Pardon
Write by Les Chroniques de Naty
Chapitre 28
****Akabla****
J’ai rendez ce matin avec Yasser, le partenaire d’affaire de mon mari. Pour l’occasion, je me suis mise sur mon trente et un. Eh oui, je dois épater ce monsieur afin qu’il puisse accéder à ma requête sans trop faire de chichis.
Il a été surpris par mon appel. Alors je devais être très prudente, car s’il n’est pas d’accord, je devrais utiliser d’autres moyens. Ce qui n’a pas été obtenue par la tête peut l’être par l’entre jambe. Je crois en cela dur comme fer. Aussi je me suis apprêté en conséquence. J’ai mis des dessous ultra sexy ; ils dévoilent plus qu’ils ne cachent.
J’arrive avec une demi-heure d’avance. Je déteste le retard, alors je dois servir d’exemple. Par ailleurs je sais aussi que les hommes d’affaires ne sont pas hyper fan des retardataires. Je tiens beaucoup à donner une bonne impression à cet homme, de lui dépends la suite de ma vie.
—Bonjour madame. Dis-je à la secrétaire. Je suis madame Asseu et j’ai rendez-vous avec monsieur Yasser à 10 heures.
Elle me scrute comme si mon nom lui était familier. Bien sûr que cela lui est familier ; puisque j’ai le même nom que monsieur Asseu, le partenaire de monsieur Yasser et qui n’est autre que Moctar mon cher et tendre époux. Cependant, je ne lui laisse pas le temps de se souvenir de quoique ce soit, faisant semblant de trépigner d’impatience.
—Bonjour madame. En effet monsieur m’a dit de vous faire rentrer dès que vous arrivez.
—D’accord et c’est où son bureau ?
—Je vous y accompagne madame. Veuillez me suivre s’il vous plait.
Avec son joli sourire qui ne la quittait pas, elle me conduit au bureau du Sieur Yasser.
Lorsque j’y pénètre, un frisson me parcourt tout le corps.
La climatisation est bien forte ici qu’à la réception. J’aime bien la déco de son bureau ; c’est un mélange de style oriental et d’Afrique subsaharienne. C’est chic et classe. Une douce musique passe en fond sonore. Je me sens plus dans un dans un salon que dans un office.
Le maitre des lieux est assis les yeux plongé dans un classeur. J’ai dû me racler la gorge pour faire remarquer ma présence. Il lève le regard vers moi ; j’ai toujours été fasciné par ses yeux d’un bleu presque « trop bleu pour être des yeux ».
—Bonjour madame Asseu ; bienvenue ! Comment allez-vous ? dit-il en se levant prestement pour venir à ma rencontre.
—Bonjour monsieur Yasser je vais bien merci et vous-même.
—Appeler moi Atsane. Et on peut se tutoyer. Sinon je me porte comme un charme.
—Dans ce cas appeler moi Akabla.
—C’est compris. Prend place ! Je te sers à boire ?
—Juste un peu d’eau.
—Hum vous ne prenez pas de jus ou d’autres boissons.
—Non pas vraiment ; en plus je viens de la maison où j’ai déjà pris mon petit déjeuner.
Il me sert de l’eau que j’avale sans grande conviction. Pressée d’en finir avec ces civilités pour en venir au fait.
Quand je fini, il me demande les nouvelles. Je les donne avant d’attaquer l’objet de ma présence. Il m’écoute toute ouïe. Je vois de temps à autre qu’il se caresse le menton. Surement un tic ; mais je n’en fais pas cas ; car ses yeux bleus me déstabilisent beaucoup. Mais quand je fini min récit, il me regarde pendant longtemps et sourit.
—J’aime beaucoup ta démarche. Commença-t-il ; et pas parce que je la trouve bonne ou non, mais juste parce que je pense qu’il faut avoir beaucoup de cran pour faire ce que tu fais. Ton mari soit-il que tu es là ?
—Non ! Et il n’a pas besoin de le savoir. Dis-je en m’approchant de lui.
Il recule surpris. Je m’avance encore vers lui jusqu'à ce qu’il soit coincé par la manche du canapé.
—Je veux que cela soit notre petit secret. Murmurais-je doucement, de manière lascive et sensuelle.
Les expressions du corps sont plus faciles à capter que les mots. Je voulais qu’il comprenne ce que je veux et jusqu’où je suis prête à aller pour l’obtenir.
—Et qu’est-ce que je gagne dans cette petite partie de secret ?
Je baisse les yeux de manière significative sur sa bosse. Et la touche doucement. Oui j’ai pu deviner qu’il était déjà en érection par ce simple jeu que je viens de faire.
—C’est lui qui sera content. Soufflais-je.
—Tu ferras une grande femme d’affaire. Tu es mieux que ton mari dit-il ; et j’avoue que je préfère faire affaire avec toi, plutôt qu’avec lui.
Il s’approche de moi et pose une main tremblante sur ma poitrine.
—Waouh ! J’ai toujours rêvée de faire ça.
Il les malaxe très fort.
— Profites-en alors. Car elles peuvent t’appartenir à jamais si tu le désir.
Il s’arrête un moment et me fixe longuement.
—Tu parles sérieusement ?
—Je pense que je n’ai jamais été aussi sérieuse de toute ma vie. Ou alors tu ne me crois pas ?
—J’ai du mal en fait à y croire. C’est comme si on venait me tendre ce que j’ai toujours voulu avoir ; je trouve ça trop beau pour être vrai.
Je jubile intérieurement. J’en étais sûre, je savais que je lui faisais de l’effet. Mais il est surement trop lâche pour faire le premier pas ; je suis contente d’avoir osé. Ne jamais cesser d’oser, car notre audace et notre témérité peuvent nous ouvrir des portes insoupçonnées de nous. Je suis plus que ravi par la tournure que prend les choses. Je venais seulement pour dealer une chose assez simple, et voilà que je me retrouve avec un homme transit amoureux.
Mieux, il est plein aux as. Que demander de mieux ?
—Alors pourquoi n’as-tu jamais essayé d’avoir ce que tu as toujours voulu ?
–Parce que j’ai eu peur que tu me rejette. Je n’aurai pas supporté que tu puisses m’envoyer bouler. Je suis un homme et je sais reconnaitre une vraie femme ; et toi Akabla, tu es une femme, une vrai. Alors tu mérites un homme comme moi, pour t’aimer et te donner le monde. Je me suis toujours demander ce que tu faisais avec l’autre. Je ne sais pas ce que tu lui trouve ; mais je pense être mieux que lui. Alors si tu me laisse l’occasion de te le prouver, je ferai de toi la femme la plus heureuse qui soit.
Je me sens flatté qu’un homme de sa trempe s’intéresse à moi. J’en suis émue et très heureuse. Qui l’eut cru ? Que moi Akabla, nounou de mon état puisse être le centre de désir d’un homme aussi beau et riche ? Même si une voyante me l’avait prédit, je ne l’aurais jamais, oui au grand jamais crut.
—Je ne sais quoi répondre.
—Dis juste oui et tu me laisse gérer la suite.
—Aussi simple que ça ? Où mets-tu mon mari ?
—Oui aussi simple que ça. N’oublie jamais que les meilleures choses sont simples. Et pour ce qui est de ton mari, je crois qu’il n’Ya pas grand-chose à dire, tu devras juste faire un choix entre lui et moi. Mais retiens seulement que si tu me choisis moi, tu ne le regretteras jamais. Ça je te le promets ; et je tiens toujours mes promesses.
Je réfléchis assez rapidement pour ne pas le faire languir. Je pesé le pour et le contre sa proposition. Elle semble tellement alléchante, tellement tentante. J’ai envie de succomber à cette tentation afin de connaitre le gout du luxe à outrance. La vie se sont les étapes ; et je crois que Dieu veut que je passe à une nouvelle étape. Moctar a juste été un tremplin, alors c’est sûr que Yasser est l’étape suivante ; et qui sait, peut-être lui aussi sera un tremplin pour moi. Vers une autre étape plus grande. Il faut savoir saisir les opportunités, je suis opportuniste et c’est cette qualité qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Car j’aime le risque. Et cet homme est un risque que je prendrais volontiers.
—J’accepte alors. J’avoue que moi aussi j’ai toujours été attiré par toi. Tu es un vrai homme Yasser.
—Je te le répète, tu ne le regrette pas. Crois-moi.
—Mais comment va-t-on s’y prendre avec Moctar ? Je ne sais pas comment il va prendre la nouvelle. Je ne pense surtout pas qu’il accepte aussi facilement mon plan de l’envoyer à Yamoussoukro. Dis-je préoccupée.
—Vu la tournure qu’a pris les choses, et vu que tu es désormais avec moi, je ne pense pas que tu doives aller dans cette ville. Tu resteras ici avec moi. Je t’achèterai une maison plus grande. Tu n’auras plus à travailler, ni à faire quoique ce soit. Tu n’auras qu’a t’occuper de moi et de mon bien être.
—C’est compris. Dis-je en gloussant. En pensant à ma nouvelle maison. Plus grande, plus somptueuse mais surtout qui portera mon nom.
—Et pour ce qui est de ton mari, je vais y réfléchir et voir comment nous pourront nous occuper de son cas. Mais je ne veux surtout pas qu’il soit un frein à ce qui commence entre nous. Sinon je ne réponds de rien.
Son visage vire au rouge. La colère. Pourquoi se met –il soudainement en colère ?
—De quoi as-tu peur ?
—Je n’ai pas peur. Ou du moins je ne crains rien ; seulement que je ne suis pas le genre d’homme qui partage une femme. Quand celle-ci décide d’être avec moi, et bien elle ne reste qu’avec moi. Alors à partir d’aujourd’hui, tu m’appartiens et je ne veux plus que tu couches avec Moctar. Et si jamais tu le fais, je le saurais ; alors crois-moi que je ne le tolèrerai pas. Je ne suis pas très porté sur le pardon ; avec moi on a qu’une chance et ceux qui s’amusent à trahir ma confiance le paie de leur vie.
Je prends peur. Cet homme n’est pas aussi naïf qu’il en a l’air. Je crois plutôt qu’il est très dangereux. Je ne sais pas pourquoi mais mon intuition me dit de courir loin de lui, mais ma cupidité me dit de rester car avec lui j’aurai cette richesse et cette grandeur que j’ai toutous convoité. Je fais donc taire ma conscience et souris de toutes mes dents. Que peut-il bien me faire ? Après tout c’est moi Akabla ; et je ne me laisse malmener par personne. Lorsqu’une situation devient trop difficile à gérer pour moi, et bien je laisse tomber et je passe à autre chose.
—Dès cet instant je t’appartiens, et tes désirs sont des ordres que je tacherai de satisfaire à la lettre. Murmurais-je d’une voix mielleuse en m’approchant de lui.
Je glisse une main entre son entrejambe et le saisi très fort. C’est vrai qu’il n’a pas les mêmes attributs que Moctar, mais je vais me contenter de cela… pour l’instant bien sûr.
Il me retourne brusquement, manquant de me faire tomber. Il me tripote sauvagement les fesses. Aucune douceur dans ces gestes… tous le contraire de Moctar. Il recule un instant et je l’entends rire de manière carnassière. Il me mate comme un trophée puis s’approche de moi et relevé ma jupe jusqu'à mes cuisses. Il s’arrête surpris. Mes dessous semblent avoir enflammé ses sens.
—Oohhh je sens que toi et moi allons vivre des expériences inédites…. Oohhh mon Dieu… regarde un peu comme ta fente est humide.
Il passe un doigt tremblant sur ma féminité avant de le sucer goulument. Il m’écarte les jambes au point que je sois obligé de me pencher en avant pour prendre appui sur son immense bureau. Pendant ce temps, il s’amuse avec moi. Il y fourre un doigt, puis deux, puis trois. Les retire et continue son manège. Je gémissais bruyamment, car oui j’avoue que j’aime bien ce qu’il fait. Puis sans crier gare, il s’introduit en moi d’un coup sec.
—Tu es bonne…. Tu es savoureuse… j’aime … oui j’aime. Tu m’appartiens, à jamais. Tu m’entends ; salope ; tu m’appartiens. Tu es ma pute.
Je me bloque offusqué qu’il me dise ce genre de propos. Ces mots me blessent. Mais je n’en fais pas cas ; n’est ce que ce que je suis au fond ? J’essaie de me réconforter en me disant qu’il Ya des hommes qui prennent plaisir en disant ces mots à leur partenaire durant l’acte sexuel. Mais cela ne veut pas dire qu’elles sont réellement ainsi. Je chasse alors mes appréhensions, et me concentre sur mon plaisir qui monte grandissant. Ses vas et vient se font plus rapide, et je sens la jouissance monter. Mais il se retire d’un mouvement et me retourne en déversant sa semence sur mon visage.
—Ouvre la bouche. Ordonnât-il. J’aime qu’on avale.
Oh !!! J’ouvre grandement et reçois ça en pleine gorge. L’argent n’a pas de gout ni d’odeur. J’essaie de penser à autre chose pour ne pas à avoir à mourir d’horreur. Oui l’argent ! L’argent, ma seule et unique motivation.
***************
Il est déjà 16 heures lorsque je sors du bureau du marocain. Je vois les regards appuyés que me lance la secrétaire. Elle me fixe comme si elle savait ce qui s’était passé dans ce foutu bureau. Je me sens mal et c’est peu de le dire. Cet homme est insatiable. Il m’a prise dans toutes les positions possibles et le pire c’est que je n’ai pas eu le plaisir que je cherchais. Non je n’ai pas eu le temps de pouvoir moi aussi avoir un orgasme. Il ne m’en a pas laissé le temps et j’ai dû subir ses interminables assauts. Et me voici courbaturée de partout. J’ai le sexe en feu, comme si je m’étais assise sur une cuvette de piment.
Dans quoi me suis-je fourrée ? Mes vêtements sont en un sale état et mes cheveux sont tout autre. J’ai dû attacher mon écharpe car j’ai des marques dans le cou. Quand arrive le moment de la jouissance, il me mord dans le cou ; alors que j’ai la peau très sensible à cet endroit.
Putain ne connait-il pas la douceur ?
Je cours presqu’en quittant les lieux. Je sens le regard appuyé de la secrétaire qui ne cesse de murmurer des choses à l’autre jeune fille. Je sais qu’elle parle de moi et du fait que j’ai fait plus de quatre heures du temps dans ce maudit bureau. Mais je ne vais pas m’attarder sur des bruits de couloir. Dans la mesure où ma petite visite a non seulement porté fruit, mieux je me suis retrouvé avec la bagatelle somme d’un million. Sans compter sur les autres promesses qui m’ont été fait entre deux gémissements ; ou encore entre deux jouissances. L’argent n’a pas d’odeur, encore moins de couleur ; ne cessait je de me répéter.
Pour me faire plaisir et réparer ce préjudice qu’a dû subir mon corps, je cours me faire masser dans l’un des spas les plus luxueux d’Abidjan. J’en profite pour me faire un soin complet du corps. De la manucure à la pédicure en passant par la coiffure. Je le mérite ; oui je le mérite. Après quoi je pars prendre un verre dans un autre restaurant chic. Je suis même passé au centre commercial pour m’acheter de nouveau vêtement et m’offrir une belle paire de boucle d’oreille ainsi qu’un beau bracelet. Une chaine aux pieds en or est venue couronner le lot de mes petites folies.
N’ayant pas vu l’heure passer, je me pointe à la maison et trouve Moctar vert d’inquiétude. Le pauvre, il en tremble presque. Mais lorsque ses yeux se posent sur moi, il est furax. Parce que pendant que lui se faisait un sang d’encre, et bien moi je me faisais cogner dur et chouchouter.
—Ou étais tu Aka ? J’étais fou d’inquiétude cria-t-il.
Encore ce stupide nom qui me chier. Quand va-t-il arrêter avec ça ?
—S’il te plait Moctar calme toi. Et surtout ne crie pas, j’ai un mal de tête d’enfer. Tu vas l’aggraver.
Il lève les yeux au ciel. Irrité.
—Mais je m’en fou. Ou étais-tu ? Quand je sortais ce matin tu étais à la maison. Et tu ne m’as pas prévenu que tu sortais. Alors c’est normal que je m’inquiète de ne pas te voir quand je rentre. Et pire je t’appelle mais ton téléphone est éteint. Que veux-tu que je pense donc ? Tu sais très bien que l’insécurité fait ravage ces temps-ci à Abidjan.
—Penses ce que tu veux, mais ne crie plus s’il te plait. Dis-je en me massant les tempes lentement. Je ne suis pas du tout d’humeur à supporter un questionnement interminable.
—Mais comment tu me parles là ? Tu es sûr que ça va ?
—Oui ça va ! Mais ça ira encore mieux si tu la bouclais un instant.
—Oh !
Il me regarde de plus en plus surpris. Je pari qu’il se demande où est passé la douce et tendre Akabla qu’il a toujours connu. Je n’avais jamais élevé la voix de la sorte. Mais je ne pouvais pas rester de marbre pendant qu’il me saoule avec ses questions inutiles. Par ailleurs c’est une occasion en or pour mettre en place ma stratégie de séparation de corps. Alors il faut absolument que je me fasse le plus désagréable pour ne pas qu’il me touche. Oui le plan est en marche ; je dois à tout prix le pousser à bout. Je serai la pire épouse du monde. Telle est ma nouvelle mission.
—Ne me regarde pas avec cet air idiot. Tu as très bien entendu ce que j’ai dit. Je veux que tu te taises. Chuuttt !!! Ne parle plus. J’ai eu une sale journée et je veux juste me reposer. Tu n’es pas le seul à être fatigué. Moi aussi je travaille je te le rappelle.
Puis comme par magie, il se radoucit. Son regard se fait moins accusateur.
—Désolée ma chérie. C’est que j’ai pété un câble quand je ne t’ai pas vu en arrivant à la maison. Tu n’as jamais fait ça auparavant. Par ailleurs tu étais injoignable, alors j’ai pensée à plein de choses qui auraient pu t’arriver. Des mauvaises choses surtout.
—Ça ne t’a pas venu à l’esprit que mon téléphone puisse être déchargé ? En plus je n’aime plus ce téléphone. Il se décharge tout seul et perds le réseau. Je sors le portable de mon sac et le jette sur lui. Tu feras mieux de m’en acheter un nouveau au lieu de te jouer aux jaloux compulsif.
—Mais il est encore neuf.
—Ah bon ? C’est ce que tu trouves à dire ? D’accord je vais donc me débrouiller pour en avoir un autre. Vu que tu es incapable de satisfaire à mes besoins. Les vrais hommes s’occupent mieux de leurs femmes. Je vois comment les autres traitent leur épouse et toi tu néglige la tienne.
—Ne dis pas ça s’il te plait. C’est compris ; tu en auras un autre en fin de semaine. Ne te fâche pas pour si peu. Et puis arrêtons de nous disputer. J’ai faim du ventre et du bas ventre. Termina-t-il en me faisant un clin d’œil lourd de sous-entendu.
Ce n’est pas le moment. Je n’ai aucune envie de sexe ce soir. J’en ai eu ma dose avec le marocain ; je ne pense pas pouvoir supporter qu’un autre membre s’introduise en moi. Je crois que cela sonnerait ma mort.
—Je n’ai ni l’envie ni le temps pour ces deux choses. Si tu veux manger va voir dans le réfrigérateur, il doit avoir des restes du diner. Et pour ce qui est de l’autre faim, tu peux toujours te prendre les services d’une prostituée. Car je ne veux plus rien faire avec toi.
—Mais….
Sa phrase restait en suspens ; car je ne l’écoutais même plus. Il ne m’a pas suivi dans la chambre non plus. C’est mieux ainsi. Je ne veux plus avoir à faire avec lui. C’est fini. J’ai bien saisi les menaces du marocain. Et je ne suis pas folle pour oser le désobéir.
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Les semaines qui ont suivis étaient très pénibles pour Moctar. Je n’avais plus de temps pour lui. Je me consacrais à mon nouvel homme. Le marocain.
Je sais très bien que Moctar soupçonne que je le trompe. Il le sent dans la manière dont je me comporte. Mais le souci c’est qu’il ne sait pas avec qui je le fait cocu. Je suis très prudente. J’ai cessez d’aller voir Yasser à son bureau, je vais chez lui et c’est mieux ainsi. Ma vie sexuelle est plus intense et dense. Il aime beaucoup les expériences fortes, les sensations fortes sont son dada. Alors il me fait prendre de petites pilules blanches qui me sonnent et me fait perdre le sens des réalités avant de me prendre dans tous les sens, et par tous les orifices. Au début j’ai eu du mal avec ; mais avec le temps et l’argent ainsi que les nombreux cadeaux qu’il faisait pleuvoir sur moi, j’ai fini par accepter. Et c’est vrai que ce n’était pas aussi mal que ça quand même. Je lui demandé si c’était de la drogue, mais il m’a rassuré. Il m’a dit que ce sont de petits comprimés qui facilitent le sommeil et permettent de se lâcher au maximum
J’ai laissée toutes mes inhibitions de cote et je me suis donner à fond dans cette nouvelle aventure. Je partais souvent en mission avec lui à Dakar. Il m’a fait découvrir plusieurs capitales de là sous régions. Je vivais une vie de rêve et ne dormais que dans les hôtels de luxe.
Quant à Moctar, je ne lui parlais plus. Je ne le voyais même plus. Je voulais juste le quitter et passer entièrement à cette nouvelle étape de ma vie. Me consacrer au marocain, acre lui non plus ne supportait pas que je reste encore avec Moctar. Il ne pouvait pas comprendre que je tenais quand même à ce dernier. C’est vrai que j’ai eu mieux ailleurs, mais je n’oublie pas que c’est grâce à lui que j’ai pu en arriver là. Alors je me dois d’avoir un peu de considération pour lui. Ila aussi sa dignité d’homme que je me dois de respecter.
Au fond je me sens un peu coupable pour ce qui lui arrive. Il ne cesse de me demander pardon pour ce qu’il n’a pas fait. Il m’offre des cadeaux certes, il me donne beaucoup plus d’argent. Mais tout ça est comme une goutte d’eau dans la mer, comparer à ce que me donne le marocain. Je ne peux pas cracher sur tout ça. Pas même pour tes beaux yeux ou ta belle queue.
—Je t’en prie mon amour. Pardonne-moi si j’ai eu à te blesser. Que veux-tu que je fasse pour toi ? Dis-moi tout ; demande-moi tout et je te le donnerais les yeux fermés et sans hésitation.
—Je ne veux plus rien de toi Moctar. Je veux m’en aller d’ici ; alors arrête de te comporter comme si tout va entrer nous. C’est fini. Dis-je amère.
—Mais que t’ais je fais ? Pourquoi tu ne me dis plus rien ? J’accepte qu’on déménage à Yamoussoukro comme tu le voulais.
—Et bien je ne le veux plus. Je veux rester à Abidjan… aussi si tu veux que je reconsidère ton cas, mets les actions que tu as avec Yasser en mon nom.
—Depuis quand t’intéresse-tu à mes affaires ? Et que vas-tu faire avec ça ?
—Cela ne te regarde pas. Tu veux te faire pardonner oui ou non ? À toi de voir ce qui importe le plus pour toi. Moi ou tes affaires ? Choisis !
Il baisse la tête un instant.
—D’accord, je vais y réfléchir.
Puis il s’approche de moi et me caresse les seins.
—Ne me touche pas. Tant que tu n’auras pas fait ce que je te demande, je ne veux pas que tu poses tes sales pates sur moi.
C’était devenu insupportable entre nous. Mais il le fallait. Quand on veut quelque chose, il faut tout faire pour l’obtenir. Et ce qu’importent les dommages collatéraux.
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****Martine****
Je m’assure que les enfants sont bien endormis avant de passer prendre mon bain. Tant qu’ils ne sont pas couchés, je ne peux rien faire. De vrai casse pieds. Tout là à mettre du désordre autour d’eux.
Demain il n’Ya pas école, alors ils ont été resté devant la télé jusqu’à 19 heures. J’ai ensuite passé du temps avec eux et maintenant qu’ils sont endormis, je peux m’occuper de moi-même. Pour les calmer, j’ai dû leur dire que leur tante viendra les chercher demain. Alors ils pensent qu’ils iront passer la journée chez Nouria, et cela les as calmés un tant soit peu. Ils adorent rester avec elles ; parce que selon eux elle s’occupe bien d’eux et leur passe tout leur petit caprice. Ce qui ne marche pas avec moi, marche avec elle.
Après avoir pris mon bain, je vérifie que tout est ok dans la maison ; les portent sont fermés ainsi que les bouteilles de gaz. Mon inspection terminée, je retourne me coucher. Nouria m’a prévenu qu’elle viendra chez moi avec tonton Kouadio. Alors j’ai prévu leur préparer du foutou avec de la sauce pistache. La viande de mouton a déjà été marinée. Zita m’a aidé à faire les courses. Je veux bien recevoir tonton Kouadio, car c’est un monsieur que j’apprécie beaucoup. Par ailleurs il a été le témoin de mariage de Moctar. Nous avons gardé de bon constat. Et quand il a su que nous avions divorcés, il a essayé une conciliation qui n’a pas vraiment marché, parce que le concerné n’a pas daigné se pointer à la réunion.
Chacun a essayé à sa manière de nous aider à remettre notre mariage sur les roues. Mais c’était peine perdue ; dans la mesure où mon mari ne voulait tout simplement plus de moi. Tous les mariages peuvent être sauvés, à moins de le vouloir. Et dans notre cas, l’un ne le voulait pas.
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Je me réveille de très bonne heure pour commencer ma cuisine. Je veux faire plaisir à mes invités. Alors je m’atèle à mettre du gout dans mes plats.
Il est 11 heures lorsqu’on sonne à la porte. Avec les garçons sur les pieds, je pars ouvrir moi-même la porte. Mais mon sourit disparait quand je constate qu’ils ne sont pas seuls.
Seigneur que fait cette femme chez moi ? Mais surtout que me veut-elle encore?