Partie 2
Write by PaulBernardAMGL
Le vendredi arriva enfin, et je me mis sur mon trente et un. Robe noire moulante avec fermeture éclair dans le dos, pochette rouge et talons compensés de la même couleur.
Imelda vint me chercher avec son petit ami vers 20h. Épuisée par ma journée, je m'endormis dans la voiture. Je ne me réveillai qu'une fois qu'elle se gara devant une grande maison grise. Nous descendîmes de la voiture.
Dès que je fis mon entrée, tous les yeux se rivèrent sur moi. Les regards les plus pervers se concentrèrent sur mon décolleté. Gênée par cette soudaine attention, je trouvai un coin discret du jardin où se tenait la fête et m'y refugiai avec Imelda.
- N'oublie surtout pas ce pourquoi nous sommes ici, me dit cette dernière.
- Justement tu peux me rappeler pourquoi j'ai accepté de te suivre à cette fête où tous les mecs sont prêts à me bondir dessus ?
- On est là pour te changer les idées, cria-t-elle pour que sa voix couvre celle de Lil Uzi Vert que crachait un haut-parleur tout près de nous dans le jardin. Donc c'est bien de rester dans un coin pour mesurer la température de la fête mais après il faudra te lâcher et faire la fête. Ça te fera du bien.
Je hochai la tête comme une poupée.
- Attends-moi ici, je vais nous chercher à boire, me dit-elle avant de disparaître dans la foule.
Je sortis mon téléphone de sur mes seins et me concentrai dessus pour mieux ignorer tous les regards insistants braqués sur moi.
- Si tu cherches de la tranquillité et moins de bruit, le salon est plus approprié, me dit une voix.
Je levai la tête et me retrouvai nez à nez avec un jeune homme un peu plus vieux que moi. Il portait une chemise blanche ouverte, qui laissait entrevoir son torse musclé. Une fine chaîne en or ornait son cou et lui donnait un air de gosse de riche que confirmait son short bleu et ses sandales. Il était habillé simplement mais il était très élégant. Ce n'était pas le plus beau de la soirée mais il avait un charme qui ne me laissait pas indifférente.
Trop occupée à détailler mon interlocuteur, j'oubliai qu'il m'avait parlé. Je ne sortis de mon admiration que quand Imelda revint vers nous.
- Ah Dwight, te voici enfin, s'écria-t-elle. Je t'ai cherché partout dans la maison. Où sont les boissons ?
- Là, répondit le fameux Dwight en désignant une table dans coin du jardin.
Elle se rua vers la table sans plus attendre. Nous nous retrouvâmes à nouveau seuls.
- Moi c'est Dwight, fit-il en me tendant la main.
- Tatiana, répondis-je.
- Enchanté Tatiana, continua-t-il. À te voir dans ce coin du jardin, on sent que tu n'es pas vraiment là pour faire la fête. Je te propose donc de venir te poser dans le salon et quand l'envie te prendra de danser ou de te lâcher complètement, tu pourras rejoindre les autres. Ça te dit ?
Je hochai la tête, soulagée qu'il me comprenne sans que j’aie à lui expliquer que j'étais là plus ou moins contre mon gré.
Sans me demander la permission, il prit ma main dans la sienne et me guida à travers la foule vers la maison.
- Vous allez déjà prendre une chambre ? s'enquit Imelda d'un air amusé en nous voyant.
Je la foudroyai du regard. Je retirai ensuite ma main de celle de Dwight, gênée par les regards qui étaient braqués sur nous. Ils devaient penser eux aussi que Dwight et moi allions prendre une chambre.
Imelda me tendit un verre de vodka. Je le pris en sachant très bien que je ne le boirai pas. Dwight m'emmena dans le salon, mon amie sur nos talons
Le salon faisait deux fois la taille du nôtre, avec une énorme télé et des meubles couleurs crème. Un lustre en verre pendait au plafond au milieu de la pièce.
Il fit un geste circulaire de la main pour me signifier que le salon était à ma disposition. Je posai mon verre et ma pochette sur la table basse. Je m'assis ensuite au bord d'un des canapés.
- Je reviens, nous dit-il avant de prendre les escaliers.
- C'est de lui que tu me parlais ? chuchotai-je à Imelda en montrant les escaliers où venait de disparaître notre charmant hôte.
Elle hocha énergétiquement la tête.
- Alors que penses-tu de lui ? Il valait l'attente non ?
- Il est plutôt beau gosse. Et contrairement à tous les autres mecs dehors, il n'a l'air de vouloir me sauter dessus à la moindre occasion.
- Ou te sauter tout court, plaça habilement Imelda avec un sourire mystérieux.
Je la foudroyai du regard. Elle fit mine de ne pas remarquer mon air contrarié.
- J'ai d'ailleurs noté qu'on était les seules filles de la fête.
- Oui, confirma-t-elle.
- Pourquoi ?
- Euh...