Partie 16

Write by Djamila Diallo

Bonne lecture à vous ????????????????????

Je n'étais plus d'humeur après ma dispute avec Djibril donc du coup je n'avais pas envie d'aller me coucher. Alors je suis allée m'asseoir au salon a rejoué mentalement la scène qui venait de se passer.

De retour à la maison, il me trouve assise en train de l'attendre et sans daigner m'adresser la parole, il se dirige en silence vers la chambre.

Les bras croisés, je le suis du regard sans dire un mot, il est rentré dans la chambre et peu de temps après il est réapparu avec une couette dans la main.

Perdue, je lui demande ce qu'il faisait avec cette couette, mais il n'a pas voulu me répondre, il continua tranquillement à marcher dans la direction de la chambre d'à côté.

Je n'ai pas dit un mot, pas fait un geste, je l'ai laissé tranquille. Il est rentré se coucher, je suis allée aussi faire pareil.

Le lendemain, matin, j'ai fait son petit-déjeuner ensuite, je suis allée lui apporté dans la chambre où il avait passé la nuit dans l'espoir de pouvoir lui parler. Quand je suis entrée, il était allongé sur le lit à moitié sous la couette en train de manipuler son téléphone, j'engage timidement la conversation en ces termes :

- Bonjour ! Je t'ai apporté ton petit-déjeuner, dis-je en entrant le plateau en main.

Pas de réponse.

- Djibril, c'est quand même à toi, je m'adresse, ajoutai-je

Pas de réponse.

Une fois, deux fois, trois fois, je lui parle, il reste indifférent. Choquée par son attitude, je pose le plateau quelque part puis je sors en refermant la porte derrière moi sans faire de bruit.

Peu de temps après je suis retournée encore et je vois qu'il n'avait pas touché à son déjeuner, je n'ai pas insisté, j'ai pris le plateau puis je suis sortie avec.

Au fur et à mesure, je réalisais à quel point son caractère avait changé. Il ne mangeait plus à la maison, il ne dormait plus avec moi rentrait à la maison à des heures tardives et je n'osais point lui faire de reproche quant à sa mère, elle passait tout son temps à me rabaisser.

Un mois plus tard, après qu'il ait fini de faire ses bêtises dehors, il décide de me parler.

Il a commencé par me dire que je devais retourner vivre avec le père de mon enfant ou me trouver un toit où rester, car lui, il ne s'occupera pas d'un enfant qui n'est pas le sien.

Pour être honnête, je comprenais parfaitement sa réaction, mais ce que je ne parvenais pas à comprendre, c'est pourquoi, il a attendu tout ce temps pour me demander de partir ? Au fond de moi, je me suis dit que c'était une excuse pour me faire partir de chez lui et qu'il y avait une toute autre raison derrière cette décision et effectivement, c'était le cas.

Moi : tu me demandes de retourner avec ce type alors que c'est avec toi, je suis supposé être ?
Lui : c'est le père de ton enfant non ?
Moi : et alors ? C'est toi mon mari donc c'est avec toi, je suis sensée être.
Lui : je ne m'occuperai pas d'une grossesse dont je ne suis pas responsable Mariam.
Moi : je ne t'ai pas demandé de t'occuper de ma grossesse, après l'accouchement si tu veux, j'enverrai mon enfant au village, ma tante va s'en occuper, mais il n'est pas question que je parte, je suis ta femme donc c'est de moi, tu vas t'occuper pas de ma grossesse.
Lui : si tu es capable de porter l'enfant de celui qui t'as traité comme un moins-que-rien, tu seras capable de te prendre en charge aussi je pense.
Moi : tu t'entends parler Djibril ?

- le père de ton enfant n'est pas mort à ce que je sache va donc lui dire de s'occuper de toi, ajoute-t-il sur un ton sec

Moi : ce n'est nullement pour lui, je tiens à garder mon enfant
Lui : peu importe trouve-toi une solution parce que tu ne resteras pas ici
Moi : qui y a-t-il Djibril ? Pourquoi tu ne me dit pas ce qui ne va pas au lieu  de prononcer des phrases bêtes
Lui : tu ne peux pas rester ici Mariam pour éviter les querelles.
Moi : pour éviter les querelles ?
Lui : oui parce que j'attends aussi un enfant avec une autre pour ton information
Moi : pardon ???

- pourquoi la donnes-tu des explications ? Tu n'es pas le père de son enfant de ce fait ce n'est pas à toi de t'en occuper, quelle aille accoucher chez celui qui l'a attribué cette grossesse, tu amènes celle qui porte ton enfant à la maison, Dit sa mère sur un ton méprisant sans gène

Moi : vous étiez donc au courant de l'infidélité de votre fils ?
Ma belle-mère : j'ai toujours été au courant de ce que fait mon fils et je l'ai toujours soutenu dans tout ce qu'il fait excepter votre union bien sûr

- assez maman ! L'intercepte Djibril

Elle : je n'arrêterai pas, je t'avais dit de ne pas l'épouser du moment où tu savais qu'elle était la femme de ton ami, mais tu ne m'as pas écouté
Djibril : je l'ai fait pour une raison particulière
Elle : bien sûr pour empêcher ton ami de la récupérer en guise de punition pour ce qu'il a eu à te faire, mais laisse moi te dire que c'était bête
Djibril : s'il te plaît mère laisse-moi gérer ce problème en ma manière

- non, je ne te laisserai rien faire parce qu'apparemment, tu as peur de lui dire la vérité, elle a toujours été fière de se faire partager entre ce Bakary et toi et elle n'a pas eu honte de porter l'enfant de ce dernier pourquoi toi, tu aurais honte de ton infidélité, complète-t-elle en criant.

Djibril : bouche bée.

Ses propos m'avaient tellement touché que j'ai décidé de ne pas la laisser donc du coup, j'ai repliqué en ces termes :

- Bakary dont vous parlez n'était pas un homme que j'ai rencontré dans la rue, il était mon mari et au cas où vous ne le saviez pas laissez moi vous dire que je n'ai jamais souhaité me faire partager entre eux comme vous le prétendez puisque je savais pertinemment  qu'ils étaient amis, je suis entrée dans la vie de votre fils contre ma volonté donc ce n'est pas la peine de me traiter au même titre qu'une traîner. Protestai-je sans gène en la fixant droit dans les yeux.

Lui : Mariam, je ne te permettrai pas de manquer de respect à ma mère
Moi : je n'admettrai pas non plus qu'elle me traite de ce que je ne suis pas, mon enfant est peut-être d'un autre, mais tu sembles oublier que cet homme était mon mari... Et puisque vous voulez qu'on en parle sachez que mon enfant n'a pas été conçu en dehors des liens de Mariages malgré que c'était un viol et ce n'est pas parce qu'il m'a traité comme une chienne que je vais me débarrasser de mon enfant. Mon bébé n'est nullement responsable des actes ignobles de son père donc ce n'est pas a lui de le payer.

- dans ce cas tu n'as rien à faire chez nous, cria ma belle-mère en colère.

- ne vous inquiétez pas pour cela, je m'en irai demain à la première heure de chez vous pour que monsieur puisse installer la future mère de son enfant comme vous l'avez dit. Dis-je en fixant Djibril droit dans les yeux.

J'ai essayé de retenir mes larmes, mais je n'ai pas pu les empêcher, j'ai détourné mon regard du coup, je me suis mise à pleurer, j'ai pleuré encore et encore en me demandant ce que j'avais fait au bon dieu pour mériter tout ce qui m'arrivait... mon premier mariage avait été désastreux, car j'avais fait un mauvais choix et celui qui prétendais m'aimer et pour qui j'ai coupé tout contact avec ma mère a choisi de m'abandonner pour recueillir une autre à cause de ma grossesse.

J'étais déçue de telle sorte que j'ai pris la décision de ne plus jamais me remarier un jour si jamais je me séparais de Djibril.

Tard dans la nuit, je suis allée m'isoler dans la cour, Bintou n'était pas chez elle, elle était sortie et à son retour elle m'a trouvé assise seule dans la cour les bras croisés, la tête penchée d'un côté en train de refléchir, elle s'est approché lentement de moi puis, elle m'adressa en ces termes :

- Mariam ? Qu'est-ce que tu fais assise ici à une heure pareille ? M'a-t-elle demandé les mains plaquées les hanches.

J'ai levé la tête en sursaut sans dire un mot.

- c'est à toi, je m'adresse... Qui y a-t-il ? Poursuit-elle

J'ai détourné mon regard pour ne pas lui répondre car, je n'avais nullement envie de parler à quelqu'un.

Elle : mais répond moi au moins !

Je ne l'ai pas répondue, elle est allée se changer en enfilant un pagne et un haut puis elle est réapparue un instant après.

Elle : pourquoi te compliques-tu la vie Mariam ? Je t'ai conseillé de te débarrasser de cette grossesse pour préserver ton mariage, mais tu fais la sourde d'oreille.

- je suis fatiguée de ma vie Bintou snifff ! Dis-je en pleurant.

Elle : non chérie ne dit pas cela...

- je suis fatiguée Bintou snifff !! Je suis vraiment fatiguée de cette vie, je n'en peux plus snifff !

- raconte-moi ce qui s'est passé, tu arrêtes de pleurer, a-t-elle dit en me consolant.

Moi : snifff !

- allons chez-moi, tu vas m'expliquer ce qui s'est passé, tu verras ça te fera du bien de te confier, lève-toi ! M'a-t-elle dit en me tirant par le bras

Une fois chez elle, je l'ai raconté ce qui s'était passé avec Djibril et sa mère, elle n'en croyait pas ses oreilles.

- Djibril t'a demandé de partir de chez lui afin qu'il puisse installer qui ? M'a-t-elle demandé en écarquillant ses yeux

- la future mère de son enfant, répondis-je d'une voix faible.

Elle : non-non le Djibril que je connais n'est pas capable de faire une chose pareille
Moi : crois-moi, je te dis la vérité, il m'a demandé d'aller chez le père de mon enfant.
Elle : il te trompe et te demande à toi de quitter la maison pour qu'il installe sa maîtresse ?

Elle a affiché un faible sourire avant de continuer en ces termes :

- Moi Bintou ! Mon Mari me trompe avec une autre et ose venir me demander de quitter la maison pour qu'il installe cette dernière... si je le gifle, il va perdre ses dents ça c'est quelle foutaise.  A-t-elle dit en colère

Elle : je suis déçue vraiment de Djibril pour être honnête... comment peut-il faire une chose pareille à la femme qu'il prétend aimer, franchement ce n'est pas la peine les hommes de nos jours.
Moi : ...
Elle : finalement, qu'as-tu décidé ?
Moi : j'ai décidé de partir demain à la première heure au village
Elle : tu vas vraiment permettre une telle foutaise ?
Moi : qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Il m'a demandé d'aller accoucher chez le père de mon enfant
Elle : je jure Mariam parfois, j'ai envie de t'assassiner comment Djibril peut se foutre de toi de cette manière et tu te laisses faire ?
Moi : s'il ne veut pas de moi chez lui, tu veux que je fasse ?
Elle : tu sais ce que je pense ? Je pense que Djibril ne t'aimait pas vraiment sinon, il n'allait pas se comporter de la sorte, sa mère disait certainement la vérité, il t'a épousé uniquement pour faire mal à Bakary sinon il n'irait pas faire un enfant dehors tout simplement parce que tu attends un enfant de ton ex mari.
Moi : ...
Elle : c'est sûr qu'il a cessé de t'aimer quand il a découvert que tu étais l'épouse de son ami.
Moi : mais alors pourquoi il a fourni tout cet effort s'il ne tenait pas à moi ?
Elle : c'est lâche ce qu'il a fait je trouve
Moi : ...
Elle : moi, c'était pour t'aider à préserver ton mariage, je t'avais conseillé de te faire avorter puisque je sais à quel point les hommes étaient égoïstes quand il s'agit de progéniture, mais dieu merci tu ne m'avais pas écouté sinon aujourd'hui je n'allais pas pouvoir te regarder dans les yeux.
Moi : ...
Elle : mais ne t'en fait pas ma chérie Dieu rendra justice pour toi... sur cette terre, chacun sera payé selon s'est mérites laisse dieu se charger d'eux ne maudit personne
Moi : je laisse dieu mon seul juge

Le lendemain matin très tôt, j'ai pris toutes mes affaires sans dire au revoir à qui que ce soit puis, je suis allée à la gare routière avec Bintou.

Arrivé, elle m'a remonté le moral en me donnant des conseils et m'a donné un peu d'argent ensuite elle m'a embarqué dans un transport en commun puis je suis partie.

La suite jeudi. On va publier petit à petit comme je vous l'avais dit comme ça on pourra finir l'histoire.

Merci de m'avoir lu ????????????????

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