Partie 1
Write by Mayei
…Chris…
Je devais rentrer sur le campus et comme d’habitude, je laissais de l’argent que j’avais mis de côté à maman. C’est sans surprise qu’elle refusa. Elle me dit toujours que ce sont les parents qui travaillent et donnent l’argent à leurs enfants et non le contraire. Selon elle je dois attendre qu’elle soit vielle et incapable de travailler pour m’occuper d’elle. Mais au fond de moi je sais qu’elle en a besoin, j’ai donc pris laelle de côté pour lui laisser ce que j’avais.
Moi : Tiens ces cinquante mille francs, utilise-les quand vous aurez vraiment vraiment besoin de ça ok ?
La : D’accord Christo
Moi : Je ne t’ai pas dis d’arrêter avec ce surnom-là ? je suis ton grand frère hein
La : Krkrkrkkkr bonne route Christo que Dieu t’accompagne. Faut prendre le diplôme là et tu nous envoies ça avec la mention Très bien.
Moi : Merci lala quand Yann rentre tu lui dis que je suis parti
J’ai dis au revoir à maman qui n’a pas manqué de me rappeler que je dois toujours faire ma prière et lire la parole. J’ai pris la route et emprunté un des gbaka (transport commun) qui se trouvent au bord de la route. Il faisait intensément chaud, j’avais l’impression que les rayons du soleil pénétraient ma peau. Le monde dans le véhicule n’arrangeait rien, entre les odeurs et le bruit franchement à vous de choisir.
Après quelques minutes à supporter toute cette chaleur, je suis descendu devant l’entrée l’université. J’ai payé la course 250 francs et mes bagages en mains je franchissais l’entrée. Je ne sais pourquoi mais un air nouveau soufflait sur l’établissement. C’était comme si de nouvelles choses allaient se produire. Je mis mon ressenti de côté en me dirigeant vers le bâtiment C. ma chambre se trouvait au troisième étage. Comment vous décrire cet endroit ? c’est un bâtiment assez délabré, la peinture jadis verte éclatante tombait et laissait place à la moisissure par ci et par la.
Ma chambre, elle, s’étendait sur à peine 30 mètre carré. Elle n’était pas si bien équipée comparée à celles des étudiants du bâtiments A. les murs étaient peint en bleu et j’avais recouvert le sol d’un tapis vinyle de couleur marron. Mon matelas était dans un coin et ma table d’étude dans un autre. La douche, se trouvait un peu plus au fond.
Je rangeais mes effets quand j’entendis frapper deux coups à la porte. Je savais déjà que c’était la bande car nous n’avons qu’une seule façon de frapper à la porte de chacun. Ils ont lance un
« je t’attends en bas » et ont continue leur chemin.
Je me suis empresse de finir de ranger pour descendre les retrouver à notre spot habituel.
C’est fou comme ça fait du bien de les revoir !
Moi : C’est comment les gars ?
Lionel : ça va on est posé
Thomas : Tu as pris du poids dis donc, on dirait les vacances ça te va à merveille
Raoul : Dis plutôt que c’est une petite d’Abobo qui lui a redonne les couleurs
On a éclaté de rire après sa pique.
Moi : Mais c’est comment et les gens sont agités comme ça par ici ?
R : tu fais comme si tu ne connais pas les commérages d’ici ! ils sont entrain de commenter ce qui s’est passé tout à l’heure
Moi : il y a eu quelque chose et je n’ai rien vu dedans ?
L : t’inquiète frère tu n’as rien raté de bon de toutes les façons, c’est juste que les enfants de riches fréquentent maintenant cette partie de la cité. Tout à l’heure il y a une cylindrée noire cirée qui a garé ici là, il fallait voir le matos qui sortait de la voiture, tout ça pour équiper la chambre d’une petite. Même le climatiseur ils vont installer.
Moi : moi même je me demande ce qu’ils font ici ces enfants de riches la, avec toutes les universités c’est celle de l’état la qui les attire. Ils auraient dû laisser toutes leurs belles choses la au bâtiment A pourquoi ils viennent serrer la petite au D ici ?
R : mais il faut avouer que la petite elle est fraiche et douce hein
T : Raoul si Sandra t’entends tu es un homme mort crois moi. Tu as déjà touché la petite pour dire qu’elle est douce ?
R : à la vue ça se sait.
Sacré Raoul, c’est le tombeur de la bande. Il crie partout que sa femme c’est Sandra mais dès qu’une petite passe, ses yeux s’illuminent automatiquement. Il ne peut pas s’empêcher de draguer et de tirer à coté. On a vécu pas mal de scènes avec Sandra et lui. Nous sommes restes là à papoter mais au fond de moi je me demandais toujours pourquoi toutes ces personnes qui disent avoir l’argent envoient leurs enfants ici ? ce n’est pas pour dénigrer l’état mais il faut bien avouer que nous sommes carrément en retard sans oublier le fait que l’on manque énormément de matériels. Pour ceux qui sont déjà ici, ils résident tous au bâtiments A. c’est le coin class, ce sont les chambres spacieuses et des ameublements à en couper le souffle. Ils se promènent entre eux et méprisent tous ceux qui ne font pas partir de leur classe sociale. Mais au fond ils ne connaissent rien et ne font qu’utiliser les chemins de la facilite, mais bon ce ne sont pas mes oignons ils règleront ça quand ils seront en entreprises. Pour le moment j’ai moi même mes soucis.
Nous nous sommes diriges vers l’un des nombreux restaurants qui bordent les alentours de l’université pour manger rapidement. Après quoi j’ai regagné ma chambre. Il me fallait déjà organiser ma journée de demain. Je dois aller récupérer mes livres a la librairie par terre (librairie à moindre coût) et mon emploie du temps. Je dois aussi imprimer mes prospectus de maitre de maison. En plus de mes cours je donne des cours de remises à niveau sur le campus et aussi a domicile pour les élèves de la troisième à la terminale. J’ai déjà cinq élèves mais en avoir plus ne fait pas de mal.
Je tiens aussi un club de math ou on s’entraide entre étudiants. Les périodes d’examen sont les moments où les étudiants affluent le plus.
C’est mon petit monde et ma petite routine, je m’y sens bien comme ça.
… à quelques mètres de là…
Je regarde ma chambre et je suis plutôt satisfaite. J’ai vraiment bataillé pour me retrouver dans cette université et surtout dans cette petite pièce. Ma famille a été sous le choc quand j’ai décliné l’offre de monsieur mon père. Il avait émis l’idée de m’envoyer soit en France soit aux Etats-Unis pour poursuivre mes études mais j’ai refusé. Je voulais coûte que coûte me retrouver ici ou je suis maintenant.
Je viens d’une famille très aisée. Mon grand père était ami au premier président du pays et comme vous le savez, ce genre d’amitiés garantie toute votre vie, celle de vos enfants et même de vos petits enfants. Je suis née avec une cuillère d’argent dans la bouche comme on a pour coutume de le dire. Contrairement à mes frères et sœurs je me plais dans la simplicité et la discrétion. Ce n’est pas parce que nous sommes mieux placés que certaines personnes que nous devons tout afficher au nez de tous. En tout cas c’est comme ça que je vois les choses. C’est d’ailleurs pourquoi je me suis battue bec et ongles pour pouvoir venir ici. Etant la dernière de la famille j’ai su utiliser ma place pour faire fléchir mon père, ma mère a encore du mal à diriger. Comment va t-elle affronter ses fausses amies si sa fille est à l’université de l’état ? ça c’est son problème à elle. D’ailleurs je ne les aime pas du tout.
Comme mon père est imbattable en affaires il a accepté que je vienne si seulement je le laissais installer tout le nécessaire, du climatiseur en passant par le chauffe eau, tout y est.
Désolée j’ai zappée les bonnes manières et je ne me suis pas présentée. Mon nom à moi c’est Coralie, Amon Daphnée Coralie mais je préfère de loin qu’on m’appelle Coralie. Pour la petite histoire, durant tout mon cursus du primaire, mes amis ne faisaient que se moquer de moi en m’associant au caractère de Daphnée dans scooby doo.
… christ…
On peut dire que l’année scolaire a réellement commencé. J’ai enfin pu récupérer les livres dont j’avais besoin, enfin pour la plus part. les plus chers je vais essayer de les avoir avec les mecs et photocopier les pages importantes. Je sortais de l’un de mes cours de comptabilité quand j’ai rencontre la bande.
Li : mec on fait un tour au placali (plat a base de poudre manioc) rapidement la ? c’est Tom qui assure aujourd’hui
C’était une règle générale entre nous. On faisait la ronde de qui nourrit la bande. C’est un peu comme une tontine. C’est dans la bonne ambiance que nous avons trace notre chemin jusqu'à chez Akissi. C’est le nom de la propriétaire de l’endroit. C’est un petit coin fait en bois et a la vas vite. C’est vrai que l’endroit n’est pas fameux mais je vous assure que la nourriture vaut mille fois mieux que dans ces restaurants cinq étoiles.
Raoul : Sandra ne va pas tarder à arriver, elle nous envoie une nouvelle recrue.
Lionel : c’est qui ça encore, avec notre maire du campus on peut s’attendre a tout le monde hein.
Lionel n’a pas tort, Sandra ne reste pas en place. Elle a tellement d’amies sur le campus ! c’est comme ça qu’elle attrape Raoul dans ses quatre cent coups. Elle a toujours une amie qui connaît une autre qui fini par connaître celle que Raoul drague. Souvent je me demande bien pourquoi il ne reste pas fixe sur Sandra vue qu’elle fini toujours par l’attraper.
R : c’est la femme de qui que tu traites de maire ? tu as déjà fait sa campagne quelque part ?
Tom : sinon que ce qu’il dit n’est pas tellement faux oh qui Sandra ne connaît pas sur ce campus ?
Moi : bon on se calme, Raoul tu disais qu’elle venait avec qui déjà ?
R : Coralie…
Tom : tu sors Coralie de ta bouche comme ça, on est sensé connaître une Coralie nous ?
R : vous avez rêvé à moi ou bien vous voulez juste m’embêter aujourd’hui ? vous vous rappelez de la fille qui a le chauffe eau et la climatisation dans sa chambre là, c’est elle la Coralie en question.
Moi : Krkrkkrkrkrkrkrk et après tu t’étonnes quand on te dit que ta femme connaît tout le campus. Facon ce sont les enfants de riches la, faut pas que sont père débarque ici pour poursuivre notre Akissi en justice pour indigestion oh.
Ils ont tous éclaté de rire mais est-ce que j’ai menti ? avec ce genre de personnes il faut s’attendre a tout. Après c’est pour débarquer ici et avoir un air du genre, c’est quoi cet endroit, Oh mais qu’est ce que je fais ici et tout. Elle va surement nous snober et nous montrer qu’elle est suffisamment au dessus de nous.
- Salut les mecs, comment ça va ?
Bon ben voilà Sandra vient d’arriver. Elle s’est assise sur les pieds de Raoul. C’est comme ça qu’elle fait à chaque fois pour marquer son territoire selon elle. Elle a ensuite commencé les présentations. Moi j’avais mon visage en plein dans mon assiette.
San : alors les gars je vous présente Coralie, Coralie tu as là Raoul c’est mon chéri, ensuite Lionel, thomas et enfin Christopher-Alex mais tu peux l’appeler Chris
J’ai enfin levé les yeux vers la Coralie en question. Elle se tenait là avec le sourire aux lèvres me tendant la main. J’ai fini par prendre cette main. J’en ai eu des frissons rien qu’a la toucher. Je me sentais troublé tout à coup. Ça ne m’était jamais arrivé au paravent.
Moi : enchantée Coralie
Co : de même
Elle s’est assise en face de moi alors que Sandra passait leurs commandes. Elle se familiarisait à la conversation. Je ne sais pas pourquoi mais j’étais devenu tout a coup silencieux.
Tom : Chris c’est comment on ne te sent plus là
Moi : tu ne vois pas que je suis concentré sur mon placali, pardon laisse les problèmes.
Ils ont continué a parler de temps a autre je posais les yeux sur Coralie, je m’assurais qu’elle ne regardait pas. Elle est vraiment belle. Elle a les traits très fin et un teint ébène super beau. Elle est petite de taille je dirais 1 mètre 65 par la. Son sourire est vraiment beau, le plus c’est qu’a chaque fois qu’elle le montre il y a des fossettes qui se dessinent et ses yeux bridés se ferment totalement. Elle a rattaché ses cheveux en un chignon ce qui fait que ses traits se montrent parfaitement. Son j’étais tellement à fond en la détaillant que je n’ai pas vu qu’elle avait à présent ses yeux sur moi.
Elle a toussoté et je suis revenue a moi. Elle a ensuite baissé les yeux comme si elle avait honte. J’ai été moi aussi pris d’une certaine gêne.
Moi : bon les gars je vais chercher a rentrer j’ai pas mal de choses a faire
Eux : ok pas de problèmes
J’ai tracé tout droit vers ma chambre sans regarder derrière