Je cherche une bouffée d’air... plus rien ne s’engouffre dans mes poumons... J’émets plusieurs sons que je ne reconnais pas, du plus grave au plus aigu. D’autant que tu me susurres a l’oreille un  discours aussi possessif que décadent. "Tu  es à moi... Cette chatte a été faite pour moi... Vois comment tu vibres  sous moi... sans pénétration... Tu m’as déjà dans la peau... Je m’imagine au fond de toi... Tu gémis comme ma Bitch... Tu mouilles comme ma Bitch... Tu prends ton pied comme ma Bitch... Tu me crois aveugle... Je vois bien qui te tournent autour… Tu veux me rendre fou... Elles courent dans le sac... Tu es à moi seul..."

Tu poses ton bras sous ma poitrine et laisse juste assez d’espace pour glisser ta main  libre entre nos deux corps et introduire deux doigts dans ma chatte détrempée... Tes va-et-vient sont énergiques. Moi je sens tout ton poing butté contre ma chatte. J étouffe des Baby Baby Baby Baby... puis trou noir.

Si j’ai joui... Je ne m’en souviens pas... J’ai  émergé... une seconde fois dans tes bras... sur ton lit... Tu me tiens fermement contre ton torse... telle une chose précieuse... Mon regard perdu a croisé le tien pour s’y noyer… Dans tes yeux, je lis l’orage et  Tes caresses dans mon dos sont justes apaisantes tendres lascives et possessives ... Je me sens bien...  Ta petite lâcheté du matin ne m’aura pas permis de te faire la surprise que j’espérais... C’est plutôt moi qui me suis retrouvée dans ses filets... Ce n’est que partie remise.

Je sais aussi que tu l’as fait pour marquer ton territoire... pour me montrer qu’elles s’agitent. Mais que tu es le tout en un... pour me rappeler que tu es pleinement dans la course et non un figurant... Le baiser que je te donne se veut plein de reconnaissance… de tendresse et de promesses... Tu me comprends à demi -mots...

Dans un élan de lucidité. Je mets fin à ce baiser et Jette un œil a l’horloge murale de ta chambre... Il est 8.15.... Merde... Mon rendez-vous avec Maelle. Cette hystérique va me piquer la  crise du siècle si j’arrive en retard. Elle doit déjà m’attendre à notre coin café ... Il est impératif qu'on se voit. Je dois la recadrer avant que ce qu’elle croit ressentir ne dégénère. Bref chacun connait sa folle.

Je respire une dernière fois l’odeur de mon AP et saute hors du lit pour une douche rapide. J avise des produits féminins neufs dans la salle d’eau. J’enregistre que ce sont des senteurs que j’aime bien. Gel douche Ylang Ylang. Crème et Deo Rose et passion. Même la couleur de ma brosse est violet et fuchsia. Pas le temps de profiter de la baignoire et je choisis la douche Italienne. Je  dois repasser chez moi me changer, vu que j’ai jamais laissé de fringues a ton appart.

En sortant de la douche. Je trouve sur le lit un tee-shirt, une petite paire de tennis et un bombers assorti ainsi qu’n sportwear mi cuisses en coton... à ma taille et toujours mes couleurs préférées ... L’attention me touche particulièrement. D’autant que tu as le même dans une autre couleur. Ce matching est trop chou et me fait cocher des cases dans la tête. Tu sais comment me faire cogiter toi…

De ta cuisine américaine, tu me tends mon premier café de la journée... avec un soupçon de poudre de cacao et sans sucre (tu t’en es souvenu)... Je reviens sur mes pas et te plaque un doux baiser sur les lèvres... Pas un baiser hollywoodien... Juste nos lèvres qui apprécient mutuellement la chair tendre et fondante de leur alter ego. Les promesses sont sous-entendues mais bien vivantes dans mon esprit. Je prends des forces avant la conversation qui se prépare et s’annonce forte en turbulences  

Je me détache de toi avec grand peine pour gagner un taxi direction chez moi. Mes clés de voiture récupérées, je gare devant le Torino à 9.30 pile, mon petit Cross-over bordeaux.

A mon arrivée, Maelle est déjà installée à la Terrasse du Café... Resplendissante dans une robe jean évasée en bas et qui a des boutons au-devant. Je sais déjà qu’elle a assorti sa compensée avec le sac que j’aperçois sur la table. Elle n’est que légèrement maquillée et a l’air un peu triste et un peu perdue...

Elle lève les yeux au bruit des battants bas que je traverse… Ses lèvres s’étirent dans un sourire, puis son visage se ferme entièrement... Je vous l’ai dit... Je vais me faire passer un savon...