Qu'est-ce que tu ressens?

Write by Badgalkro

Maeva FOTSO


(soupirs de désir)

Nous sommes dans son lit, en train de se caresser en s'embrassant.

Un moment après, j'ai envie qu'il aille plus loin mais il s'en tient à ça: caresses, baisers; d'ailleurs, il y a trop de vêtements entre nous. Je décide donc de prendre les devant en me  placant au dessus de lui. Je remonte son t-shirt et le fait passer par dessus la tête, il laisse faire. Ma main baladeuse, j'entreprends de la faire glisser jusqu'au niveau de son sexe et je l'agrippe tout en faisant un petite pression dessus, question de lui signifier mon désir.

Gabriel :... B.. Bébé... Pas... Maintenant stp

Je fais celle qui n'entend rien et je continue ma caresse.

Gabriel : stp chérie... Je ne peux pas là.

Moi: mais j'ai envie de toi

Je dis d'une voix douce et suggestive espérant lui faire changer d'avis. Il pose sa main sur la mienne pour stopper mon geste. Frustrée, mon regard croise le sien

Moi: qu'est ce qu'il y a? C'est bien la première fois que tu refuses de me faire l'amour. Même quand t' es souvent hyper fatigué on le fait. C'est quoi le problème?

Gabriel: je suis désolée bébé, mais je ne suis pas à l'aise là

Moi: j'ai fait quelque chose qui t'a vexé ?

Il se redresse et s'adosse sur la tête du lit.

Gabriel : mais nooonnnn. C'est pas toi, rassure-toi. C'est... C'est

Il pousse un soupir d'agacement

Gabriel : cette femme qui est dans la maison.

Moi: tu parles de ta mère ?

Il me regarde

Gabriel : je.. J'ai pas l'impression d'être à ma place avec elle dans les parages. J'étouffe carrément, je me sens épié, je suis mal à l'aise bref...

Je me redresse à mon tour

Moi: OK, je vois!

Il est bien vrai que cette situation affecte un peu notre relation dernièrement. Je ne lui ai d' ailleurs jamais parlé du fait que je les avais entendu parler; tant qu'il ne se confie pas à moi à ce sujet je ne dirai rien. Je préfère ne pas le blesser encore plus et faire à ce qu'il me repousse et mette de la distance entre nous.

Pour l'instant je prends sur moi, car je sais que c'est pas une situation facile pour lui et encore moins pour la grande sœur.

Moi: tu voudrais que j'aille te prendre un truc à boire ?

Tendrement il m'attire à lui et me chuchote à l'oreille

Gabriel: merci d'être si compréhensive mon amour

Puis il me fait un bisou dans les cheveux et je descends du lit. J'arrange ma tenue, question d'être présentable si je tombe sur elle.

Tante Zandra est en déplacement, elle ne sait toujours pas pour Gabriel et moi, d'ailleurs aucune d'elle ne le sait même pas Iris. Comme j'aimerais le faire savoir.... Je descends et la maison est étrangement silencieuse jusqu'à ce que j'arrive au niveau de la cuisine où j'entends des bruits. Je m'avance à pas de chat, pas pour espionner mais parce que j'ai peur. Je ne la connais pas et lorsqu'on s'est croisé tout à l'heure j'ai eu une sensation de chair de poule mais j'ai vite fait de me ressaisir.

J'arrive au pas de porte, je la vois de dos, elle ne m'a pas entendu arriver. Elle fait des mouvements bizarres devant les armoires, je l'entends chuchoter des trucs qui ne me parviennent pas totalement.

elle ouvre un tiroir, le vide, y dépose quelque chose puis remet tout ce qu'elle a retiré à l'intérieur avant de le refermer.

Quand elle se tourne et m'aperçoit, elle sursaute et quelque chose lui tombe des mains. De là où je suis, je ne peux pas voir car le meuble central bloque la vue. Elle se baisse rapidement le prend dans ses deux mains pour me le cacher.

Moi: je viens prendre à boire.

Je me précipite d'ouvrir le frigo, de sortir une boîte de lait et un verre dans le range verre et de m'en aller presque en courant.

Lorsque j'arrive dans la chambre Gabriel est sur le point de sortir, valise à la main.

Moi: tu vas où ?

Gabriel : je ne peux pas rester dans cette maison chérie. Zandra va m'excuser mais tant qu'elle est là, ça sera sans moi.

Il a peut être raison d'agir ainsi. Je ne suis pas très sûre de ce que je viens de voir ou de ce que je pense avoir vu.

Moi: et où vas-tu rester? Pas à l'hôtel j'espère. Tu en as encore pour 4 mois de stage et tu vas pas vivre dans un hôtel pendant tout ce temps.

Gabriel : je peux pas non plus aller chez tata Coralie, elle fait des travaux de réfection.

Maeva : tu viens à la maison dans ce cas. On va expliquer aux parents

Gabriel : noon,  papa va vite découvrir pour nous deux et je ne voudrais pas qu'il te fasse la misère par rapport à notre relation

Moi: j'irai donc rester avec Alice. Son appartement est grand pour toutes les deux... Viens on va expliquer aux parents. Il est hors de question que je te laisse aller à l'hôtel.

Lorsque nous sortons de la maison, nous ne l'apercevons pas, j'ai auprès de moi, un Gabriel déterminé et pressé de quitter les lieux.

Nous arrivons à la maison et c'est maman qui nous accueille. Assis au salon, nous leur expliquons la situation.

Papa: d'accord! Mais je vais appeler les filles pour ne pas les mettre sur le fait accompli.

Il soupire

Papa : depuis le temps j'ai pour projet d'agrandir la maison pour accueillir plus de monde mais je ne sais ce qui m'empêche.

Gabriel : les priorités d'abord

Papa: c'est une priorité. Toi tu es une priorité, mais je n'ai toujours rien fait. Bref...


Il commence par tata Alice qui approuve sans discussion le fait que je vienne rester avec elle le reste du séjour de Gabriel au Cameroun.

Il appelle tata Coralie, elle aussi ne voit rien à redire.

Au tour de tata Zandra... Elle paraît très surprise par l'évènement et demande qu'on lui passe Gabriel. Il campe sur sa position et elle finit par s'y résoudre.

Papa : Bon, nous avons fait le tour. On va préparer la chambre à ta convenance D'accord.

Gabriel : c'est pas la peine papa. Ça ne me dérangerait pas de dormir dans des draps roses

Nous éclatons de rire.

Peu après, pendant qu'il discute avec papa, je prends maman sur le côté pour lui parler et nous allons dehors.

Maman: c'était quoi?

Moi: ma'a je ne saurais te dire exactement. Je n'ai même pas vu. Je sais juste que c'est tombé et elle s'est rapidement baissée pour ramasser.

Maman: c'est étrange quand même... Elle a placé quoi à la cuisine ? Je pourrais aller là-bas et fouiller les placards non...

Moi: c'est dangereux. Elle vit là-bas maintenant.

Maman : c'est une histoire qui donne la chair de poule. C'est très louche et je mettrais ma main au feu que c'est pas quelque chose de bien.

Moi: on prévient tata Zandra ? C'est sa maison tout de même

Maman : laisse moi réfléchir. Mais viens, je voudrais que nous fassions une séance de prière. Je ne suis pas tranquille...

Nous entrons et elle demande à tout le monde de se mettre en présence du Seigneur.

Nous avons prier et adorer le seigneur pendant 30 minutes après quoi, elle a pris mon téléphone pour contacter  tata Zandra.


Zandra: ça va Maev?

Maman : c'est moi chérie

Zandra: oh ma tante , pourquoi tu m'appelles du téléphone de la petite?

Maman : je me suis rendue compte que j'avais plus assez d'unités ma fille. Et je ne pouvais pas attendre plus longtemps sans te parler .

Zandra: d'accord. Je te fais un transfert alors

Maman: Merci chérie... Dis moi, tu as arrêté avec la prière ?

Zandra: j'avoue tata avec mes multiples occupations je m'y consacre moins. C'est pas facile.

Maman : ça ne sera jamais facile et c'est comme ça que le malin se fait une place dans notre vie. Ne relâche rien ma fille, avec tout ce qui arrive il ne faut pas faiblir. Tu comprends?

Zandra: d'accord tata. Je vais m'y remettre

Maman : oui, il faut le faire. Même quand il y a rien faut prier. D'accord ?

Zandra : c'est compris ma tante.

Maman : OK. Gabriel est avec nous, faut pas t'inquiéter. Il faut lui laisser le temps de comprendre tout ce qu'il vous arrive, ne le force pas. Ça le rendra plus rebelle.

Zandra : je te fais confiance. Merci

Maman : bon je te laisse. N'oublie pas de me rapporter de beaux pagnes . Mon cœur est dessus

Tata Zandra éclate de rire au bout du fil

Zandra: t'as pas besoin de me le dire, je te rapporterai des pagnes comme tu les aimes.

Maman : voilà! Allez, je te laisse travailler. Bisous ma fille

Zandra: bisous tata.

Clic !


Je récupère mon téléphone et je vais dans la chambre faire mes valises. J'y trouve un Gabriel debout en train de défaire sa valise. J'entre et je ferme derrière moi. Je vais lui faire un câlin, il le réceptionne chaleureusement.

Gabriel : merci pour tout ce que tu fais

Bisou au front

Moi: ça ira mon cœur !

On s'embrasse lentement et passionnément puis on se met à ranger pendant qu'il me taquine au sujet des couleurs de la chambre.


                            Josh SMITH


Je m'etire lentement en tendant mon bras pour aggriper sa taille et la ramener vers moi.

Moi: tu es trop loin

Je dis de ma voix ensommeillée

Coralie : il faut qu'on parle

Moi: on dit bonjour. Et puis laisse moi s'avouer le fait de me lever à tes côtés

Coralie : Je suis sérieuse

Je prends en compte sa phrase. Je la lâche et je me redresse

Moi: OK

Elle fait de même. Mieux ou pire, elle descend carrément du lit en s'habillant de son peignoir et va s'asseoir sur le fauteuil en face du lit.  Elle met de la distance entre nous pourtant toute cette nuit que j'ai passé à la découvrir elle a adoré. Je le dis parce qu'elle a redemandé encore et encore et encore. Et l'entendre jouir à répétition m'a fait un bien fou.  Au départ, elle était moins accueillante mais quand je lui ai demandé de se laisser aller, toute la carapace a fondu et elle a pris son pied. Maintenant elle s'éloigne, les femmes sont compliquées parfois.

Moi: je t'écoute

Coralie : c'est juste pour la nuit nous deux? J'ai besoin d'être fixée

Moi: pour les nuits

Coralie: ah... Le sexe

Moi: et les journées aussi. Je veux l'exclusivité.

Coralie: ne va pas trop vite. Tu peux pas parler d'exclusivité quand il y a pas de sentiments entre nous

Moi: c'est toi qui viens de me dire que nous devons parler. Pourquoi ma vérité te dérange ? Et t'appelles quoi sentiment? Tu sais très bien que je t'apprécie énormément

Coralie : c'est pas suffisant pour avoir l'exclusivité

Moi: suffisant pour qui ? Je suis en train de te parler de ce que je ressens. Toi quels sont tes sentiments? Je ne sais pas pourquoi tu veux être agressive quand il s'agit de ce que j'exprime, quand hier encore je t'ai trouvé au garage avec ton ex. Et si tu l'aimes encore t'as qu'à me le dire je me casse au lieu de prendre le prétexte sur mes sentiments pour fuir. Les ménages à trois c'est pas mon truc, je préfère de le dire.

Moi: ça n'a rien à voir avec lui. Je me suis confié à toi. Il est le père de ma fille. On va se côtoyer pour elle.

Moi: Hier vous aviez pas l'air de juste vous côtoyer désolé. C'était plutôt un très beau tableau de famille heureuse. Quiconque aurait vu ça aurait pensé pareil.

Coralie: c'est pas ça le sujet

Moi: je suis là Coralie, je veux l'exclusivité. Toi tu veux quoi?

Elle me fixe un instant

Coralie : toi

Je jubile intérieurement sans rien laisser paraître. Ça commence très bien

Moi: mais???

Coralie : pour l'instant je ne voudrais pas qu'on s'affiche. Je veux prendre le temps de te connaître avant d'informer mon entourage

Elle a peur, ça se lit à des milliers de kilomètres. Ce n'est qu'une excuse cette histoire de mieux se connaître.

Moi: viens !

Je lui intime de me rejoindre sur le lit, assez la distance. Ses lèvres encore gonflés par mes baisers ne me laissent pas indifférent. Elle se lève nonchalamment  monte sur le lit et je l'attire à califourchon sur moi.

Moi: on ira à ton rythme mais je ne te lâcherai pas.

On se fixe du regard, puis je capture langoureusement ses lèvres en dévoilant son corps.





VICTIMES DE CIRCONST...