Partie 18.
Write by Djamila Diallo
Bonne lecture à vous ❣❣❣❣
Bakary était tellement bouleversé à l'idée que son enfant puisse grandir sans le connaître qu'il décide de se rendre au village avec son ami Samir dont il apprécie la discrétion pour solliciter l'aide de son père.
Arrivé au village, il fit tout son possible pour parler seul à seul avec son père ce qui fut fait, mais il ignorait que son père avait toujours des ressentiments à son égard à cause de ce qu'il a eu à me faire par le passé. Et après qu'il ait fini d'exposer son problème ce dernier manifesta ses ressentiments en ces termes :
Son père : dit clairement ce que tu attends de moi !
Bakary : de l'aide, je voudrais que tu m'aides à retrouver Mariam papa.
Son père ne dit rien.
- il faut absolument que je la retrouve, ajoute Bakary sur un ton ferme.
Son père secoue légèrement la tête avant de poursuivre en ces termes :
- tu oses venir me demander de l'aide après la honte que tu as mis sur moi ? Dit-il sur un ton frustré en fixant son fils droit dans les yeux.
Bakary reste silencieux.
- tu oses venir jusqu'ici dans ce même village me demander de t'aider à retrouver la femme que tu as cruellement mal traité et rejeté à cause de son rang social ? Répète le vieux sur un ton méprisant.
Bakary : je suis conscient de tout le mal que j'ai fait subir à Mariam, mais crois-moi sur parole, je regrette profondément mes actes, mais surtout de n'avoir pas suivi tes conseils.
Son père : tu regrettes ? Non ! Certainement pas.
Bakary : c'est pourtant vrai papa.
Son père : l'argent, c'est ce qui nous rend heureux dans la vie n'est-ce pas ce que tu m'as dit lorsque, je t'avais demandé de réparer tes erreurs avant de dissoudre ton mariage ?
Pas de réponse.
- pas une seule fois, tu n'as pensé à ce que tes actions pouvaient causer à cette jeune femme qui a quitté ses parents pour aller vivre avec toi et comme tout cela ne suffisait pas, tu es allé jusqu'à la menacer d'expulser sa mère pour arriver à tes fins, complète-t-il en criant
Bakary : "étonné "
Son père : quoi, tu pensais que je n'étais pas au courant ?
Bakary : "bouche bée"
Son père : eh bien, sache que je suis informé de tous tes actes ignobles et à chaque fois que je pense à ce que tu as osé faire à cette pauvre, j'ai le sang qui bouillonne dans mes veines, mais maintenant qu'elle à une vie normale, je ne te laisserai plus ruiner sa vie et cela, quelle que soit la raison.
Bakary : je n'ai pas une mauvaise intention père.
Son père : je me fiche de tes intentions, tu vas te tenir loin d'elle
- bon sang papa qu'est-ce que tu ne comprends pas dans l'histoire ? Je viens de te relater les faits, je suis le père de l'enfant qu'elle porte et dans son état elle a besoin de s'alimenter et de se rendre régulièrement chez un médecin et tu sais mieux que quiconque qu'elle ne dispose pas de ces moyens financiers. Proteste Bakary sur un ton nerveux.
Son père : tu devrais avoir honte de dire qu'elle porte ton enfant après tout le mal que tu l'as infligé, tu ferais mieux de rentrer chez toi parce que laisse moi te dire que cette femme que tu cherches désespérément n'a nullement besoin de toi encore moins de ton aide financière parce que si c'était le cas, elle t'aurait personnellement tenu informer de sa grossesse.
Bakary : est-ce une façon de me dire que tu ne m'aideras pas à la retrouver ?
Son père : je ne vais non seulement pas te venir en aide, mais je vais aussi t'interdire de l'approcher et surtout ne t'avise pas à me désobéir cette fois-ci.
Il était très touché par les paroles de son père, mais il s'est abstenu de manifester son mécontentement pour éviter d'empirer les choses entre eux.
Donc du coup, il est sortit pour aller rejoindre son ami Samir qui l'attendait au salon.
Au salon.
Samir : raconte... Que s'est-il passé ?
Bakary : sa position n'a pas changé, il m'en veut toujours.
Samir : j'imagine qu'il t'a refusé son aide ?
Bakary : il m'a non seulement refusé son aide, mais aussi interdit d'approcher Mariam tu t'imagines un peu ?
Samir : je pense que tu devrais lui donner du temps.
Bakary : comment ? Je ne peux plus attendre longtemps, il faut que je retrouve Mariam avant qu'elle ne fasse une bêtise.
Samir : je ne sais pas dire honnêtement.
- dit lui de se trouver une femme, dit le père de Bakary en se dirigeant vers eux.
Bakary : me trouver une femme ? Tout sauf cela.
Son père : c'est pourtant ce que tu devrais faire.
Samir : y'a pas longtemps, je lui disais la même chose, mais il ne veut pas entendre cela
Bakary : me trouver une femme pour qu'elle transforme ma vie en véritable enfer comme l'a fait Oumou ? Il est hors de question, le mariage a été la plus terrible des épreuves que j'ai traversé dans ma vie, il n'est donc pas question que je me remarie.
- qu'est-ce que tu croyais ? Tu pensais pouvoir être heureux avec ta deuxième femme après ce que tu as fait subir à la première ? Certainement pas. Dans cette vie, chacun est payé selon ses mérites. quelqu'un ne peut pas faire autant de méchanceté et avoir une vie paisible ce n'est pas possible. Complète son père sur un ton méprisant.
- non mais Bakary se souviendra de oumou pour le restant de ses jours hahahahhahahhaha ! Dit Samir sur un ton gentiment moqueur
- arrête Samir l'heure n'est pas à la plaisanterie, conclut Bakary avant de sortir.
Une heure plus tard, je suis arrivée chez le père Bakary sans savoir qu'il était au village dans l'espoir de trouver des réponses à mes questions.
Vous allez certainement vous demandez ce que j'étais allée faire là-bas, mais je tenais tellement à mettre les points sur les i par rapport à cette étrange histoire que m'a raconté ma patronne au sujet de son fils que je ne pouvais rester sans découvrir la vérité.
Alors arrivé chez le vieux, j'entre sans frapper à la porte puisqu'elle était grandement ouverte, je le trouve tranquillement assis au salon en train de lire un journal.
- Bonjour ! Dis-je calmement en affichant un faible sourire.
Il lève les yeux et à sa grande surprise, il voit que c'était moi.
- Mariam, quelle surprise ! Exclame-t-il en écarquillant les yeux avant de poser son journal de côté pour m'accueillir.
Un faible sourire s'affiche sur mon visage.
- assieds-toi ! M'a-t-il gentiment dit en souriant.
J'ai pris place en face de lui.
Lui : comment vas-tu ?
Moi : je vais bien merci et vous ?
Lui : je vais bien aussi alhamdoulilah, et tes parents, j'espère qu'ils vont tous bien ?
Moi : oui, ils se portent tous bien alhamdoulilah.
Lui : dieu merci .
Moi : ...
Lui : je t'offre quelque chose à boire ?
Moi : non, merci.
Lui : alors que me vaut l'honneur de ta visite ?
- eh bien, je suis venue vous dire Bonjour puisque cela faisait un moment que je n'ai pas de vos nouvelles, dis-je enthousiaste en attendant de trouver une opportunité pour aborder le sujet.
Lui : c'est très gentil de ta part cela fait longtemps que t'es là ?
Moi : il y a de cela trois semaines que je suis là.
Lui : j'espère que tout va bien avec ton mari et qu'il te traite bien.
Moi : oui, ça va.
Lui : puis-je te poser une question ?
Moi : oui, allez-y.
Lui : c'est vrai que t'es enceinte ?
Pour être honnête, je ne m'attendais pas à cette question, mais j'ai décidé de répondre quand-même.
Moi : oui, pourquoi ?
Lui : puis-je savoir de qui, il est ton enfant enfin si je peux me permettre.
- évidemment qu'il est de mon mari, repondis-je sur un ton sec.
Lui : écoute Mariam, tu peux me faire confiance, car je suis de ton côté.
- je suis désolée de vous dire cela, mais je ne comprends pas pourquoi vous me poser toutes ces questions ? Répliquai-je sur un ton frustré.
Lui : ce n'est rien de grave, je voulais juste me rassurer de quelque chose, c'est tout.
Moi : dites moi comment vous vous êtes procuré de cette information ?
Lui : je te dirai tout ce que tu veux savoir si tu réponds à ma question.
C'est alors là que l'idée d'évoquer le sujet m'est venu en tête, j'ai donc décidé de lui dire la vérité à propos de mon bébé à condition qu'il me dise qui est le véritable père de Bakary puisque selon ma patronne, ce n'était pas lui son véritable père.
Moi : je vous dirai tout ce que vous voulez savoir à propos de mon enfant, mais avant vous allez me dire qui est le véritable père de Bakary !
Lui : pardon ?
Moi : je veux savoir qui est le père de Bakary.
Lui : honnêtement, je ne comprends pas le sens de ta question.
Moi : je sais que c'est un sujet assez gênant, mais je tiens absolument à découvrir la vérité à ce sujet.
Lui : mais qui est-ce qui t'as dit que je n'étais pas son père ?
Moi : vous êtes seul ?
Lui : non, je suis avec Samir.
Moi : c'est qui Samir ?
Lui : l'ami de mon fils
- ne me dites pas que Bakary est là !!!Dis-je en écarquillant les yeux.
Lui : il est là pour quelques jours , mais tu n'as rien à craindre, il ne te fera aucun mal.
- je vais devoir vous laisser, car je n'ai aucune envie de voir la tête de ce serpent, dis-je en me levant brusquement.
Lui : il est sorti, il y a un moment.
Moi : raison de plus pour partir de chez vous.
- mais tu voulais me dire quelque chose tout à l'heure, a-t-il dit pour m'empêcher de partir
- oui, mais ce n'est plus la peine, répondis-je en me dirigeant vers la sortie
- attends, m'intercepte-t-il en se dirigeant vers moi.
Je me suis arrêtée.
- écoute, je ne veux pas que tu aies une mauvaise opinion de moi, allons parler sur la terrasse, je te promets de répondre à toutes tes questions, je te dirai absolument tout ce que tu veux savoir, m'a-t-il dit avec tout son sérieux.
Moi : mais je ne veux pas que votre fils me trouve ici.
Lui : il ne te verra pas, je te donne ma parole.
Moi : comment ferai-je pour partir si jamais il rentre avant que je ne parte ?
Lui : tu sortiras par la porte de derrière promis.
Moi : eh bien, d'accord, allons-y.
Nous sommes allés nous installer sur la terrasse :
- alors dis-moi pourquoi tu me demandes de te dire le nom du véritable père de Bakary ? Tu penses peut-être que je ne suis pas son père ? Commence-t-il
Moi : quelqu'un m'a dit que vous n'êtes pas son véritable père.
Lui : ah ! Et toi, tu as cru à cela ?
Sans hésitation, je lui ai expliqué ce que m'a raconté ma patronne.
Lui : c'est qui cette femme qui t'a raconté ses sottises ?
Moi : ma patronne
Lui : ta patronne ?
Moi : oui, je fais le ménage chez elle, ne me dites pas que ce qu'elle m'a raconté est vrai !
Lui : bien sûr que non ! Je suis le véritable père de Bakary de cela, tu peux en être sûre, j'ignore pour quelle raison elle t'a fait croire une chose pareille.
Je suis restée bouche bée les bras croisés.
- mais d'après tes explications, je pense que ça peut être elle, car personne d'autre n'est au courant de son existence, ajoute-t-il
Moi : elle ?
Lui : oui elle, la mère de mon fils
Moi : seriez-vous en train de me confirmer qu'elle est belle et bien la mère de Bakary ?
Lui : c'est possible, puisque la dernière fois que l'on s'est vu, c'était effectivement à l'aéroport comme elle te l'a si bien dit.
Moi : je ne comprends plus rien pour être honnête si tout ce qu'elle m'a raconté est fausse dans ce cas pour quelle raison cherche-t-elle désespérément son fils, et pour quelle raison personne ne connaît son existence ?
Lui : c'est une longue histoire.
Moi : je veux connaître la vérité.
Lui : "soupire"
Moi : je vous écoute.
Lui : eh bien si personne ne connaît son existence, c'est par ce qu'elle ne voulait pas que son enfant fasse partit de sa vie.
Moi : Comment ça !
Lui : c'est la condition qu'elle a posé pour garder le bébé.
Moi : si je comprends bien, elle ne voulait pas donner naissance à Bakary ?
Lui : en effet.
Moi : alors pourquoi elle le recherche maintenant ?
Lui : elle seule peut répondre à ta question, mais si tu me conduis à elle peut être, on le saura.
Moi : comment, vous me demandez de vous conduire à elle ?
Lui : oui, comme ça, tu découvriras la vérité n'est-ce pas ce que tu veux ?
Moi : je suis désolée, mais je ne peux pas faire cela.
Lui : d'accord, je ne vais pas insister.
Moi : Bakary, est-il au courant de tout cela ?
Lui : oui, je ne lui ai pas caché la vérité.
Moi : je pense que c'est pour cette raison, il est cruel envers les femmes.
Lui : ça n'a rien à voir avec... Mon fils a toujours été comme ça avec tout le monde
Moi : ...
Lui : maintenant que j'ai répondu à toutes tes questions pourrais-tu me dire à présent qui est le père de ton enfant ?
Moi : si je vous le dis, promettez-moi de ne rien dire à personne.
Lui : tu es enceinte de mon fils, c'est ça ?
Moi : oui, mais comment le savez-vous ?
Lui : mon fils me l'a dit.
Moi : qui, Bakary ?
Lui : oui, il sait que tu portes son enfant et tient à assumer sa responsabilité.
Moi : ce n'est pas possible mon dieu.
Lui : mais tu n'as rien à craindre, je veillerai sur toi.
Moi : comment ça vous allez veiller sur moi ?
Lui : dans ton état Mariam, tu as besoin de t'alimenter et d'aller régulièrement chez un médecin pour les consultations, mais pour ça, il te faut un coup de main.
Moi : bien sûr, vous voulez, vous occuper de moi comme ça quand l'enfant naîtra, vous allez pourvoir me le prendre pour aller ensuite le lui remettre, c'est ça ?
Lui : mais non, je ne compte pas te retirer ton enfant bien au contraire, je veux t'aider en plus ce n'est pas comme si j'étais quelqu'un d'autre.
- je suis désolée de vous dire cela, mais je donnerai naissance à ce bébé sans l'aide de personne, Dis-je sur un ton sec.
Lui : je te conseille de coopérer avec moi, car je suis le seul qui peut te protéger de mon fils.
- je n'accepterai jamais votre aide encore moins celui de votre fils telle est ma décision, dis-je sur un ton coléreux.
Bakary est arrivé dans cet intervalle de temps étant dans tous ses états
Merci de m'avoir lu