Pression
Write by YadRosa
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~Stanley Miller~
Ça fait trois jours que Rick n'arrête pas de me mettre la pression concernant cette histoire de pari. Le pire c'est que je le connais très bien. Rick est mon cousin et je ne sais vraiment pas pourquoi mais il me déteste. Il ne l'a jamais dis mais je le sais.
Si je perds ce pari. Il ira tout raconter à Merry et je peux dire adieu à tous mes projets. C'est trop pour moi... Je ne veux pas décevoir mes parents et encore moins voir tous ce que je désire depuis tant d'années me filer entre les doigts mais est-ce une bonne raison pour faire du mal à Kenza ? C'est vrai qu'elle est terriblement moche cette fille mais ce n'est pas pour ça que je ne veux pas faire ce que me demande Rick. C'est juste que je me sentirai vraiment mal après l'avoir fait.
Que faire ? Tant de choses sont mises en jeu...
Mon téléphone se met à sonner, me sortant de mes réflexions.
Moi : allô Babe.
Merry : hi mon amour. Comment vas tu ?
Moi : ça va. Je bosse pour mon examen.
Merry : it's nice. Je sais que tu l'auras. Bon bref, je t'appelle parce que papa veut te voir dans trois jours.
Moi : ah bon ? Il se passe quelque chose ?
Merry : non pas vraiment. Je pense que c'est à propos du mariage. Mais c'est rien de grave quand même.
Moi : OK. Je serai là. Dis lui que j'ai compris.
Merry : OK mon amour. Bonne bosse. Je t'aime fort.
Moi : je t'aime encore plus. Bisous.
Je raccroche et je lance le téléphone au loin en me prenant la tête entre les deux mains. Cette mascarade commence par devenir stressante. Il faut que ça finisse... Pfff.
~ Kenza Talbi~
Aujourd'hui j'ai un examen très important. J'ai bossé comme une dingue et je sais que tout ira bien. Ah, je ne vous avez pas dis. J'étudie la gestion des ressources humaines et je vais bientôt avoir ma licence. Malgré mon physique et tout le reste, je peux dire sans me vanter que je suis une très brillante élève. J'ai perdu mon père très tôt et ma mère est la seule personne qui me reste. Je lui ai promis de devenir une très grande personnalité et je tiens toujours mes promesses. Grâce à Dieu, mon père nous a laissé une petite fortune avant de mourir et c'est avec ça ma mère et moi survivons mais il faut que je vole de mes propres ailles.
Je sors de la salle d'examen, très contente. Tout s'est très bien passé. Exactement comme je le pensais. Puisque j'ai personne avec qui discuter, je décide de rentrer chez moi. Je dois me reposer après tant de jours à bosser et à bosser. Que faire d'autre ? Je ne vais pas au ciné, ni à la piscine... Disons que je préfère ne pas m'afficher.
Je m'apprête à sortir de l'enceinte de l'université, lorsque j'entends quelqu'un crier mon nom. Je me retourne et voilà Stanley qui s'approche de moi de sa démarche de prédateur. Dios, il est si craquant...
Lorsqu'il arrive à ma hauteur, il me sourit, laissant apparaître deux rangées de dents hyper blanches. Son parfum est si envoûtant... Je me surprends à imaginer mes lèvres sur les siennes. Hum, quel goût ça aura ?
Stan : petite princesse où vas tu aussi rapidement ?
Vient-il de dire princesse...? Moi ?
Moi : euh...je... j'allais... je rentrais chez moi.
Stan ( étonné) : déjà ? On vient à peine de terminer les examens et il y'a un match dans un quart d'heure. Tu ne veux pas le suivre ?
Moi : je préfère pas.
Stan : tu n'aimes pas le football ?
Moi : si, si, j'adore mais... c'est.. Que...
Stan ( riant) : il n'y a rien à ajouter. Je t'invite. On va prendre une glace et ensuite on va suivre le match ensemble. Et sache que je n'accepterai aucun refus !
Je me mets à rire malgré moi mais je ferme instinctivement la bouche, me souvenant que mes dents ne sont pas vraiment belles à voir.
Stan : allons y.
Je le suis en hésitant un peu. Plusieurs étudiants nous regardent bizarrement et d'autres même me regardent avec dégoût. Je suis surprise lorsque Stan me prend délicatement la main et me sourit. On avance au même rythme vers la cantine. Je me sens soudain heureuse, libre.
Après avoir passé un temps fou avec Stan, je rentre enfin chez moi. Ma mère lit un magazine et hausse un sourcil en me voyant arriver.
Moi : salut Mom.
Maman : salut ma chérie. Tu rentres vraiment tard aujourdhui et c'est quoi ce sourire rêveur sur ton visage ? Tu as gagné au loto ou quoi ?
Je m'approche du fauteuil dans lequel elle est assise en riant.
Moi : je suis juste contente. Ça ne te fais pas plaisir !? Que pour une fois je ne rentre pas avec une tête de fantôme ou en pleurant ?
Maman : bien sûr que si mon bébé. Ça me fait vraiment plaisir et si tu peux rentrer chaque fois dans cet état, je deviendrai la maman la plus heureuse au monde.
Je la prend dans mes bras et je la serre fort contre moi.
Moi : je t'aime énormément maman. Tout ira bien ok ?
Maman : d'accord chérie. Alors, c'était comment l'examen ?
Moi : trop bien.
Maman : ça ne m'étonne pas. Tu es la plus intelligente de tous.
Moi : haha merci mom. Mais j'ai juste fait de mon mieux.
Maman : ok. N'oublie pas que tu dois voir le médecin dans quelques jours pour...
Moi (roulant des yeux) : mon problème d'audition... je n'ai pas oublié.
Maman : c'est bien. Je t'accompagnerai.
Moi : ça marche. Ah au fait, j'ai envie d'aller au bal de fin d'année.
Maman ( étonnée ) : ah bon ? Mais tu disais que... Bon, OK. Compris ! Je vais te chercher une très belle robe.
Moi : merci beaucoup. Tu es la meilleure !
Je file dans ma chambre en riant. J'ai passé la plus belle journée de toute ma vie. Stan, ooo Stan ! Je me laisse tomber sur mon lit en baldaquin tout en serrant mon gros ours en peluche contre ma poitrine. Il s'intéresse à moi... Il... Oh mon Dieu, quel bonheur ! Pour la première fois de ma vie, j'ai pu être moi. Sans me poser de questions ou vérifier si mes lunettes étaient bien ajustés ou si j'étais bien habillée.
" Tu me plais beaucoup, comme tu es ! " , avait chuchoter Stan à mon oreille lorsqu'il m'avait déposé devant ma maison.
Il a avancé son visage très lentement et a posé un baisé chaste sur mes lèvres avant de me sourire comme jamais.
Je suis aux anges ! J'ai toujours eu un faible pour Stanley Miller, le capitaine de l'équipe de basket, le jeune homme le plus beau de l'université. J'aime tout chez lui, sans exception. Pour moi ce n'était qu'un fantasme, quelque chose d'impossible. Ce n'est pas faux. Pourquoi un homme aussi sophistiqué s'interresserait à une patate comme moi ? Je n'ai pas de beaux cheveux, pas de beaux vêtements et mon physique, n'en parlons même pas. Je n'avais que mes illusions pour me réconforter.
Mais aujourd'hui, après cette fabuleuse journée, après tout ce temps qu'on a partagé ensemble lui et moi, je ne pense plus de la même manière.
J'ai enfin une chance de trouver l'amour et je ne vais pas me laisser démonter par mon apparence. Stan veut que je l'accompagne au bal de fin d'année. Comment refuser alors que j'ai rêvé de ça pendant toutes ces années ? Je vais y aller, avec lui. Et je vais me faire belle, très belle, pour lui. Seigneur, que je suis émue !
~Ricardo Miller~
Moi : c'est demain le grand jour frérot !
Stanley : tu me dégoûtes. Pourquoi fais tu ça hein ? Qu'est ce que j'ai bien pu te faire Rick ?
Moi : arrêtes de faire la victime Stan ! Avoue qu'elle te plaît cette bouboule.
Stan ( énervé) : ne l'appelle pas comme ça !
Moi ( riant) : tu vois ce que je dis ? Mais bon, avoue que ce n'est pas si mal mon plan. Elle est peut être vierge et je pari que tu adore les petites vierges...
Stanley : tu n'es qu'un être ignoble Rick. Un pervers. Je ne sais pas pourquoi je ne raconte pas aux parents tout ce que tu veux me faire faire.
Moi : parce qu'ils ne te croirons pas. Essaies si tu veux ! Trêve de bavardage inutile, Stan. Demain fais toi cette fille, tu nous apporte la preuve et on en parle plus !
Stanley ( plissant le front) : comment ça la preuve ?
Moi : tu ne penses pas que je vais te laisser nous douiller non ? Tu feras une vidéo !
Stanley : hors de question ! Je ne ferai pas ça. C'est ma parole ou rien d'accord ?
Je réfléchis un moment.
Moi : bon OK. Je te fais confiance. Mais secoue la bien OK ?
Stanley : fuck ! Tu m'écoeure ! Je te jure que je ne te pardonnerai jamais ça ! Je ne comprends pas pourquoi tu t'acharnes à vouloir que je mettes cette fille dans mon lit. Que t'a t-elle fait ?
Moi : rien qui ne te concerne ! Relève juste le défit, héritier Miller...
J'éclate de rire et Stanley sort de ma chambre en furie. Il ne perd rien pour attendre. Oulala... Vous êtes vraiment remontez ici. Pas besoin de m'insulter parce que je ne vous regarde même pas. Je ne vous apprend rien pas vrai ? Mon nom est Ricardo Miller. J'ai deux ans de plus que Stanley c'est à dire vingt quatre ans. J'ai perdu mes parents il y a quelques mois et ce n'est qu'en ce moment que j'ai découvert que j'avais un oncle super riche : le père de Stan.
Mes parents et moi vivions dans le besoin depuis tout ce temps et il n'a rien fait pour nous aider, soit disant qu'il avait cassé les ponts avec mon père à cause d'une grave dispute. Il a cependant accepté me prendre sous son aile le temps que je finisse mes études. Même s'il fait tout pour me faire oublier mon ancienne vie, jamais je ne lui pardonnerai. Jamais !
~Kenza Talbi~
Moi : Mom je risque d'être en retard ! Il reste quoi encore ?
Maman : j'arrive jeune fille, j'arrive !
Moi : pfff !
Je suis toujours assise devant mon miroir, impatiente. Très impatiente ! Aujourd'hui c'est le bal, aujourd'hui c'est un jour spécial. Ma mère m'a acheté une magnifique robe qui malgré mon apparence, me va à ravir. Je ne suis pas très belle ce soir mais je suis au moins différente. Je me souris dans le miroir et quelques larmes perlent au coin de mes yeux.
Si seulement tu n'étais pas parti aussi tôt papa....
Maman : me voilà !
Je me tourne et je la vois qui tiens un magnifique collier émeraude, qui va très bien avec ma robe.
Moi : waouh ! C'est... Magnifique ! Où l'as tu eu ?
Maman : c'est ton père qui me l'a offert lorsque je suis tombée enceinte de toi. Je te l'offre.
Moi : mais maman c'est...
Maman : shuuut, ne dis rien. Je veux que tu arrêtes de te morfondre. Sois toi même sans t'occuper des ont dits. Moi je te soutiendrai toujours !
Moi : Merci, merci maman.
C'est en fondant toutes les deux en larmes qu'on se prend dans les bras. Un moment touchant entre mère et fille et ma mère, je l'aime plus que tout au monde.
Maman : j'ai crû entendre un klaxon. C'est sûrement ton cavalier...
Elle me fait une grimace et j'éclate de rire.
Moi : rhooorr ce n'est pas ce à quoi tu penses. D'ailleurs salut ! À ce soir Mom !
Maman : à ce soir mon bébé. Fais très attention à toi et ne rentres pas trop tard.
Moi : ooook !
J'avais déjà franchi le seuil de la porte et en effet, mon cavalier m'attendait. Dans son costume sombre et son allure impeccable, il ressemblait à l'un de ces dieux grecs... Il me sourit et me fais signe de monter. Chose que je fais sans hésiter.
Stan : salut Kenza. Ta robe te va très bien.
Je rougis.
Moi : merci.
Stan : on y va !
Il démarre et je sens mon coeur commencer à battre. Que dis-je ? Il va sortir de ma poitrine tellement il bat. Je n'arrive toujours pas à croire que je suis avec Stan. Que vont dire ses amis s'ils nous voient arriver ensemble ? Il ne faut pas que j'y pense. Pas aujourd'hui...
Malgré le fait que Stan n'arrête pas de me sourire tout en conduisant, je sens que quelque chose ne va pas.
Moi : Stan, que t'arrive t-il ? Tu as l'air bizarre.
Stan ( mine crispée) : ce n'est rien.
Moi : je ne te crois pas. Dis moi franchement ce qu'il y a. Tu as changé d'avis ? Tu ne veux plus aller au bal avec moi ?
Il freine brusquement et coupe le contact. Il se tourne ensuite vers moi et plonge ses yeux ténébreux dans les miens. Je frissonne sans trop savoir pourquoi.
Stan : je n'ai jamais changé d'avis. C'est juste que... ce qui m'arrive est trop difficile à raconter. Tu risque de me prendre pour un salop et je ne veux pas ça Kenza.
Moi : vas y. Dis le s'il te plaît...
Il prend une profonde inspiration et j'ai l'impression qu'il lutte. Mais contre quoi ?
Stan : j'ai envie de te faire l'amour Kenza. Je te désire !
Je tique. Je crois ne pas avoir bien entendu. Stanley Miller...me... désire...? Serait-ce une blague ?
Stan : dis un truc s'il te plaît. Je risque de devenir fou. Je ne veux pas te forcer. Surtout pas Kenza mais...
Sa phrase reste en suspend. Il me fixe d'un air suppliant mais je n'arrive cependant à rien articuler. Le choc de la révélation peut être. Je suis là, comme hypnotisée, à le regarder comme s'il allait se mettre à rire et me dire que c'était une blague. Mais non. Il approche juste son visage très lentement du mien.
Que faire seigneur, que faire ? Ça fait à peine 3 jours...
Ce n'est que lorsque je sens ses douces lèvres sur les miennes, que je me rend compte que je veux lui appartenir. Appartenir à cet homme qui m'a fait oublier tout ce que j'ai dû subir. Cet homme qui m'a regardé dans les yeux et m'a dit que j'étais différente des autres filles. Cet homme qui m'embrasse, là, maintenant, avec tant de délicatesse et de tendresse. Seigneur si c'est un rêve faite que je ne me réveille jamais !
Moi : faisons le !
Je le sens tiquer contre mes lèvres. Il reste immobile un moment et se redresse. Mettant fin à ce brûlant baisé.
Stan : tu... tu viens de dire que tu acceptes qu'on fasse l'amour ?
Moi ( voix tremblante) : oui.
Stan : Kenza, je sais que tu m'aimes bien mais ce...
Moi : je suis majeure et je sais ce que je fais. En plus tu m'as montré que tu n'es pas comme ces voyous qui ne cherchent qu'à profiter des filles sans défense. Je veux connaître ça avec toi Stan. Et oui, j'accepte de me donner à toi. J'ai confiance en toi !
Stan : tu es v...
Moi : oui. Ça va faire mal ?
Stan : non, je te promet que je ne te ferai pas mal. Je te ferai plus jamais mal !
J'aurai dû lui demander ce que sa dernière phrase voulait dire...