PROLOGUE

   Je suis couchée dans le noir, sous la couette bien chaude en pyjama. Depuis maintenant une semaine, je n’avais pas vu le soleil et je n’étais pas sortie de ma chambre. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ce destin cruel pour moi.

   J’étais une jeune fille bien épanouie il y’a quelques jours et je n’en revenais même pas de me marier mais alors ? Je n’aimerai plus jamais de ma vie et jamais plus je n’accorderai mon amour et mon attention a un homme qui ne le mérite pas. J’ai été bercé d’illusions et j’ai cru en des contes de fée et me voilà aujourd’hui, je passe pour l’idiote, une fille qui a passé son temps à quémander l’amour d’un homme.

    Une fois de plus, je n’arrivais pas à me calmer, j’enfouis la tête dans l’oreiller et je pousse un cri dévastateur. Je déprimais et je crois bien que la vie pour moi n’a plus de sens sinon comment expliquer que ton fiancé depuis 5 ans te laisse tomber le jour de la célébration du mariage religieux soit disant que sa mère lui a interdit formellement de t’épouser et si jamais, elle n’étais plus sa mère ? Et si tel est le cas pourquoi ne pas s’être battu pour nous ?pourquoi ne m’a-t-il pas dit que sa mère ne m’aimait pas ? Pourquoi ? Je ne comprenais rien et s’en était de trop pour moi. Je souhaite vraiment mourir.

   Ma mère accoure dans ma chambre  surement a mon cri et viens s’assoir sur le lit près de moi en allumant la lumière.

Moi : maman stp éteins je ne veux pas de lumière

Elle passe une fois pour ouvrir les rideaux bien grandement et la vue du soleil me brouille le visage imbu de larmes.

Maman : ma fille, tu ne pense pas que s’en est déjà assez ?

Moi : je hoquetais de sanglot car je n’arrivais pas à me calmer et d’ailleurs je ne sais même pas si je saurai me calmer un jour.

Moi : maman pourquoi moi ? Je n’arrive pas à comprendre. La vie s’acharne sur moi alors que je n’ai rien fait

Elle : calme toi ma fille. Vois-tu, la vie est ainsi faite, on n’a pas toujours tous ce qu’on veut.

Moi : la vie est cruelle maman. J’aimerai tant mourir pour faire passer mon chagrin

Elle : Astanfiroullah !ferme moi ta bouche ! Ne répète plus jamais ce genre de choses si tu ne veux pas que la colère de Dieu s’abatte sur toi.

Moi : mais maman

Elle : pas de mais maman. Tu vas te lever de ce lit, aller te laver, brosser tes dents et manger. Ça fait bien longtemps et tu commence à sentir mauvais. Tu es déshydraté, sale et moche.

Moi : et je me préfère ainsi

Elle : tu va te lever Nabila Zahra avant que je ne le fasse pour toi. Et nous t’attendions en bas pour le déjeuner tu as intérêt a ne pas durer.

  Je savais bien que je n’avais pas le choix car cette femme aux caractères bien durs allait même utiliser la ceinture s’il faille cela.

  Je me lève difficilement de mon lit car même mes pieds et mes articulations étaient comme paralysés et je me dirige vers les toilettes. L’image que me reflète le miroir est juste monstrueux. Les yeux bouffis de cernes, les cheveux ébouriffé, le nez gonflé, breff j’étais bien la version féminine de sheirk.

 Je pousse une ouf de déprime et je me relaxe dans un bain moussant aux sels de mer et amande et cela me procure tout de même un bien fou car ça fait pratiquement une semaine que je n’ai pas pris de bain.

 Je fini par sortir et je m’habille d’une robe ample avec un grand foulard et je me retourne vers mon seigneur. J’effectue 2 rakats dans lesquels je demande fermement a Dieu, de me donner la force et le courage d’oublier cette histoire et de passer l’éponge car lui seul en est capable.

Je descends en bas retrouver mes parents entrain de prendre le déjeuner en se disputant comme toujours. Je tire ma chaise à ma place et je siffle un bonjour papa entre mes dents.

Papa : bonjour chérie, il y’a la forme ce matin ?

Je hausse les épaules pour dire qu’il y’a rien de mélioratif.

Maman : ce n’est pas une réponse ça

Papa : laisse ma fille tranquille

Maman : c’est la raison pour laquelle elle est comme ça. Pourrie.

Je ne voulais même pas lui répondre, je me contentais de savourer mon bol de chocolat chaud dans un silence de cimetière. Je n’étais plus à l’ endroit où je me trouvais car j’étais transportée vers un autre monde. Je me demandais une fois de plus. POURQUOI ?

Papa : zahra ?

Moi : n’a am ?

Papa : je demandais quand es-ce que tu compte recommencer le travail ?

Maman : elle recommence demain même

Moi : mais …...

Papa : tu as besoin de congés?

Maman : oui oui demain et pas de congés. Elle va reprendre sa vie en main. Elle ne va pas se morfondre et laisser tomber sa vie à cause d’un homme qui lui travaille et est surement passé à autre chose. Nabilah Zahra tu vas reprendre le boulot et dès demain, Tu vas me faire le plaisir de reprendre ta vie en main, te faire belle et croquer la vie en pleine dents et m’oublier cette situation malencontreuse. La prochaine fois que je te vois ainsi déprimer, je te jure que tu ne vas plus me reconnaitre.

Moi : ……………

Elle : me suis-je fais bien comprendre ?

Moi : oui maman

Maman : maintenant tu me fini ton assiette, on a déjà trop supporté ton sale caractère. Ce n’est pas a cause d’un homme que tu va mourir et que nous on va perdre notre unique fille.

Mon père m’a fait un regard de désolation et je remets ma tête dans mon assiette pour le finir car je vous le redis ma mère ne blague pas quand elle donne les ultimatums.

  Bon vous êtes déjà dans ma vie alors que vous ne me connaissez pas. Je suis désolé j’ai oublié mes bonnes manières tellement je suis déboussolé et meurtrie.

    Je m’appelle Nabila Zahra ahmed, je suis une jeune fille de 24ans, auditeur interne  dans une société Agroalimentaire depuis bientôt 2 ans Je suis l’unique fille à mes parents, Ahmed Ibrahim et Zeinab ibrahim.je suis de nationalité Camerounaise où je vis dans la maison familiale.Je mesure 1m70 et je suis de peau mate. J’ai de longs cheveux mais je pense que je vais les couper pour pouvoir essayer de souffler. Pour mon poids, avant le choc j’étais a 70 Kg avec des formes de rêves. Les gens me disent que je suis belle mais bon vous savez la beauté elle est relative.  Comme vous l’avez compris, j’ai été abandonné par mon fiancé, mon amour de jeunesse, pour une histoire bidon. J’ai investie 5ans de ma vie dans l’eau et ce qui me fait encore plus mal ce que je n’en veux pas a KHALIFA  et je l’aime toujours.

Maman a peut être raison, je dois reprendre ma vie ne main et essayer de voir le monde sous un autre jour que celui d’un univers obscurci et remplie de haine.

 ........... A suivre………….