Part VII
Write by PaulBernardAMGL
- Ils avaient des verres préparés spécialement pour servir les boissons aux filles. La preuve quand un des mecs a voulu prendre un verre là-bas Dwight lui a dit de prendre ceux sur la table. Je me demande bien ce que contenaient ces verres.
- Quoi que ce soit, tu en as pris une double dose d'où ton évanouissement.
- Reprenons, lui dis-je. Finissons-en.
Il replaça la médaille contre mon front. Je fermai les yeux et saisis sa main en visionnant le moment où je perdais connaissance. Je me retrouvai à nouveau dans le salon. Cette fois j'étais allongée dans le canapé où j'étais assise plus tôt. Dwight et le gars qui a servi le premier verre à Imelda discutaient devant la télé.
Je ne pouvais pas entendre ce qu'ils se disaient parce que j'avais choisi de regarder. Mais en regardant leurs visages je compris qu'ils n'étaient en accord.
Dwight vint me chercher pour me faire monter et l'autre gars alla appeler les autres dehors.
Je me retrouvai sur un lit dans une chambre entourée des deux côtés du lit de gars tous torses nus. Ils étaient cinq en tout, Dwight y compris. Ce dernier, qui portait un peignoir noir, se tenait en face de moi.
Il fit un signe de la main et deux des gars me déshabillèrent. Ils sortirent tous après.
J'étais inconsciente donc sans force. Je ne pouvais lui opposer aucune forme de résistance. Il était éveillé et costaud.
Je le regardai retirer son peignoir et enfiler une capote. Il prit du lubrifiant sur la table de chevet. Trop horrifiée pour arrêter la psychométrie, je restai là à le regarder abuser de moi. Impuissante, je le regardai me voler ma dignité. Je ne pouvais même pas crier.
Quand il eut fini, il fit signe à ses potes. Comme un lion qui, après avoir récupérer les parties intéressantes d'une biche, laisse la charogne aux hyènes.
Il s'assit dans un fauteuil et alluma un cigare comme pour se récompenser de ce qu'il venait de faire. En bon chef de meute, il resta là et regarda ses louveteaux me posséder, chacun son tour.
Je lâchai la médaille en même temps que la main d'Alex. Je me couvris la bouche pour étouffer mes sanglots. Alex me prit tout de suite dans ses bras.
- Ça va aller chérie, tu y as déjà survécu, me murmura-t-il alors qu'il frictionnait mon dos. Sèche vite tes larmes parce qu'on a une vengeance à préparer.
- C'est vrai, répondis-je en reniflant bruyamment.
J'essuyai mon visage qui était baigné de larmes.
- Ce qu'il t'a fait, il le paiera crois-moi. Mais avant il faut que je te mette en garde. Tu crois au karma ?
Je hochai la tête.
- Mais ne me dis pas que le karma se chargera de ma vengeance à ma place parce que je ne t'écouterai pas !
- Non loin de moi cette idée, me rassura-t-il. Je voulais juste te dire que tes actes auront des conséquences sur ta vie, même s'ils sont légitimes. Même si c'est sur un monstre que tu prends ta vengeance, tu en paieras quand même les conséquences. Moi je suis prêt à le faire, pour toi. Et toi-même tu es prête ?
- Pour ça oui ! Peu importe les conséquences, il aura son compte.
- Alors réglons son compte à ce violeur. Par quoi veux-tu commencer ?
- Je veux le séduire et le détruire ensuite lui et ses gars. Mais il faut que j’aie des nouvelles d'Imelda. Il faut que je sache si elle est victime comme moi ou si elle de mèche avec eux.
Je saisis mon téléphone et essayai de voir si Imelda était toujours en ligne. À ma grande surprise, elle m'avait laissé un message.
Je montrai le message à Alex.
- Tu penses qu'elle est sincère ? lui demandai-je.
- On le saura assez vite, répondit-il. Demande-lui le numéro de son mec. Dis-lui que tu veux le remercier pour hier.
Je l'appelai directement et mis l'appel sur haut-parleur.
- Enfin tu donnes signe de vie, soupira-t-elle après avoir décroché. Je m'apprêtais à venir chez toi.
- Oh non t'inquiète je vais bien, répondis-je. J'avais juste la gueule de bois. Je ne supportais donc pas la luminosité de mon écran.
- Mais qu'est-ce qui t'a pris de boire autant ?
- Je ne sais pas, répondis-je. Je me suis laissée aller.
Elle resta silencieuse quelques secondes.
- Je savais bien que c'était une mauvaise idée de te laisser seule hier, dit-elle sur un ton de culpabilité.
- N'oublie pas que je suis celle qui a insisté pour que tu ailles te reposer, répondis-je. Et puis ce n'est qu'une gueule de bois, il n'y a pas mort d'homme.
Elle marmonna quelque chose en guise de réponse.
- Je peux passer te voir ? demanda-t-elle.
- Euh je ne suis pas à la maison, répondis-je. Je suis chez un ami spécialisé dans les lendemains de beuverie.
Elle éclata de rire.
- Tu es entre de bonnes mains alors, fit-elle.
- Oh oui ! Dis, tu peux m'envoyer le numéro de Lone ? J'aimerais le remercier de m'avoir déposé hier.
- Je te l'envoie tout de suite.
- Merci d'avance.
Je raccrochai.
- Alors ? demandai-je à Alex.
- Je crois qu'elle est innocente.
- En tout cas si elle ment c'est qu'elle mérite une étoile sur Hollywood Boulevard.
Imelda m'envoya le numéro de son mec. Je l'appelai tout de suite.
- Bonsoir, fis-je quand il décrocha. C'est Tatiana.
- Ah ça va ? répondit-il.
- Oui et c'est grâce à toi. Je voulais te remercier de m'avoir ramené chez moi hier.
- Oh c'est la moindre des choses, répondit-il. Et puis Imelda m'aurait tué si je t'avais laissée dans cet état.
Je souris.
- En tout cas, je t'en suis vraiment reconnaissante. Est-ce qu'on peut se voir ? lui proposai-je.
- Euh oui c'est faisable. Je passe chez toi demain dans l'après-midi ?
- Ça marche !
Je raccrochai.
- Pourquoi veux-tu le voir ?
- Il sait peut-être quelque chose à propos de tout ceci.
- C'est possible, admit-il. Bon il est bientôt dix-sept heures, il faut que je rentre avant que ma mère commence à s'inquiéter.
Je me levai en même temps que lui. Je grimaçai de douleur en me levant.
- Je te raccompagne, dis-je.
- Ce n'est pas la peine, répondit-il. Je passerai demain. Et lundi je t'emmène voir un gynécologue. Mais si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle-moi d'accord ?
Je me jetai dans ses bras.
- Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi, lui dis-je. Et je ne sais comment te remercier.
Il me rendit mon étreinte.
- Je t'enverrai la facture, répondit-il. Pour le moment contente-toi d'aller bien et de ne pas te focaliser sur ce qui s'est passé d'accord ?
- D'accord, répondis-je d'une petite voix.
- Une dernière chose, mange quelque chose avant de t'enfermer à nouveau.
Il me fit un bisou sur le front avant de s'en aller.
N'ayant rien mangé de la journée, je décidai de faire un tour à la cuisine pour me trouver un truc à manger. J'étais dans mes casseroles quand mon téléphone se mit à sonner. Je le sortis de ma poche arrière. C'était un numéro inconnu. J'hésitai pendant un court laps de temps avant de me décider à décrocher.
- Allô ?
- Allô ça va ?
Je restai silencieuse. La voix me semblait familière.
- Allô Tatiana tu es là ? C'est Dwight.