Procureur NGOUSSOU FRED

Write by EdnaYamba

Mélissa LENOIR

Je me réveille entourée de draps !

Après notre retour de NTOUM, l’ambiance était assez tendue  je ne sais pas ce qui s’est dit à l’intérieur avec la dame, mais au sortie de là, Andréa et Greta avaient les yeux rouges on voyait bien qu’elles avaient pleuré ! Lance a gardé son calme mais pour avoir partagé sa vie un temps je sais que ce calme est apparent, il se montre fort pour ses sœurs … Au fond je ne sais pas à quoi a servi à ma présence là-bas !

Comme l’ambiance morose de la maison ne m’intéressait pas bah je suis venue retrouver RABENKONGO, une chose entrainant une autre nous avons passé la nuit, je ne regrette rien, Lance a choisi cette fille et bien bon vent ! je profite de cet homme qui me couvre de cadeaux avant de retourner sur Paris j’ai des défilés ! De toutes les façons il a assez d’argent venir sur Paris ne peut pas être un problème pour lui et qui sait peut-être qu’il pourrait bien vouloir m’épouser je ne dirais pas non ! en même temps il n’a rien à envier à un jeune il tient encore toute sa vigueur. J’enroule le drap autour de moi, je m’approche de la terrasse où je l’écoute parler au téléphone.

-         J’en ai assez de cet inspecteur ! vous ne pouvez pas…

Il se retourne et me voit, il affiche un sourire

-         Je te rappelle ! bonjour princesse !

-         Bonjour quel est cet inspecteur qui t’embête ?

-         C’est juste un flic à qui j’ai confié une affaire et qui n’arrive pas à la gérer c’est tout ! tu es là depuis ?

-         Non, lui dis-je !

-         Tu as été magnifique hier, me dit-il

-         Toi aussi, lui dis-je

 

 

 

 

 

Anthony Onouviet

Je trie le courriel du département ! Chaque semaine un stagiaire est désigné pour la corvée et cette semaine c’est mon tour, je suis assis regardant les lettres entre les sollicitations d’aides sociales  ou les sollicitations pour inauguration, les invitations, etc… il y a même parfois des lettres un peu particulières

(Toux)

il faut mettre à coté les plus importantes, celles qui en répondant auront un impact positif sur l’image du député ! La politique est vraiment est monde d’hypocrites ! C’est fatiguant mais c’est aussi assez drôle parce qu’il y a beaucoup à dire sur la rédaction des uns et des autres, le pire c’est au niveau des formules de politesses !

Après les lettres sur papier, je vais sur celles électroniques !

Alors que je continue mon tri, je tombe sur une lettre particulière ! C’est une lettre qui devait être adressé apparemment à la boite personnelle du député mais on dirait que l’expéditeur s’est trompé d’adresses comme bien d’autres très souvent.

Cher Ami,

Comme demandé les comptes de Pierre MOUSSAVOU ont été bloqués !

En attente de mon dû, Recevez ici par cet acte l’expression de ma profonde amitié !

Votre loyal ami

Je ne comprends pas que vient faire le nom du père d’Alice ici ? Ses comptes bloqués ? Et Monsieur RABENKONGO a quelque chose à avoir la dedans !

Je vois une autre

Le travail a été fait

Je sens quelque chose de pas net. Je fais une copie de la lettre et je me l’envoie dans mon compte personnel ! il faut que je voye Alice ! si son père a vraiment des problèmes financiers il doit être mis au courant de qui est derrière tout ça !

Lance DURAND

Nous avons pris un rendez-vous auprès du cabinet du procureur qui nous a été confirmé pour demain heureusement aujourd’hui je n’ai pas trop la tête à bosser depuis les révélations de cette dame, on est tous sous le choc !

La veille

Elle continue de se lamenter alors que nous sommes suspendus à ses lèvres on veut savoir ce qui s’est passé, qui a-t-elle protégé au détriment de sa fille ?

-         Je m’en veux tellement, je n’en peux plus de ce secret ! c’est mon neveu qui a tué ma fille, quand on emmenait votre mère à l’hôpital elle me l’a clairement dit, maman c’est pipo qui m’a tiré dessus mais j’ai refusé de la croire, pipo c’était son cousin ils avaient grandi ensemble pourquoi aurait-il commis une chose pareille ? j’ai refusé d’y croire je n’ai rien dit même quand j’ai vu Pipo se balader avec une chainette en or de Lydie je n’ai rien dit, j’en ai parlé à son père c’était lui le chef de famille mais il n’était pas question d’attirer la honte sur notre famille, on allait s’en tenir à la version officielle Lydie était morte et ne reviendrait jamais on n’allait pas perdre un autre enfant en prison m’avait-il dit. J’ai accepté, tout comme j’ai accepté tout ce qu’ils ont imposé comme rites ! la douleur d’avoir perdu mon enfant et surtout la honte, comment allais-je vous regarder dans les yeux sachant qu’à cause de moi vous n’avez pas obtenu justice pour le meurtre de votre mère ? j’ai accepté de vous laisser à votre père !

-         Laisser à notre père ? s’écrie Greta en larmes, vous nous avez vendu tout comme vous avez vendu votre fille !

-         Où est-il ? Pourquoi a-t-il tué ma mère ? demande Andréa dont les yeux rougissent mais qui s’interdit de pleurer je le sens

-         Pipo est mort.

Je n’aurais donc pas le plaisir de lui foutre les menottes !

-         Avant de mourir, il s’est confessé…

-         C’est quand vous sentez la mort chez vous que vous reconnaissez vos erreurs ? crie Greta  

-         Il a dit qu’il avait pris trop de chanvre ce jour-là, ça faisait plusieurs jours qu’il demandait à Lydie 100milles mais elle avait refusé prétextant qu’il irait encore une fois payer le Chanvre, il avait donc entrepris de venir voler mais Lydie l’a surpris et dans la panique il a tiré….je suis tellement désolée mes enfants ,tellement , je vous en prie pardonnez-moi !!!

Retour dans le présent

Ce n’était pas facile mais Andréa nous a rappelé les paroles de papa, on ne refuse pas le pardon à quelqu’un sur son lit de mort, nous lui avons pardonné ; qu’elle aille en paix,  ils feront eux-mêmes face à la justice divine, Dieu décidera pour eux, de toutes les façons maman ne reviendra pas ! J’espère tout simplement que maintenant elle repose en paix !

-         Salut ! fait Marina en apparaissant devant la porte de ma Chambre !

-         Salut, je n’ai pas entendu sonner qui t’a ouvert ?

-         Andréa ! je peux ?

-         Bien sur lui dis-je alors que je viens la faire rentrer et fermer la porte !

Aussitôt elle me prend dans ses bras et pour la première fois je pleure ! Je laisse échapper des larmes de douleur, je n’ai pas vraiment pleuré ma mère enfant, des larmes de rage devant mon impuissance, elle n’a pas besoin de parler, elle me serre tout simplement dans ses bras et c’est suffisant ! Je me suis toujours juré de ne jamais pleurer devant quelqu’un mais là je pleure devant la femme que j’aime et ça m’est égal parce qu’elle seule sait m’apaiser !elle est comme une éponge qui aspire mes larmes !

(…)

Nous nous retrouvons allongés face à face !

-         Désolé pour tout à l’heure, lui dis-je ayant repris mes esprits

-         Tu as le droit d’être faible aussi tu sais Lance, me dit-elle en caressant ma nuque.

-         Merci d’être là !

-         Je serais toujours là Lance. Toujours !

Junior posait la question dernièrement qui vais-je épouser ? Elle est là devant mes yeux, elle m’apaise, pour la première fois je sens que je peux être faible à mon tour et trouver quelqu’un qui me rendra fort ; c’est la femme qu’il me faut !je comprends maintenant cette citation de Jacques de BOURDON BUSSET qui dit « Aimer c’est trouver grâce à un autre sa vérité  et aider cet autre à retrouver la sienne. C’est créer une complicité passionnée »

 

 

 

Marina MOUSSAVOU

Je regarde Lance, je me rends juste compte à quel point il est brave, quand je l’ai vu pleurer tout à l’heure j’ai compris qu’il traine ce fardeau depuis longtemps, c’est Andréa qui m’a appelé et quand elle m’a expliqué j’ai de suite accouru je sentais juste le besoin d’être là pour lui ! Pleurer ce n’est pas une faiblesse c’est juste le signe de notre sensibilité ! Parfois quand on a mal on n’a pas envie d’entendre des paroles comme ça va aller, et compagnie, parce que parfois parler ne sert à rien ! Il n’avait pas besoin que je parle, il avait juste besoin de mon épaule pour pleurer et de mes bras pour le consoler ! Je suis passée par là je sais ce que c’est ! Il est toujours resté fort pour ses sœurs pendant longtemps, il avait besoin qu’on soit fort pour lui aujourd’hui rien qu’aujourd’hui ! Ça me fait réaliser que je l’aime !

Il s’en va à la douche tandis que je vais au salon, où je trouve Greta. Je m’assoies.  Et y a un silence.

Je lis dans sa posture qu’elle ne va pas bien, elle est recroquevillée sur elle-même le regard perdu ! je ne sais pas si c’est la bonne tactique mais bon je me lance !

-         J’ai perdu ma mère quand j’avais environ 15 ans, la veille on s’était fâchée aujourd’hui je ne peux pas te dire pourquoi tellement c’était ridicule  les crises d’adolescence… on en avait l’habitude mais on se réconciliait toujours mais cette fois ci la vie ne nous a pas laissé le choix, le lendemain ma mère était assassinée, je vis avec ça depuis des années, elle me manque terriblement , je pense à ce que j’ai perdu , à ce que j’ai raté et que je rate même encore quand je vois les autres filles avec leur maman, mais je sais aussi que ma maman n’est pas loin, j’ai une part d’elle en moi et je chéris les souvenirs que j’ai d’elle après je peux compter sur l’amour de mon oncle de ma tante et de ma cousine Alice et je m’efforce chaque jour un peu d’apprécier la vie parce que je pense que c’est ce qu’elle aurait voulu pour moi !

-         Il y a ce moment dont je me rappelle, nous étions enfants à la cuisine Andréa, Lance et moi, et maman cuisinait je me rappelle de ce sourire qu’elle affichait quand elle posait ses regards sur nous ! c’est le seul souvenir dont je me rappelle vu que j’étais trop petite à cet instant-là !

-         Eh bien chéris le et rappelle-toi toujours de ce magnifique sourire quand tu vas mal ou quand elle te manque ! lui dis-je et n’oublie pas en chacun de vous tu trouveras un peu de ta maman

Elle me regarde et me sourit ! c’est assez bon signe je crois !

-         C’est Andréa qui physiquement lui ressemble le plus, sourit-elle,  

-         Toi tu es assez étourdie comme elle, intervint Lance en me gratifiant d’un sourire en se mettant sur le bras du fauteuil à coté de Greta, papa dit tout le temps que quand il l’a rencontré c’est une jeune fille pleine de vie, insouciante et un tantinet emmerdeuse un peu comme toi ?

-         c’est pas vrai sourit Greta ! et toi qu’est-ce que tu as pris de maman ?

-         moi je suis un homme je n’ai pas besoin de ressemble à une femme, blague-t-il

Andréa qui était sortie avec les enfants entre au salon et va déposer le pain tandis que les deux petits viennent se placer près de leur oncle, Christie exigeant être dans ses bras !

-         Andréa , dis qu’est-ce que j’ai pris de maman ? demande Greta

-         Tu es étourdie, insouciante et emmerdeuse ! dit Andréa

-         Tu vois elle n’était pas là quand je le disais

-         Grrrh c’est un complot ! se plaint Greta, ils se sont faits des signes n’est-ce pas Marina ?

-         Je n’ai rien vu, avoué je souriante

-         Et toi Lance tu es un peu comme elle dans le fait que tu te rends toujours disponible et fort pour les autres ! ajoute Andréa, bon moi ?

-         Sa beauté, répondent-ils tous en chœur

Andréa éclate de rire et c’est dans cette bonne ambiance que la soirée s’est déroulée j’ai été étonnée de ne pas apercevoir Mélissa dans les parages !

Quand Greta s’est ensuite approchée de moi pour me dire que j’étais quelqu’un de bien. J’ai été assez touchée

 

 

 

Alice MOUSSAVOU

-         Maman, dis-je trouvant ma mère assise à la terrasse, papa a trouvé une solution pour l’argent ?

-         Il est allé voir son frère mais ça n’a pas abouti chérie, nous essayons de contacter quelques amis pour voir qui pourrait nous aider !

-         Je ne comprends pas maman, y a forcément quelqu’un qui manipule son compte sinon ça ne s’explique pas ! mais qui et pourquoi ?

-         Je ne sais pas chérie, il faut juste que ton père trouve l’argent de ces investisseurs sinon c’est la prison !

-         Mais il est malade, il va mourir s’il va en prison ! m’exclamé-je horrifiée à l’idée de voir mon père dans un costume de prisonnier ! il faut que je fasse quelque chose !

-         On parle de centaines de millions chérie, comment pourrais-tu l’aider si même moi avec mes économies je ne peux pas !

Mon Dieu ce n’est pas vrai ! il faut que je trouve une solution très vite mais comment ? Quoi ? je ne peux pas voir partir mon père en Prison, il est innocent. Je vais à la douche me changer et je dis à maman une fois finie de me déposer à l’entreprise de papa, quitte à ne pas pouvoir rembourser l’argent maintenant, on peut bien trouver quelque chose dans les contrats pour gagner du temps ! Papa m’a payé les cours de gestion d’entreprises il faut bien que ça serve à quelque chose maintenant ! quand je suis arrivée Papa était étonné de me voir, le pauvre il faut le voir on dirait il a pris un coup de vieux de 10 ans ! je lui fais tout simplement la bise !

-         On va trouver une solution papa ! je peux voir s’il te plait les contrats !

-         D’accord, suis-moi dans la salle de travail !

Je vais rester là, jusqu’à ce que j’aie épluché tous ses dossiers  pour trouver quelque chose pour aider mon père, j’ai contacté quelques amis qui ont fait droit pour avoir leur avis vu qu’on n’a pas les moyens de se prendre un avocat maintenant !

-         tu es fatiguée chérie, faut rentrer ; me dit papa

-         non je reste là ! je ne serais pas en paix à la maison autant me rendre utile ici

Ping sms

«  je t’ai apporté une pizza. Je suis dehors »

C’est Stéphane !

Je sors !

-         merci, lui dis-je en lui faisant la bise !

-         ça avance ? me demande –t-il

-         je lis les clauses des contrats mon Dieu Stéphane c’est serré, je ne sais pas comment il a pu signer ce genre de contrat, il va aller en prison, pleuré-je

-         ey , ey, me dit-il en m’attirant près de lui, il y a toujours une solution à tout !

-         j’espère ce serait tellement injuste ! dis-je en reniflant !

-         je connais quelqu’un qui travaille dans une Banque, passe-moi les informations de ton père, je ne sais pas il pourrait peut-être vérifier ce qui ne va pas , me propose-t-il

-         oui oui tous les moyens sont bons je ferais des photos et je t’envoie ça sur whatsApp ; lui dis-je

-         ok chérie, je vais y aller, promets-moi que tu vas essayer de te reposer un peu !

-         promis, lui dis-je peu convaincante

-         je t’appelle pour vérifier

-         je pourrais faire semblant de ne pas répondre, lui dis-je

-         je saurais si tu mens, allez promets un peu,

-         promis !

-         je t’aime !

-         je t’aime Stéphane !

  

NGOUSSOU FRED

Assis devant mon bureau, je lis les informations du quotidien Gabonais appelé UNION , la partie qui m’intéresse dans tout le tralala qu’ils ont écrit c’est celles des faits Divers et de la Justice ! je dois avouer que l’arrivée de cet inspecteur a nettement fait baissé le taux de criminalité, il travaille bien et je me félicite que sa collaboration avec la police locale soit aussi efficace, j’espère que son séjour sur nos terres nous permettra d’avoir d’autres comme lui, des jeunes officiers souhaitant apprendre le métier avec lui ! J’entends ses échos et j’apprécie son intégrité ! Pour moi ça n’a pas de prix un homme intègre ça force mon respect, d’ailleurs pour faire le métier que nous faisons, ils nous faut être des personnes intègres sans intégrité on tombe facilement dans les propositions indécentes et surtout alléchantes ! Malheureusement en notre sein beaucoup se sont souillés ! Il faut séparer le bon grain de l’ivraie pour ne pas contaminer tout le monde ! On me décrit comme dur et difficile, certains prétendent même arrogant (rire) ces qualificatifs me correspondent-ils ? allez y savoir ! La seule chose que je sais c’est que je suis un épris de Justice et je suis déterminé à ce que cette justice soit faite ! Le ministre de la justice et son grand patron le chef de l’Etat me font confiance justement parce qu’ils ont vu que mon intégrité ne s’achète pas ! La bible a dit je cite : une bonne réputation vaut mieux que le bon parfum ; ailleurs elle ajoute qu’elle est préférable à de grandes richesses ! L’ecclésiaste l’a dit ce n’est pas moi qui vais le contredire !

Sonnerie du téléphone que je mets sur haut-parleur

«  MONSIEUR NGOUSSOU ? LES INSPECTEURS LANCE DURAND ET JEFF NGARI SONT LA ! »

«  Faites les rentrer ! »

Ils ont demandé à me voir et je suis curieux de savoir pourquoi ! je suppose que ça doit être une situation qui dépasse leurs épaules ! La porte s’ouvre sur les deux messieurs ! Par leurs teints je sais déjà qui est qui et puis oh j’ai pris la peine de jeter un coup d’œil rapide sur leurs dossiers, je ne reçois jamais les personnes que je ne connais pas ou dont je n’ai pas d’informations !

-         monsieur le Procureur ! me dirent-ils

-         asseyez-vous ! leur dis-je en leur présentant les places rendues libres pour eux!

-         Merci !

-         Alors que puis-je faire pour vous ?

-         Monsieur le procureur je suis Lance DURAND, inspecteur de police, le gouvernement de ce pays m’a appelé pour une collaboration avec la police et je suis sur une affaire un peu délicate et elles impliquent des personnes un peu hautes ! nous avons besoin de vous car nous croyons même qu’au sein de la police il y a des taupes …..

 

Il se met à me raconter sa folle aventure ! Quand j’écoute ça je n’ai même pas besoin d’un mot de plus pour être convaincue de les aider ! Je vais le faire !

Je vais passer dire un petit bonjour à ce cher commissaire !

(…)

JEFF NGARI

Quand nous voyons monsieur NGOUSSOU passer dans les locaux de la police, alors que tout le monde s’étonne de la présence imposante de cet homme, Lance et moi sourions, il nous fait un signe de tête avant d’entrer dans le bureau du commissaire dont nous le voyons serrer la poigne à travers la baie vitrée ! Après notre discussion d’hier, il nous a fait comprendre qu’on avait cogné à la bonne porte ! Savoir qu’il existe encore des gens incorruptibles donne de l’espoir !

Quelques minutes plus tard, le commissaire sort de son bureau et nous appelle tandis que Mr NGOUSSOU est encore  assis.

-         DURAND et NGARI , je vous présente Mr NGOUSSOU procureur de la république, il suit de près l’affaire des deux demoiselles décédées  et il aimerait savoir les suites !

-         Mais chef, vous nous avez demandé de lâcher l’affaire, dit Lance faisant mine de ne pas comprendre !

Il toussote d’embarras ( rire) alors que Mr NGOUSSOU nous adresse un sourire.

-         Je me suis mal exprimé la dernière fois, se justifie –t-il, bien sûr que vous devez mener cette enquête jusqu’à la fin.

-         Vous avez les pleins pouvoirs, nous annonce Mr NGOUSSOU, le ministre de la Justice compte sur vous pour l’éclaircissement de cette affaire, j’aurais appris qu’il y a eu empoisonnement et meurtres ici !

-         Oui mais nous avons un suspect, sourit Lance !

-         Je compte sur vous et si vous me permettez j’aimerais assister à son interrogatoire, l’autre est toujours inconscient c’est ça ?

-         Mais bien sûr, dit le chef, on voit bien qu’il n’est pas bien ! oui il est toujours inconscient mais y a une équipe qui veille !

-         Jeff, fais signe à MBOUMBA ? me dit Lance

-         D’accord !

Enfin nous allons pouvoir mettre cet idiot face à ses crimes !

 

 

Commissaire de police

Cette affaire prend des proportions qui me dépassent, je n’aurais jamais cru que MBOUMBA se ferait coincé comme un débutant quand j’ai donné à Durand le droit de les garder mais je l’ai sous-estimé ! il n’est pas question que je continuasse de protéger RABENKONGO, là où MGOUSSOU est sur l’affaire ça devient  dangereux ! je connais cet Homme ! Tout le monde le connait il ne laissera pas tant que Justice ne soit faite !

J’enlève la sueur qui coule à grosses gouttes de mon front !

-         Allo, dis-je alors qu’il décroche le combiné, ça ne sent pas bon, je ne peux plus continuer à te couvrir !  je ne peux pas t’en parler au téléphone c’est risqué !

Je raccroche !

J’ai couvert RABENKONGO ! Un bon nombre de fois en échange de sommes gracieuses ! On veut qu’on soit intègre mais avec un salaire de misère ! tu te défonces corps et âmes, tu risques jusqu’à ta vie et celle de ta famille mais ce sont des miettes que tu reçois alors que d’autres dorment paisiblement chez eux et brasse des liasses ; où est la justice à ce moment ? Qu’on ne m’emmerde pas !

Tout de même j’ai chaud là !

             

Amour, Secrets et Ré...