Il avait fait chaud aujourd’hui, un peu trop chaud pour un mois de Juin à Cotonou, il allait certainement pleuvoir ce soir, pleuvoir de l’eau, mais pleuvoir aussi des larmes car c’était le jour tant attendu, le jour où on proclamait les résultats du BAC.

Les candidats avaient pris d’assaut Le CEG GBEGAMEY qui pour l’occasion s’était doté d’un microphone accroché au Dernier étage vers lequel parents, amis et candidats tendaient l’oreille attendant avec anxiété le sort qui leur était réservé.

Assise à l’arrière de la voiture de son père, Fèmi ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire et le pire des scénarios pour elle n’était pas l’échec, mais ce qui irait avec : une autre année à Cotonou à supporter son père se plaindre et sa mère subir sans rien dire.

Il fallait que ça marche, il fallait qu’elle parte pour la France c’était son rêve le plus grand …

<< Candidats Approchez >> ; C’était la fameuse voix au microphone, une voix qui à elle seule pouvait sceller votre destin.
La délibération avait commencé par la série C puis ensuite on passa à la D celle de Fèmi qui plus la voix s’approchait de son numéro de table sentait la peur l’envahir.

Elle jetait parfois quelques coups d’œil en direction de la voiture qu’elle avait maintenant quitté, voyant son père au téléphone qui lui ne semblait pas trop inquiet ce qui ne l’étonna point.

On ne peut pas avoir 17 de moyenne dans une école comme Notre Dame des apôtres et échouer au Bac c’est impossible, Cette phrase il l’avait répété tout au long du trajet comme s’il essayait de s’en convaincre lui-même.

A l’entendre Sa fille était déjà admise d’office, alors même qu’elle se demandait qu’elle réaction allait elle avoir en cas d’échec. Allait –elle pleurer ? Non elle ne l’avait plus fait depuis ses 10 ans.

Les événements qui survinrent plus tard étaient indescriptible, elle se souvint juste de son père qui la souleva tellement haut qu’elle eut le vertige. On avait prononcé son numéro de table Oui la voix dans le microphone venait de valider tous ces mois de souffrance.
J’irai en France, Seigneur j’irai vivre à paris …

Le chapitre 1 sera publié dans 1h juste le temps d’attendre les retardataires ….