Partie 2

Write by labigsaphir

Partie 2 :

 

-         Mimi ! Mimi !

-         Elle n’est pas encore levée.

-         Mama Marie, ça ira, ne t’inquiète pas.

La porte s’ouvre, des pas dans la pièce, un filet de lumière dans la pièce et la couverture qui disparait. J’ouvre els yeux et protège mes yeux, des mains.

-         Qu’y a-t-il ?

-         Bin bin beck ! Qu’y a-t-il de quoi ?

-         Isa, le bruit !

-         Aka mouf ! Quel bruit ?

-         Tire les rideaux, s’il te plait.

-         Non.

-         Tsuippp !

Je me redresse, m’assieds, ouvre les yeux et les habitue à la lumière du jour.

-         Cela fait 3 jours que n’arrive pas à t’avoir.

-         Je n’avais envie de voir personne.

-         Depuis quand ?

-         Isa, ce n’est pas le moment.

-         Mimi, que t’arrive-t-il ?

-         Rien.

Je descends du lit et me dirige vers la salle de bain, lorsqu’elle m’attrape par le bras.

-         Mimi,

-         Quoi, Isa ?

-         Regarde-moi, Mimi ! Regarde-moi !

Elle tire tellement sur ma main que je me retourne.

-         Quoi, Isa ?

-         Tes yeux sont enflés…Comme si tu avais pleuré.

-         Arrête de dire des bêtises, Isa.

-         Pas à moi, Mimi, pas à moi ! J’ai tellement eu le cœur brisé que je sais reconnaitre une personne qui souffre.

-         Non, Isa.

-         Mimi.

-          J’ai mal à la tête, s’il te plait.

Elle me lâche à contre-cœur. Je vais m’enfermer dans la salle de bain, m’assieds sur le trône et ferme les yeux, durant quelques minutes. J’a l’impression de rêver ou être spectatrice de ma vie. D’un coup, tout me revient en mémoire. Les larmes qui ne sont jamais loin, resurgissent. Je laisse couler puis els essuie avec rage.

-         Mimi ! Mimi ! Tambourine Isa sur la porte.

-         Lâche-moi, un peu !

-         Ok.

Je fais couler un bain, m’y prélasse et finis par perdre la notion du temps. La froideur de  l’eau, m’oblige à  quitter la baignoire et enrouler une serviette autour de moi. En rentrant dans la chambre, je ne trouve personne. J’ouvre la porte menant au couloir.

-         Isa ! Isa !

-         Partie, madame. Répond Marie.

-         Ok.

Je ferme la porte et m’assieds sur le lit. Machinalement, je me tourne vers la table de chevet et regarde mon mobile, aucun appel ni message d’Edouard. Je l’imagine en train de lui faire l’amour. Mon cœur se serre, la douleur que je ressens est intense.

TOC…TOC…TOC.

-         Oui, Marie, entre.

-         Ce n’est pas Marie, c’est maman.

-         Ah ok. Bonjour maman.

-         Bonjour Mimi.

-         Comment vas-tu ?

-         Bien, merci et toi ?

-         Ca peut aller, merci.

-         Marie m’a dit que tu n’es pas sortie de la chambre depuis 3 jours.

-         J’étais malade.

-         Ah bon ?

Elle touche ma joue et observe.

-         Ce qui tendrait à justifier la trace de la main sur ta joue ?

-         Maman, ne va pas chercher des problèmes où il n’y en  a pas.

-         Humm, Mimi. Depuis quand me caches-tu des choses ?

-         Je ne te cache rien.

Je me lève, me passe la crème et m’habille dans un silence. Ma mère m’observe et la connaissant, elle est comme un pitbull et ne lâche jamais sa proie.

-         Mimi, que se passe-t-il dans ta vie ?

-         Edouard a doté une autre femme, il y a de cela une semaine. Ils sont en Egypte pour un voyage en amoureux.

-         Eukieeee, d’où sors-tu encore cela ?

-         Thérèse, elle-même, me l’a dit ?

-         Comme ça ?

-         Oui, comme ça.

-         C’est la responsable de la trace sur ta joue ?

-         Il n’y a aucune trace sur ma joue, maman.

-         Humm.

-         Maman, s’il te plait.

-         Humm.

-         Allons déjeuner.

-         Avant de partir, j’ai besoin d’un parfum.

-         Maman, cela fait à peine 3 mois que je t’ai donné 3 parfums de luxe.

-         C’est fini.

-         Fini, comment ?

-         Mes copines ont pris et j’ai aussi utilisé.

-         Maman, tu ne sais pas comment je saignes pour avoir ces parfums.

-         Ton mari a l’argent.

-         Regarde où tu sais.

Je quitte la chambre, vais prendre place dans l’immense salle à manger et fais signe à Marie. Je prends la télécommande et pianote l’esprit ailleurs. Marie apporte le nécessaire du petit-déjeuner, je mange en regardant la télévision sans la voir.

-         J’ai besoin de 300 000 fcfa, dit ma mère en s’asseyant.

-         Maman, tu ne vas pas recommencer.

-         J’ai besoin d’argent.

-         Je t’ai donné l’argent du mois et plus.

-         Je n’ai plus rien.

-         Maman, je ne peux rien pour toi.

-         Tu vas laisser ta mère mourir de faim ?

-         Pas de chantage, maman, cela ne marchera pas.

-         Après tout ce que j’ai fait pour toi ?

Je lève la main et la regarde dans les yeux.

-         Maman, en 4 ans j’ai fait trop de sacrifices pour gaspiller l’argent comme ça.

-         Chacun son tour chez le coiffeur.

-         Maman, tu exagères.

-         De quel droit, me parles-tu sur ce ton ? C’est l’argent de ton mari qui te monte à la tête ?

-         Maman, excuse-moi.

-         Tu dois t’occuper de la famille parce que c’est toi le chef de famille, après moi.

-         Justement maman, tu m’as longtemps abandonnée tes responsabilités.

-         Que voudrais-tu que je fasse, ma fille ?

-         T’occuper de tes enfants, jouer ton rôle de mère.

-         C’est ce que je fais.

-         Non, maman. Je devrais pouvoir m’appuyer sur toi mais je ne peux pas.

-         Si, tu peux.

-         Non, maman.

-         Mimi, si tu ne peux me faire confiance, à qui le feras-tu ?

-         Je me débrouillerais.

-         Tu sais pertinemment que ta copine, Isabelle, n’est pas digne de confiance.

-         Maman, depuis que je la connais, elle ne m’a jamais déçue.

-         Le sang reste le sang, Mimi.

-         Maman, où en es-tu concernant ce que tu sais.

-         La femme m’a demandé d’attendre un peu.

-         Attendre quoi ? Cela fait deux ans que j’ai donné 10 millions à cette femme, comme demandé.

-         Mimi, ces choses prennent du temps.

-         Un titre foncier ne prend pas autant de temps.

-         Mimi, fais-moi confiance.

-         Maman, j’irais au cadastre voir ce qui ne va pas. Puis-je avoir le numéro de téléphone de ton contact ?

-         Je ne l’ai pas dans mon mobile mais l’ai noté quelque part à la maison.

-         Maman, voilà ton mobile.

-         Tu sais comment je suis avec les mobiles, je les perds à tour de bras.

-         Envoie-moi son numéro, une fois à la maison.

-         Ok.

-         J’irais voir la dame du terrain, demain.

-         Cela ne servira à rien.

-         Pourquoi ?

-         Elle n’habite plus là-bas.

-         Comment ça ?

-         Elle est rentrée dans son village.

-         Humm. Et son numéro de téléphone ?

-         Je vais te l’envoyer ?

-         Ok.

-         Huhum. Fais-moi confiance, ma chérie. 

-         Humm.

-         Je sais, Edouard ne doit rien savoir.

-         C’est mieux. Maintenant, mange.

-         Merci.

-         Maria ! Maria !

Deux minutes plus tard, elle apparait.

-         Apporte des cerises pour ma mère, s’il te plait.

-         Oui, madame.

-         Merci Marie, dit ma mère.

Nous mangeons en silence durant quelques minutes.

-         Comment va ton chéri ?

-         Quel chéri, Mimi ?

-         Marc.

-         Quel Marc ? Ce n’était pas Marc mais Fernand.

-         Oui, oui, Fernand. Comment va-t-il ?

-         J’ai étudié son cas et l’ai viré.

-         Pourquoi ?

-         Toujours prêt à ma grimper dessus mais plus foiré qu’un rat d’église.

-         Humm.

-         Ouiiiiii n’est-ce pas je lui ai parlé du projet de la maison.

-         Je ne comprends pas.

-         Je lui ai demandé de me trouver l’argent pour acheter un terrain, il m’a dit qu’il n’a rien.

-         Tu l’aimes ou pas ?

-         C’est l’argent qu’on mange ?

-         Maman, tu ne changeras jamais.

-         J’ai un autre. Il est beau et friqué mais,

-         Il est marié.

-         Maman !

-         Et ca arrête qui de nos jours ?

-         Il doit avoir de grands enfants maman.

-         Aka Mimi, je n’ai appelé personne. S’il m’achète une parcelle et la mets en mon nom, est-ce mauvais ?

-         Non.

-         S’il est marié sur la communauté des biens, sa femme pourra récupérer.

-         Elle n’en saura rien.

-         Comment ?

-         Je vais voir quelqu’un pour un travail, il va manger dans ma main.

-         Humm.

-         Si tu l’avais fait, Edouard ferait aujourd’hui tes 4 volontés.

-         Maman, l’amour ne se force pas.

-         Tant que tu ne reverras pas tes ambitions à la hausse, les hommes te verront toujours comme leur tapis.

-         Humm.

-         Mimi, concernant Edouard, maintenant qu’il a doté une autre femme, il va falloir jouer serré.

-        

-         Il vous a doté toutes les deux. Maintenant c’est à qui se fera remarquer, qui se fera appeler madame.

-         Je ne me battrais jamais pour un homme.

-         Et pourtant, tu devrais.

-        

-         Dis-moi que tu n’as rien vu venir.

-         Je savais qu’il avait une maitresse, comme toujours, mais rien de sérieux.

-         Quelle a été ta réaction ?

-         J’ai  fait comme tu m’as appris, celle qui ne voit pas.

-        

-         A chaque fois qu’il me trompait, je mettais mes genoux au sol et priais pour que le Seigneur touche son cœur. Je me faisais plus belle maitrisais toutes les positions du kamasutra mais cela n’a rien changé.

-         Un tour au village et on le rendrait droit.

-         Non, maman, pas de maraboutage.

-         Tu sais que le maraboutage ne marche que s’il y a déjà l’amour ?

-         Maman, je n’en veux pas.

-         Ok. Que vas-tu faire à son retour ?

-         Discuter avec lui.

-         Moi à ta place, je me tairais et tirerais le maximum.

-         Non, maman.

-         Voilà ce qui différencie la nouvelle génération de l’ancienne. Nos mamans savaient s’armer de patience et manœuvrer afin d’avoir tout ce qu’elles voulaient.

-         Maman, non.

-         Je t’ai donné mon avis. C’est à toi de décider.

-         Huhum.

-         Connaissant ton caractère, vas-y doucement avec ton homme.

-         Ok.

-         As-tu de ses nouvelles ?

-         Non.

-         As-tu essayé de le joindre ?

-         Oui.

Son mobile sur la table, vibre. Elle décroche et sourit en écrivant.

-         Je vais y aller, Mimi.

-         Ok.

-         Avant de prendre toute décision, n’oublie pas que le bien-être de la famille repose sur tes épaules.

-         Humm, maman.

-         Au fait, quand comptes-tu changer de véhicule ?

-         Pourquoi ?

-         J’aimerais récupérer ton véhicule. Demande à Edouard de t’en acheter un autre.

-         Maman, cela fait un an qu’il me l’a acheté.

-         Débrouille-toi !

Elle se lève, récupère son sac-à-main sur la table et s’en va. Je vais devoir occuper mon temps libre avec le sport et d’autres activités.

DIX JOURS PLUS TARD…

Je suis entrain de me faire les ongles, lorsqu’Edouard fait son entrée. Je ne bouge pas et fais mine d’être absorbée par ce que je fais.

-         Miranda, chérie, tu pourrais quand même venir m’accueillir.

-        

-         Ne me dis pas que tu boudes encore.

-        

-         Je sais, je revenais à peine.

Il s’avance vers moi, s’approche et se baisse pour m’embrasser. J’évite ses lèvres et recule.

-         Miranda, qu’y a-t-il chérie ?

-        

-         Tu m’as manqué ?

-        

-         Mes bagages sont encore devant la porte.

-        

-         J’ai faim, Miranda.

-          …

-         Ca doit être très grave pour que tu ne me répondes pas.

-        

-         Ok, je vois.

Il s’en va, je soupire, termine et vais dans le jardin profiter du soleil. Maria m’apporte un verre de vin. Edouard me rejoint un quart d’heure plus tard, rasée et aussi frais qu’un gardon.

-         Et si tu me disais, pourquoi tu boudes.

-        

-         Miranda, chérie.

-        

-         Je t’aime.

-         Comment a été ton voyage ?

-         Bien, bébé.

Il se penche, veut m’embrasser mais j’esquive.

-         Bébé, que se passe-t-il ?

-         Comment a été ton voyage ?

-         Bien, merci. Tu m’as manqué ?

-        

-         Comment ferais-je pour vivre sans toi ?

-         Alors cette mission, raconte.

-         Super.

-         Et si tu me disais ce que tu as fait durant cette mission.

-         Le train-train habituel, tu sais, la vie d’un percepteur.

-         Non, explique.

-         Des conférences, séminaires et autres. Il a fallu signer des contrats.

-         Je vois. C’est ce qui tendrait à expliquer le fait que tu sois injoignable.

-         Un souci avec mon mobile.

-         Humm.

-         Je l’ai changé ; il me montre son mobile, dernier cri.

-         Bien.

-         Voilà, tu sais tout.

-         As-tu échangé avec ta mère, depuis ?

-         Non, pourquoi ?

-         Le lendemain de ton départ,

-         Elle était là.

-         Exactement ! Et devine, ce qu’elle m’a dit.

-         Tu connais ma mère. Elle aboie beaucoup mais ne mord pas.

-         Ses morsures sont très dangereuses.

-         Ecoute, Miranda.

-         Ce voyage en amoureux de deux semaines en Egypte, a été ?

-         De quoi parles-tu ?

-         Il y a de cela deux semaines, tu as doté une autre femme.

-         Arrête tes conneries.

-         Edouard,

-         Ecoute, Miranda, si tu ne veux pas remplir ton devoir conjugal, je comprendrais.

-         La meilleure défense est l’attaque.

-         Je le tiens de ta mère.

Il observe le silence, baisse les yeux, se lève et arpente la pièce durant quelques minutes.

-         Miranda, commence-t-il en se tournant vers moi.

-         Oui, Edouard, je t’écoute.

-         J’aime les femmes et ne m’en suis jamais caché.

-        

-         Tu me rends heureux, Miranda. Tu as des qualités qu’un homme ne pourrait trouver ailleurs.

-         Et des défauts.

-         Comme tout le monde.

-         Pourquoi, Edouard, pourquoi ?

-         Elle m’a plu, j’en suis tombée amoureux.

-         Tu nous a dotées toutes les deux.

-         J’en épouserais une, c’est vrai.

-         Et l’autre ?

-         Restera ma femme devant notre société.

-         Que me reproches-tu, Edouard ?

-         Tu prends soin de toi et es une femme présentable. Tu es une bonne fée du logis, une bonne cuisinière et excellente amante.

-         Mais,

-         C’est tout ce que j’attends ou peux attendre de toi.

-         Pour m’occuper, j’ai besoin d’avoir des activités lucratives.

-         Lucratives, un nouveau mot pour toi. Quand l’as-tu appris ?

-         Edouard, je ne suis pas idiote !

-         Je ne l’ai jamais pensé.

-         J’ai besoin d’un fond de commerce, Edouard.

-         Non, tu ne pourras pas gérer.

-         Qu’en sais-tu ?

-         Tu fais partie des femmes qui savent profiter de l’argent de leur mari et rien d’autres.

-         Permets-moi au moins de reprendre les études.

-         Je n’ai pas d’argent pour ça.

-         Edouard, tu m’achètes des sacs, des parfums et vêtements des marques de luxe mais n’as pas d’argent pour m’envoyer à l’école ?

-         Je n’ai aucune envie d’investir mon argent dans ce qui ne m’apportera rien.

-         Moi, j’en profiterais.

-         Miranda, tais-toi et fais-toi belle.

Je soupire et maitrise le tremblement de ma voix.

-         Je n’ai plus d’argent pour mes besoins.

-         C’est noté.

Il tourne les talons et se dirige vers la porte.

-         Edouard,

-         Oui, Miranda.

-         L’argent, j’en ai besoin.

-         Fais la liste de tes besoins, chérie, une personne t’accompagnera pour les courses.

-         J’ai pour habitude de le faire seule.

-         Je sais.

-         Je savais que tu comprendrais.

-         Edouard, j’ai besoin de liquidités.

-         Fais la liste, prends tout ce que tu voudras dans les magasins, je paierais.

-         Non, Edouard.

-         Je te laisserais ma carte bleue pour les paiements en ligne.

-         Edouard, s’il te plait.

-         Il n’y a pas d’Edouard qui tienne.

-         Je suis une femme foyer, bonne à faire la cuisine et satisfaire tes besoins libidineux.

-         De nombreuses femmes, le sont.

-         J’ai besoin de plus.

-         Et moi, j’ai besoin de trouver une femme à la maison quand je rentre, un repas prêt et un lit chauffé.

-         Edouard, je n’ai que 22 ans. J’ai besoin de plus dans la vie.

-         Non ! Il est hors de question que tu ailles travailler et qu’un autre pose les yeux sur toi.

-         Quand tu m’as rencontrée, je me débrouillais.

-         Je t’aime, t’entretiens et entretiens ta pique-assiette de famille !

-         Ma famille n’est pas une famille de pique-assiette ! Tu devrais respecter ma famille, comme je respecte la tienne.

-         Miranda, tu gagnes ta vie à la sueur de tes fesses !

-         Edouard, je ne te permets pas.

-         Maintenant que les bases sont posées, tu fermes ta gueule et profites de mon argent.

-         Je ne pourrais pas, Edouard.

-         Tu pars, Miranda, tu t’en vas avec ce dont tu es venue…Rien !

-         Cela fait 4 ans.

-         La voiture, les vêtements, les tissages et tout ce que tu as, m’appartiennent.

-          …

-         Miranda, tu ne partiras avec rien.

-         Qui est-elle ?

-         Pas besoin de le savoir.

-        

-         Sache que vous êtes toutes deux, les faces d’une même pièce de monnaie.

Il quitte la pièce en souriant et fait claquer la porte.

       

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