partie 12.

Write by Djamila Diallo

Bonne lecture à vous 


- si ta mère était encore en vie, elle en mourrait... Elle mourrait certainement de honte en voyant ce qui est devenu son fils, tu prétends dire que ton père est un être ignoble et mauvais, mais tu sais quoi ? Tu es exactement comme lui, dis-je sur un ton méprisant en le regardant droit dans les yeux

Touché par mes propos, il me donne une claque, mais je continue à lui parler.

Moi : apparemment, tu n'aimes pas entendre la vérité, mais moi, je vais te la dire, je te dirais ce que les autres ont peur de te dire Hussein.

Une larme coule sur ma joue.

- et je ne sais pas ce que tu vas me faire les jours avenirs, mais sache que je ne bougerai pas d'ici... je n'irai nulle part avec toi si tu ne te réconcilies pas avec ton père, ajoutais-je sur un ton coléreux.

À ce moment précis, son frère Hassan et Ahmidou arrivèrent.

- Salut... Ont-ils dit en entrant

J'ai répondu froidement en affichant une mauvaise mine.

- eh, quelque chose ne va pas ? Me demande Hassan.

Pas de réponse

Ahmidou : Hussein, qu'est-ce qu'elle a ? Pourquoi elle fait cette tête ?

Hussein : elle n'a rien, on s'est engueulé.

Hassan : vous vous êtes engueulé pourquoi ?

- une très bonne question Hassan, dis-je sur un ton sec

Hussein : elle est fâchée contre moi parce que j'ai invité Rokia et son fils à la maison.

Hassan : c'est qui Rokia ?

- une parfaite inconnue qui prétend être la mère de son frère, un frère dont personne de la famille ne connaît, tu trouves ça normal ? Répliquais-je d'un ton fâcheux ?

- comment ça son frère ? Demande Hassan perdu

Moi : elle est venue tenir Hussein au courant de l'existence de son fils.

Hassan : Hussein, c'est quoi cette histoire ?

Hussein : eh bien, pour ton information, ton père a un autre fils

Moi : Hussein arrête de parler avec autant d'assurance, tu n'es encore sûr de rien.

Hassan : papa a un fils que nous ne connaissons pas ?

Hussein : apparemment oui et le comble, c'est que lui-même, il ne sait pas qu'il a un autre fils.

Ahmidou : comment ça ? Tu veux dire qu'il ignore son existence ?

Il raconta la version des faits de la dame.

- mon père, c'est un champion, dit Hassan en éclatant de rire.

Ahmidou : (rire) tu es vraiment terrible Hassan, c'est de ton père, tu te moques ?

Hassan : je te jure Ahmidou, il faut être un champion pour pouvoir gagner deux femmes dans une même famille, il mérite un trophée

Hussein : (rire)

Ahmidou : donc Jaïna était au courant pendant tout ce tout et n'a rien dit à ton père ?

Hussein : en effet !

Ahmidou : c'est grave ça, en plus elles sont cousines

Moi : arrêtez de blâmer Jaïna, parce qu'elle n'a absolument rien avoir avec ça, ce n'était pas à elle de tenir mon beau-père au courant de sa grossesse. Moi ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi elle est venue raconter tout ça à Hussein. Pourquoi n'est-elle pas allée directement voir son père.

Hussein : elle est venue me voir parce qu'elle ne veut pas voir Rachid.

Moi : cette femme est venue te voir uniquement pour alimenter ta haine contre ton père, parce qu'elle sait pertinemment que tu le hais et toi pour assouvir ta soif de vengeance, tu les invites elle et son fils à venir séjourner à la maison pour rendre la vie impossible à ton père.

Hassan : attends Hussein, tu as invité cette femme et son fils à venir séjourner où ? Ici où chez papa ?

Il ne répond rien.

Moi : chez votre père bien sûr comme ça, il serait plus facile pour lui de mettre le feu dans la concession. Au lieu d'oublier le passer et se réconcilier avec son père, il s'allie aux gens pour l'assommer

- franchement ça suffit Astou, j'en ai marre de t'entendre, m'interrompt Hussein en colère en me lançant un regard furieux

- tu as tort de le prendre sur ce ton, elle fait ça parce qu'elle est inquiète pour toi, lui répond son petit frère calmement.

Hussein : je l'ai dit que je parlerai à Rachid, mais elle refuse de comprendre et continue à me mettre la pression en transformant tout ce que je fais en mal.

Moi : lui parler ne suffit pas Hussein, je veux que tu fasses la paix avec lui, c'est trop te demander ça ?

Il se leva et dit :

- d'accord ! Je ferai la paix avec lui afin que tu me laisses en paix ! Mais ne t'attends pas à ce que je fasse de même avec jaïna, parce que c'est hors de question, j'ai perdu ma mère par sa faute et je la ferai payer pour ça, cria-t-il puis il est rentré dans la chambre

Il était à bout de nerfs, je ne l'avais jamais vu dans cet état auparavant, j'ai voulu le rejoindre pour le calmer, mais son frère m'empêcha :

- attends un peu, n'y vas pas maintenant, laisse-le évacuer sa colère après tu iras lui parler, m'intercepte Hassan en me saisissant le poignet

Moi : j'ai dit quelque chose de mal ? Tout ce que je veux, c'est qu'il se réconcilie avec son père sinon ça serait très compliqué pour moi de vivre là-bas.

Ahmidou : oui, je suis entièrement d'accord avec toi, Hussein doit dépasser ça maintenant et lui pardonner ne serait-ce que pour ses petits frères, mais évite de lui mettre la pression, tu dois aller doucement avec lui. Hussein n'a pas eu une enfance facile, ce n'est pas pour l'encourager, mais son père mérite le traitement qu'il reçoit de lui et si tu le connais bien, tu devrais savoir qu'il ne se comporte ainsi qu'avec son père et Jaïna. Je suis sûr que tu parviendras à les réconcilier, mais vas-y doucement.

Hassan: il a raison, il n'aime pas qu'on lui mette la pression.

- j'ai vraiment tout gâché, dis-je en allant m'asseoir

Hassan : non, ne t'inquiète pas, il va se calmer.

Le soir au alentour de 17 heures, j'ai pris mon courage à deux mains puis je rentrée dans la chambre pour parler à Hussein. Il se tenait debout devant la fenêtre les bras croisés quand je suis rentrée.

Dans la chambre :

- j'espère que tu ne m'en 
pas pour ce que j'ai dit à ton frère, dis-je

Pas de réponse.

- allez, mon chéri ne soit pas fâché, tout ce que j'ai pu dire ce n'était pas pour te blesser, dis-je en me pointant devant lui

- oui, je sais, je me rends bien compte de tous tes efforts pour m'aider à purifier mon cœur, mais si seulement tu savais ce que ce Monsieur m'a fait vivre ce jour-là, tu n'allais pas insister autant pour que je lui pardonne, dit-il d'une voix faible en s'assoyant sur le lit

Moi : ...

- je n'étais qu'un enfant, je n'ai pas demandé à naître, je n'ai pas non plus demandé à être le fils d'un homme qui ne voulait pas de moi pourtant, c'est moi qui aie payé le prix. Il a détesté ma mère tout simplement parce qu'elle m'a donné la vie. Et moi, il me voyait comme étant la source de tous ces malheurs, poursuit-il

Moi : oui, je sais qu'il a été injuste avec ta mère et toi, mais il regrette, il regrette énormément ce qu'il vous a fait subir, tu dois essayer de trouver la force d'oublier ce qui s'est passé et lui pardonner.

Hussein : tu penses peut-être que je n'ai pas essayé ? J'ai essayé d'oublier ce qui s'est passé le jour où ma mère est morte, mais je n'y arrive pas, et cela, malgré tous mes efforts l'image de ma mère et les insultes de Rachid me revient sans arrêt.

Je pousse un long soupir.

- mais ne t'inquiète pas, je vais me réconcilier avec lui si c'est ce que tu veux, mais ne t'attends pas à ce que je sois un fils aimant, j'irai le voir et nous ferons la paix, dit-il

Moi : tu feras pour moi ??

Il affiche un faible sourire et dit.

Hussein : si cela peut te faire plaisir oui, je le ferai, car tu comptes beaucoup pour moi.

- merci beaucoup, tu es le mari le plus merveilleux au monde, dis-je en sautant de joie puis je lui fais un gros bisou avant de prendre mon téléphone pour annoncer la bonne nouvelle à sa tante

Le reste de la semaine se déroula bien Hussein et son père se réconcilièrent et nous commençâmes le déménagement.

Au domicile de Rachid :

Halima : maman, je ne t'avais pas dit que c'est Hussein qui venait habiter ici.

Jaïna : Hussein n'oserait jamais venir s'installer dans cette maison, il me connaît assez bien pour faire une imbécillité pareille.

Halima : tu te trompes maman, ça fait la deuxième fois que je le vois entrer là-bas, je suis sûre qu'il a fait la paix avec papa !

Jaïna : non, c'est impossible sinon je l'aurais su.

Halima : moi à ta place, j'irais demander à Hussein ce qu'il vient faire chez toi.

- non, c'est à Rachid de m'expliquer ce qu'il vient faire ici, dit Jaïna puis elle est allée en vitesse demander son mari si les suppositions de sa fille étaient vrai.

Dans la chambre de Rachid :

- Rachid, ma fille, m'a dit qu'elle avait vu ton fils entré dans la maison où vivait Rama, est-ce que c'est lui qui vient habiter là-bas ? Demande Jaïna peu convaincue.

Rachid : oui, c'est Hussein qui aménage la maison où habitait sa mère, tu as un problème avec ça ?

Jaïna : Hussein ???

Rachid : oui mon fils Hussein

- je vois que vous vous êtes réconcilié, mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi tu ne m'as rien dit, pourquoi tu ne m'as pas dit que c'est lui venait habiter ici ?

- tu voulais que je te dise afin que tu puisses courir chez tes marabouts encore ? Répond Rachid

Jaïna : pardon ?

Rachid : tu m'as très bien entendu.

Jaïna : parce que tu penses que je n'ai rien à faire d'autre ?

Rachid : en tout cas, tu as intérêt à ne rien faire cette fois

- c'est moi, ton fils veut, mais il m'aura sinon je ne vois pas pourquoi il quitterait son appartement pour venir s'installer ici si ce n'est pour me provoquer, mais il me trouvera ici, je l'attends de pied ferme, Dit-elle sur un ton coléreux puis elle sortit très furieuse et du coup elle croisa Hussein qui venait voir son père pour lui parler de Rokia.

- Hussein, je suis vraiment étonnée de te voir tomber aussi bas jusqu'à venir habiter dans la maison de l'homme que tu as toujours détesté. Qu'est-ce qui s'est passé ? Il est où le Hussein qui avait juré devant tout le monde de nous faire payer la mort de sa mère, hein ? Dit-elle à Hussein

Hussein affiche un faible sourire avant de répondre en ces termes :

- tu es étonnée ou tu as peur ?

Jaïna : moi, avoir de toi ???

Hussein : tu devrais pourtant, tu devrais avoir très peur de moi Jaïna

Jaïna : écoute, je me fiche complètement de savoir pourquoi tu quittes ton appartement pour venir t'installer ici, mais si jamais tu te mets en travers de mon chemin, tu verras une Jaïna très différente.

- tu ne me verras pas sur ton chemin, parce qu'il n'y a pas assez de place pour nous deux dans cette concession, répond Hussein sur un ton méprisant.

Jaïna : est-ce une menace ?

Hussein : non, juste un avertissement !


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