Partie 31 : Anne Tiame

Write by Mayei

...Ina Kwam...

Chaque jour qui passe je suis de très mauvaise humeur. Je n’ai plus personne avec qui m’allier. Maman n’est plus là, la reine Dankwa a été bannie du royaume pourtant nous avions un plan bien établi elle et moi. De plus j’ai écho que cette idylle entre Fanti et ma demie sœur (mine de dégoût) prend de plus en plus d’envergure. Il planifie même de la fiancer bientôt et cela est inconcevable, qu’elle soit ma sœur ou pas, je m’en contrefiche.

Pour ce qui est de mon père c’est un autre cas. Il n’est plus que l’ombre de lui-même. Il ne s’est toujours pas remis de la douleur que lui a causé les mensonges de ma mère. Il passe son temps à ruminer sa colère dans son coin. Ma sœur Litote aussi est dans cette maison se contentant de glaner ci et là avec son garçon qui me casse les oreilles.il ne fait que pleurer et courir partout dans la maison. Rien ne peut rester en place à cause de lui surtout qu’il est en collaboration avec le fils de mon grand-frère. Litote passe toutes ses journées à papoter avec la femme de mon frère Ramy ! 

Je suis présentement dans ma chambre à attendre un mot de ma mère, une personne se chargera de me l’apporter discrètement. 

Une fois que ce fut le cas, je lisais la lettre en souriant. Je l’ai déchirée en petit morceaux et je suis sortie retrouver mon père. Je le trouvais avec tout le monde, ça tombe bien.

Moi : on va donc rester dans cette maison à se morfondre comme ça ? Nous laissons le pouvoir nous passer sous le nez. 

Papa : Ina pas maintenant s’il te plaît. Nous n’avons pas besoin de ça !

Moi : écoutez-moi. 

Litote : que veux-tu qu’on fasse en fait ?

Moi (la dévisageant) : donc tu es assise la, le père de ton fils a été banni, tu ne cherches même pas à trouver des moyens pour que cette sanction soit levée ? Tu te contentes de ton triste sort. Tu m’étonnes Litote.

Ramy : Ina tu lui parles autrement c’est ton ainée après tout. 

Moi : je m’excuse. Mais vous ne voyez pas ce qui se passe ? Assiè nous appartient autant que ça appartient aux Fanti, et aux Dankwa. Pourquoi à cause d’une erreur de maman, nous devons en être privés ? Encore heureuse que Félix Dankwa ait été destitué et que le bâton choisira bientôt. C’est une chance que Edjo Dankwa ait été banni, c’est une chance que Hakeen Fanti ne soit ni marié et qu’il n’ait pas d’enfants. C’est sûr et certain que Ramy prendra la tête du royaume dans quelques jours ou quelques semaines. Mais jusqu’à quand ? Si nous laissons cette union voir le jour, si nous laissons des enfants naître de l’union entre Hakeen et cette Cyrah, nous aurons tout perdu. Je dis bien tout ! Il n’y aura plus d’héritage pour notre descendance. Vous rendez vous compte de cela ?

Ils paraissaient réfléchir et c’est ce que je voulais susciter en eux. De grandes personnes comme ça, plus âgées que moi, et c’est moi avec mes dix-sept années qui dois venir leur faire prendre conscience de tout ceci. 

Ramy : tu as un plan vue la manière dont tu parles. 

Moi : bien sûr que oui

Litote : je vois que tu as hérité du coté de maman !

Je ne relevais pas sa pique. Oui j’ai hérité de ce côté de ma mère et ce n’est pas pour me déplaire

Moi : ...voilà. 

... ... ...

Nous étions hors du royaume dans une maison où personne ne nous verrait bien sûr. 

Amana Dankwa : qui aurait cru ? nous voilà tous autour de la même table. Entre les bannis, les déchus et les cocus de Assiè.

Papa : qu’on en finisse une bonne fois pour toute, je ne vais pas supporter ça encore longtemps 

Moi : on attend maman 

Litote : mais où est-elle ? Il ne faut la qu’on nous surprenne et que nous soyons à notre tour bannis 

Edjo Dankwa : calme toi chérie, calme toi. Rien de cela ne se passera. Vous êtes à l’intérieur c’est comme ça que vous nous aiderez.

Quelque temps après maman faisait son entrée. Nous allions débuter notre réunion.

Maman : avant qu’on ne parle j’aimerais savoir si tout le monde est partant 

Moi : je suis partante 

Papa : moi aussi 

Litote (ma sœur) : pareille 

Edjo Dankwa : partant 

Amana : qu’est-ce que je ne ferais pas ?

Ramy (mon frère) : partant aussi 

Khêba (sa femme) : je vous suis 

Maman : bien, voilà ce que nous allons faire...

...Cyrah Elloh...

Nous étions tous assis au salon jusqu’à ce que Félix Dankwa fasse son entrée, accompagné de sa fille Kiara. Il a demandé à vouloir me parler et je devine aisément le fond de cette discussion. Nous étions assis depuis deux minutes mais personne ne parlait. Je le regardais de temps à autre sans qu’il ne s’en rende compte. À regarder de près nous avons quelques ressemblances comme les sourcils et même les doigts. Kiara fini par rompre la glace.

Kiara : je suis contente d’avoir une grande sœur ! Si tu savais à quel point j’en avais rêvé. 

Je ne savais que lui répondre. En sommes-nous déjà à ce niveau ? Je veux dire que cela est tellement récent que je ne me suis pas encore faite à l’idée d’avoir une autre famille mais Kiara elle, l’adopte plus facilement. Elle a l’air joviale et de bonne compagnie. Comment une femme telle que Amana ait pu avoir une fille comme Kiara ?

Moi (sourire timide) : je suis contente de t’entendre dire ça 

Felix Dankwa (se raclant la gorge) : moi aussi je suis content d’avoir une autre fille même si c’est bien tard. J’ai beaucoup de principes Cyrah et l’un d’eux est de valoriser la famille sauf dans l’extrême cas de mon ancienne épouse et mon fils qui ont failli me tuer. Si j’avais su que Mossane portait un enfant de moi, jamais tu n’aurais été éloignée...

Moi : je comprends...

Je savais que pour un homme de sa trempe, c’était un peu difficile d’exprimer clairement ses sentiments.

Felix Dankwa : je sais que tu as déjà ta routine et que tout ceci peut te chambouler. Certes nous avons beaucoup de choses à rattraper mais je ne vais pas m’imposer à toi. Je te laisserai aller à ton rythme. Nos portes te seront toujours ouvertes quoi qu’il arrive, tu es de la famille au même titre que Kiara.

Encore une fois je souris ne sachant quoi dire. Je suis contente qu’il ne me brusque pas car je me serais dans doute braquée. Après notre petite entrevue il s’est isolé avec le père de Hakeen et Hakeen lui-même. Kiara a quitté son fauteuil pour s’asseoir près de moi.

Kiara : J’aime te voir avec Hakeen...vous vous aimez tellement que vous donnez l’impression d’être sur une autre planète.

Kiara avait cette personnalité chaleureuse. Elle semblait vraiment s’intéresser à moi et se plaire du fait qu’elle ait une grande sœur.

Moi : sur une autre planète même ?

Kiara : ben oui ! Moi aussi j’ai connu un moment pareil avec Allan. Nous nous aimions à la folie.

Moi (intéressée) : Allan ? et qu’est-ce qui s’est passé ?

Kiara : ma mère l’a fait assassiner avec (Voix brisée) avec ma complicité 

Elle s’est effondrée sans prévenir. Je n’eus d’autres choix que de la consoler du mieux que je pouvais. Elle m’a tout expliqué et j’en fus choquée. Elle s’en veut terriblement d’avoir céder aux menaces de sa mère en pensant bien faire. 

Moi : ne t’inquiète pas tu retrouveras l’amour...tu as toute ta vie devant toi. 

Kiara : J’ai toute ma vie devant moi mais trouver quelqu’un que j’aime aussi fort que Allan, non je ne crois pas. 

Le retour de son père nous interrompait et ils prirent congés de nous.

...Issan Fanti...

Nous avons atterri depuis hier et cette fille et moi avions été reçus par la même délégation et logés dans le même hôtel. J’en déduis qu’elle est aussi là pour le séminaire d’agronomie. Voilà déjà un point commun. Je n’ai pas arrêté de penser à elle de toute la soirée si bien que j’ai dormi très tard et résultat je suis en retard sur le début du séminaire. Elle habite mon esprit, aucune fille n’a réussi à me dire nom dans ma carrière de don juan

Je suis sorti précipitamment de la chambre sans avoir oublié d’être sûr que tout était parfait sur moi de la tête aux pieds. J’ai rejoint la salle dans laquelle se déroulait de sommet en cette première journée et quelle ne fut ma surprise de voir mon inconnue se tenant sur l’estrade en pleine présentation. Lorsque je m’assois elle remerciait déjà l’assemblée qui l’’ovationnait avec engouement. Elle avait sûrement du faire un bon développement si j’en juge les ovations. 

Finalement j’aurais dû rester dormir puisque j’ai tout raté. Demain en tout cas, je ne serai point en retard. Maintenant que j’ai quartier libre, j’ai essayé de joindre mon ami Anthony ! J’ai un numéro d’Abidjan donc il ne saura pas vraiment que c’est moi. Je compte en profiter pour lui faire un canular.

Anthony : allô ?

Moi (Prenant une voix grave) : bonjour monsieur ! Pourrais-je parler à Anthony Thalmas s’il vous plaît ?

Anthony : oui c’est lui même !

Moi (toujours la voix grave) : je souhaiterais vous voir chez moi dès demain à la première heure pour répondre de cette grossesse que vous avez filée à ma fille !

Anthony : quoi ? Com...pardon ?

J’ai éclaté de rire alors que je l’imaginais s’étouffer au bout du fil. 

Moi : man ne meurs pas ! C’est moi Issan !

Anthony : tu es con Fanti tu es con ! 

Moi : tu as sué sur le coup petit !

Anthony : ne refais plus ça.

Moi : tu as eu peur parce que tu sors non couvert, arrête ça petit !

Anthony : et c’est de qui que vient ce conseil ? tu es sur Abidjan là ?

Moi : comme mon numéro le montre ! oui !

Anthony : je t’envoie l’adresse de chez moi je suis en famille

Moi : pas de soucis j’attends 

Quelques minutes après avoir raccroché, je recevais son adresse par message. Abidjan est comme un village pour moi, je connais tous les recoins. Après tout j’ai passé environ trois années ici c’est comme ça que j’ai connu Anthony. Nous avons fait les quatre cents coups ensemble. Quand j’y repense, j’en ai le sourire aux lèvres.

J’ai réussi à me procurer une voiture de location st j’ai filé tout droit chez lui. J’ai eu une aventure avec sa sœur bien qu’elle soit de deux années mon aînée. Je vous ai dit que nul de peux résister à mon charme et ce quel que soit l’âge. Quand je te veux vraiment, je me donne tous les moyens pour arriver à mes fins...enfin sauf celle de l’avion.

Anthony n’a jamais su pour sa sœur et moi et je ne souhaite pas qu’il ne sache. 
J’ai conduit jusqu’à chez lui. 

Anthony (me chack) : man ça fait longtemps hein tu ne veux plus sortir de ton pays

Moi : on va faire comment ? toi non plus tu ne veux pas venir me rendre visite. Arrête de vieillir hein 

Anthony : moi vieux ? avance s’il te plaît...maman est au salon. 

Moi (doucement) : et le grand Thalmas ?

Anthony : tu murmures pourquoi ?

Moi : tu le connais ou pas ?

Il s’est mis à se moquer et nous nous somme dirigés tous les deux vers le salon. 

Madame Thalmas (me voyant) : Issan ! 

Elle se leva et me pris dans ses bras pour mon plus grand plaisir. 

Madame Thalmas : oh ça fait longtemps je suis contente de te revoir.

Moi : moi aussi Maman !

Mme T : qu’est-ce qui t’emmène ?

Moi : un travail rapide 

Mme T : mais Anthony tu es arrêté gaillardement comme ça va prendre de l’eau pour ton ami

Anthony : tu n’es pas sérieuse maman ! tu vas me faire servir ce faux type ?

Moi : dépêche-toi j’ai soif là

Elle a encore pris de mes nouvelles ainsi que celles de mes parents puis Anthony et moi nous sommes éloignés sur la Terrace. 

Moi : man ta mère ne vieillie pas hein ! elle est toute jeune et Elle est toujours aussi fraîche 

“Qui se permet de faire ce genre de réflexion sur ma femme ?”

J’ai ravalé ma salive en voyant son père sortir nous retrouver. Anthony affichait une mine moqueuse alors que je commençais à sérieusement transpirer. Ce monsieur a toujours réussi à susciter la peur chez moi. Il sourit très rarement. 

Moi : bon. Bonjour monsieur 

Mr Thalmas : Issan c’est toi ?

Moi : oui !

Mr Thalmas : tu viens maintenant ici pour admirer ma femme ? Je te vois venir 

Mme Thalmas : Olivier laisse l’enfant tranquille...je pensais que tu sortais non ?

Mr Thalmas : pour qu’il continue à te faire des compliments comme il veut ? Je ne sors d’ailleurs plus. Je suis sous l’appâtâmes (à moi) jeune homme je te surveille de loin

Mme Thalmas : ne fais pas attention à lui Issan. Il est toujours grognon 

Anthony s’est payé ma tête jusqu’à ce que je quitte chez lui mais nous nous étions promis un dangereux show ce soir. Moi qui m’étais promis de dormir vite ce soir et bien c’est raté. En regagnant l’hôtel, j’espérais fortement rencontrer cette fille mais rien ! Aucune trace d’elle.

J’ai fait une petite sieste pour être bien prêt et le soir enfin tombé, j’étais frais comme une personne en hivers. Mon sexappeal était au top. J’étais complètement satisfait de moi-même, j’ai une réputation à tenir tout de même. Je dois faire des touches ce soir. Je devais retrouver Anthony qui avait déjà fait la réservation du salon, VIP bien sûr. 

Quelle ne fut ma surprise de croiser sa sœur assise confortablement et descendant un verre de champagne. 

Kayla : le grand Issan Fanti 

Moi (lui baisant la main) : la grande Kayla Isabelle Thalmas 

Elle frémit au contact de mes lèvres sur la peau de sa main. Je lui fais toujours de l’effet. Je la connais par cœur. Cette attirance qu’il y a entre nous est tellement forte. C’est tellement palpable que je me demande comment Anthony fait pour ne pas se douter de quelque chose.

Kayla (riant) : tu n’as pas besoin de citer tout mon nom quand même 

Anthony : doucement vous deux. 

La soirée était géniale...je regardais Kayla se trémousser dans cette mini robe. Elle dansait en me regardant dans les yeux de temps à autre. Elle a un corps de rêve celle-là sans oublier le joli visage qui va avec. Quand elle sourit on a l’impression qu’elle illumine tout autour d’elle. Malheureusement c’est la sœur de mon ami et elle est plus âgée. Anthony dansait avec sa copine. Kayla vint s’asseoir près de moi et me parla à l’oreille.

Kayla : où es-tu garé ?

Moi (souriant) : à quoi tu penses ?

Kayla : que nous n’avons pas eu l’occasion de le faire dans une Voiture ! 

J’avais oublié de mentionner cette qualité dont elle disposait. La spontanéité. 

Moi : rejoins-moi dans cinq minutes dehors 

J’ai avancé vers Anthony pour lui dire que je partais aux toilettes. Cinq minutes plus tard Kayla me retrouvais devant la porte de la boite. Heureusement que l’endroit où j’avais garé était dans un coin un peu sombre. Elle me coinça contre la portière de la voiture et je mis à caresser ma bosse formée dans mon pantalon. Elle savait mon cou sensible alors ses lèvres ne quittaient pas cet cette partie de mon corps. Je réussi difficilement à déverrouiller la voiture et nous nous retrouvions sur la banquette arrière, moi par-dessus. 

Je glissais ma main sous sa robe et constatais qu’elle n’avait pas de dessous. 

Moi : tu as traversé toute la ville nue sous cette petite robe. 

Kayla (air coquin) : je savais ce qui allait se passer quand mon frère m’a informée que tu étais en ville. 

Je l’embrassais en lui mordillant la lèvre inférieure. Pour plus de convenance, je me retrouvais couché et elle sur moi. Elle fit sortir mon membre très dur de mon pantalon. Elle récupéra un préservatif dans son sac qu’elle m’enfila avant de s’empaler sur moi. Elle était complètement humide elle a réussi à me faire entrer en elle d’un coup. Elle bougeait sur moi comme elle savait si bien le faire. Elle se trémoussait frénétiquement et j’adorais. J’empoignais ses fesses fermement et me mis à bouger à mon tour avec force en elle. La voiture était remplie de nos gémissements et de notre respiration saccadée. Nous atteignons le septième ciel à l’unisson. Elle se dégagea, me sourit longuement puis se mit à se nettoyer à l’aide des mouchoirs blancs qu’il y avait dans la voiture.

Kayla : ce fut un plaisir monsieur Fanti. Attends quelques minutes avant de revenir dans la boîte. Il ne faut pas qu’Anthony suspecte quelque chose 

Moi : ok 

Elle est descendue en tirant sur sa robe. Il faisait chaud donc je suis sortie automatiquement sans pour autant la suivre. Je me débarrassais du préservatif et refermait ma braguette quand j’entendis cette voix.

“Je vois qu’il y a une qui s’est laissée séduire par votre baratin”

Je me retournais vivement vers cette voix pour tomber sur mon inconnue de l’avion. 

Moi : comme on se retrouve mademoiselle...

Elle : subtile manière d’avoir mon nom mais encore une fois vous ne l’aurez pas. 

Moi : LOL, je vois 

Elle : n’avez-vous pas les moyens de vous prendre une chambre d’hôtel ? Ou même utiliser celle qu’on vous a gratuitement attribuée pour le séminaire ?

Moi (avançant vers elle) : cela vous dérange ? Auriez-vous souhaité être à sa place ?

Elle me rit franchement au nez ! Malgré qu’il fasse quelque peu sombre. Je pouvais voir ses traits se détendre. Elle est vraiment belle.

Moi : c’est moi qui te fait rire ?

Elle : tout à fait 

Moi : puis-je savoir pourquoi ?

Elle : parce que si j’avais été à la place de cette fille, tu serais surement en train de crier en ce moment et on t’entendrait jusque dans la boîte malgré la forte musique. (S’approchant de moi) tu n’aurais même plus de force pour te tenir debout comme ça en ce moment. Malheureusement je ne montre pas mon savoir-faire à n’importe qui. Bonne soirée monsieur Fanti 

Elle me laissa là en se déhanchant pour rejoindre l’entrée de la boîte. Elle était dans un dangereuse combinaison qui moulait son corps svelte. C’est une petite cette fille. Elle a retenu mon nom et c’est déjà une victoire. Elle ne sait pas qu’elle vient de réveiller mon esprit combatif. 

...Hakeen Fanti ...

Je suis coincé au royaume depuis. Cyrah a dû rentrer avec sa mère à cause du travail. Elle s’est assez absentée comme ça. Je me suis donc bien rationner avant qu’elle ne s’en aille. Ne me regardez pas comme ça. Elle a un corps de rêve alors pourquoi m’en passer. 

Pour ce qui est des fiançailles ça avance. Félix Dankwa est déjà partant. Il ne me reste plus qu’à aller voir son père en ville et tout sera ok. 

Je suis encore ici car avec la famille nous devons nous déplacer dans les familles respectives des fiancées de Issan et Khamissi pour mettre fin à leurs fiançailles. Je ne voyais pas mon utilité mais maman dit que ça monterait plus de respect si tout le monde se déplaçait jusque-là bas. Mes frères viennent comme ça d’arriver.  

Issan : j’ai hâte sur ces fiançailles soit annulées 

Moi : vous pensez à la peine de ces filles ?

Kham : ce n’est pas de notre faute, c’est maman qui a créé tout ça ! elles s’en remettront sûrement. 

Issan : je me demande si Anne se rappelle encore de moi. J’ai une très vague idée d’elle ! La dernière fois que nous nous sommes vus, j’avais quoi ? Quatorze ans ? j’ai arrêté de m’y rendre quand maman a derrière moi scellé cette union.

Moi : vraiment maman a exagéré ! Aller faire une promesse comme ça sans même vous consulter 

Issan : et nous mettre sur le fait accompli. 

Kham : franchement !

Maman : c’est de moi dont vous parlez comme ça ?

Issan (se levant) : je dois aller défaire ma valise. 

Kham (l’imitant) : j’ai un coup de fil à passer

Maman : c’est ça disparaissez (à moi) toi tu n’as pas quelque chose à faire ?

Moi : non je suis bien comme ça ! 

Maman : tchrrr

Elle me dépasse cette femme. 

Le royaume est bizarre. Il y a un air qui plane sur nos têtes, un air de désolation. J’ai un très mauvais pressentiment mais je ne sais pas de quoi il peut bien vouloir s’agir. 

... ...

Nous avons pris la route très tôt le matin pour nous rendre dans un premier temps à Rohan pour défaire l’engagement de Khamissi. Nous avons pris avec nous de l’or, des pagnes de grandes valeurs et des vivres. Nous avons dû batailler pendant longtemps pour que le père de sa fiancée ne se fâche point mais surtout afin d’éviter les frictions entre leur royaume et notre maison. Kham a eu à s’entretenir avec la fille en question et ils ont tout aplani entre eux. Tout s’est bien passé là. 

Nous avons pris la route mais cette fois pour Issan. Il était euphorique de se savoir bientôt libre. 

Nous attendions tranquillement que le chef de Tiame se montre à nous. 

Papa : pourquoi prend-il autant de temps ?

Maman : il doit être surement occupé, ne te presses pas.

À peine terminait-elle sa phrase que le chef en question nous rejoignait. 

Le chef : Okou Fanti ! Soit le bienvenu chez moi je m’excuse pour ce retard. Quelques petits problèmes à régler.

Papa : ce n’est rien mon frère ce n’est rien. 

Il salua tout le monde et pris place.

Le chef : tu es venu avec toute ta famille j’espère qu’il n’y a rien de grave et que les nouvelles sont bonnes. 

Papa : J’ai bien peur que non ! 

Le chef : Hum, je t’écoute alors !

Papa : comme tu le sais, Il y a quelques années, nous nous sommes engagés pour prendre la main de y’a fille Anne 

Le chef : hum...

Papa : je sais que ça ne fait ni sérieux ni respectueux de ma part de revenir sur notre parole car la parole est sacrée. Mais mon fils que tu connais, Issan Fanti, a exprimé son désir d’annuler les fiançailles. Nous avons pris avec nous de l’or pour essayer un tant soit peu d’amoindrir cet affront de notre part.

Le chef (a un de ses serviteur) : appelez moi Anne 

Le chef : mon frère Fanti, je ne te cache pas que cette nouvelle ne m’enchante guère. Je pensais ta parole...

Les portes s’ouvrirent interrompant le chef. Sûrement Anne qui faisait son entrée. Je n’y prêtais pas plus attention.

Anne : vous m’avez demandée père ?

Issan se mit à tousser violemment en tapant discrètement note père. Papa se tourna vers lui un moment. 

Papa : chef excusez-moi un instant mon fils demande à s’entretenir avec moi. 

Chef : bien sûr vous pouvez y aller.

Papa me dit signe ainsi qu’à Kham. Maman nous regardait avec de gros yeux. Nous sortions tous, Issan devant. 

Papa : qu’est-ce qui se passe ?

Issan : je ne veux plus annuler les fiançailles 

Nous : quoi ?

Issan (essayant son front) : Kham c’est elle ! La fille dont je t’ai parlée. Celle que j’ai rencontré en Côte d’Ivoire 

Papa : vous pouvez me dire ce qui se passe ici ?

Issan : bien sûr mais va d’abord dire qu’on ne veut plus annuler les fiançailles. Que tout reste comme ça s’il te plaît. 

Papa : Issan nous avons donc fait tout ce chemin pourquoi ? tu me fais passer pour qui devant je chef ?

Issan : je sais papa, et je m’en excuse.

Nous le regardons tous incrédules. Pour quelqu’un qui célébrait sa future liberté il y a quelques heures, c’est un revirement très soudain.


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