Nos Réalités 1

Write by Lari93

Eva loba

 

Déjà plus de trois heures qu’il a quitté mon appartement en me tournant le dos et sans une parole.

En vrai, je ne lui ai rien dit de mal.

Même si Patrick fut le premier à user de la violence, il n’avait pas à réagir.

Après c’est pour dire que je suis homme et je ne devais pas me laisser faire.

Franchement, ils étaient ridicules tous les deux pour leurs statuts et leurs âges.

 

Aujourd’hui, les gens ont tendance à tout mettre sur les réseaux sociaux, ont-ils même penser à leur entreprise ?

Leurs employés ? et leurs partenaires ?

 

Brefs, la chic soirée prévue est tombée à l’eau et je suis quand même déçu.

Je reste un moment à tourner en rond quand une envie subit me prend la tête.

J’enfile une petite robe et prends les clés de la voiture.

Sur le chemin, je récupère des plats que j’ai commandé plus tôt dans un restaurant de la place.

Quand j’arrive au pied de son immeuble le vigile m’ouvre afin que je puisse garer à l’intérieur.

J’emprunte l’ascenseur en espérant que ma folie ne va pas se retourner contre moi.

Il y a longtemps que je ne me suis pas comporté comme une gamine amoureuse.

J’arrive à son étage je sonne à plusieurs reprises, mais rien.

Pourtant, j’ai vu ses véhicules en bas.

J’essaie une dernière fois, s’il n’ouvre pas je me tire (me suis-je dit).

A peine ai-je posé la main sur la sonnerie qu’il ouvre la porte.

 

Il me regarde et ne dit rien.

 

Moi : Je peux entrer ?

(Il ne répond pas, il laisse la porte ouverte et entre dans l’appartement en me tournant le Dos.

Il est lourd votre type là.

Moi en temps normal, il y a longtemps je suis parti.

Seigneur attrape ma bouche s’il te plaît.

Je me demande si j’ai bien fait de venir ici.

Je respire un grand coup puis, j’entre.)

Vu que notre dîner a été annulé, je nous ai ramené à manger en espérant que tu n’as pas encore dîner.

 

Hicham D : Non pas encore (dit il assit dans les fauteuils).

J’étais couché tranquille quand tes bruits avec la sonnerie ont réveillé ma migraine. 

(Ihoooooo Dizosss)

 

Moi : (je dépose les paquets à la cuisine avant de revenir vers lui) Laisse-moi voir.

À t’entendre, Patrick ne t’a donc pas fait de cadeau.

(Son regard sur moi est assassin. Demain tu vas apprendre bien parler aux gens pensais-je. Mais franchement, je ne pouvais pas me contenir. Il était trop drôle fâché. J’ai éclaté de rire)

Hicham D : Tu es venu pour rire de moi ?

Moi : Non, tu as vu la tête que tu fais ? (En riant de plus belle, je le surprends à sourire. Je me rapproche de lui et pose un doux baiser sur bleu au visage). Tu as toujours mal ?

Hicham D : Viens par ici mon cœur. (Il me renverse dans les fauteuils et je me retrouve en dessous de lui.) Tu aurais dû commencer comme cela, alors tu es venue rire de moi ou prendre soins de moi ?

Moi : Tu préfère quoi ?

Hicham D : Que tu continues avec les bisous, j’ai moins mal quand tu le fais. (Je ris un peu encore avant de le câliner)

 

Nous décidons de dîner devant un bon vieux films.

 

Hicham D : Je suis désolé pour tout à l’heure bébé.

Tu avais raison, c’était ridicule cette bagarre.

Je n’ai pas réfléchi.

Moi : Tant mieux si tu t’en es rendu compte.

Tu n’avais pas entré dans les bassesses de Patrick.

Hicham D : C’est vrai mon cœur, mais je n’ai pas supporter ses idioties.

Et la fait qu’il t’appelle encore sa femme en ma présence.

J’ai toujours le sentiment qu’il a encore des droits sur toi tant que le Divorce n’est pas prononcé.

Et que moi je suis comme un voleur.

 

Moi : Tu n’as pas à penser cela.

Ce mariage était fichu depuis belle lurette.

Et même si nous n’étions pas ensemble, je ne comptais vraiment plus être avec lui.

A la naissance d’Hicham, j’étais convaincu que ma vie prenait un nouveau tournant et j’étais heureuse.

Hicham D : Je tâcherais de garder mon contrôle à l’avenir.

Moi : Dieu merci.

Parce seul Dieu sait combien de fois, j’ai lutté avec ma conscience avant de venir ici et ne pas me retourner avec les sales paroles que tu faisais sortir de ta bouche.  (Rire)

 

Hicham D : Pardon Bébé (En m’embrassant).

Je serais absent bientôt alors évite ce type au maximum s’il te plaît.

Moi : Patrick ne me ferait jamais du mal.

Il vient toujours pour plaider sa cause.

 

Hicham D : Soit, mais maintenant qu’il sait qu’il n’a plus de chance avec toi.

Il est capable de te relever une autre personnalité de lui, donc toi et Fared faite très attention.

Moi : Bon si tu le dis.

Tu seras à Dakar combien de temps au juste ?

Hicham D : Je n’en sais trop rien.

Mais je ferais l’effort d’être là pour le mariage d’Axel juste le temps d’un week-end.

Si j’y suis jusqu’au vacances de Fared, il pourra passer deux semaines avec moi à DAKAR.

Moi : Ok on verra. Du coup, tu seras avec cette fille qui aura l’occasion de renouer les liens avec toi.

 

Hicham D : Serais-tu jalouse mon cœur ? (Rire)

Moi : Mais non ?? (Dis-Je boudeuse, il sait que je mens, je suis jalouse. J’ai peur d’être encore déçu.)

Hicham D : Je ne suis plus avec elle et je ne compte rien renouer.

Je te l’ai déjà dit, elle a toujours été dans ton ombre alors c’est de toi qu’elle avait peur.

Et maintenant que tu es là elle a perdu la bataille (en m’embrassant).

Moi : Tu as intérêt à respecter ta parole.

Je n’ai plus le courage, ni le cœur à supporter les trahisons.

Hicham D : Fait moi confiance Trésor, Je t’aime trop pour te faire de la peine.

Moi : Je t’aime aussi Monsieur Diallo.

 

Nous avons passé toute la soirée à nous aimer.

 

Une semaine plus tard

 

Dakar

 Hicham Diallo

Je suis au Restaurant Le N'Gor Pieds dans l'Eau avec mes frères.

 

Il est 20h est j ai déjà appelé Eva et parler avec Fared.

Nous sommes vendredi soir et il y a du monde.

Mais bon nous avons choisi une place une discrète pour bavarder entre frère.

Baba : Hicham, tu joues à quoi ?

Hicham D : Quoi Baba ?

Baba : Toi et Binta c’est censé être fini ?

Hicham D : Oui censé, mais je ne suis pas sans cœur.

Elle vient de perdre un être cher et pour l’instant, je me dois de la soutenir.

Je ne vais pas venir rompre tout d’un coup, c est lui faire plus de chagrin.

 

Baba : il s’agit de sa tante. L’enterrement a déjà été fait.

Continue ainsi et tu va perdre Eva.

Parce que la femme que j’ai vu à Abidjan au tribunal ne va pas accepter qu’un autre salaud se joue d’elle-même s’il s’appel Hicham Diallo.

Hicham D : Baba, je le sais.

Baba : D’autant plus qu’elle a des proches ici, donc ta rupture elle peut la vérifier à tout moment si elle le désire. 

(J’avais oublié cet aspect, mais je peux toujours dire que je l’ai fait dans la discrétion.)

Hicham D : Je trouverais une solution Baba.

Jibril : (rire) waouh c’est chaud ici.

Baba voyons je sais que vous n’aimez tous pas Binta, mais Hicham a raison elle est très fragile actuellement.

Nous qui la côtoyons savons qu’elle n’est pas bien.

Cette dame, compte plus que sa mère.

En plus, Eva est à des kilomètres d’ici.

S’il maintient sa version des choses, il n’y a aucune raison qu’elle apprenne quoi que ce soit jusqu’à ce que Binta soit prête pour la rupture.

N’est pas Hicham ?

Hicham D : Oui, tout à fait (Dis je en essayant de moi-même me convaincre. Depuis quand je suis devenu ainsi moi ?)

Baba : Vous me donnez des migraines tout les deux.

Hicham aujourd’hui c’est les conseils de Jibril que tu suis ? Ok, Je ne parlerais plus tu es prévenu.

Jibril : Arrête de le stresser Baba.

Il va rompre au moment opportun.

 

Baba : Bien.

 

Nous sommes restés jusqu’à 22h avant qu’on ne décide de quitter les lieux.

Baba voulais rentrer chez lui, alors nous avons tous fait pareil.

 

J’arrive chez moi et je monte directement dans ma chambre quand je remarque la lumière tamisée et que je trouve Binta assise sur le lit en lingerie très très sexy.

Si vous connaissez les femmes sénégalaises vous savez de quoi je parle.

Sur l’instant, j’ai envie de sortir de la pièce mais je suis comme tétanisée.

Héé je suis un homme et pas un arbre.

 

Son regard sur moi est perçant et c’est ainsi depuis mon retour à DAKAR.

Je détourne les yeux d’elle.

J’ai comme l’impression qu’elle arrive à me rendre docile sans y mettre d’action, ni de paroles.

Il faut que je sorte vivant de là.

 

Moi :Humm Binta tu ne m’avais pas dit que tu venais ?

Binta : (elle se lève et marche vers moi) Tu m’as trop manqué mon amour et j’avais trop envie de te voir (en me caressant les lèvres une fois à ma hauteur).

Moi :Hummm chérie , pas ce soir s’il te plait je suis épuisé.

J’adore ce que je vois mais je suis crevé (Dis-je pour ne pas la choqué).

Tu peux rester dormir si tu veux, moi j’irais dans la chambre d’amis.

En plus, tu es en deuil. Es bien de faire ça maintenant ?

Binta : Je ne suis pas la veuve ou le veuf de la Défunte.

Mon amour arrête de jouer les rabat-joie (en se rapprochant de moi).

Ne me dis pas que tu n’as pas envie de moi parce le tout petit en bas dit le contraire.  (Ah le traite)

Moi : Binta, non c’est juste l’effet de surprise.

Je vais essayer poliment de te le dire.

On ne doit pas le faire.

Tu es une belle femme qui m’attire, ne crois surtout pas le contraire. Mais pas ce soir, je ne peux pas. ( je marche vers la sortie, quand elle s’agrippe à moi)

Binta : Arrête-moi ton bavardage Hicham, J’ai besoin que tu éteignes mon feu mon doudou.

Je suis ta petite amie n’est-ce pas ? (En me faisant des bisous dans le cou.

Je suis mal barré. Comment je me sors de là ? Je suis dans la merde !).

  

 

Le lendemain

 

Je descends et je remarque que la table à manger est pleine à craquer.

Elle est sûrement encore là.

Et comme je m’en doutais, je la vois sortir de la cuisine avec un

Plateau de fruits en chantant.

 

Binta : Mon amour tu viens manger ? Tu as des forces à reprendre (en riant).

Moi : Merci, J’ai un peu la migraine.

(Mais, elle raconte quoi Binta ? Je vous jure que je n’ai rien fait, du moins je ne le pense pas. J’ai passé la nuit dans la chambre d’ami.)

Binta : Je te sers le thé d’hier. Avec ça tu as pu bien te reposer.

Moi : Non merci, je crois que ton thé est à la base de ma migraine.

Binta : Tu pense ? Maman m’as dit que ça des vertus relaxantes et aphrodisiaque. Mais pas à rendre malade.

Hier tu étais bien en jambes, tu m’as chevauché toute la nuit.

Moi : Quoi ??? (Dis-je en criant)

Binta : Oui bébé, attend tu ne te souviens pas de notre nuit ?

Moi : Quel nuit ?

Binta : Celle d’hier bébé, franchement j’ai retrouvé mon homme d’il y a un an.

Moi : Attend toi et moi on a fait ?  (Elle rit)

Binta ce n’est pas drôle, je n’aime pas ce genre de plaisanterie.

Pourquoi je ne me souviens de rien.

En plus, j’ai dormi dans la chambre d’ami.

 

Binta : les effets du thé sûrement.

Hier, je t’ai retrouvé en bas et j’ai essayer de te faire monter à ta chambre.

Tu m’as dit que tu avais du mal à dormir.

Je t’ai donc proposé la tisane que tu as pris volontiers.

Nous avons bavardé un long moment et nous avons a fini par nous embrasser voilà.

Toute la nuit, nous avons fait ce qu’un couple normal ferais.

La chambre d’amis était la plus proche.

Je suis retourné dans la chambre principale très tôt le matin avant de descendre faire le petit déjeuner.

Moi : (Si son histoire est vraie je suis dans la merde)

Tu sais, je n’y crois pas un seul mot.

Désolé, Binta mais faire l’amour à plusieurs reprises et ne pas s’en souvenir ça ne tient pas la route.

Binta : Hicham c’est insultant.

On est un couple ou pas ? Tu as quelque chose à me dire que j’ignore ?

Pourquoi te mentirais je ?

Hicham D : Bon désolé, c’est compris.

Du coup, on ne s’est pas protégé ?

Binta : Bon Hicham là c’est trop.

Je rentre chez moi. (Dit-elle en se levant)

Dois-je toujours annoncer ta visite chez mes parents pour les condoléances ?

Hicham D : Oui fait le merci.

Elle prend ses affaires et rentre chez elle.

Je ne touche à rien sur la table.

Je demande à Ami qui venais d’arriver de débarrasser tout sur la table.

Et qu’elle distribue la nourriture faite par Binta à tout ceux qui travaille dans cette maison.

Je rentre à la cuisine me faire un bon café avant de remonter m’allonger.

J’ai vraiment la migraine.

A mon réveil, j’appellerai Eva et Fared.

 

Binta Sy

 

Je rentre chez moi plus que satisfaite.

Je ne contrôle pas Hicham Diallo à 100%, mais je sais qu’en ma présence il a du mal à parler de rupture.

Comme s’il était bloqué.

Et j’en profite.

Alhadji m’avait déjà prévenu.

Son Thé a été très efficace.

Il a voulu se jouer les dures, mais il a fini par boire.

Il s’est retrouvé inconscient et dressé comme un cheval.

Je ne pouvais pas aller avec lui jusqu’à la chambre principale alors, j’ai fait avec la chambre d’amis.

J’espère que Ma graine va très vite germer.

Moi aussi je vais lui donner un enfant.

Il croyait quoi ? que j’allais tout abandonner.

L’idiot oui !! Plus que quelques rituels et il pourra plus dire un seul mot en

Ma présence.

 

Ah oui j’oubliais, j’ai une mise au point à faire.

Je ne suis pas la responsable de la morte de ma tante.

Sa mort m’a choqué comme toute la famille car elle était pleine de vie.

Je n’ai pas continué avec le marabout de Maï ;

Je n’ai pas vendu mon utérus à ses génies et la vie d’un proche.

Je fais le tour de plusieurs marabouts, pendant qu’Hicham me cherchait lors de son premier retour sur DAKAR.

 

J’ai fini par rencontrer un Alhadji à Ziguinchor.

Et il m’aide vraiment.

Mon cas était difficile comme l’a dit l’autre idiot de marabout.

Mais lui il m’a promis que tout irait bien si je l’écoutais et respectais les rituels.

Actuellement tout se passe hyper bien.

 

Aussi hier soir, l’autre fille que vous aimez a appelé quand il était inconscient.

Quand, j’ai décroché et qu’elle a entendu ma voix elle a automatiquement raccroché.

J’avais tellement à lui dire (rire).

Je sais que c’est elle parce qu’il a mis Eva et des cœurs à côté.

 

Les hommes sont des ingrats, vous ne trouvez pas ?

Je te donne deux ans de ma vie, et toi à la première occasion tu me remplace par une autre.

Moi dans son téléphone mon nom est enregistré Binta Sy comme une personne lambdas, mais cette fille elle a droit à des cœurs.

 

Pour l’instant, elle n’est pas ma priorité.

 

Je dois porter l’enfant de Hicham Diallo et le pousser à m’épouser.

 

Hicham Diallo

 

Hier, après le bureau, je me suis rendu chez les Sy comme prévu.

J’ai présenté mes condoléances aux parents de Binta.

Son père a veillé à me rappeler le nombre d’années passées avec sa fille.

Pour lui, il était temps de remplir mes obligations vis-à-vis d’elle.

Je n’ai fait que répondre pas l’affirmatif.

Sa mère a souhaité que je reste dîner chez eux.

J’ai d’abord décliné l’offre mais avec leur insistance j’ai fini par céder.

Binta quant à elle continuait à bouder dans son coin, suite à notre dispute.

Je suis désolé je n’ai jamais voulu lui faire de mal, mais là il s’agit de mon avenir avec la femme que j’aime et mon fils

Mais, après le dîner, elle était plus détendue.

 

Je suis rentré seul chez moi.

 

Le plus triste dans cette histoire c’est que ne peut rien dire a personne.

Entre mon attitude irrationnelle et le fait que j’ai Couché avec Binta.

 

Il faut que je comprenne ce qui m’arrive et vite.

 

Dans un premier temps, il faut que je fasse ce qui doit être fait c’est à dire rompre avec Binta.

Je ne vais plus attendre, un soi-disant bon moment.

 

Je prends mon téléphone pour appeler Eva et mon fils depuis ma nuit avec Binta, je ne les ai pas contactés.

Son téléphone sonne, après un long moment mais elle finit par décrocher.

 

Moi : Allô bonjour Mon cœur.

Eva : Bonjour Monsieur Diallo (dit-elle froidement).

Moi : Je sais bébé, je suis désolé j’aurais dû vous appeler depuis mais j’étais débordé côté travail et je n’ai pas eu la présence d’esprit de te laisser des messages.

S’il te plaît ne te fâche pas.

Je te demande pardon.

Eva :  Tu me dois aucunes excuses, garde les pour le petit c’est à lui tu as promis de toujours lui parler même si tu es à l’autre bout du monde.

Il était triste, c’est l’appel de ta mère qui l’a plus au moins réconforté hier.

 

Moi : Je suis Désolé et c’est pour vous deux.

Car même si tu ne l’avoue pas je sais que tu es en colère.

 

Eva : Monsieur Diallo a chacun ses priorités et obligations.

Mais quand on promet à un enfant il faut respecter sa parole. Aussi J’ai beaucoup à faire, alors que veux-tu ?

Hicham D : Désolé mon cœur, s’il te plaît ne te fâche pas.

(Pendant ce temps, j’entends Fared dire plusieurs reprises à côté « maman c’est papa ». Mon cœur ressent une grosse décharge de joie)

Eva : Bref ok, il y a fared qui veut te parler alors je te passe ton fils.

Elle me passe Fared, je discute avec lui, il me raconte ses journées et j’essaye de faire pareil pour qu’il comprenne mon absence.

Je m’excuse aussi auprès de lui c’est important même si c’est un enfant.

Il me pardonne facilement.

Quand je reparle à Eva, je la sens moins tendu que tout a l’heure.

 

Je me suis plié en excuses, et elle finit par lâcher prise.

Nous avons bavardé un long moment avant d’interrompre notre conversation.

 

Cette fois ci, j’ai échappé belle.

 

Comme, je l’ai dit il faut que je règle au plus tôt le cas de Binta.

 

J’ai aussi décidé de prendre un garde rapprocher demain je vais régler les formalités avec une équipe qui m’a été recommandé par un ami américain qui travaillais ici pour une grande firme.

 

 

Patrick Gadji

 

Je vous ai manqué ? Je ne crois pas.

 

Aussi écouter ma version des faits avant de me juger.

Beaucoup, d’entre vous m’ont déjà jeté la pierre.

Vous savez quoi ? je m’en fous.

 

En vrais, Je n’ai toujours pas été un délinquant aux mains blanches, mais si ce n’était pas moi ça aurait été un autre.

 

De nos jours le business n’est pas facile.

Malgré mon zèle et mon abnégation c’était de plus en plus dure.

 

Mon cabinet n’est pas parmi les big four à Abidjan, il faut constamment démarcher les clients et les fidéliser et ceux malgré le bon travail réalisé.

 

La concurrence est rude.

 

Eva m’aidait au début avec ses clients, elle me faisait de bonne recommandation et une bonne publicité.

Quand, j’ai tout fichue en l’air, mon entreprise était le cadet de ses soucis.

Notre maison était devenue silencieuse, et cela malgré le fait qu’elle et moi soyons sous le même toit.

 

Je me voyais mal lui exposé mes difficultés et ce n’est pas cette cloche d’Isabelle qui allait m’aider.

Je devais aussi maintenir mon niveau de vie, Alors un ami m’a proposé un deal de blanchiment d’argent via mon domaine (la comptabilité et la gestion de patrimoine).

Je devais rendre l’argent sale, propre via des sociétés écran pour les intégrer dans le système normal.

 

Au début, j’étais retissant mais je trouvais cela facile et je gagnais au minimum 20% sur chaque opération.

C’est très rentable.

 

Aujourd’hui, je réussi même à le faire dans des sociétés réelles ou moi et les directeurs partageons les gains.

 

Tout le monde aime l’argent facile ne vous méprenez pas.

Je suis devenu « le comptable », c’est mon nom de code.

 

Je suis riche aujourd’hui, mais pas heureux.

C’est sûrement le prix à payer.

 

Quand mon homme de mains m’a donné le résultat de ses enquêtes sur EVA et l’inconnus, j’avais l’impression de tomber d’un immeuble de 50 étages.

La douleur est très profonde.

 

Ce type a couché et couche encore avec ma femme.

Ce type est le géniteur de son fils.

Ce type m’a volé mon épouse en vrai depuis cinq ans.

Ce type Comme par hasard, disparaît et réapparaît.

 

Il s’affiche avec ma femme comme s’il en avait le droit.

 

Ce jour-là, j’avais décidé d’aller voir Eva et je les trouve au bas de son immeuble à s’amouracher aux yeux de toute la nation.

 

Le reste vous le savez déjà.

 

Depuis ce jour, je cherche comment me débarrasser de ce type.

 

Je sais qu’il vit au Sénégal et qu’il est plus riche que moi et mes potes réunis.

Il est discret et très humble personnellement et financièrement.

Il est un grand employeur à Dakar et à de bonne relation au gouvernement sa mort attirerait trop les yeux sur moi et mon entourage.

 

Si jamais, je décide de passer à l’acte il faudrait que ce soit un travail propre et impeccable.

Il faudrait agir comme si c’était un accident et rendre les choses très naturelles.

Voilà, mon plan actuel.

Et pour cela, il me faut tout peaufiner tranquillement.

 

Je sais aussi qu’il a une copine à Dakar.

 

Cette dernière me sera d’une grande utilité, les femmes abandonnées, trompées et manipulées sont comme des tigresses blessées.

J’irais à sa rencontre et faire d’elle un allié, bon lui faire croire qu’elle est un allié.

Parce qu’on ne touche pas à femme, dans toute cette opération, l’enfant peut être.

 

J’ai besoin d’elle intacte, le bâtard je peux supporter.

 

Alors, souhaitez moi bonne chance les amis !!




L' épouse d'un Autre