Les joies du Mariage
Write by EdnaYamba
Liana MIKELE
Oh ?
Il est même sérieux
là ?
-
J’ai
dit tu reviens d’où Liana ? je t’ai posé une question !
-
Déjà
tu me parles calmement, je suis rentrée je t’ai dit bonjour tu m’as
répondu ?
-
Tu
joues avec moi c’est ça ? dit-il en se passant nerveusement la main au
visage
Je continue ma route vers
la chambre sans le calculer quand il va se calmer je lui dirais où j’étais, je
ne discute pas avec les gens qui crient ! J’entends ses pas qui se
rapprochent et dès que j’ouvre la porte de la chambre je me sens brutalement
plaquée contre le mur, alors que sa main tient fermement mon cou. Je me débats
apeurée ! Mais qu’est-ce qui lui prend ?
-
Je
te repose la question Liana, où étais –tu ?
-
Tu…tu…m’é…tou…ffes…
essayé-je d’articuler
Je continue de me
débattre en tentant en tentant de retirer sa main de mon cou. Puis réalisant
vraiment qu’il me fait mal, il me lâche, je me retrouve assise au sol, en
essayant de respirer la bouche grandement ouverte, sidérée et abasourdie par ce
qui vient de se passer, les larmes aux yeux, Arnold est là debout et me regarde,
il se passe les mains sur la tête réalisant surement l’acte qu’il vient de
commettre.
-
Merde,
lâche-t-il
-
Qu’est-ce
qui te prend, dis-je les yeux embués de larmes, j’étais avec Alice et Prisca
c’est tout !
-
Je
suis désolée Lia, dit-il en se rapprochant de moi pour essayer de me toucher
-
Ne
me touche pas ! lui dis-je apeurée
L’air désolé, il me
laisse là et s’en va au salon, alors que je continue de pleurer dépassée par la
scène, je n’ai jamais été brutalisée de cette façon. Toujours en pleurs je vais
à la douche.
(…)
Je regarde la boite à
pharmacie de la douche si je peux trouver un médicament pour calmer la douleur,
le cou me fait terriblement mal, il faut dire qu’Arnold a serré très fort. Je
trouve du paracétamol que je bois. J’arrête la lumière et je vais sous le drap
toujours triste, à cet instant maman me manque, j’ai besoin de ses bras qu’elle
me serre dans ses bras comme elle le fait toujours chaque fois que je suis
triste, je regarde mes photos dans mon téléphone.
Maman !
Je lui fais un message
« Maman je
t’aime »
Elle me répond
quelques secondes aussitôt
« Maman t’aime
aussi. Tu me manques mon bb. On pourrait manger ensemble demain ? »
Je me mets à pleurer
de plus belle.
Et si j’avais fait une
erreur ? Je n’ai jamais vu Arnold comme ça ! je ne veux pas d’un
homme brutal, d’un homme qui démarre au quart de tour.
Je ne parviens
toujours pas à trouver le sommeil quand Arnold rentre dans la pièce, je ferme
les yeux faisant semblant de dormir, il se change et vient s’allonger à côté de
moi alors que je lui fais dos. Il se penche pour m observer puis pose un bisou
sur ma tempe avant de me dire :
-
Je
suis désolé Lia, j’ai agi comme un idiot, je n’avais pas l’intention de te
faire mal….
Pause
-
Je
suis rentré je ne t’ai pas trouvé je me suis inquiété… ça n’excuse pas mon
attitude je sais c’est pourquoi pardonne-moi chéri je t’en prie…
Je reste silencieuse,
le dos toujours tourné.
-
Chérie
stp dis-moi quelque chose, fâche-toi, crie, mais ne reste pas
silencieuse !
Il sort du lit et
vient se placer de mon côté, j’ouvre les yeux et je le vois assis me regardant
abattu et désolé, triste et ailleurs.
-
Pardonne-moi
bébé ! pardonne-moi !
-
Ne
fais plus ça Arnold, j’étais juste avec Prisca et Alice, quand tu vas au
travail je m’ennuie, je voulais juste souffler un peu, dis-je en sanglotant
-
Je
suis un idiot bébé, dit-il en me caressant la joue, je ne le ferais plus
-
Tu
m’as fait peur Arnold, tu m’as fait mal !
-
Où
chérie ?
-
Ici
dis-je en lui montrant mon cou !
-
Je
suis désolé, je vais le soigner me dit-il en m embrassant à l’endroit où je lui
ai montré
-
Non
Arnold, protesté-je alors qu’il ajoutait un autre baiser
-
Laisse-moi
me faire pardonner stp ! dit-il en me regardant de ce regard auquel on ne
peut pas résister et dire non !
Je lui laisse
poursuivre, il continue de m embrasse au cou, puis défait ma chemise de nuit
tout en continuant de le parcourir, je vais le laisser se faire pardonner en
espérant que cet épisode soit loin derrière nous !
Lauriane MIKELE
Depuis le baiser de
Marc, je suis assez troublée je repense à lui, je sais que ce n’est pas du tout
normal, je ne devrais pas, et lui et moi sommes en couple. Je ne réponds même
plus à ses appels tellement je veux éviter de me retrouver encore en face de
lui et de réaliser que je ne l’avais jamais vraiment oublié.
Avec Marlène à la
maison, je me sens de moins en moins seule ; Lia me manque et quand j’ai
vu son message ça m’a fait chaud au cœur même si après je n’ai plus eu de
retour ! Je veux voir ma fille ! il va falloir que je rencontre ce
garçon, peut-être même l’accepter que sais-je si c’est ce que je dois faire
pour voir ma fille je le ferais ! Je ferais tout !
Franck vient me
chercher encore au travail, il va falloir que ce mécanicien accélère avec les
travaux de ma voiture ça devient urgent, je déteste être ainsi dépendante de
quelqu’un, Franck parle et parle et moi je suis ailleurs, je ne sais pas si
c’est lui qui m’ennuie ou c’est tout simplement les sujets qu’il évoque qui ne
m’intéressent pas !
-
Tu
en penses quoi du projet du nouveau gouvernement ? me demande-t-il
-
Tu
veux la vérité ? lui dis-je, je m’en fiche, à l’heure actuelle ils
pourraient même décider de couler le pays, ce qui m’importe c’est ma
fille !
-
Lauriane
tu abuses ! ta fille a 21 ans ce n’est plus une enfant ! cesse de te
faire du mauvais sang !
-
Dis-moi
Franck, tu m’as dit que tu as un fils non !?
-
Euh
oui, dit-il soudain un peu crispé !
-
Quels
sont vos rapports ?
-
C’est
-à dire ? je ne vois pas où tu veux en venir !
-
Je
te demande quels sont tes rapports avec ton enfant, jamais je ne t’ai entendu
parler de lui alors je veux savoir !
-
On
a de bonnes relations, me dit-il,
-
Il
a quel âge ?
-
Euh
entre 15 et 16ans, tu sais il vit avec sa mère et c’est un peu compliqué !
je te l’avais déjà dit
-
Non,
du tout
-
Tu
es sur ?
A chaque fois qu’il
donne une nouvelle information, il veut toujours me faire croire qu’il me
l’avait déjà dit auparavant, ce qui n’est pas vrai, je n’aurais jamais pu
oublier une telle chose, cette facette de Franck ne me plait pas du tout, j’ai
toujours aimé la transparence, je lui ai tout dit quand on s’est rencontré sur
Marc et moi , pour que les choses soient claires dès le début et moi c’est par
goutte d’eau que j’en apprends sur son compte, la prochaine info ce sera
laquelle ? Je ne me vois pas poursuivre dans une pareille relation !
Mon téléphone sonne
c’est Marc ! Je raccroche tout simplement et arrête le phone !
Marc LEYIBI
Quelques sœurs et
cousines de Anne sont à la maison, pour leur repas mensuel qu’elles font en
faisant la rotation des maisons, leur bruit m’agace mais comme Anne avec sa
grossesse devient susceptible et qu’elle tient à ce que je reste là au salon
avec elle, je suis là mais mes pensées sont ailleurs !
Je suis sorti à la
cour pour essayer de joindre Lauriane mais elle n’a pas décroché et maintenant
son téléphone est indisponible !
Je comprends qu’elle
me fuit après le baiser de l’hôpital !
Mais je crois que
l’évidence a montré qu’on a toujours des sentiments l’un pour l’autre même si
ça semble compliqué ! Elle refuse de prendre tous mes appels, ne réponds
pas à mes messages alors que j’aimerais qu’on discute !
Je voulais que Liam
aille passer un petit temps chez elle comme en ce moment avec Anne c’est chaud
et elle est dans une phase critique de sa grossesse ! Comme ça aussi ça
lui ferait du bien vu que Lia est partie d’avoir au moins son fils avec
elle !
Alors que je contourne
la maison pour revenir à l’intérieur de la maison, sous la fenêtre de la
cuisine, je perçois quelques chuchotements de voix féminines, poussé par la
curiosité je m’avance pour essayer d’écouter.
« Comment tu vas faire
maintenant qu’il ne te touche même plus ? »
« Il va falloir que je
simule une fausse couche, sinon il finira par se rendre compte que je
mens ! Et pourquoi pas accuser son fils par la même occasion vu
que hier encore ils se sont disputés avec son père parce que j’ai dit qu’il
m’avait encore manquée de respect et il a cru » dit la voix d’Anne que je
reconnais aussitôt
« Tu es machiavélique
parfois » dit l’autre en souriant !
« Tu crois que ton
amie là pourra nous aider encore pour les papiers de l’hôpital ? »
« Tout est une
question de fric c’est tout ! Mais tu es sûre que Marc ne va pas te
découvrir ? »
« Non tu me
connais non j’ai déjà un plan bien ficelé dans ma tête, je sortirais de cette
épreuve la bague au doigt. Pardon ne parlons plus de ça ici quelqu’un pourrait
nous entendre »
Ainsi donc tout ça c’est une mascarade ?
Et moi comme le bel idiot que je suis-je l’ai cru ?
Seigneur tout ce temps
je me suis disputé avec Liam alors qu’il avait raison, je me suis créé des
tensions inutiles avec lui alors qu’il est innocent, je sais que les femmes
sont prêtes à tout pour retenir un homme mais là c’est mesquin, c’est
diabolique, j’allais accuser mon propre fils d’avoir provoqué sa fausse couche
donc d’avoir tué celui qui aurait été son petit-frère ou sa petite sœur ? Comment
peut-on être aussi fourbe ? Tout ça à cause d’un mariage !
Donc tout ce temps je
vis avec elle mais je ne la connais pas réellement !
Je bouillonne de
colère mais il ne faut pas que je le montre, elle veut me prendre pour un idiot
eh bien on verra !
Je suis allongée dans
la chambre de Lia que j’occupe en attendant que les choses se décident, je n’ai
pas voulu aller rester chez les parents non, je préfère rester avec ma sœur au
moins on va se remonter le moral, je n’aurais jamais cru que je quitterais mon
foyer comme ça ! Je ne sais pas si Rodrigues ira se présenter chez mes
parents avec sa famille pour que les choses s’arrangent, je n’y crois
plus ! Quelle famille même quand on voit comment sa mère m’a insultée devant
tous mes frères ! Mais je sais que Dieu me fera justice !
Le général a été clair
avec moi :
« Si tu
retournes dans cette maison Marlène avant que ces punus impolis là soient venus
s’excuser, tu verras que malgré mon âge avancé je suis toujours ton père et
que je suis toujours fou »
Les menaces du général
il faut toujours les prendre en compte !
Je m’en veux de leur
avoir fait subir une pareille humiliation ! La mère de Rodrigues a dépassé
les bornes !
« Marlène rentre à la
maison ! Je te promets que je vais tout arranger avec ma
mère ! »
« Prends tes dispositions Rodrigues ! Ta mère
n’est pas le seul problème de notre foyer !