Mystérieuse agression

Write by Saria

Je suis interrompue par un cri ! Oh God ! Voilà que ça reprend. Je me précipite vers la chambre d’ami, lorsque j’ouvre, la scène à laquelle j’assiste est juste incroyable. Sous mes yeux, je voyais Kader se faire projeter contre le mur par une force invisible, il tombe dans un bruit mat. Il essaye de se remettre sur pied et se met dans une posture de défense ; je regarde, il n’y a personne ! Il esquive des coups, avant de tomber à nouveau et de protéger son visage. Je me précipite pour prendre mon téléphone.

Les mains tremblantes, je compose le seul numéro que je pouvais composer à l’heure-là. Au bout de la troisième sonnerie

Tim : Tu as vu l’heure ?

Moi (paniquée) : Il faut que tu viennes immédiatement chez moi !

Alerté certainement par le ton de ma voix :

Tim : J’arrive !

Je retourne dans la chambre, Kader est recroquevillé sur le sol. Complètement replié sur lui-même, je me baisse à son niveau.

Moi : Bébé ? Kader ?

Kader : Aïe !

Je viens de lui palper les côtes. Oh mon Dieu ! Mais que se passe-t-il ?!!

Moi : Chéri… chéri ! Oh Seigneur ! Chéri !

Kader : Hmmm ?

Moi : Essaye de te redresser, s’il te plaît ! Il faut que tu m’aides un peu.

Il hoche la tête, son visage est tuméfié… Comme s’il avait reçu de vrais coups ! Baraqué comme il est, j’arrive juste à le faire asseoir. Je l’aide à s’adosser au mur. Je vais chercher de quoi faire un pansement.

Quelques minutes plus tard, j’entends sonner. Ce doit être Tim… Je m’essuie les mains et me dirige vers le portail. Dès que j’ouvre, mon ami se faufile dans la maison. Il me regarde de la tête aux pieds.

Moi : Ce n’est pas pour moi que je t’ai fait venir… Viens… Ne restons pas là !

Tim : Selma…

Je le tire par le bras et presse les pas.

- Tous ces mystères me…

On rejoint Kader dans sa chambre. Le choc se lit dans les yeux de Tim… Hum donc je ne suis pas folle !

- Merde on vous a agressé ou quoi ?! Selma, que s’est-il passé ici ?

Moi : Aide-moi à le mettre au lit, s’il te plaît !

Tim : il lui faut des soins ! Allons à l’hôpital !

Moi (précipitamment) : Non !

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que l’hôpital va compliquer les choses !

- S’il te plaît !

Tim : Ok… J’appelle un ami médecin… J’espère pour toi qu’il est disponible !



***Deux heures et demi plus tard***

Docteur : Le réveil va être douloureux pour lui… Il faudra le veiller… Il aura certainement de la fièvre… Je vous laisse l’ordonnance, j’ai également demandé une radio du thorax.

Moi : Merci Docteur… C’est gentil de vous être déplacé

Tim : Awé[1]… merci infiniment !

Docteur : Je t’en prie ! Bon je vais y aller !

Nous raccompagnons le médecin jusqu’au portail. Le ciel commence à s’éclaircir, nous sommes restés éveillés toute la nuit et ce n’est pas encore fini ! On revient vers la maison, je jette un œil rapidement : Kader dort pour le moment. Le médecin lui a mis des antalgiques, un pansement serré au niveau de la poitrine. Je m’approche du lit, sa lèvre supérieure est fendue, un cocard et une blessure à la tempe. Mais son souffle est régulier. Rassurée, je ressors sur la pointe des pieds. Je passe à la cuisine pour nous faire du café à Tim et moi.

Une quarantaine de minutes plus tard, je souffle…

Moi : Voilà tu sais tout !

Tim : Cette histoire est incroyable ! Je veux dire, heureusement que c’est toi qui me la racontes !

Moi : …

Tim : Rien ne t’oblige à subir ça !

Moi : Je l’aime, Tim ! Et même si je n’avais pas ce sentiment… Tu voudrais que je le laisse dans la rue ? Livré à lui-même ?! Ce n’est pas moi ça, j’en suis incapable !

Tim : C’est bon ! Ne t’énerve pas !

Moi : …

Tim : Tes parents sont informés ?

Je secoue négativement la tête.

- Selma ! Tu n’es pas raisonnable là !

Moi : Je ne veux pas les inquiéter. Et tu veux que je leur raconte quoi ?! Cette histoire est décousue, compliquée.

Tim : Ok… Peux-tu m’en dire plus ? …sur lui …enfin ce que tu sais.

Moi : Ok

Je raconte ce que je sais de Kader, l’homme qui m’a volé mon cœur et qui n’a pas de mémoire.

 

***Sous d’autres cieux***

***Eaubonne, France***

***Maman Zouhé***

La flamme de vie a tremblé toute cette nuit. Mes yeux ne l’ont pas quittée ;

L'homme qui n'avait...