Mon calvaire :partie 14

Write by Ibtissem

Mon calvaire: partie 14

Je viens pour la nieme fois prendre ma résolution comme à chaque fois que je recevais un mauvais coup de la vie.

Je fetais mes 36 ans, seule, je refusais toute fête familiale ou avec des amis, bien qu'au bureau , mes collègues me firent la surprise .Bon gré , magré, je fus obligée de danser , de rire, masquant ainsi cette effroyable douleur qui me pilonait le coeur.

Je reprenais doucement mon rythme de vie et me mit au travail comme jamais je ne l'avais fait. J' inquiétais chaque jour un peu plus ma mère qui ne pouvait se résigner à l'idée que je finisse vieille fille.

Elle me proposa de me marier à des cousins,des neveux, enfin tous les hommes de la famille qui étaient libres étaient selon elle de bons partis.

Comment lui expliquer , que l'idée d'être touchée par un homme me répugne.

Je pensais m'en être débarassée, mais non visiblement. J'avais souvent des rêves érotiques, et le lendemain toute la journée, j'étais mal dans ma peau , rien qu'à y penser.

je me disais qu'il était temps pour moi de construire ma propre maison,au moins cela, puisque je n'arrivais pas à avoir un compagnon digne de ce nom.

Je me consacrerai à mes propres projets,c'est ainsi que je fis appel à un cabinet d'architecte qui me proposa un joli plan . Une mini villa taillée juste comme je l'avais imaginée et dessinée .

Je me découvris une passion, celle de dessiner des croquis de tenues ; ainsi j'ouvris un salon de couture et en fis une marque que je commencais bientôt à exporter vers les pays cotiers.

Ils étaient originaux , car faits avec les pagnes du terroir mélangés à du tissu que je choisissais, moi meme dans les boutiques .

Ma folie du moment , c'était avoir la paix ; aussi je nommais ma marque "Peace", qui veut dire la paix , ce à quoi j'aspirais après tant de souffrance émotionnelle.

Je pris un congé afin d'aller exposer ma marque en Afrique de l'ouest, ce qui fit tres bénéfique, je fis la connaissance de beaucoup de personnalités importantes , qui devinrent rapidement mes clients.

Bientot , je fus prise tellement les commandes explosaient de partout. Je recrutais plus d'employés.

M'étant mise dans une association caritative, je recrutais les premiers employés parmi les orphelins ou veuves que j'aidais de temps à autre . J'estimais qu'il était temps qu'ils apprennent à voler de leurs propres ailes .

Que pouvais je vouloir de plus ?, j'avais atteint un cap au bureau où je faisais la fierté de toutes les nouvelles recrues en passant par mon directeur qui ne tarissait pas d'éloges pour moi. Tout allait bien

De son coté , hafsat broyait du noir,elle était malade, ses enfants étaient dans la déchéance totale et savoir que j'étais dans l'opulence matérielle la tuait encore plus.

Elle commenca bientôt à parler de moi partout où elle s'asseyait en famille et même à ses amies.

Elle se plaignait de mon manque de reconnaissance,alors qu'elle m' avait payé mes études .Elle me maudissait ouvertement sous le grand ahurissement des membres de la famille . Plus le temps passait plus elle se ridiculisait à chaque fois qu'elle parlait mal de moi.

Personne ne supporta Hafsat dans ses délires,tous les membres de la famille me donnaient leurs bénédictions car j'aidais chacun comme je le pouvais , à se réaliser.

Je donnais des fonds de commerce aux gens et les suppliais de ne jamais dire à qui que ce soit ce que j'avais fait pour lui.

J' avais pris cette habitude de cacher toutes mes œuvres de charité ,afin de ne pas m'attirer les foudres des jalouses de la famille et de la société.Car oui, il n'y'avait pas que Hafsat qui voulait me detruire , j'avais d'autres détracteurs dans la nature .

j' avais cette incroyable aura qui m'attirait des amateurs, mais j'avais aussi des gens qui me détestaient sans raison,sans compter les hommes que j'avais rejetés.

N'ayant pas eu ce qu'ils voulaient , ils faisaient tout pour me voir sombrer afin de ramper à leurs pieds.

Certains m'appelaient pour me menacer ouvertement, jurant que je "dormirai derriere leur dos", pour dire que je finirai dans leurs lits.

A deux reprises, je manquai de me faire violer dans ma propre maison par des hommes qui me faisaient la cour.j'ai alors décidé de ne plus recevoir d'homme.

Celui qui voulait de moi me rencontrait chez ma mère,causait et s'en allait.

J'avais pas le temps des amourettes ou l'on s'affiche tels des adolescents.

J'en étais choquée, j' avais fuis la maison familiale pour avoir la paix , voila qu'ici, malgré la présence des vigiles, les hommes osaient quand même se jeter sur moi , quand je leur résistais.

Je décidais alors de demander à ma domestique de dormir à la maison. Chaque problème sa solution. Je refuse de renoncer à ma vie pour fuir des cochons.

Je n'allais tout de même pas arrêter de vivre parce que des salopards voulaient ruiner ma vie.

Je faisais beaucoup de séances de prières (lecture de coran) dans ma maison afin de me protéger ainsi que mes projets et mon boulot

j'ai beau prier et faire des oeuvres de charité, je sentais bien cela ne suffisait plus. J'étais épuisée physiquement et moralement à veiller les nuits à prier. Plus je grandissais, plus j' étais confrontée à de nombreux contre temps.

Je croyais en Dieu énormément, mais n'ai jamais compris pourquoi la vie s'acharnait contre moi de la sorte .

Je commencais à perdre une de mes meilleures amies d'enfance, qui se prit soudain à me médire dans mon dos; alors que tout ce que je faisais était d'être une personne pleine de gentillesse et de prévenance pour elle.

Lorsque j' appris, preuve à l'appui tout ce qu'elle avait raconté de salissant sur moi, je décidais tout bonnement de m'éloigner d'elle, je pleurais tout mon soul cette nuit là , me demandant ce que j' avais bien pu faire de mal pour que cela arrive.

J'avais pas beaucoup d'amies de toute facon,j'avais gardé des liens avec quelques copines d'enfance avec lesquelles on avait étudié à Lomé.

Celle là , on était amies de classe, à Lomé. On avait gardé un bon contact au retour au pays.Elle s'était mariée et j'étais sa fille d'honneur, elle avait des enfants et une belle carrière devant elle.

Je ne comprenais pas son comportement brusque vis à vis de moi .Aujourd'hui je gagne ma vie mieux qu'elle et ca, elle ne le supportait pas;elle racontait à des collègues de service que je faisais la pute vue mon train de vie.

Ce qui me choqua à un haut niveau. Ma collègue de bureau refusait de me le dire , pensant que je ne la croirais pas, elle savait depuis des mois ce qui se racontait et d'où cela venait.

Dorénavant , je décidai de raccourcir mon cercle d'amies, deja que je ne disais rien de profond concernant ma vie autour de moi , si ce n'est à ma psy; ce n'était pas bien grave , je me releverai me disais je .

J' avais la possibilité à travers le réseau de mon amie de savoir tout ce qui se passait dans le moindre détail dans ma vie, mais j' avais une peur bleue de découvrir certaines réalités. Je préférai alors laisser les choses telles qu'elles étaient.

J'avais bien fais ,sinon je me serai retrouver à hair des gens et à leur souhaiter du mal.Le mieux quand on découvre que quelqu'un vous veut du mal, c'est de vous éloigner de lui sans bruits ni tempête .Et ca marche tres bien , je crois.

Le cas de HAfsat s'aggrava, elle fut diagnostiquée de diabète, de tumeur dans l'utérus et de démence .Elle perdit la raison et fut internée à l'hopital où elle poussait des délires à n'en pas finir.

Elle commenca par raconter un à un tous ses méfaits , ses manipulations mystiques , pas seulement envers moi, mais envers tous ceux qui la gênaient sur son passage.

Le ciel venait de tomber sur la tête de tous, la honte qui sortait de la bouche de Hafsat était telle que toutes les tantes pleuraient à gorge déployée.

Sa fille demanda à tous ceux que sa mère avait énumérés ,de venir lui pardonner afin qu'elle trouve la paix,ca sentait la fin, la tumeur de Hafsat s'était propagée dans son coprs, rien ne pouvait être fait pour l'en sauver.

Malheureusement , bien de personnes étaient deja décédées.

La nouvelle me parvint alors, un samedi , alors que je supervisais des coupes de chemises dans mon atelier. Mes cousines, chacune m'appelait pour déballer tout ce que Hafsat disait de moi dans ses délires.

Je pleurais mon âme en entendant ces méchancetés . Je broyais le noir quand ma mère m'appela et me demanda de faire clémence et de me rendre à l'hopital pour voir Hafsat. Mon âme entière refusait cette option. L'amertume me bouffait .

Je voulais pouvoir le faire, mais cette voix me disait de ne pas y aller, pourquoi lui pardonner après tout ce qu'elle m'avait fait subir ?

Sa fille , ayant eu vent que je refusais d'y aller, vint me chercher et me supplia de venir au chevet de sa mère et lui pardonner, car elle était consciente de tout ce que j'avais dû endurer par sa faute .

A ces maux,je plongeai dans une colère noire , mon cœur se serra, je ne voulais rien savoir.

Les images des assauts d' Alif me revinrent comme un poignard en plein coeur. L'image de l'échographie , ainsi que les sons de mes propres cris refirent surface .

Je pleurais comme un pauvre diable qu'on condamnait pour de bon pour l'enfer, je refusais tout simplement d'optempérer.

Je n'arrivais pas …………………………….

recueilli et transcrit par Ibtissem

Hayat est au bout du rouleau, lui demander d'aller au chevet de Hafsat était une chose qu'elle n'envisageait pas, son âme e

refuse , quels conseils lui donnez vous .

Moi même, qui écris ce récit, suis chamboulée par cet événement , je n'aurai su quoi faire si j'étais à sa place.

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