Les inquiétudes de Claudie
Write by Yanolebon
Nos amis ne sont pas forcement les mieux placés pour nous conseiller. On ignore tout de leur vie et c'est eux qui maîtrisent et manipulent nos vie donc soyons vigilant.
Claudie, toute pensive, assise au salon de Mamie Love, méditait. Elle pensait à cet imbroglio, ce pétrin dans lequel elle s’était mise. Elle savait qu’elle avait menti à Claudia et son fiancé. Si Mamie Love arrivait ? Ce serait fini. Elle ne serait plus rien. Si Mamie Love apprenait son mensonge, elle la mettrait dehors. Elle venait de réaliser son erreur. C’était une bêtise, mais elle pensait qu’il était déjà trop tard.
Claudie se leva, marcha tout le long du salon. Elle était toute
triste, pensive, mais elle ne désespérait pas. Elle se disait que Mamie
Love allait arriver bientôt. Elle l’avait appelée pour lui annoncer son
arrivée. Elle devait faire quelque chose, sinon… Adieu les affaires !
Elle tentait de forger un plan d’attaque ou de défense. Le téléphone
sonne.
Claudie : Allô ! Oui allô ! C’est toi Claudia ?
Claudia : Allô ! C’est bien moi Claudie. Comment vas-tu ?
Claudie : Je vais bien. Yves et toi vous allez bien ?
Claudia : Je voulais te parler de lui. Il est rentré très tard hier à la maison. J’ai réagi immédiatement.
Claudie : Tu vois, c’est comme ça qu’il faut réagir. Tu as bien fait. Ne te laisse pas marcher sur les pieds ma chérie. Impose-toi dès maintenant !
Claudia : J’ai compris la leçon. J’ai mis du feu à la maison ma copine.
Claudie : Tiens bon, je te soutiens ma copine. À bientôt.
Claudie raccrocha le téléphone et soupira, elle avait son problème. Elle sourit presque aussitôt, mais était préoccupée par l’arrivée de Mamie Love. Au même moment, le téléphone sonne : Mamie Love, au bout du fil, lui annonçait qu’elle prolongeait son voyage de deux semaines parce qu’elle est malade. Elle traîne une grippe qui la fatiguait ces derniers temps. Le docteur lui a intimé l’ordre de se reposer.
Claudie n’en demandait pas mieux. Elle pense à présent que le
temps ferait le reste. Elle eut un petit sourire, puis un soupir.
Elle alla boire un verre d’eau, soupira profondément, appela
ensuite les responsables des magasins et donna les ordres de la
journée. Aujourd’hui, elle se donne un repos.
Mais pendant que Claudie se donne un repos ça chauffe chez sa meilleure amie
Le samedi est le jour de repos de tous les travailleurs, sauf certains corps du métier. Ce matin-là, Yves et Claudia finissaient de déjeuner. Un déjeuner inhabituel qui s’était passé en silence. Sortie de table, Claudia alla rejoindre Yves qui lisait son journal assis tranquillement dans un coin du salon. Claudia tira une chaise, s’assit en face de lui et dit :
Claudia : Il est temps que nous nous parlions Yves.
Yves-Roland : De quoi veux-tu que nous parlions ?
Claudia [se mettant en colère et dit] : Tes sorties et virées nocturnes ne m’intéressent pas. Tu peux mener ta vie comme tu l’entends. Cependant, tu dois assurer ton devoir de conjoint envers moi. À partir de maintenant, et à la fin de chaque mois, tu m’achèteras un complet de pagne, c’est-à-dire un superwax hollandais, un collier en or, plus un beau bijou de perle, une paire de chaussures, et un sac dame. Tu me remettras ensuite de l’argent de poche : 250 000 Francs.
Yves-Roland [surpris, ahuri, et ouvrant grandement sa bouche] : Mais Claudia, d’où sors-tu ces idées ? Tu me fais du chantage maintenant ou quoi ? Tu me fais peur…
Claudia : Monsieur parle de chantage. Monsieur oublie son devoir de conjoint ! C’est vraiment drôle ça. Monsieur oublie qu’il doit habiller sa fiancée et honorer sa belle-famille. Et à quand notre mariage ?
Yves-Roland [haussant la voix]:Arrête de m’embêter Claudia.
Tu deviens folle ou quoi ?
Claudia : Je ne suis pas devenue folle. Je suis très lucide. Tu es un grand PDG de société. D’ailleurs, tu me donnes tout de suite une somme de 400 000 FCFA pour mes achats de ce matin. Je n’ai pas d’explications à te donner. Donne-moi cet argent, sinon je pars pour ne plus jamais revenir.
Yves-Roland : Mais d’où sors-tu toutes ces histoires ? Je ne te reconnais plus ma chérie.
Claudia : C’est aujourd’hui que tu ne me reconnaîtras pas. J’ai été aveugle, sourde et muette, et je pensais que cela changerait un jour. L’amour ne se nourrit pas seulement d’eau fraîche et de paroles flatteuses.
Claudia avait déjà appelé le camion de déménagement et, avec les domestiques, elle faisait monter ses valises et ses ustensiles de cuisine. Claudia déménageait rageusement. Yves ne supportant pas cette scène, alla vers elle.
Yves-Roland : Chérie, ne fais pas ça ! Je t’en supplie. Ce n’est qu’une dispute. Reste avec moi, nous trouverons ensemble une solution.
Claudia : C’est maintenant que tu penses qu’on trouvera une solution ! Ah bon ! Tu savais ce que tu faisais. Je comprends pourquoi tu ne me parlais jamais de mariage après toutes ces années de vie passées ensemble. C’est fini ! Nous n’avons plus rien à nous dire. Adieu Yves !
Perturbé, dépassé par l’événement, Yves-Roland, péniblement dissimulait son étonnement dit à Claudia :
Yves-Roland : Reste. Je te demande pardon. Tu as totalement
raison. Tu ne peux pas me laisser seul Claudia. Tu représentes
beaucoup pour ma personne. Donne-moi cette occasion de me
repentir. Nous avons beaucoup de choses en commun. Je ne veux pas
te perdre pour une histoire d’argent. Reste avec moi Claudia.
Claudia : C’est maintenant que tu ouvres les yeux ? Tu penses
que c’est un simple problème d’argent ? Toutes ces années de vie où
j’attendais que tu te décides à me proposer le mariage, à me rendre
plus heureuse, à me proposer des vacances, des sorties joyeuses…
Tu me parles de problème d’argent ! Toi, un riche et respectable haut
cadre, qui mène une telle vie avec moi ?
Bonne nuit à vous bisous