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Write by kony ariane

Adiza Moustapha

Ken est merveilleux, lui et moi sommes ensemble depuis quelques mois. Il est prévenant et bon.

C’est difficile pour moi de subir ses caresses car je ne le sens pas prête. Quand il devient trop tactile, j’ai l'impression de tromper Aurélien.

Jordy et moi allons passer la journée chez lui.

Il me traite comme une princesse. Je veux pouvoir lâchez prise et me laisser aller.

-nous sommes là. Ton chauffeur a été gentil. Il a fait un détour car je devais voir papa.

-c’est le moins qu'il puisse faire. Tu es là femme de son patron, donc la patronne.

 

La femme de son patron a-t-il dit ? Ce mot m'a fortement dérangé et je n’ai pas pu cacher ma gène. Il n'y avait qu’Aurélien qui le disait.

-bonjour ken, venait de dire Jordy

-bonjour mon garçon

Ça été la goutte d’eau qui fit déborder le vase.

-Jordy va déposer ton sac dans la chambre d’ami s’il te plaît.

Quand il fut parti.

-un problème ?

-Ken, je ne suis pas ta femme et de plus Jordy n’est pas ton garçon

-ok

C'est tout ce qu'il a répondu.

-je vais passer quelques coups de fil, je suis dans mon bureau. Mettez vous à l'aise…

Je me suis plongée dans les souvenirs et cela m’a rendu d’autant plus triste.

A sa mort l'une des dernières phrases qu’Aurélien ne cessait de me répéter était ; « je vais me rétablir pour ma femme et mon garçon ». J'ai tellement prié pour qu’il se rétablisse, mais la volonté de Dieu a été autre.

Je suis en vie et lui non. Ai-je le droit de faire entrer un autre homme dans ma vie ? Il vient de me donner l’impression de vouloir prendre la place d’Aurélien. C'est mon compagnon pas mon mari et encore moins le père de mon fils.

Depuis que je me suis mise avec Ken, je ne rêve plus d’Aurélien. Est-il en colère après moi ?

Tant de questions me taraudent l’esprit.

Je ne me sens pas bien du tout. J'ai besoin d'air.

-ken, je dois y aller. J'ai une urgence

-ok, tu emmènes Jordy ?

-Oui

-ok, je vais lui dire au revoir si tu le permets.

Il m’a dépassé sans un autre regard. Je l’entendais qui essayait de raisonner Jordy qui apparemment s’était dévêtir pour profiter de la piscine.

-mais je veux rester chez toi venait de dire mon fils

-ta maman a une urgence, un travail important qu'elle doit livrer

-quand elle aura fini elle peut revenir me chercher

-et qui va la protéger si tu la laisses seule ?

-tu as raison. Mais on revient quand elle finit…

-Je ne bouge pas de tout le week-end. Tu es un bon garçon et le meilleur ami qui soit

Mon fils est apparu tout fier.

-je suis prêt maman.

Ken avait le sac de Jordy en main. Il l'a mis à l'arrière et a ensuite installé le petit. Je l'ai entendu appeler le gardien afin qu’il ouvre le portail. À son chauffeur il a juste dit

-tu déposes madame où elle voudra et si elle n’a plus besoin de toi tu reviens.

À moi il a fait la main. Je ne sais pas trop comment traduire ça. J'avais le cœur lourd. Je me battais avec les pensées. La culpabilité m'avait gagné.

   

Ken Guenou

J'ai un gros dossier qui fait parler de lui, un scandale à la bonne sauce. C’est tout ce que j’aime. Je m'y consacre corps et arme. Quand j’aurais gagné, la notoriété de mon cabinet ne serait plus à prouver.

J’ai travaillé dur sur mon plaidoyer.

Comme je m’y attendais, j’ai sans l’ombre d'un doute gagné le procès. Pour l’occasion j’ai invité toute mon équipe à dîner. J’ai du les réquisitionner plus d’une fois, alors cette victoire est la nôtre.

Je n’ai pas vraiment de nouvelles d’Adiza. Lorsque qu’elle appelle c'est pour Jordy qui a quelque chose à me dire. Je ne peux pas l'aider si j’ignore ce qu’elle a. Elle fait un pas en avant et un autre en arrière.

J'ai reçu l'appel d’Adèle Kan une avocate ivoirienne avec qui j'ai plusieurs fois collaboré. Elle est en transit ici à Cotonou, elle repart demain en matinée.

J'ai envoyé mon chauffeur la chercher afin qu’elle se joigne à nous.

Adèle et moi avions eu une petite histoire il y a quelques années, mais comme elle le dit je lui ai laissé un goût sucré.  Elle serait prête à s'offrir à moi si je le voulais.

Je ne suis plus cet homme. Bien qu’elle soit magnifique, je n’en désire qu'une.

Le chauffeur m'a fait signe de leur arrivée. Je suis sorti la chercher.

Comme à son habitude, elle est superbement bien habillée et sa toilette est impeccable.

Elle s’est langoureusement blottie contre moi, écrasant ses seins contre ma poitrine.

Elle m'a posé un baiser près de la commissure de mes lèvres.

Lorsque nous sommes retournés dans le restaurant, j’allais m’asseoir lorsque j’ai vu Adiza la déesse de mon cœur.

Ça tambourinait dans ma poitrine tel un tam-tam endiablé. Je me suis excusé auprès d’Adèle puis je suis allé vers sa table.

-bonsoir Monsieur et Madame Pani

-bonsoir maître Guenou j’ai entendu parler de votre victoire, félicitations.

-merci Monsieur

-bonsoir Adiza, comment va Jordy ?

-bonsoir Ken, ça va il va bien.

-je vous souhaite une très belle soirée.

-merci jeune homme, savourez votre victoire

-merci Monsieur, Mesdames

Elle est vraiment trop belle cette femme. La voir là m’a ramolli le cœur.

Je suis retourné à la table où Adèle ne faisait que me toucher. C’est une femme un peu trop tactile. Cela ne me dérange pas en général, mais là oui ça me gène car de temps en temps mon regard croisé celui d’Adiza.

Le dîner était bon et l’ambiance parfaite. Mes collaborateurs voulaient que nous allions dans un club mais j’ai décliné. Adèle elle était partante.

Un de mes collaborateurs s'est porté garant pour la ramener à son hôtel.

J’ai réglé et nous sommes partis.

Adèle souhaitait que je la conduise au club, c’est ce qui a été fait.

Lorsque je suis rentré, il devait être minuit passé.

J’étais sous la douche lorsque j’ai cru avoir entendu l’interphone. J’allais sortir de la douche lorsque la porte de ma chambre s’est ouverte avec fracas.

Je ne suis pas peureux de nature mais mon ego a pris un coup.

Je suis tombé nez à nez avec Adiza.

C’est vrai je lui avais donné un jeu de clefs

-mais qu’est ce que tu fais ici ?

-Je te dérange ?

-euh non, je ne m’attendais pas à te voir si tard ici

-pourquoi restes-tu sur mon passage ? Tu as quelque chose à cacher ? Ou quelqu’un ?

Non mais c’est quoi ce cinéma ? J’ai horreur de ça. Elle disparaît ces mois et débarque pour cette comédie. Je n’ai même pas prêté attention à elle. Je suis allé vers mon dressing tout en m'essuyant avec la serviette que j’avais précédemment noué à la taille.

Elle s’est précipité dans la salle de bain pour je ne sais quelle raison.

-tu as trouvé ce que tu as perdu ?

-C’était qui ?

-qui ?

-la femme au restaurant avec toi

-il y en avait trois.

-ne joue pas avec moi. Je te parle de l’espèce de mannequin qui s’accrochait à toi comme un pantin

-tu parles d’Adèle, elle est au club avec mon équipe. Je vais finalement les rejoindre. Aucune envie de passer la soirée seul.

-tu couches avec elle aussi ?

-comment ça je couche avec elle aussi ? Avec qui d’autres je couche ? Ce n’est sûrement pas toi. Car même t’embrasser je n’y ai pas le droit.

- Comment peux-tu dire ça ?

-Adiza qu’est-ce-que tu attends de moi au juste ? si encore tu le disais reste là ne bouge pas comme un maître aurait fait à son chien, je crois que j’aurais apprécié. Toi tu ne dis rien, tu prends tes décisions et tu me les imposes sans explications. Tu veux que je fasse quoi ? Je mets ma vie entre parenthèses à chaque fois que tu disparais ?

Elle était restée là tétanisée par mes propos. Je ne comptais pas sortir. Je l’ai juste dit pour la blesser.

Je me suis habillé.

-je te ramène chez toi. Laisse ta voiture ici, mon chauffeur te la ramènera demain à la première heure. Où est Jordy d’ailleurs pour que tu sois dehors à cette heure

La voilà qui pleure.

- pourquoi pleures-tu ?

-Il est chez ses grands-parents pour le week-end.

- ok allons-y

-n'y va pas. Elle a déjà passé la soirée à te tripoter. C’est suffisant. Tu l’aimes ?

-Adiza arrête s'il te plaît. Tu me prends pour qui ? L’aimer dis tu ? Toi tu m’aimes ? Non pour la simple raison que ton cœur appartient toujours à ton défunt mari. Moi aussi j’ai un cœur, que je t’ai donné malgré moi, alors comment pourrais-je en aimer une autre ? Si cela était si facile toi et moi nous n’en serions pas là à discuter de futilités.

-je peux rester ici, je n’ai pas envie de me retrouver seule.

-c'est toi qui vois. La chambre d'ami est faite. Moi je vais faire un tour. J’ai besoin de prendre l’air

-reste avec moi s’il te plaît.

-je ne sais pas si c'est une bonne idée. Nous risquons de nous dire davantage de paroles blessantes.

-Je ne rêve plus d’Aurélien. Je ne sens plus trop sa présence…

Elle est venu pour me faire culpabiliser ou quoi ? Elle ne fait que pleurer.

-Tu m'as appelé ta femme et tu as désigné Jordy comme ton garçon… c’est lui qui faisait ça. Je m’en suis voulu. J'ai eu l'impression de le trahir. Je lutte contre les démons. J’ai envie de nous donner une chance. J’essaie, crois moi.

-je t’ai laissé l’espace que tu m'as imposé…

-ken…

-je n’ai pas le droit de poser ma main sur toi, je n’ai pas le droit de t’appeler par un petit nom, je n’ai pas le droit de faire telle ou telle chose avec ton fils. Je n’ai pas le droit en gros de t’aimer. Tu m’excuseras mais c'est trop pour moi.

-Je t’en prie, ne dis pas ça. Quand tu n'es pas là je sens un vide. Je voudrais…

-Adiza, tu as besoin de savoir ce que tu veux et ce qui est bon pour toi. C’est ce que j’essaie de faire moi aussi

-et c’est cette fille qui est bine pour toi ?

-si seulement tu pouvais savoir. Je ne la vois même pas. À côté de celle que j'aime elle est insignifiante. Pour pouvoir la voir je devrais sortir celle que j’aime de mon cœur et de la tête. Tu sais ce que c’est pour un homme de ne pas ressentir du désir pour une femme qui de plus est a tout ? Je suis frustré au plus haut point. Je ne veux que toi. C’est toi que j’aime Adiza, mais tu refuses de nous donner une chance.

Son visage s’est éclairé.

Je la vois se jeter sur moi. Elle a resserré l’étreinte, s’agrippant à mon tee shirt.

-reste avec moi ce soir et toujours.

-Adiza…

-je te promets de faire l’effort d’avancer. Et nous pouvons que le faire ensemble. Je tiens à toi.

-…

-J'ai besoin de toi pour avancer.

Je l'ai attiré sur le lit et l'y ai faite assoir. Je me suis agenouillé devant elle.

-Adiza, je t’aime plus que tout. J'ai compris que tu as besoin de panser tes blessures seule. Je ne supporte plus d’être rejeté ainsi. Je ne supporte plus de devoir réfléchir à mille choses avant de pourvoir en dire une.

C’est là que j’ai eu droit au meilleur baiser de toute l’histoire. Elle m’embrassait avec avidité, détermination ;  puis tout doucement c’est devenu tendre et passionné.

Nous sommes restés ainsi un moment.

-tu veux bien que je reste ici ce soir ?

-ce n’est pas une bonne idée, tu ne vas pas découcher…

-laisse moi rester encore une heure, après tu me déposeras

Nous sommes restés allongés sur le lit, Adiza était dans mes bras. Il n’y avait que nos souffles que nous entendions. Par moment des soupirs comme pour dire notre soulagement.

Malgré moi, je l’ai réveillée car elle s’était assoupie

- réveille-toi Adiza, je te ramène à la maison

- laisse-moi dormir ici. Je suis si fatiguée

-tu n’as aucune affaire là. Tu étais sensée être à un dîner, pas découcher.

-ok, je me lève.

-je t'en prie ne fais pas cette mine là tu ressembles à une petite souris triste

Elle a éclaté de rire.

-viens là.

Je l'ai serré fort contre moi. J’ai espoir qu’elle et moi ce sera pour de bon. Le bonheur parfait a enfin pointé son nez.

Je l'ai déposé chez elle.

-dors bien.

-toi aussi passe une douce nuit. Tu rentres directement, promets le moi

-mais je devais rejoindre…

-n'y comptes pas ou alors je reste dans cette voiture jusqu’à demain.

-je te charriais

-je vais dormir. Je t’appelle dès que je rentre

-en appel vidéo

-oui en appel vidéo.

Une fois chez moi je l’ai appelé et madame a demandé que mon chauffeur passe la chercher à la première heure car elle veut passer la journée chez moi.

Adiza et moi avons passé la journée ensemble. Nous nous sommes câlinés sans plus. Je fais attention à tout ce que je dis car je ne veux pas que ça parte encore en feu d’artifice. Vers dix sept heures, elle a demandé à partir car elle devait aller chercher Jordy chez ses grands parents.

   

Adiza Moustapha

 

Ken et moi sommes ensemble. Pour l'instant nous allons tout doucement. Nous n’avons pas franchi le cap de l'intimité.

J’essaie d’emmener Jordy chez ses grands parents deux fois par mois, pour qu'ils nouent des liens. Son père n’est pas plus mais sa famille paternelle existe.

Aujourd’hui nous déjeunons chez les Pani.

Comme d'habitude Jordy a passé un bon moment. Moi pour ma part je reste sur mes gardes. La sœur d’Aurélien n’est pas de très bonne compagnie, mais je fais avec. Si elle s’aventure à être désagréable, je la remettrai à sa place.

Peu avant que nous ne partions, la maman d’Aurélien a souhaité me parler en privée.

-maman tu as demandé à me voir ?

-Oui, viens t’asseoir près de moi.

Je me suis exécutée.

-ce que j’ai à te dire est délicat, mais j'en ai parlé avec mon mari et il est du même avis que moi

-je vous écoute

-aujourd’hui tu m'as appelé maman, tu ne peux pas savoir combien de fois je suis heureuse. C’est ce que j'aurais dû être pour toi depuis bien longtemps. Je te demande encore pardon pour mon comportement par le passé. Tu es une très bonne fille. Ton éducation est sans faute. Je sais combien tu as aimé mon fils. Je n'aurais pas rêvé mieux pour lui. Tu es jeune. Ça va faire trois ans qu’Aurélien nous a quitté. Tu dois refaire ta vie. Tu es jeune. Ce n’est pas une trahison. L'amour qu'il avait pour toi était grand. Il aurait voulu que tu refasses ta vie. J'ai vu le jeune avocat à l'anniversaire de Jordy. Il t'aime n’est ce pas ?

-oui

-je me suis renseignée sur lui. C’est un homme correct et intègre. Donne-lui une chance. Il te regarde comme le faisait Aurélien. Et tu sais ce qui me ravir ?

-non, dite moi

-Jordy l’aime beaucoup et lui aussi. Promets-moi d'y réfléchir. Je ne suis pas ta mère, je n’ai pas su l’être mais aujourd’hui je ferai tout mon possible pour que tu saches que tu peux compter sur moi. Tiens c'est pour toi. Ça appartenait à ma grand-mère. Elle l'a donné à ma mère, qui elle me l'a donné à son tour.

-Mais ce n’est pas à moi qu'il doit revenir

-Dieu sait Pourquoi je ne l'ai pas donné à ma fille. C'est à toi que je le donne. Tu pourras le transmettre à ton tour.

C'est un magnifique collier d’or et de pierres précieuses.

-merci de tout cœur. Ça me touche

-merci à toi de l'accepter. Donne une chance à ce jeune homme. Je suis là au besoin. Tu peux me considérer comme ta mère.

-merci maman, merci.

Elle m'a prise dans ses bras un moment, puis nous sommes sorties rejoindre les autres.

Ken et moi pensons à officialiser les choses. Il veut me présenter à sa mère et moi de mon côté, Alim veut organiser un déjeuner avec papa où je lui présenterai ken.

Je stresse un peu quand même de devoir rencontrer la mère de Ken. Par le passé, je n'ai pas accroché avec ma belle mère, j'espère qu’il en sera autrement cette fois.

 

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