et qu'il n'est pas en train de tout accumuler au risque d'exploser plus tard.

Nous sommes allés à la réunion qui s'est finalement tenue chez un de leurs oncles.

Je ne me sentais pas tout à fait à mon aise, qui suis je? Même pas la concubine de Mattia, sa petite amie peut être.

Ils ont parlé des funérailles et autres.
Mattia était silencieux, il n'y avait que Léon qui parlait.

Assise à ses côtés, je l'ai juste senti tressaillir à la nouvelle (pour lui) que sa mère aurait subi les rites de veuvage.

J'ai mis une main sur sa cuisse pour l'arrêter dans une lancée que je savais inutile. Nouvelle pour lui parce que nous tous savions qu'elle aurait dû le faire, pour Mattia tout est tellement simple qu'il n'accepte pas certaines choses.

J'avoue quand même que c'est dommage pour la pauvre dame qui n'est plus avec cet homme depuis des années.

Mamaa d'habitude si vive, ne parle même pas. Elle garde la tête baissée, assise à côté de sa petite sœur qui est venue l'assister.

Ils ont commencé à parler de coûts, Léon a dit que son frère et lui se seraient chargés de tout. Fin du discours.

Quand nous avons fini, devant les voitures,

Mattia: Maman, tu veux que je vienne dormir avec toi?

Mamaa souriant: Non merci, j'ai déjà Tania et ma sœur. À moins que tu ne sois tout seul à la maison.

Mattia: Non, je ne serai pas tout seul.

Au moins, ça l'a fait sourire!

Nous déposons sa sœur et elle.

Moi: On va chercher les enfants? J'ai déjà prévenu Selom.

Mattia: ok.

Je descends pour prendre quelques affaires puis les enfants et moi sortons.

Selom: Bonsoir tonton, mes condoléances!

Abi: Bonsoir tonton!

Eh ben!

Mattia: Merci, ça va? Bonsoir Abi!

Nous mettons le cap sur chez lui.

Je vais cuisiner pendant qu'il s'enferme dans sa chambre pour passer des appels.

Égal à lui même, il mange comme quatre pendant que moi je n'arrive même pas à boire de l'eau. Qu'est ce qui n'a pas marché à midi?

Je mets les enfants dans la chambre où ils ont dormi la dernière fois et nous allons nous coucher.

À mon réveil, Mattia n'est pas sur le lit.

Je trouve un mot à sa place avec dessus un écrin!

Je suis terrorisée!

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