Promesse

Write by Aura

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- Voilà qui a décidé enfin de sortir de sa tanière ! formulai-je

- C’est ainsi que tu accueilles ton homme ? 

- Un homme qui a disparu sans me donner des nouvelles. 

- Oh eh vas-y molo! J’ai encore le cerveau tout retourné après cette cérémonie alors stp ne m’épuises pas !

- La cérémonie a eu lieu depuis des jours. Alors où étais-tu passé depuis tout ce temps ? lui lançai-je. 

- Où voulais-tu que je sois ? 

Je déteste quand il réagit de la sorte. Je déteste le voir avec cet air suffisant sur son visage alors que moi je suis en train de souffrir. Souffrir de l’aimer autant. J’ai mal, super mal. 

- Encore dans ses jupons je présume ! 

- Oui dans ses jupons ! C’est ce que tu veux m’entendre te dire ? Oui ! J’ai couché avec elle, je lui ai fait l’amour comme un malade, lui ai procuré du plaisir comme je le fais avec toi au point où elle a pleuré en ayant des orgasmes. C’est ce que tu veux m’entendre te dire ? Et bien tu es servi. 

- Ne me dis pas ça. Tu sais que tu me fais mal. Tu sais que je souffre. 

- Eh ben c’est toi qui a commencé. Alors je n’ai fait que répliquer.

- Marc stp !!!

- Tu m’arrêtes ça Ken !!! Ça commence à bien faire. J’en ai marre de toutes tes scènes de jalousie. Si ça continue, on va arrêter. 

- T’es pas sérieux là ! 

- Bien sûr que si ! Tu ne veux pas comprendre, alors je préfère qu’on se sépare. 

- Tu n’oserais pas me faire ça ? 

- Si je peux ! Si tu ne changes pas de façon d’agir, je vais mettre un terme à cette relation. J’en ai marre d’avoir chaque fois à me justifier avec toi. Tu sais ce qui se passe entre Maya et moi. Il n’y a plus rien. Et je ne cesse de te le répéter. La relation n’existe plus entre nous. Ce ne sont que les enfants qui nous lient. Tu le sais pertinemment, mais tu es tout le temps en train de me faire des problèmes. 

- Désolé ! Mais c’est juste que tu ne m’as pas donné de tes nouvelles depuis un moment. J’étais inquiet. J’ai tenté de te joindre et tu n’as même pas daigné décrocher. Alors j’ai pensé que…

- Arrêtes de penser et fais-moi confiance. J’étais en train de bosser. 

- Ah oui ???

- Voilà que ça recommence. JE BOSSAIS MERDE ! crit-il

- TU BOSSES AU POINT DE NE PAS DECROCHER TON PUTAIN DE TELEPHONE ? 

- Bon c’en est assez ! Quand tu seras de meilleur humeur, tu sais où me trouver. J’en peux plus de devoir donner des explications chaque fois que je viens ici. Si chez moi c’est le feu, ici c’est l’enfer crois-moi. 

- Vas te faire foutre ! 

- Toi de même ! Tu n’es même pas capable de bien m’entretenir et tu espères que je te traite bien ? Je quitte mon boulot pour venir te voir parce que c’est chaud à la maison. Je me dis qu’ici je peux au moins me mettre à l’aise. Mais non ! Il faut que monsieur me serve un interrogatoire policier et me fatigue la tête. Pfff ! Je m’en vais. En passant, tu as gâché la surprise. 

- Quelle surprise ? 

- C’est maintenant que ça t’intéresse ? 

- Allez, arrêtes de faire la tête. Dis-moi, c’est quoi la surprise ? 

Il sort une enveloppe de sa veste et me la tend. Là j’y découvre deux billets d’avion pour Paris.  

- C’est pour qui ? 

- Tu ne sais plus lire ou quoi ? 

- Mieux vaut que tu m’en parles ! 

- Qu’est-ce que tu me soules ! 

- Allez vas-y parles. 

- Ces billets étaient pour toi et moi. Je voulais te remercier de manière spéciale pour toute l’aide apportée afin que j’obtienne ce prix. Je voulais passer du temps avec toi et surtout assister à ta première exposition. Mais là…

- Quoi ? Qu’est-ce que tu as dit ? Exposition ? 

- Oui exposition. J’ai contacté un galeriste à qui j’ai fait parvenir cinq de tes toiles. Il était ravi et ensemble nous préparons ton exposition. Maintenant je vais l’appeler pour…

Il ne termine pas sa phrase que je me jette sur lui pour l’embrasser. Au début, il n’y répond pas. Mais après il se laisse faire. Le baiser est tellement savoureux que je ne veux pas qu’il se termine. Mais Marc pour me punir, y met un terme très vite. 

- Arrêtes tu es bourré de peinture et tu vas me salir. 

- Je suis désolé. Mais c'est juste que la surprise est de taille et je ne pouvais m'empêcher de t'embrasser. 

- Mouais . Mais comme je le disais, c’est ce que je comptais faire. A présent ce ne sont que des plans qui vont tomber à l’eau parce que tu as réussi à tout gâcher. 

- Non, stp Marc ! Ne fais pas ça ! Je suis désolé de m’être comporté ainsi. 

- Oui c’est ce que tu dis à chaque fois, mais ça ne change pas. 

- Non cette fois c’est promis. Je ne cherche plus de chicane. 

- Humm laisses-moi en douter. 

- Non crois-moi.

- Ok alors laisses-moi te dire officiellement qu'on s'envole pour Paris dans deux semaines. 

- Merci chéri. T'es le meilleur tu sais ? 

- Non, c'est parce que je t'aime que j'agis ainsi. 

- Merci. Tu ne sais pas ce que cela représente pour moi.

- Le début d'une grande aventure dans le monde des artistes. 

- C'est exactement ça. Au fait,  j’ai aussi quelque chose à te montrer. 

- Quoi donc ? 

- Attends-moi là. 

Je me rends dans la chambre, dans laquelle j’ai peint une toile qui lui est décernée. Je la lui apporte et je vois tout de suite son sourire se peindre sur son visage. 

- Oh mon Dieu Ken, c’est une beauté. Une vraie beauté…

- Je sais. 

Le tableau est la représentation de son image lorsqu’il recevait le prix. Le poing gauche levé, la main droite levée tenant la palme d’or, son cri de joie, l’image ressort son côté enfant que j’aime tant, qui me fait fondre, me fait chavirer, me pousse à aimer cet homme encore plus chaque jour… 

- Ken cette fois tu t’es tellement surpassé. Je sais que tu as du talent, mais là je suis sans voix. Je t’en remercie faucon. 

- Merci ! L’inspiration était tellement de taille que j’ai perdu toutes mes forces.

- Ah oui ? fait-il. 

- Oui ! J’ai le corps tout courbaturé. Et il me faut un bon massage. 

- Je vois. T’ai-je déjà dit à quel point je te trouve sexy en tablier complètement recouvert de peinture ? 

- Je croyais que tu détestais ça. 

- Maintenant c’est le contraire. Tu es comme une glace à vanille et j’ai plus qu’envie de la déguster ici et tout de suite. 

Sans prendre garde, il retire ses vêtements sous mon regard incrédule. Ensuite il s’amène vers moi et m’embrasse goulument. Le reste se termine sous le parquet de mon atelier où nous faisons l’amour comme des bêtes….C’est tellement jouissif que j’ai du mal à reprendre mon souffle quand on a terminé. Après toutes ces années, j’ai l’impression qu’on se redécouvre chaque fois que nous nous savourons l’un l’autre. Cet homme sait maintenir la flamme allumée, il sait souffler le feu et le froid. Il sait donner une impulsion sensationnelle à notre relation. Je l’aime, malgré tout, contre vents et marées. Je serai prêt à tout pour l’avoir près de moi et pour moi. Je ferai tout pour son bonheur, oui même les pires bassesses inimaginables. 

A mon réveil, je me trouve seul sur mon lit et pas de Marc à l’horizon. Il a encore disparu c'est sûr.Je suis un peu déçu parce que j’aimerai que ces moments pareils se poursuivent pendant longtemps. Je jette un coup d’œil à ma table de chevet et y découvre un mot qu’il m’a laissé. « Je suis parti. Le boulot m’attend et des vies aussi. J’espère te revoir très vite. Hâte d’être à Paris en ta compagnie. Ce sera fantastique. Bisous, je t’embrasse et prends soin de toi. »   

C’est devant ce genre de mot que j’ai envie de le trucider. Mais bon, je le ferai plus tard. Pour l’instant il me faut me préparer pour le voyage qui à mon avis promet d’être riche en aventures. Qui rêverait mieux ? Non seulement je serai en compagnie de mon homme, mais encore mes œuvres pourront être exposées et peut-être même vendues ? Je crois que je vais m’évanouir. Pour l’instant, je dois surtout entrer en contact avec le galeriste parisien. D’après sa carte de visite, il s’appelle Fischer. Etonnant comme nom ! J’aurai parié que c’était un allemand. Mais bon, les européens ne cesseront jamais de me surprendre. 

Maintenant, je me dois de choisir mes toiles, pour préparer l’événement. Je remercie Marc pour cette faveur. Au moins, il sait se faire pardonner. 

**************************

- A Paris ? criai-je 

- Oui ma puce ! A Paris ! 

- Oh mon Dieu Marc, quelle surprise !!!

- Chérie, tu mérites tout ce qu’il y a de mieux sur cette terre. Tu es une femme qui se doit d’être chérie, choyée, chouchoutée. 

- Oh bébé ! Quelle faveur tu me fais ! 

- Tu te souviens que tu voulais toujours aller découvrir Paris, voir la Tour Eiffel, marcher sur les champs Elysées, déguster les croissants et le café français. Et surtout visiter les musées. Et bien là tu seras servie. 

- Oh bébé, je ne sais quoi te dire. 

- Ne dis rien et embrasses-moi. 

- Bien sûr. 

-   J'oubliais une chose. 

- Quoi donc ? 

- J'ai envoyé ton manuscrit aux Éditions JC Latès. Ils l'ont approuvé et ils veulent personnellement te rencontrer. 


Et là je m’empare de ses lèvres. Je l’embrasse à en perdre haleine. Oh Seigneur, qu’ai-je fais pour mériter un homme pareil ? Mais d’un coup, je m’arrête. 

- Et les enfants ? 

- Ils resteront avec mes parents. T’en fais pas. J’ai pensé à tout. Ce sera l’occasion pour nous de nous retrouver en amoureux et de rattraper toutes ces heures perdues que j’ai consacré à mon boulot plutôt qu’à toi ma fleur de lys. 

- Hum ! Quel beau parleur !  

- Ce n’est pas moi mais ta beauté qui me rend fou Maya. 

- Hum hum ! Je sais à quoi tu penses. Mais non bébé. Je dois me préparer pour mon voyage à Paris. J’ai besoin d’être plus que prête et de ne rien oublier. Donc bébé, laisses ! C’est sur la terre parisienne qu’on pourra déguster à toutes les saveurs tant culinaires que corporelles. 

- Oh quel dommage ! Pauvre de moi. Voilà comment je me fais récompenser. 

- T’inquiètes. Un sevrage de deux semaines ne pourra que mieux t’aider à déguster du parisien. 

- Ok. Marché conclût, j’attends ce moment avec impatience. 

- Bien monsieur. 

- J’ai une chose à te dire. 

- Quoi ? 

- Je t’aime à en mourir. 

- Et moi à te ressusciter. 

- Très drôle. 

Sans le vouloir, je me mets à sautiller. Je vais à Paris, je vais à Paris, je vais à Paris….Oh la vie est belle !!!!!  


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