Les retrouvailles

Write by Farida IB


Chapitre 48 : les retrouvailles


Armel….


Cassidy : heu rien, je euh… 


Moi : rien ?


Oui de la tête ?


Je lui tiens fermement la main quand elle veut la retirer et relève son menton de l’autre doigt pour la regarder bien en face les yeux plissés.


Moi : tu voudrais me faire croire que tu me snobes depuis près de neuf mois, que tu me fuis comme la peste à chaque fois pour un rien comme ça ?


Cassidy balbutiant : je…Je (baissant à nouveau la tête) Excuse moi, je dois partir.


Moi : je te l’ai dit, tu ne partiras pas. En tout cas pas avant de me dire ce que je voudrais savoir.


Elle lève les yeux et me regarde, et moi aussi. Nous restons ainsi à nous regarder, moi sans ciller jusqu’à ce qu’elle pousse un soupir dépité.


Cassidy posément : je n’ai rien contre toi.


Moi : mais pourquoi tu m’évites ? À peine tu m’adresses la parole, pourquoi ? Qu’est-ce que je t’ai fait ?


Cassidy : souffle* Armel ce n’est ni l’endroit, ni le moment.


Moi : je suis bien d’accord avec toi. Bon, on va faire ça, je te dépose chez toi et on en discute durant le trajet.


Cassidy : il y a Godwin qui m’attend.


Je suis le mouvement de sa tête pour le voir assis sur une moto en bordure de route, la tête plongée sur son téléphone.


Moi : laisse le partir (faisant un mouvement de tête vers son charriot) de toute façon, vous ne pourrez pas embarquer tout ça sur une moto.


Cassidy : je n’ai pas le choix apparemment.


Moi : bien vu ! (lui prenant son charriot) Suis-moi.


En lieu et place d'avancer, elle met un pied derrière l’autre, s’emmêlant ainsi les pattes. Je lui soutiens l’avant-bras afin qu’elle ne tombe pas. Nous allons prévenir son frère en un aller retour avant de nous retrouver à charger le coffre de la voiture ensemble.


Moi (tenant la portière avant ouverte) : tu m'attends quelques minutes s'il te plaît, je vais régler mes courses et on y va.


Elle soupire en guise de réponse et monte néanmoins. Je prends le soin de verrouiller les portières en baissant les vitres. Elle arque les sourcils et me regarde.


Moi la regardant juste : comme ça, je suis sûr que tu ne t’échapperas pas cette fois.


Elle mime un sourire en secouant la tête. Je fais volte face vers le supermarché comme je suis sorti, retrouvant Marianne devant le caissier.


Marianne : mais t’étais où ?


Moi : je réglais un souci (sortant mon portefeuille en m’adressant au caissier) combien devrons nous payer ?


Il me donne le montant que je règle en allant mettre les courses sur la banquette. Marianne contourne d'abord le véhicule sûrement pour reprendre sa place à l’avant. En apercevant Cassidy, elle marque un stop, lui passe une salutation rapide et se présente devant moi en un temps record.


Marianne narquoise : un souci inh ?


Moi : oui un souci.


Elle retourne s’installer sur la banquette arrière en claquant la langue. Je ne tarde pas à les rejoindre et à démarrer.


Moi à Cassidy : tu vas chez tes parents ?


Cassidy : non, mais je ne suis pas très loin de chez eux.


Moi : ok, tu m’indiqueras. 


On roule ensuite dans un silence absolu, c’est lorsque je la sens plus détendue que je décide de lancer le sujet de notre discussion.


Moi : alors où en étions-nous ?


Cassidy (désignant Marianne d’un geste de la tête) : on ne peut vraiment pas en discuter maintenant.


Marianne : ah, mais ne me laissez pas surtout vous déranger. Faites comme si je n’étais pas là.


Cassidy amusée : toujours aussi espiègle ta sœur.


Marianne : excusez-moi, on se connaît, n’est-ce pas ? J’ai l’impression de vous avoir déjà vu quelque part.


Moi la fixant à travers le rétroviseur : c’est « Délali. » 


Marianne se tapant le front : comment est-ce que j’ai pu oublier ce visage ? C’est vrai qu’elle n’a plus rien de la loque que j’ai vu à la télé (se couvrant la bouche, la petite voix) ohh pardon, désolée ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.


Cassidy sourire amusée : ce n’est rien. (me lançant un regard interrogateur)


Moi la renseignant : en fait, c’est grâce à elle que j’ai su ce qu’il t’était arrivé. Elle t’a avait vu aux infos.


Cassidy : je vois (la fixant) on peut donc dire que tu m’as sauvé la vie.


Marianne : on peut dire ça oui, même si c’est lui qui a fait le déplacement.


Cassidy : grâce à toi. 


Marianne tout sourire : oui grâce à moi.


Elles se mettent à parler de la pluie et du beau temps, de mon côté, je me contente de quelques coups d’œil à la dérobée par moments. Coup d’œil qu’elle détourne en changeant de sujet à chaque fois. Ça se voit clairement qu’elle est intimidée et par ma présence. Ce qui m’incite à vouloir en savoir encore plus sur tout ça parce qu’une Cassidy gênée et par moi de surcroît ? Lol, il faut vraiment que je creuse très profond. Enfin, je tiens déjà à prévenir que je suis  simplement curieux de comprendre sa métamorphose. Aussi comme je l'ai dit, je voudrais bien qu'elle me dise pourquoi elle détale à chaque fois que je suis dans son collimateur.  Je juge que nous pouvons garder de bons contacts, surtout après le geste que j'ai eu à son endroit. 


Cassidy à un moment donné : et Deborah ?


Je bloque un moment silencieux, moment pendant lequel elle me regarde toutes les deux. Marianne sûrement en attente de ma réaction et Cassidy d’une réponse. 


Cassidy (se tournant vers Marianne au bout d’un moment) : quoi ? J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ?


Marianne me jetant un coup d’œil en biais : sujet sensible !


Cassidy simplement : ah ok.


Un silence gênant s’installe jusqu’à ce que nous entamons la ruelle qu’elle m’a indiquée.


Moi : je tourne ici ?


Cassidy : oui oui, l’avant-dernière maison sur ton côté gauche.


Je gare devant la maison en question et la retrouve près de la porte de sa chambre où je laisse le sac de course que j’ai en main. Après deux autres tours, je la rejoins à l’intérieur avec le dernier sac, obligé d’enjamber des cartons ci et là.


Cassidy : désolée pour le désordre. Je suis en plein déménagement, pose ça sur ce carton.


Moi (m’exécutant en hochant la tête) : ok.


Je me relève ensuite. 


Moi : tu vois que je ne mords pas.


Je dis ça pour dérider l’atmosphère parce que madame a déjà repris son air gêné. Ça a le don de la faire sourire.


Moi : Cassidy je…


Cassidy : tu…


Je souris doucement en la regardant, elle répond par un sourire timide.


Moi : vas-y !


Cassidy : tu peux passer quand tu veux pour qu’on discute.


Moi : ok ça me va, et ça m’ira à merveille si la prochaine fois qu’on se croise, tu ne me fuis pas.


Elle baisse les yeux en pinçant sa lèvre.


Cassidy : je suis désolée, ce n’est pas contre toi.


Moi : je n’en ai pas l’impression.


Cassidy : désolée. 


Moi : pas de quoi. Bon, je te laisse. 


Je fais deux pas avant de me stopper.


Moi : tu utilises toujours le même numéro ?


Cassidy : non, prends… Bon, je te file ma carte de visite.


Ce qu’elle fait.


Moi lisant à haute voix : K-C Food ?


Cassidy : Ka-Ci Food comme Cassie, c’est en anglais. Je viens de démarrer un restaurant en ligne, enfin, ce sont des mets que je prépare ici et livre sur commande.


Moi : je vois, c’est bien. Bonne chance.


Cassidy : merci.


Moi me redressant : ok, j’y vais. 


Cassidy (ouvrant la marche) : je t’accompagne.


Moi : merci (en voiture) bon on s’appelle.


Cassidy hochant la tête : ok.


Lorsqu’on arrive à la maison, je vais direct me servir un verre de jus de fruit. Tout ça m’a donné soif en vrai. À peine j’ai refermé la porte de ma chambre que mon téléphone s’est mis à sonner. C’est mon père, je dépose le verre sur la commode pour pouvoir décrocher.


Papa : alors ?


Moi : invite-la à sortir ce soir, elle sera toute seule à la maison.


Papa ton dubitatif : c’est tout ?


Moi : oui, le but c’est de passer du temps ensemble, discuter et le plus important vous écoutez.


Papa : donc si je veux bien comprendre, tu m’as fait débourser une fortune pour entendre des choses que je sais déjà et qui plus ne m’avance en rien jusque-là ?


Moi prenant place sur une chaise : en même temps, il faut te montrer patient. Oui, tu veux que maman te pardonne, qu’elle fasse table rase sur le passé, sur tes coups bas, mais ça ne se fera pas à coup de baguette. Il faut du temps pour guérir un cœur blessé.


Papa : là, tu ne m’aides pas du tout. 


Moi (cherchant mes mots) : bon ok, tout ce que nous avons fait jusqu’ici, c’est de lui montrer à quel point tu es désolé, que tu as compris la leçon et tout, mais ça devient relou, euh pesant. Ce que je te propose là, c’est de redistribuer les cartes et de reprendre le jeu.


Papa : explique-toi.


Moi : bah reséduit la, comme au bon vieux temps.


Papa : tu me demandes de la draguer à nouveau ?


Moi : exactement, ça vous permettra de vous redécouvrir.


Papa ton dépité : pour te dire sincèrement, j’ai perdu les réflexes de la drague, tout est si facile avec les jeunes filles de nos jours. Il suffit de sortir une liasse de billets pour qu’elles affluent comme des abeilles sur une ruche.


Moi : lol, rappelle-toi tes techniques anciennes.


Il met une seconde de trop pour répondre dans un soupir.


Papa : j’ai du pain sur la planche.


Moi me retenant de rire : du plomb pour être plus précis, mais ça ira. T’es un dur.


On rigole un moment avant qu'il ne reprenne sérieusement.


Papa : fiston.


Moi : oui ?


Papa : je sais que je n’ai pas été bon père pour toi particulièrement, je t’ai plusieurs fois blessé, rabaissé, vandalisé. Là je reconnais que je me suis plus que fourvoyer à ton sujet. Je tiens à te présenter mes sincères excuses....


Moi les sourcils haussés : tu m’as sorti ce discours à l’hôpital le mois surpassé.


Papa : je préparais mon entrée.


Moi éclatant de rire : très belle entrée, elle mordra à tous les coups. Mais la voix un peu plus aiguë.


Papa : comme ça ?


Moi : un tout petit peu plus vibrant et ça se sera parfait.


Papa : tu es bon, sans le moindre doute. Chapeau !


Moi souriant fièrement : merci, normalement ça mérite une petite rallonge, mais je préfère récupérer mon passeport à la place.


Papa : bien essayé, mais c'est non !


Moi : pffff


Il a un rire de gorge en raccrochant. Entre temps, j’ai reçu un message que je me mets à vérifier.


SMS : Salut, c’est Ruth. Rappelle-moi quand tu peux, nous avons beaucoup à nous dire.


Je ne réponds pas et jette le téléphone sur le lit. C’est en buvant dans mon verre que je me déshabille pour aller prendre une douche et revient me mettre en short pour me coucher sur le lit. La clim à fond, je passe tout l’après-midi à dormir. En début de soirée, je fais un tour à Mel Gym. Au départ, c’était Melbie-Gym, mais je trouve que Mel-Gym sonne mieux. Pas vous ? 


Bref, vous êtes conviés à la grande réouverture demain. À savoir que la séance est à 1000 f, seulement et qu’il était déjà fonctionnel, mais là je suis en rénovation ou si vous voulez en phase de redéveloppement. J’ai rajouté quelques machines à la demande des clients, créé un espace de stockage et optimiser au maximum l’espace. C’est Daniel qui se charge de tout ça, en même temps, c’est lui qui gère tous mes projets étant donné que c’est son métier si vous vous rappelez bien. Quand je lui ai parlé du projet, il s’est proposé spontanément d’être le coach. Proposition que j’ai acceptée après qu'il ait démontré ses prouesses. L'avantage c'est qu'il  attire beaucoup de malheureuses admiratrices pour ma plus grande satisfaction. Aussi, nous  nous sommes beaucoup rapproché l’un de l’autre. Sans équivoque, s’il vous plaît !


#LesChroniquesdeFleur_FaridaIB#


Donc je disais qu’il traîne beaucoup avec moi depuis que Paterson l’a jeté pour se mettre avec Noémie. Oh que oui, vous n’en reviendrez pas de tout ce qui a pu se passer en seulement deux mois. C’est suite à cela que j’ai su qu’il n’est nul autre que le Daniche de Paterson. Je ne vous dis pas ma surprise. À priori, il est la seule compagnie que j’ai en ce moment.


Daniel : je pense que tout est en ordre comme tu le voulais.


Moi : je le pense aussi, c’est parfait.


Daniel : le prêtre passera une heure avant la réouverture. Je vais régler les machines ce soir, il y a plus de femmes que d’hommes qui se sont inscrits.


Moi sourire ironique : elles viennent plus pour le coach que pour le sport.


Daniel : si seulement elles savaient !!


Nous éclatons d’un rire entendu.


Moi : s’il n’y a plus rien à ajouter, je vais rentrer. 


Daniel : on s’est tout dit.


Moi : ok, à toute. Vas-y molo avec le sport.


Il fait une grimace et je secoue la tête, amusé. Le sport est devenu une addiction pour lui, c’est sa manière de passer son chagrin en fait. La mienne c'est le travail.  Chacun son truc.


Je le laisse et fonce à la maison où je trouve Marianne et Mila devant la porte d’entrée. Les petites sont trop sapées. Je me change en flèche, en ressortant de la chambre pour l’extérieur, je trouve Elli senior dans le couloir. Il s’est fait tout beau, tout frais.


Moi le charriant : c’est ce soir qu’elle retombe amoureuse de toi, c’est sûr !


Maman arrivant à ce moment-là : tchhrrrr !


Moi sifflant : eh beuhh, je retire mes mots, c’est elle qui te tue ce soir.


Papa sourit juste le regard fixé sur maman. En fait ils se regardent tous les deux, ce regard qui veut absolument tout dire.


Moi me raclant la gorge : bon bah, je vous laisse. Passez une bonne soirée.


Je n’attends pas qu’ils répondent que déjà, j’étais sorti de la maison déverrouillant les portières. Une fois les filles bien installées, les ceintures de sécurité en place nous prenons la route de la maison de Bradley et Tina. En voilà deux qui attendent un heureux évènement. Enfin, ils ont eu la confirmation qu’elle est bel et bien enceinte. 


C’est en arrivant sur place que je me rends compte qu’à moi tout seul, j’ai une vingtaine de gosses à gérer. En réalité, cette soirée réunit tous les enfants des amis de Bradley et Magnime et moi sommes chargés de l’animer. Du coup, nous sommes rendus à un battle entre les deux sexes. Bien entendu les garçons le remporteront lol. Il n’y a pas mieux pour me dérider en ce moment.


Moi faisant mon entrée : prêtes pour votre défaite ?


Elle me passe notre nièce que je bisoute pendant qu'on rejoint la troupe. 


Magnime : dans tes rêves oui !


Moi : c’est une évidence ma cocotte, tous les enfants sont déjà là ?


Magnime hochant la tête : nous n’attendions plus que vous.


Moi : nous sommes là, les hostilités peuvent commencer.


Magnime : je vous ai à l’œil bande de tricheurs !


Moi souriant : je crois qu’on prend un peu trop à cœur cette histoire. 


Magnime riant : ça nous change de notre quotidien ennuyeux.


Moi secouant la tête : je ne m'ennuie pas du tout moi, dis seulement que tu te languis de mon pote. (ajoutant) Après avoir passé la moitié de ta vie à faire ta miss.


Magnime faisant la moue : non mais tu ne te fatigues pas de me répéter ça tout le temps ?


Je lui lance un regard goguenard.


Moi : non, est-ce qu'il t'a dit qu'il compte y passer toute l'année finalement ? 


Magnime (bondissant vers je ne sais où) : tchiiipp, qu'il pousse même des racines là-bas s'il veut. 


Moi : avec une petite blondinette, ça le fera !!!


Je rigole en voyant sa mine bien attachée, mort de rire. On dirait son type quand il râle dans mes oreilles à longueur d'appel au point où il a décidé de rentrer. Mais ça, elle ne le sait pas encore. Alex est désormais tout le temps en déplacement pour son travail et quand il est ici, madame l'occupe assez. Un peu comme Djifa, le foyer n'est pas le lait. (rires) Surtout qu'elle attend un autre enfant. Ça ne dort pas chez eux. Même vous même !


Magnime allant rejoindre les filles : à la guerre comme à la guerre.


Je secoue la tête, amusé. C’est dans la liesse totale qu’on passe la soirée, au point où nous avons eu du mal à laisser les enfants profiter seuls de leur soirée. Cependant, je ne peux pas m’empêcher de penser à elle sur le trajet retour. (soupir) Debbie merde. T’es passé où ? Je veux bien qu’elle veuille se retrouver, mais pourquoi ce silence ? Où ai-je merdé ? 


Je bouscule ma tête pour extirper ces questions que je rumine sans cesse à l’esprit. Je finis par me passer une main sur le visage en soupirant et sur le moment, je décide de continuer chez Cassidy histoire de taper la discute dans l’espoir de faire passer le blues. J’attends donc d’être sur son palier, adossé contre le mur, les pieds croisés pour lui envoyer un message. Ça lui prend cinq minutes environ pour ouvrir la porte, arborant une mine stupéfaite.


Moi : bonsoir,


Cassidy : bonsoir (se mettant de côté pour le laisser entrer).


Elle referme la porte et reste prostrée contre celle-ci en fixant un regard interrogateur qui voudrait dire " il n'est pas un peu tard là ? "


Moi soutenant son regard : tu m’as dit de passer quand je veux.


Elle plisse d'avantage les yeux et me regarde.


Moi l’air de rien : je peux m’asseoir ?


Comme elle semblait hésitante, j'ai pris place sur le seul meuble qu'il lui reste dans la chambre. À noter que la chambre s'est vidée par rapport à cet après midi.


Cassidy : euh, je te sers quelque chose à boire ?


Moi : ça ira merci, au fait je reviens d’une fête.


Cassidy s’adossant à la porte en croisant les pieds : une fête ?


Moi : l’anniversaire de mes neveux.


Cassidy ton narquois : une fête d’enfant ?


Moi souriant dans le coin des lèvres : oui, c’était trop bien en plus. C’est pas mal de retrouver son âme d’enfant.


Cassidy : lol tu as bu ?


Moi : c’était une soirée non arrosée évidemment.


Cassidy : je me doute bien.


Moi du tic au tac : je t’écoute Cassidy.


Cassidy : tu ne vas pas lâcher l’affaire ?


Moi : non


Elle soupire. 


Cassidy soupirant : je te dirai tout ce que tu veux savoir, Armel, mais pas ce soir. J’ai eu une journée éreintante. Là, j’ai qu’une envie, celle de dormir.


Moi : ok, c’est déjà bien que tu ne m’aies pas renvoyé de chez toi. J’avais besoin d'une oreille attentive.


Elle hoche calmement la tête et ce n’est qu’à ce moment qu’elle quitte la porte pour s’asseoir à l’autre bout de la table.


Moi : alors qu’est-ce que tu deviens ?


Elle ne répond pas, elle croise les bras en fronçant les sourcils et à moi de soutenir mon regard en arquant un sourcil interrogateur jusqu'à ce qu'elle se décide à répondre.


Cassidy : une restauratrice comme je l’ai dit un peu plus tôt dans la journée.


Moi : c’est vrai que tu me l’as dit ! Et du coup, tu déménages ?


Cassidy : oui pour une plus grande maison, je….


Moi me voulant taquin : on peut en déduire que tes affaires marchent du tonnerre.


Cassidy souriant : oui, enfin pour un début, je ne me plains pas, mais c’est plus pour avoir un plus grand espace. Ici, je ne suis pas libre de mes mouvements, en plus, j’ai des équipements et  matériels de cuisine que Saliha m’a envoyé qui arrive le mois prochain. Il me faudra un endroit plus grand pour pouvoir les stocker.


Moi hochant la tête : je vois ça, et Saliha comment va-t-elle ? Je suppose qu’elle est devenue maman ?


Cassidy secouant la tête : pas encore.


Moi : ok, du coup, tes matériels arrivent comment ?


Cassidy : en cargo.


Moi : le mois prochain, c’est cela ? (oui de la tête) si tu as besoin d’un coup de main pour le dédouanement, n'hésite pas.


Cassidy : d'accord, tu travailles toujours au port c'est cela ?


Moi : oui oui, et même qu’on m’a signé un contrat.


Cassidy : félicitation, et tes études donc ?


Moi : merci, j’étudie toujours et j’ai aussi une cordonnerie et un gymnase à mon actif. 


Moi : félicitations.


Armel (cherchant un prospectus dans mon portefeuille) : par ailleurs, c’est la réouverture de la salle de sport demain (lui tendant le prospectus retrouvé) au cas où ça t’intéresse d'y aller, l’adresse se trouve dessus.


Elle le prend et y jette un coup d’œil rapide.


Cassidy : ça m’intéresse oui. Ça date, je n’ai pas fait du sport.


Armel : en voilà une occasion en or.


Elle hoche la tête en baillant.


Moi me levant : bon je ne vais plus te garder longtemps éveillée. Il faut que j’aille me reposer moi aussi. 


Cassidy m’emboîtant le pas : ok.


Nous sommes donc sortis de la chambre, puis de la maison pour me retrouver devant le volant, elle de l’autre côté attendant que je démarre en baillant sans cesse.


Moi : bonne nuit


Pendant qu’elle acquiesce de la tête et me répond, je mets le contact et fonce après lui avoir dit au revoir. 










Le Maître du jeu 3