L'Eperdue Romantique

Épisode 4

Stan

- Papa lis moi une histoire s'il te plaît. Me suppliait presque Merveille ma fille.

- <<Alors, elle errait dans la forêt, fuyant la méchante Reine. Dans sa fuite, elle n'avait plus d'autres choix que de voler pour survivre. Elle était tellement professionnelle dans le vol qu'on risquait d'oublier son prénom. Elle fit alors la rencontre du Prince Charmant qu'elle vient justement de voler. Celui-ci ayant évité de la tuer et de la livrer à la Reine, ils sont tombés amoureux et ils se sont mariés.>>

- Papa, est-ce que c'est comme ça que tu as rencontré maman? 

- Non ma princesse, ma rencontre avec ta maman était plutôt très classique. On s'est vus à la plage alors qu'elle était seule.

- Elle te manque ? 

- Oui mais elle est au ciel et elle veille sur nous. Alors ma princesse va dormir car demain, c'est la fête lui dis-je en me lançant dans le lit et lui faisant des guili-guilis.

Elle rit à chier. Elles sont adorables mes petites princesses. Je les aime comme c'est pas permis. J'ai réussi à instaurer cette joie et cette complicité entre nous.

- Dors bien mon bébé. Repris-je en lui laissant pleins de bisous au font et  sur son minuscule corps.

- Bonne nuit votre Altesse. Je t'aime !

- Moi encore plus.

Je sortis de sa chambre pour voir Elvire qui s'était déjà endormie. Je lui fais également un bisou au front et je reviens dans ma chambre.

-Sarah, tu me manques ! mumurai-je.

Oui c'est vrai, elle me manque. Ça fait exactement trois ans que ma vie a basculée. Trois ans en arrière qu'à eu lieu cette averse. Alors qu'elle était asthmatique, nous avions fait les traitements possibles mais le mal n'avait d'yeux que pour la mort. 

Ce matin, à une semaine de la fête de Noël, elle s'était réveillée. Tout était presque prêt pour la fête de Noël. Elle avait fait le ménage et m'avait servi mon café. Comment pouvais-je savoir que c'était le dernier café qu'elle me servait? 

J'étais au bureau lorsque je reçois un coup de fil de mon voisin.

- Stan, rejoins nous à l'hôpital Saint Jean, c'est urgent. Ta femme a eu sa crise et nous la conduisons à l'hôpital.

Je n'ai pas eu le temps de poser d'autres questions qu'il m'a déjà raccroché.

C'est normal. L'heure n'était pas aux questions, mais aux actions.

Ainsi sonné, j'abandonne mon poste et mets au coup le chemin qui mène à cet hôpital.

Sur les lieux, je vois David, mon voisin qui avait sa tête dans ses mains. 

- Qu'est-ce qui se passe David, comment va-t-elle ?

Il ne me répond pas mais se charge de me dévorer du regard.

- EST-CE QUE QUELQU'UN ICI PEUT M'EXPLIQUER CE QUI SE PASSE ?

Mais on dirait que je m'adresse à un cimetière. Je saisis alors brusquement David par les colles mais il est toujours inerte. Il se laisse trimbaler et secouer sans la moindre défense.

Je capitule alors le message et sans plus un geste, je demande à voir son corps.

Elle était là, allongée comme quelqu'un qui dormait. Son visage était si innocent et inofensif . Je lui ai parlé mais elle semblait dans un sommeil profond.

- Sarah, je suis là. Lève toi, on va rentrer. 

Mais elle était très loin pour m'entendre.

Je n'arrive pas à décrire exactement ce que je ressens à cet instant précis.

Sans aucun mot, je descends de l'hôpital et je rentre voir mes enfants. Je les sers si fort à les étrangler.

- Papa, où est maman ? Demande Elvire.

- Maman a voyagée. Elle revient demain mes princesses.

Oui c'en est un voyage, un très long parmi tant d'autres. C'est tellement long qu'elle n'aura sûrement pas le temps de revenir car elle serait occupée à contempler les nuages, cieux et ses étoiles filantes. C'était un vrai voyage.

- Elle n'est pas gentille. Pourquoi elle nous a pas amenée ? Reprit-elle

C'est vrai qu'elle n'est pas gentille. Sarah, même si tu ne restait pas pour moi, tu aurais pu le faire pour Elvire et Merveille. Tu nous as trahie.

J'ai été obligé de déménager après les fêtes de Noël et celle de fin d'année pour mettre derrière nous, les mauvais souvenirs. Car je la sens partout, en toute chose à laquelle je touchais. 

Depuis sa mort, je suis devenu un funambule. Je dois être au four et au moulin. 

Me retrouver seul entre deux gosses de cinq et trois ans, n'est pas chose aisée. Bien que Destiny ma sœur soit disponible à m'aider, il me faut être plus présent pour qu'elles ne sentent pas le vide que leur mère a créée en nous laissant tomber. 

- Sarah, tu nous as trahie! Repris-je une fois encore. Aujourd'hui, ça fait trois ans et une semaine que tu nous as abandonnée. J'espère que tu es au moins contente de ce que deviennent les enfants ?

Lionnid

fête de Noël. Destiny était très matinale pour prendre soin des enfants et leur préparer de quoi gonfler leur ventre. Elles doivent aller chez ma maman pour continuer la fête là-bas. 

Après l'essentiel, elles sont habillées et prêtes pour les fêtes. 

Je m'engage alors sur l'axe menant à ma mère lorsque je vois de loin, après deux kilomètres de route une silhouette que je semble connaître. 

Plus je m'approchais, plus le doute se dissipait laissant place à la certitude. Alors je ralentis à l'approche et je m'arrête à sa hauteur.

- Coucou Berthy. 

Elle se retourne et contre toute attente, elle se met à hurler

  - QU'EST-CE QUE TU ME VEUX À LA FIN ? POURQUOI TU ME SUIS PARTOUT COMME MON OMBRE. L'AUTRE JOUR, C'ÉTAIT AU SUPERMARCHÉ. APRÈS, C'EST À LA SALLE DE GYM ET MAINTENANT C'EST ICI. LA PROCHAINE FOIS SERA OÙ ?

 Mais, qu'est-ce qui se passe ??

À suivre...