Dimanche 20 juin 2021

C’est la fête des Pères aujourd’hui. J’ai préparé un bon repas pour mon Frederico. C’est un père tellement aimant pour ma petite Hélia Rose.

Maman a acheté du vin de canne. Nous avons mis de la musique et nous avons dansé.

La vie est belle pour nous ici. Mon Frédérico et moi, avons de bons postes dans un grand hôtel. Nous avons obtenu des diplômes. Je parle maintenant l’anglais et je travaille à la comptabilité de l’hôtel. Nos salaires sont très bons et on pourra voyager un jour pour aller au Portugal, ou en France.

Parfois, quand je regarde ma petite Hélia Rose, je pense à son papa. Son vrai père. Je pense à lui, à ses caresses, à ses promesses qu’il a tenues. Il a dit qu’on ne manquerait de rien. Il a tenu parole. Je sais que jamais il ne quittera sa femme. Je sais qu’il l’aime trop.

Je lui ai donné, mon innocence. Je n’avais jamais embrassé un homme, je n’avais jamais été dans un lit avec un homme. Je lui ai tout donné. Mais je savais que jamais il ne quitterait sa femme. Même si au début, il me faisait croire le contraire.

Je ne lui en veux pas d’avoir profité de mon corps, en entier, et d’avoir corrompu mon âme.

Peut-être qu’un jour, je parlerai de son histoire, de notre histoire. Un jour peut-être. Mais pas maintenant. C’est sa main qui agit dans l’ombre pour que Frederico, ma mère, Hélia Rose et moi, ne manquions de rien.

FIN.