Les premiers battements du cœur

Le lendemain du rendez-vous, le soleil se levait timidement, mais mon cœur était déjà en éveil. Les mots de Julio tournaient encore en boucle dans ma tête. Était-ce un rêve ou la réalité ? Je me demandais si ce que je ressentais en ce moment était véritablement de l’amour ou simplement une fascination éphémère.

Pendant la matinée, entre les cours et les discussions distraites avec mes amies, mon téléphone vibra discrètement. Un message de Julio.

« Bonjour Manoella, j’espère que ta journée commence bien. Merci encore pour hier. J’aimerais te proposer une promenade ce week-end, si tu es d’accord. Prends soin de toi. »

Un sourire incontrôlé se dessina sur mon visage. Pourquoi cette simple invitation me faisait-elle cet effet ? J’attendis quelques minutes, le temps de calmer l’excitation qui montait en moi, puis je répondis :

« Bonjour Julio, ma journée commence bien, merci. Une promenade ? Pourquoi pas. On en reparlera avant le week-end. Bonne journée à toi aussi. »

Les jours passèrent, et malgré mes efforts pour rester concentrée sur mes études, l’idée de cette promenade occupait mon esprit. Julio et moi échangeâmes quelques messages, toujours courtois, toujours remplis d’une douce attention. Il n’était pas pressant, et cela me rassurait.

Le samedi arriva enfin. À 15 heures, il m’attendait devant la maison. Je pris soin de choisir une tenue simple mais élégante : un jean clair et une chemise blanche légère. En sortant, je le vis adossé à sa moto, un casque à la main et un sourire éclatant sur le visage.

– Prête pour notre petite aventure ? demanda-t-il avec un enthousiasme contagieux.

J’acquiesçai en riant. Nous prîmes la route en direction des collines derrière l’université. Le vent jouait dans mes cheveux, et chaque kilomètre parcouru m’apportait une sérénité que je n’avais jamais ressentie auparavant.

Arrivés au sommet d’une colline, Julio gara la moto près d’un grand arbre. La vue était à couper le souffle : des champs à perte de vue, un ciel bleu parsemé de quelques nuages, et une légère brise qui caressait notre peau.

– C’est ici que je viens quand j’ai besoin de réfléchir ou de me ressourcer, expliqua-t-il. Je voulais te montrer cet endroit parce qu’il est spécial pour moi.

Je le regardai avec reconnaissance.

– Merci de partager ça avec moi, Julio. C’est magnifique.

Nous nous assîmes sous l’arbre, profitant du calme environnant. Après quelques minutes de silence, Julio se tourna vers moi.

– Manoella, je sais que je t’ai déjà parlé de ce que je ressens, mais je veux que tu saches que je ne suis pas là pour te brusquer. Je veux qu’on prenne le temps de se connaître. Ce que je ressens pour toi est sincère, et peu importe ce que tu décideras, je serai heureux de t’avoir rencontrée.

Ces mots résonnèrent profondément en moi. Je baissai les yeux, troublée par l’intensité de ses paroles.

– Julio… tu es quelqu’un de bien, vraiment. Tout ça est encore nouveau pour moi, mais je crois que… je crois que je ressens aussi quelque chose.

Son sourire s’illumina, et je sentis une chaleur douce m’envahir. Ce moment, simple mais chargé d’émotions, marquait le début d’une connexion plus profonde entre nous.

Nous restâmes là, à parler de tout et de rien, à partager nos rêves et nos espoirs. Le soleil commençait à se coucher, teintant le ciel de couleurs orangées. C’était un instant parfait, un de ceux qu’on garde en mémoire pour toujours.

En rentrant ce soir-là, je savais que quelque chose avait changé en moi. Ce que je ressentais n’était plus une simple curiosité ou une fascination passagère. C’était un véritable début. Peut-être bien le début de l’amour.