Prologue 

Assis dans le fauteuil à bascule qui se trouvait dans la chambre, je bercais doucement ma fille endormie contre ma poitrine. Je caressais ses cheveux doux tout en les humant.

Sarah (ouvrant doucement la porte) : Mr vous faites quoi dans le noir ?

Moi : N’allume pas s’il te plait

Sarah : Elle dort ? 

Moi : Oui 

Sarah : vous voulez que je vous aide à la mettre au lit ? 

Moi : Non Sarah je vais la garder encore un peu contre moi, elle est tellement belle ma petite princesse

Sarah : Oui très belle, c’est une merveille 

Moi (sentant des picotements dans les yeux) : Elle m’a laissé cette perle, cette lumière, elle nous a laissé seule et s’en est allée.

Sarah : c’est l’œuvre de Dieu, le pire pourrait arriver

Moi : Sarah, le pire est déjà arrivé, elle est morte.

Sarah : Mais la petite est là et vous devriez vous battre pour elle.

Moi : Tu as raison 

Sarah : soyez fort pour la petite

Moi : C’est le fruit de notre amour, le cadeau qu’elle m’a laissé. 

Sarah : Oui un très joli cadeau (snif)

Moi : Sarah arrête ! tu vas me faire pleurer aussi 

Sarah : oui excusez moi mr (reniflant) c’est que madame me...

Moi : Elle me manque aussi. 

Sarah (snif) : Elle était si gentille

Moi : Et si douce

Sarah : Vous ne voulez vraiment pas que je la mette au lit ? 

Moi : non je vais le faire. Tu peux allez te reposer.

Sarah : D’accord, quand vous aurez besoin de moi, n’hésitez pas à me faire appel

Moi : Tu as fermé toutes les portes ? 

Sarah : Oui j’ai tout fermé 

Moi : merci

Sarah : Bonne nuit mr

Moi : Bonne nuit Sarah.

La vie est cruelle, elle m’a arraché de sang froid la femme de ma vie. Elle était encore si jeune et elle avait toute la vie devant, elle la tête pleine de rêve. 

[Sonnerie de téléphone]

J’ai tendu la main pour prendre mon portable qui se trouvait sur la table à côté

Moi (décrochant) : Maman ?

Maman : Chéri comment tu vas ? 

Moi : J’ai connu mieux

Maman : Comment va la petite ?

Moi : Elle se porte bien

Maman : D’accord, je pense revenir demain

Moi : Tu viens à peine de quitter

Maman : Je ne peux pas te laisser seul, surtout avec la petite

Moi : Okay

Maman : Mon fils soit fort

Moi : Je le suis

Maman : Que Dieu vous protège

Moi : Amen

Click

Je me suis levé tout doucement pour la mettre au lit. J’ai par la suite allumé la veilleuse et je me suis allongé auprès d’elle. Elle est encore toute petite. J’ai pour mission maintenant de lui rappeler que sa maman est partie trop tôt. Elle est montée au ciel comme on le dit et de là haut elle veille sur nous. J’imagine déjà toutes les questions qu’elle me posera sur elle. C’est tellement difficile, j’ai l’impression de vivre un cauchemar. Quand je vois ces enfants qui grandissent sans l’amour maternel, je ressens de la peine pour eux. Je n'aurais jamais imaginé que ma propre fille grandirait aussi sans l’amour de sa mère.

Moi (lui caressant la joue) : Je te promets d’être à la fois une mère et un père pour toi. Tu ne manqueras de rien chérie parce que tu es ma lumière ; mon cadeau, notre cadeau précieux qu’elle m'a laissé. Et oui, je dois être fort pour toi et me battre pour notre bonheur à nous deux. 

C’est tellement douloureux de vivre ce que je vie en ce moment. On dit qu’un homme ne pleure pas. Mais quand je me retrouve seul, je ne peux m’empêcher d’exploser. C’est trop dur. Mon Dieu pourquoi, pourquoi moi. Il y a quelques jours j’étais l’homme le plus heureux de la terre mais aujourd’hui je me résume au titre de veuf avec un bébé de trois mois que je dois élever seul.

A suivre…

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