Prologue
Write by Smumu
Fine Limite
Résumé
Nous étions pures et nous avions tout, jusqu’à ce fameux
jour il y’a vingt ans où tout a basculé. Aujourd’hui, nous sommes de retour
pour réclamer le prix du sang versé et honorer nos morts car une dette est une dette !
Par amour, ma sœur a renoncé à notre combat, mais moi, Anaïs
Moshchnyy, je n’ai ni cœur ni pardon, je veux le sang et la tête de ceux qui
ont détruit toute vie en moi car présentement par leur faute, je suis une
coquille vide !
Prologue
**Anaïs Moshchnyy**
Pff ma sœur, ma sœur encore ma sœur et toujours ma sœur !
Je sentis son arrivée avant même qu’elle ne gare sa voiture
pour entrer dans mon salon, telle une accusatrice qui avait pris bon soin de
préparer chacun de ses mots avant d’arriver à moi.
Je n’ignorais aucunement la raison de sa venue et encore
moins la raison de son état, aussi quand elle entra me regardant avec colère
avant de m’exempter à mettre le journal je ne pipais mot et me contentais
d’exécuter.
« Le sénateur Josien Lingom retrouvé mort chez lui ce matin
suite à une crise cardiaque n’était âgé que de cinquante ans…. »
Isabella (m’arrachant la télécommande des mains pour
éteindre la télévision) : dis-moi que ce n’est pas toi !
Moi (faisant mine d’être surprise) : serais-je coupable de
tous les maux de ce monde ?
Isabella : Anaïs dis-moi que ce n’est pas toi !
Moi : tu as entendu la journaliste crise cardiaque ! Sauf si je suis Dieu, j’ignore comment en
créer une !
Isabella : vraiment ! C’est que tu me prends réellement pour
une gourde hein ? Je ne suis pas dupe et je ne suis pas née de la dernière
pluie, je sais qui tu es et je sais que cette mort est tout sauf une crise
cardiaque !
Moi : bien ! Si tu sais c’est donc bien car il n’y a que toi
pour voir le feu où il n’y’en a pas !
Isabella (faisant de grands gestes de ses deux mains) : par
tous les saints je t’ai entendu disserter mais jamais dire je ne l’ai pas fait
!
Moi (la regardant dans les yeux):…
Isabella : pas possible ! Vraiment pas possible !
Moi : ok tu veux l’entendre ? Il n’a eu que ce qu’il
méritait et il a de la chance d’être mort d’une crise cardiaque et non égorgé
comme le sale porc qu’il était ! Alors excuse-moi si je ne pleure pas sa mort.
De toute les manières la terre ne se portera que mieux sans lui !
Isabella (me regardant) : il y’avait d’autre moyen !
Moi : pour lui c’était le seul !
Isabella : je peux savoir qui l’a décidé ? Qui te
donne ce droit de décision ma chère sœur ?
Moi : je l’ai décidé et je n’ai aucunement besoin de
l’approbation de qui que ce soit pour agir !
Isabella : que dira père lorsqu’il apprendra que sa jolie
petite rose n’en est plus une ?
Moi : il comprendra qu’elle a gagné en maturité et
qu’aujourd’hui elle a des épines !
Isabella : Seigneur quand es-tu devenu cette chose que
j’ai du mal à reconnaitre ?
Moi : je l’ai toujours été, tu refusais juste de le
voir !
Isabella : je t’en supplie sestra reviens à de meilleurs
sentiments
Moi : il n’y a pas de retour possible pour moi, je n’ai
jamais été destiné à pardonner je suis navré sestra je ne reviendrai jamais à
de meilleurs sentiments, je ne pardonnerai jamais comme tu as si bien su le
faire c’est au-dessus de mes forces !
Isabella : tu peux essayer je serai à tes cotés comme
je l’ai toujours été.
Moi : je suis heureuse que l’une de nous ai vu le bout
du tunnel, heureuse qu’Oliver ai réussi à t’apaiser je ne te demande pas de me
soutenir ou même de me comprendre je te demande uniquement de ne pas te mettre
au travers de mon chemin !
Isabella : sinon quoi sestra ?
Moi : Isabella Meredes Moshchnyy le sujet est clos !
Me regardant furieuse, elle sortit de mon salon en claquant
ses talons aiguilles, histoire que j’assimile son mécontentement et moi, je
restais planté là devant mon fauteuil sans savoir pourquoi je n’arrivais pas à
me dire que peut-être il existait une voix autre que celle de la vengeance, que
ma sœur avait raison ! Cette idée
aussi adorable était-elle, elle ne m’était cependant pas destiné je devais
aller au bout de ce que j’avais commencé et même l’amour que j’avais pour ma
sœur n’avais le pouvoir de m’arrêter !
**Deux jours plus tard**
Deux jours s’étaient écoulés depuis la mort de ce rat de
sénateur et pourtant il avait déféré les chroniques et fait coulé plus d’une
tonne d’encre les journaux portaient encore la trace de sa disparition et cela
ne me procurait aucun plaisir puisque de la tombe ou je l’avais envoyé il
éveillait encore la peine, la curiosité et la compassion chez certains.
Cet idiot n’était qu’un petit bonnet et par sa mort, je
signalais à mes ennemis de manière indirect que j’étais invisible mais sous
leurs yeux.
Quoi de mieux qu’être le bourreau au centre de l’assemblé à
jouer les fleurs fragiles pendant que tous ces mesquins te sourissent en se
disant qu’ils ont la chance de te connaitre, car par ton argent et par toi ils
accéderont à l’un ou l’autre de leur désir non encore satisfait. De ce fait,
ils se courbent sur ton passage en espérant que tu sois assez stupide pour ne
pas te rendre compte de leur véritable nature seulement ils ne perdaient rien
pour attendre.
Ma sœur était toujours en colère, mais je savais que cela
lui passerait car nous étions si lié que même en se déchirant, nous trouvons
toujours le moyen de nous retrouver telle deux particule d’un même ion. D’une
part, je culpabilisais de la mettre ainsi en colère, car dernièrement son état
n’était pas au beau fixe. Sa mine actuelle me rappelait vaguement sa grossesse,
grossesse pendant laquelle elle avait dut être alitée durant des mois entiers,
elle avait même dû subir une transfusion sanguine, ce qui n’était pas chose simple
car nous étions toutes les deux de groupe O négatif et être anémiées n’allait
pas de pair compte tenu que nous étions donneur universel mais receveur unique.
Moi (regardant Ben en descendant de ma voiture) : eto rabota
? (le travail est-il fait ?)
Ben : da, madam, ona bol'she ne budet prepyatstviyem (oui
madame, elle ne sera plus un obstacle)
Moi : khorosho. U vas yest' novosti o drugom sluchaye ?
(bien. avez-vous des nouvelles de l'autre affaire?)
Ben : net, madam, ya na meste (non madame, mais je suis sur
le coup)
Moi : khorosho, spasibo (bien, merci) donnez-nous quelques
minutes.
Entrant dans le salon, je trouvais ma sœur installée dans
l’un de ses canapés et sa mine fut la première chose qui attira mon attention.
Moi (la regardant) : es-tu de nouveau enceinte ?
Isabella : non pas à ce que je sache pourquoi cette question
?
Moi : tu es de plus en plus pâle, cela me rappelle ta
première grossesse. J’avais presque crue que tu mourrais en couche tellement tu
étais frêle et pâle.
Isabella : merci de me rappeler ma mauvaise mine !
Moi (m’efforçant de paraitre légère) : tout le plaisir est
pour moi.
Isabella : et si nous prenions la route Ben nous attend.
Je devais prévenir notre père de son état. Je n’étais pas médecin
mais même malgré cela il était clair que son état se dégradait à une vitesse
inimaginable elle devait rentrer en Russie et seule je n’arriverai jamais à la
convaincre par contre un mot de père et je savais qu’elle y réfléchirait. Après
ce voyage, je lui ferai part de son état j’avais longtemps repoussé l’échéance
car je me disais que tout reviendrait à la normal cependant, la situation
actuelle me prouvais que j’avais eu tort et que j’aurai dû le prévenir de son
état dès le départ.
***Isabella Meredes Moshchnyy**
Assisse à l’arrière de la voiture je regardais le paysage
défiler tout autour de moi mon esprit me surprenais toujours par sa fascination
vis-à-vis des choses les plus simples ; je ne l’avais pas dit à Anaïs mais
dernièrement, je me sentais lessivée, démunie de toute force et pourtant
j’étais certaine de ne pas être enceinte. Après Naevia j’avais décidé de ne
plus jamais porter d’enfant et de ce fait je prenais toute les précautions
possibles. Cependant, récemment j’avais moi-même la sombre impression de n’être
que l’ombre de la femme que j’avais toujours été comme si une part de moi s’en
allais loin de moi jour après jour le pire c’est qu’hier mon bilan de santé est
sorti et tout était normal et depuis je me demande si je ne rêve pas de mon état.
Anaïs (mettant son menton sur mon épaule) : nous sommes
arrivés.
Moi (sortant de mes pensées):...
Anaïs (me regardant en me caressant la joue) : je ne veux
pas te perdre pas après tout ce par quoi nous avons dû passer !
Moi (la regardant avec amour) : tu ne me perdras pas, jamais
!
Anaïs (remettant le masque qu’elle présentait au monde) :
allons-y !
Quelques pas plus tard, nous étions toutes les deux devant
trois tombes en étant droite comme des I
Anaïs (déposant une rose sur chacune des tombes) : nous
sommes de retour, pardon de n’être venue que maintenant, cependant je vous fais
la promesse solennelle de vous honorer vous mes morts. Le sang de vos assassins
et de vos ennemis couleront en cela, je vous fais la promesse.
Moi : Anaïs trop de sang et de douleur ont régis notre passé
nous devons laisser le passé ou il est et avancer afin d’être heureuse.
Anaïs : je te l’ai dit je ne trouverais jamais la paix tant
que tous nos ennemis auront encore le privilège de sourire et de respirer l’air
libre de ce monde ! J’en finirais avec eux et seulement là je pourrais tourner
la page.
Moi : je t’avais expressément demandé de ne pas revenir si
tu ne renonçais pas à cette maudite vengeance.
Anaïs : pour rien au monde je ne t’aurais laissé revenir dans
ce pays toute seule d’autant plus que si Oliver n’avait pas pris la décision de
revenir ici avec les siens tu n’y serais plus jamais revenu
Moi : c’est exact !
Anaïs : par amour pour cet homme tu as renoncé à notre
vengeance et j’ai respecté ton choix alors aujourd’hui je te supplie de respecter
le mien !
Moi:…
Anaïs : nous avons dû renoncer à notre identité après avoir
été arraché aux nôtres ; aujourd’hui tous les coupables passeront à la caisse
(sourire froid) il est temps pour eux de payer leurs impôts et l’état ma chère
déteste les mauvais payeurs !
Moi : nous finirons derrière les barreaux si tu ne t’arrêtes
pas et alors là...
Anaïs (me coupant) : nous avons été formés par les meilleurs
et je connais le droit pénal de ce pays comme si je l’avais moi-même écrit !
Moi : attention Anaïs ! Celui qui joue trop près du feu à
vite fait de se bruler
Anaïs : ne t’inquiète pas pour moi je suis une grande fille
et le feu ne m’a jamais impressionné.
Moi : je ne cesserais jamais de m’inquiéter pour toi tu es
ma jumelle mon sang et ma seule famille.
Anaïs : tu as Naevia et Oliver sans oublier ta belle famille
qui te haïe mais que tu as tout de même.
Moi : ne me parle pas d’eux, je me demande bien comment j’ai
fait pour survivre toute ces années de mariage avec ma belle-famille.
Anaïs : parce que Nicolas nous a appris à ne plus être des
victimes de la vie !
***
Je laissais Anaïs devant les tombes et marchais vers le véhicule
lorsque je vis une jeune fille d’à peu près une quinzaine d’années, si ce n’est
d’à peine deux ans de plus s’avancer vers moi et avant que je comprenne ce
qu’elle faisait, elle me prit la main comme si nous nous connaissions, comme
si, nous étions de vieille amies qui venait de se retrouver après de longues
années de séparation.
Inconnu (parlant à toute vitesse) : oui c’est bien toi, j’en
suis certaine. Bientôt, ton heure mystique viendra et alors ton esprit arrêtera
de se débattre tu mourras par leurs fautes et ton esprit errera dans les
lymphes.
Effrayée par ses mots je sentis mon cœur s’emballé de peur
lorsque je lâchais sa main sans même comprendre le sens quand ’Anaïs m’empêcha
de tomber en arrière.
Anaïs (à l’inconnu) : qui êtes-vous ?
Inconnu (regardant Anaïs) : c’est donc exact comme je l’ai
vu vous êtes deux ! (inspectant Anaïs) vous êtes remplis de colère et...
votre passé .... (Mettant la main sur la bouche) je suis désolé pour...
Anaïs (voix froide) : qui êtes-vous ? Et pourquoi dites-vous
que ma sœur mourra ?
Inconnu : je ne suis personne, juste un être qui vous
demande de protéger votre sœur sinon bientôt vous devrez la mettre en terre
comme ces trois que vous aimiez tant !
Anaïs (surprise) : comment ça ?
Inconnu : son mari est sa perte et si elle ne s’en éloigne
pas elle mourra, elle l’est d‘ailleurs déjà. Le seul problème c’est son esprit
qui se bat pour rester dans ce monde, mais très bientôt elle flanchera (me
regardant) utilisez l’ail, le sel et l’eau bénite à son insu et priez sinon je
ne vous donne pas deux mois !
Moi (sidéré) : Oliver m’aime il ne me ferait jamais de mal.
Inconnu (me regardant avec compassion) : je suis désolée,
(me regardant avec absence) cessez de boire ce qu’il vous donne le soir venu.
Nous nous reverrons ayez fois !
Nous laissant tous les deux surprises et choquées par ses affirmations
elle s’en alla en courant comme si les chiens de l’enfer étaient à ses trousses.
Anaïs (aboyant à Ben) : naydi menya, kto eta zhenshchina
(trouvez-moi qui est cette femme !)
En espérant vous avoir passionné…
Au plaisir de vous retrouver…