Partie 11 : la belle vie

Write by labigsaphir

Cela fait une demi-heure que j'attends Lavigna sur le parvis du Britsh Museum et je commence à perdre patience. Les anglais sont pourtant réputés pour leur ponctualité et là, c'est la désillusion. Elle a appelé sur le fixe de la maison, je n'ai pu relever le numéro de téléphone. Je soupire et regarde à gauche et à droite pour la énième fois. Au bout d'un quart d'heure, je me décide à rentrer à la maison. J'y suis depuis une demi-heure et couchée dans la chambre, lorsque le téléphone fixe se met à sonner.

- Allo,

- Lavigna ?

- Oui, ma petite. Je navrée de n'avoir pu honorer, j'ai pourtant essayé mais ils ne m'ont pas laissé la possibilité de...

- De ?

- De discuter avec toi...Bon, je vais y aller...je dois y aller.

PING...PING...PING...

Je suis surprise en entendant un bruit, celui du téléphone que l'on lâche avant que la communication ne soit définitivement coupée. Mais que se passe-t-il, ici ? Sans réfléchir, j'appelle maman à qui je raconte tout ce qui m'arrive depuis hier. A la fin, elle me demande de garder cela pour moi, pendant qu'elle fait signe à son frère, Dick. Je prie et finis par m'assoupir avant d'être réveillée par maman.

- Oui, allo, fais-je ensommeillée.

- Son sac a été volé près du Musée, raison pour laquelle elle n'a pu arriver à toi.

- Oh !

- Et puis, je ne tiens pas à ce que tu la rencontres, Jen.

- Mais pourquoi ?

- Me fais-tu confiance ?

- Oui.

- Alors, ne rentre plus en contact avec elle.

- Ok.

LE LENDEMAIN APRES-MIDI...

- Bonne arrivée, bébé.

- Merci chéri.

Je dépose un léger baiser sur ses lèvres et il prend ma valise. Nous sortons en devisant gaiement de la Gare des bénédictins de Limoges, c'est plaisant de rentrer chez soi et retrouver son homme, surtout que j'ai un jour d'avance.

- Alors, ce voyage et le séjour ?

- Le voyage a été parfait et le séjour, mouvementé ; je fais la moue en repensant à l'histoire avec Lavigna.

- Tu as un teint halé, maintenant.

- Oh ! C'est vrai ? Demandai-je en posant la main sur ma figure.

- Mais oui et ça te va super bien ; il a cette lueur dans le regard, je baisse les yeux.

- Tu es très belle lorsque tu rougis.

- Elric !

- Quoi ?

- Je n'ai plus le droit d'admirer ma chérie ?

- Merci, chéri.

- J'aime par ailleurs tes points de rousseur sur le nez. C'est tout nouveau, n'est-ce pas ?

- Mais oui, je l'ai aussi constaté ce matin.

- J'espère que nos enfants en auront ; je suis toute chose en l'entendant parler de nos enfants.

- Tu y penses déjà ? Demandai-je bêtement.

- Bien sûr, ma puce, bien sûr.

- Humm.

- Je commençais sérieusement à en avoir marre de te voir par écran interposé, tu es beaucoup mieux en vrai.

- Ha ha ha ha

- C'est vrai, chérie, tu m'as vraiment manqué ; nos doigts s'entrelacent, j'en ai des papillons dans le bas-ventre.

- Je crois que je commence vraiment à t'aimer ; j'ai peur de le regarder dans les yeux, c'est si soudain.

- Humm.

- Je ne te demande pas de répondre de suite mais...

Il laisse sa phrase en suspens, pose mon trolley sur la banquette arrière, pendant que je m'installe à l'avant. Il rentre dans le véhicule et pose sa main sur ma cuisse, je frémis et fais mine de reculer car le contact est vraiment brulant.

- Voudrais-tu que je te dépose à la maison ?

- Oui, merci.

- Dis-moi,

- Oui, Elric.

- Oui chéri, est encore mieux.

- Oui chéri, répétai-je surprise par la facilité avec laquelle je me suis prise au jeu.

- Tes copines savent que tu rentreras demain, n'est-ce pas ?

- Oui ; je réponds ne voyant pas où il voulait en venir.

- Et si nous passions la journée tous les deux et rien que tous les deux ?

- Mmmm, je ne sais pas, hésitai-je.

- S'il te plait, mon amour, supplie-t-il.

- Qu'as-tu prévu ?

- J'ai pensé que nous pouvions improviser. Je n'ai besoin de rien d'autre, tu es déjà spéciale, toi ; il l'a dit avec tant de douceur que j'en suis émoustillée.

Il se penche vers moi et pose ses lèvres sur les miennes pour un baiser long et fougueux. Nous sommes essoufflés et avons les lèvres gonflés, en nous séparant. Je crois avoir mouillé et les pointes de mes seins sont dures ; je crois et suis certaine de le désirer. Il passe sa main sur ma cuisse, l'air de rien, l'effleure, créant un bouleversement en moi. Je serre les dents et me consacre sur la route pour ne pas me mordre les lèvres.

- Merci, dit-il simplement quelques minutes plus tard en garant devant l'immeuble abritant son appartement.

- De rien, de rien.

La tension sexuelle est si grande entre nous que nous évitons de nous toucher en rentrant dans l'ascenseur. J'ai l'impression que mon cœur bat dans mon slip. Nous sortons et à peine sommes-nous à la maison, qu'il pose mon sac sur le sol et ferme la porte d'un coup de pied, puis me pousse sur la porte. J'entoure son cou de mes mains et l'embrasse comme jamais, j'ai envie de lui. Je lui passe les jambes autour des reins, il me décolle de la porte et nous nous dirigeons tout doucement vers sa chambre à coucher en nous embrassant.

En quelques secondes, nous sommes tous les deux nus, il me couche sur le lit avec lenteur, ses yeux dans les miens. Il m'embrasse, puis pose ses lèvres sur mon cou, suce le lobe de mes oreilles et enfin titille les mes tétons en alternant les lèvres et la main. Pendant qu'il y est, je me caresse le bouton d'or, il éloigne doucement ma main puis s'en occupe, m'arrachant des cris e plaisir. Je suis secouée en sentant ses lèvres sur mon bouton de lys et libère de plus en plus de Cyprine. Je veux serrer les cuisses mais il bloque, puis m'oblige à le regarder dans les yeux avant de descendre introduire sa langue dans mon antre. Elric me rend tout simplement dingue, il sait s'y prendre ; je m'empêche de crier en mordant dans l'oreiller tellement le plaisir est grand.

- Chéri, murmurai-je les yeux mi-clos.

- Oui, que veux-tu ?

- Toi, fais-je simplement en le regardant dans les yeux.

- Je n'ai pas entendu, mon cœur.

Il se redresse et fait glisser son phallus sur mes lèvres, c'est si intime et doux que j'en pleurerais.

- Toi, je te veux maintenant.

Il introduit le chapeau et sort, je serre les dents et ouvre les yeux pour constater le regard qu'il darde sur ma personne. Sans un mot, il l'introduit jusqu'à la garde avant de commencer des vas et vient.

- C'est très lent, mon cœur, trop lent.

- Ah bon ?

- Oui chéri, va plus vite, s'il te plait.

- Pourquoi ?

- S'il te plait, bébé, s'il te plait.

Il soulève mes jambes et les passe autour de son cou avant de s'appliquer, il me besogne me laissant parfois aphone. Je ferme les yeux et froisse les draps en me mordant les lèvres, jusqu'à ce qu'il me retourne et me prenne en levrettes. Je suis prête à jouir, lorsqu'il s'arrête, va dans la salle de bain et revient avec un gant mouillé qu'il pose sur mon bouton d'or.

- C'est froid, chéri, fais-je remarquer.

- Je sais. J'ai encore besoin de t'avoir avec moi.

Il me nettoie consciencieusement avant de rapidement s'occuper de son soldat, puis c'est la position 69. J'avoue ne pas souvent aimer cette position mais là, c'est le pied. Je salive et prends un plaisir en sentant son phallus se gorger de sang ou encore l'entendant gémir. Je tripote ses fesses et pose me mets à caresser sa raie pendant que je lui fais une gorge profonde.

Après quelques minutes, il me retourne et me tire jusqu'au bord du lit et me prend en « brouette », c'est physique mais le plaisir est garanti. Je jouis quelques minutes avant lui, puis nous nous écroulons sur le lit dont les draps sont totalement mouillés. Je me lève, enlève les draps que je vais mettre dans le panier à linges sales de la salle de bain, pendant qu'il se douche. Je reviens mettre des draps propres et ranger, avant d'aller me doucher et nettoyer. Je rentre m'endormir dans ses draps en me félicitant d'avoir procédé que nous fassions nos bilans quelques jours auparavant.

QUELQUES HEURES PLUS TARD...

- Encore ? Demande-t-il en se levant.

- Mais oui, tu m'as fatiguée, bébé.

- Il le fallait. Je ne sais pas ce que tu m'as fait mais je suis fou de toi ; je souris et lui tire la langue. 

Il revient quelques minutes plus tard avec un pot à glace qu'il me tend sans un mot, je recule afin de lui laisser la place sur le canapé.

- Tu valorises ce T-shirt, mon cœur ; il pose un baiser sur mon cou.

- Merci, mon cœur. Allons-nous continuer à nous cacher ?

- Pour le moment, je préfère que nous protégions cet amour.

- Pourquoi ?

- Je n'ai aucune envie d'entendre les objections de tes amies ou du mien.

- Nous voir heureux, suffirait surement à les convaincre.

- Je sais mais attendons encore un peu.

- Mais...

- Jen,

- Oui, cheri.

- Non, je n'ai pas honte de m'afficher avec toi. Je suis heureux avec toi mais c'est tout neuf, si neuf que je souhaite préserver cette harmonie.

- Ok.

Il se cale dans la fauteuil et demande à ce que je m'asseye entre ses pieds, pendant que nous regardons un film. Pouvais-je rêver de mieux ? Je me sens si bien dans ses bras. Son téléphone sur la table se met à vibrer. Il le prend, lit le message en secouant la tête et grimaçant.

- Qui est-ce ?

- L'une de mes sœurs.

- Ah, ok.

- Tu n'as pas à t'inquiéter, tu sais.

- Je n'ai rien dit.

- Tu es trop jalouse.

Il se lève en marmonnant et va s'enfermer dans la cuisine où je crois l'entendre lever la voix. Il revient quelques minutes plus tard, pose le portable sur la table avec force avant de me tirer à lui.

- Que se passe-t-il ?

- Pfffff ! Le pays ! Lâche-t-il avant de manipuler la télécommande.

QUELQUES JOURS PLUS TARD...

Je reçois un rapport détaillé de l'enquête faite au Mexique, je travaille en étroite collaboration avec le directeur des projets et tonton Jamice. Je me réjouis à l'idée de travailler avec les meilleurs, surtout qu'ils ne cessent de me prodiguer des conseils. Comme convenu avec Tonton Dick, je lui envoie les documents envoyés par tonton Jamice par poste ; documents déjà signés par le directeur des projets et lui.

Après concertation avec Tonton Dick, maman et un expert des finances, je signe moi aussi, avant de les renvoyer en Angleterre. Je ne saurais exprimer ce que je ressens, tellement c'est jouissif, je fais vraiment partie de l'empire STERN. Je commence à plancher sur la campagne publicitaire en travaillant avec le directeur de communication et son assistante par visioconférence. Je suis si motivée et y mets du cœur à l'ouvrage que mes résultats scolaires sont boostés ; tout va pour le mieux.

QUELQUES JOURS PLUS TARD...

- Non, chéri, arreteuuuuuu, dis-je en tapant sur sa main.

- Mais quoi, j'ai envie de t'embrasser ; il me tire vers lui et m'embrasse là, dans le rayon des biscuits et gâteaux.

- L'on pourrait nous voir, murmurai-je.

- Ce n'est pas grave, je jouis de mon bonheur.

C'est une personne raclant la gorge qui nous force à nous séparer ; nous sommes tous les deux, gênés.

- Excusez-nous, dis-je précipitamment.

- Il n'y a pas de quoi, répond-elle en ajustant ses lunettes.

- Ce n'est pas gentil, fais-je l'attention d'Elric qui sourit.

- Qu'ai-je fait ?

Il me tire à lui et me tient par les hanches, nous nous rendons au rayon charcuterie et heurtons un chariot.

- Mais qui a laissé son chariot ici ? S'énerve Elric. Chérie, t'es-tu faite mal ?

- Oui et j'aurais un bleu, demain.

- Désolé, dit-il en soufflant dessus ; c'est mignon.

- Eh ben, fait une voix que je connais si bien.

- C'est mon chariot ; nous nous tournons tous les deux vers Amicie qui a le regard noir.

- Bonjour, la salue Elric.

- Bonjour les tourtereaux.

- Bonjour ; Elric et moi, échangeons un regard avant de nous tourner vers elle.

- Oui, nous sommes en couple, annonce mon chéri en me prenant par la taille.

- Wow !

- Eh oui, Amie, renchéris-je en souriant.

- Elric, tu sais ce que j'en pense de même que toi, Jen.

- Nous sommes des adultes, tu sais. Répliquai-je ; son regard va de mon chéri à moi.

- Si vous le dites !

Elle récupère son chariot et nous souhaite une bonne journée avant de disparaître dans les rayons. Nous nous regardons avant d'éclater de rire, Odessa sera rapidement au courant, c'est certain. Le lendemain, Elric me fait savoir que nous sommes invités chez Oan ; j'avoue être soulagée. 


Jeneya CROFT, l'Impé...