Pour une première fois, j'ai cédé à un employé

Write by Zoé229

LA FILLE DU BOSS


Chapitre 5


Je suis juste dégoûté par l'attitude et la réaction de madame Victoria. S'il y a bien une chose dont j'ai horreur dans ma vie ce sont les gens qui maltraitent les autres juste parce qu'ils ont l'argent. Je déteste vraiment ça. 


Je vois la pauvre fille pleurer. Ça se voit qu'elle est sous le choc. C'est bizarre mais je me suis senti coupable pour ce qui lui arrive. 


Moi : Vous n'avez pas besoin de la renvoyer madame. On ne faisait rien de mal vous savez ? 


Elle m'ignore puis s'en va. Je la suis. On arrive dans sa chambre.


Victoria : Finalement, c'est peut-être une mauvaise idée que tu restes dans cette maison. Dit-elle en se retournant et en croisant les bras. 


Moi : (l'implorant) S'il vous plaît madame. Revoyez votre jugement, je vous en prie. Ce n'est pas ce que vous croyez.


Victoria : Sors de ma chambre. M'ordonne t-elle. 


Je ne le fais pas. 


Victoria : DEHORS ! Crie t-elle en montrant la direction de la sortie. 


Je me résigne et m'en vais. Je suis retourné dans la cuisine. J'ai trouvé la domestique qui m'a l'air dévastée.


Moi : (la rassurant) Ne pleure pas. On va trouver une solution. 


Elle : Elle ne revient jamais sur sa décision. Je ferais mieux d'aller faire mes bagages et quitter ces lieux avant de m'attirer encore plus d'ennuis. 


Elle s'en va, en pleurs. J'ai le cœur brisé. Je retourne en haut et fais irruption dans la chambre de madame Victoria. Elle était déjà couchée et un cache yeux lui recouvre les yeux. 


Moi : (très sérieux) Si elle part, je pars. 


Elle enlève le cache yeux à cet instant. 


Victoria : Tu parles de quoi là ?


Moi : Si la domestique part, je m'en vais aussi. Je me tue à vous répéter qu'on ne faisait rien de mal mais vous ne voulez toujours rien comprendre. Je ne vois pas pourquoi vous êtes aussi méchantes envers cette pauvre fille qui ne vous a rien fait. 


Victoria : (offusquée) Comment oses-tu ?


Moi : On était tous les deux dans la cuisine quand vous nous avez surpris alors si vous voulez procéder à un renvoi, ça sera au nôtre et non elle seule. 


Victoria : (riant nerveusement) Tu veux vraiment faire ça ?


Moi : Oui. 


Victoria : Ok tanpis. 


Elle réajuste le cache yeux sur ses yeux avant de se laisser glisser dans le lit. 


Victoria : Ferme la porte en ressortant. Me dit-elle. 


Je vois qu'elle ne reviendra pas sur sa décision malgré tout. J'ai peut être besoin d'argent mais je me dois de soutenir cette fille victime d'injustice. 


Je me suis rendu dans ma chambre et j'ai pris mes quelques vêtements avant de descendre. Au même moment, je vois la jeune fille arriver avec ses bagages en mains.


Elle : (en me voyant) Où vas-tu?


Moi : Je quitte cette maison. J'ai décidé de te soutenir. 


Elle : Oh non..ne fais pas ça s'il te plaît. Ne t'en fais pas pour moi. Tout ira bien. 


Moi : Non, non. Ma décision est prise allons-y.


Je marche devant dans l'espoir qu'elle me suive mais elle ne le fait pas. Je m'arrête et la regarde. 


Moi : Tu viens ou pas?


Elle se décide à me suivre. On arrive au portail. 


Elle : Bon on fait quoi maintenant ? 


Je peux voir qu'elle pleure toujours.


Moi : S'il te plaît. Arrête de pleurer. Tu habites où ? Je vais te raccompagner chez toi.


Elle : Je n'ai pas de maison. Ou du moins je n'ai pas de maison ici en ville. Mes parents sont au village. Je me rends au village pendant les vacances. Là présentement, je ne sais pas où aller. Et le pire, j'ai encore perdu le seul travail qui me nourrissait et me permettait d'aider mes parents. 


Elle pleure en parlant. Je ressens de la peine pour elle.


Moi : Cesse de pleurer. Moi j'habite avec ma mère mais elle n'est pas à la maison à l'heure qu'il est alors tu peux bien rester chez moi, le temps que tu trouves une solution. 


Elle : Non merci. C'est gentil mais ne fais pas ça. 


Moi : Considère juste ça comme une aide venant d'un ami d'accord ?


Elle hoche la tête. 


Moi : Très bien allons-y. On va essayer de trouver un taxi pour rentrer.


Elle : Merci beaucoup. 


Moi : Je t'en prie.


C'est ainsi qu'on s'est mis à marcher dans cette nuit pour trouver un taxi. Heureusement que le quartier est un quartier résidentiel et très bien éclairé. Après quelques minutes de marche, on a finit par trouver un taxi qui nous a déposé chez moi. 


J'ouvre la porte à l'aide de la clé puis invite la fille à entrer. Elle fait sa timide entrée, ses bagages en mains. Elle regarde partout. 


Moi : Je sais que ce n'est pas le cinq étoile mais bienvenue chez moi. 


Elle : Oh non. C'est très jolie je trouve. Merci. 


Elle me sourit. J'enlève mes chaussures à l'entrée puis me dirige vers la cuisine. 


Moi : Tu veux boire quelque chose ? Lui demandai-je en ouvrant notre frigo. 


Il n'y a presque rien à l'intérieur. J'ai trouvé un sachet d'eau que je lui ai remis.


Moi : Au fait comment tu t'appelles ? 


Elle : (souriante) Rebecca. Mon nom est Rebecca Bassa.


Moi : Enchanté Rebecca. Je m'appelle..


Elle : Je sais. Tu t'appelles Joël. Je sais. 


Elle a dit en souriant. 


Moi : Waouh. Je ne savais pas que j'étais aussi célèbre.


Elle : J'ai entendu la patronne t'appeler comme ça une fois et j'ai retenu ça. 


Moi : Elle n'a pas toujours été facile n'est-ce pas ?


Rebecca : Oh qui ça ?


Moi : La patronne.


Rebecca : Puff, je vais peut-être paraître méchante mais cette femme est la pire des pestes je te jure. Elle est hautaine, grossière, elle maltraite ces employés, elle se croit tout permis parce qu'elle a l'argent. D'un côté je suis soulagée qu'elle m'ait renvoyée. J'en avais assez de tout ça. 


Moi : Ça fait combien d'années que tu travailles pour elle ? 


Rebecca : Bientôt 2ans. 


Moi : Wow. 2ans à supporter tout ça ? Vu comment tu la décris, ça doit être pénible pour toi non. 


Rebecca : Oui mais est-ce que j'avais le choix ? Elle nous paient très bien alors on est là. 


Moi : Je vois. 


Rebecca : Toi qui avait récemment commencé à travailler avec elle, tu la trouvais comment ?


Moi : (me souvenant du visage de Victoria) Magnifique.


Rebecca : Pardon?


Moi : Euh..je me plains pas. Je n'ai pas passé beaucoup de temps avec elle pour pouvoir me faire une idée de son comportement mais je crois tout ce que tu me racontes. À en juger par comment elle vient de te traiter ce soir, je te crois sur parole.


Elle soupire et va s'asseoir dans l'un des fauteuils du salon. Je la rejoins.


Moi : Au fait, qu'est ce que tu avais ? Pourquoi tu pleurais au juste ?


Rebecca : C'est ma mère. 


Moi : Qu'est ce qu'elle a?


Rebecca : On m'a appelé du village pour me dire qu'elle était souffrante et que je devais envoyer de l'argent pour son traitement mais nous ne sommes pas encore la fin du mois alors je n'ai pas d'argent et je n'en aurai pas vu que je viens de me faire virer. J'ai tellement peur pour ma mère.


Moi : Je te comprends tu sais ? 


Rebecca : Comment ça ?


Moi : Ma mère est également souffrante et sa maladie est à un stade assez avancé. Il faut l'opérer. 


Rebecca : (bouchant sa bouche avec sa main) Oh non!


Moi : Si je travaille pour madame Victoria c'est justement pour pouvoir réunir l'argent nécessaire pour son opération mais voilà..


Rebecca : Ne t'inquiète pas. 


Elle se lève et vient s'asseoir à côté de moi. Elle pose sa main sur la mienne. 


Rebecca : Elle ira mieux. Je suis certaine.


Je lui souris en me levant. 


Moi : Tu vas dormir dans ma chambre. Je vais dormir dans le salon.


Rebecca : Non ce n'est pas nécessaire. Je dormirai dans le salon.


Moi : J'insiste. 


Rebecca : D'accord merci. 


Moi : Prends tes bagages et suis-moi.


*****Le lendemain matin


****Victoria Mendez


Je suis sur le point de sortir pour faire du shopping avec Riane. Je ne vois pas Joël dans la maison. Il est introuvable. Je prends mon téléphone et l'appelle. Ça sonne. 


Il finit par décrocher après un moment.


Moi : Où est-ce que tu es? 


Joël : Comment ça ? 


Moi : Tu te fous de moi là ? Tu es censé être mon garde du corps et tu dois constamment être avec moi alors qu'est ce que tu fous?


Joël : Aux dernières nouvelles, je ne travaille plus pour vous madame.


Moi : Comment ! Donc tu étais vraiment sérieux hier soir ? 


Joël : Oui aurevoir. 


Il me raccroche au nez. Je prends mon calme. J'inspire et expire. Je regarde Riane qui se demande déjà ce qui se passe de par son expression faciale.


Riane : Il est où Joël ? 


Moi : Parti. Dis-je en me dirigeant vers la voiture


Riane : Comment ça parti? Demande t-elle, derrière moi.


Moi : Eh bah. Parti...parti quoi. Il a démissionné voilà.


Riane : Quoi! Pourquoi ? Il a démissionné ou tu l'as viré ?


Moi : J'aurais aimé le virer mais crois-moi, il a vraiment démissionné et je ne veux plus parler de ça. 


Je monte dans la voiture. Riane me rejoint après avoir passé un moment à regarder dans le vide, la bouche ouverte. Une fois dans la voiture, elle me pose encore des questions concernant Joël. Je l'ignore.


*****Riane LAYON


On est de retour du centre commercial. Vicky a effectué beaucoup d'achat mais moi j'ai à peine payer deux trucs. À vrai dire, je ne suis pas d'humeur. Je ne cesse de penser à Joël. Je n'arrive pas à croire qu'il a vraiment démissionné. Victoria refuse de me dire la vérité. 


Victoria : Regarde, comment tu me trouves ? Me demande t-elle en me montrant les vêtements qu'elle a essayé.


Moi : Laisse tomber. 


Je prends mon téléphone et ressort de sa chambre. Je décide d'appeler Joël. Je l'appelle, ça sonne.


Joël : Allô, décroche t-il. 


Mon visage rayonne rien qu'à entendre sa voix.


Moi : Coucou Joël. C'est Riane. Comment tu vas ? C'est vrai que tu as démissionné ? S'il te plaît dis-moi la vérité.


Joël : Oui c'est vrai. 


Moi : Mais pourquoi ? 


Joël : Madame Victoria a été injuste envers une innocente et ça m'a beaucoup blessé. C'est pour ça, j'ai donné ma démission. 


Moi : Sois plus clair s'il te plaît. 


Joël : Bon je vous explique...


Il m'a tout raconté du début jusqu'à la fin et ce, dans les moindres détails. Et ça ne m'étonne pas. Victoria a toujours été comme ça. 


Moi : C'est pour ça que tu as démissionné ? S'il te plaît, reviens.


Joël : Non madame. Votre amie a mal agit et elle doit l'admettre. Si elle accepte de réembaucher Rebecca, je vais revenir. Dans le cas contraire, il est hors de question.


Moi : Ok. Voilà ce qu'on va faire. J'accepte d'embaucher cette Rebecca. C'est bon? 


Joël : C'est gentil de votre part mais c'est toujours non. Madame Victoria et elle seule doit la réembaucher ou rien.


Moi : (un peu triste) D'accord bye. 


Joël : Au-revoir madame. 


Je raccroche puis retourne dans la chambre de Victoria. Elle essayait toujours ses nouveaux vêtements.


Moi : Accepte de réembaucher cette domestique et qu'on en finisse. Tu les as juste vu se faire un câlin. Rien ne prouve qu'elle couche avec Joël Bon sang.


Elle soupire et roule des yeux après que j'aie parlé. 


Victoria : Riane s'il te plaît... s'il te plaît. Épargne moi de tout ça. 


Moi : Non. Je ne vais t'épargner de rien. Tu as mal interprêté ce qui s'est passé et tu as été très injuste dans ton jugement.


Victoria : J'ai vu de mes propres yeux à moins que je ne sois aveugle. C'est ça que tu veux me dire. Que je suis aveugle ?


Moi : Tu as vu quoi? Dis-moi. Tu les as vu baiser ou s'embrasser ? Non. Juste un câlin et c'est pour consoler la domestique qui n'allait pas bien. Et d'ailleurs qu'est ce que ça peut te faire le fait qu'ils se sont câlinés ? Pourquoi tu es si en colère ? 


Victoria : (riant nerveusement) Sache que je me f-i-c-h-e de ce qu'ils font ok? Mais loin de ma maison. Cette domestique connaissait très bien les règles.


Moi : Oui mais ils n'ont rien fait de mal. 


 Victoria : Si tu comptes me rabattre les oreilles avec cette histoire toute la journée, tu peux t'en aller. Merci. Tu peux très bien réembaucher cette idiote de domestique et Joël si tu veux alors arrête de me déranger. 


Elle n'a pas tord. Actuellement, Joël est sans emploi et je peux l'embaucher et il travaillera pour moi. Ainsi il sera encore plus proche de moi. Oh lala. Pourquoi je n'y ai pas pensé ? Je vais l'appeler de suite.


*****Le soir


*****Victoria Mendez


Vêtue de ma petite robe dos nue Versace toute légère et tenant mon petit sac Louboutin en main, je m'apprêtais à ressortir de la maison quand les gardes du corps de mon père me barrent le chemin. Il fait son entrée.


Moi : Qu'est ce que ça signifie papa ? Pourquoi tes gorilles me barrent le chemin ? Demandai-je en toisant ces derniers.


Mon père : Où est-ce que tu vas ?


Moi : Je sors.


Mon père : Où et où est ton garde du corps ?


Moi : Euh..euh..il a démissionné papa. 


Mon père : Je t'avais prévenu. Sans garde du corps, pas de sortie. Remonte dans ta chambre. 


Je n'obeis pas et essaie quand même de partir quand ses gardes du corps font violence sur moi. Ils me soulèvent puis me font monter de force. 


Moi : PAPAAA! Je hurle. Dis leur de me laisser tranquille papa. 


C'est peine perdue. Ces derniers m'ont déposé dans la chambre puis ils sont parties. J'ai voulu ressortir mais ils étaient à l'entrée. Je retourne à l'intérieur. 


Merde! Putain de merde! Comment je fais moi maintenant ? Je dois aller à cette fête. Il le faut. Je prends mon téléphone et appelle Joël sans tarder. C'est une autre personne qui décroche. C'est la voix d'une femme. Et je reconnais cette voix. C'est celle de mon ancienne domestique.


Elle : Oui?


Moi : Passe-moi Joël. C'est ta patronne. 


Elle : Navrée mais vous n'êtes plus ma patronne Victoria. 


Elle insiste sur la prononciation de mon nom. Quel culot. Cette garce ne perds rien pour attendre. Elle finit par me passer Joël.


Moi : Joël s'il te plaît. Viens à la maison. J'ai besoin de toi. 


Joël : Qu'est ce que je peux faire pour vous ? 


Moi : J'ai besoin de sortir mais je ne peux pas le faire sans toi. Viens s'il te plaît. 


Joël : Vous connaissez ce que vous avez à faire. 


Moi : Joël pourquoi tu fais ça ? Ce n'est pas drôle. Pourquoi tu tiens tant à ce que je réembauche cette domestique ?


Joël : Parce que vous avez été injuste avec elle et à cause de moi. 


Je soupire en réfléchissant à sa condition. Je finis par céder.


Moi : Bon c'est d'accord. Elle peut revenir travailler.


Joël : J'ai votre parole ?


Moi : Tu as ma parole et dépêche toi avant que je ne change d'avis.


Je raccroche furieuse. Pour la première fois, je cède à un de mes employés. Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre. 


Je patiente dans ma chambre en attendant qu'il arrive.












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