Réglons cela
Write by Badgalkro
Maeva FOTSO
Moi: d'accord. Appelle-moi quand tu sors stp
Gabriel : be ready.
Clic
Je suis au salon avec maman quand Gabriel m'appelle. Dès que je raccroche je sens son regard sur moi.
Maman: quand ton père va t'attraper ne me mêlez pas à vos histoires.
Moi: (je me rapproche d'elle en lui faisant un câlin) awwww mon amour de mère! C'est la raison pour laquelle je t'aime, tu aimes trop le bruit pour rien
Maman: tsuippppp, dégage de là ! Toi même bruit
Je lui fais pleins de bisous sur la figure puis je me dirige vers la chambre pour me préparer.
Une heure trente plus tard, je n'ai toujours pas de nouvelles de Gabriel. Je m'inquiète encore plus quand je l'appelle et qu'il ne décroche pas.
Moi: ma' je vais aller voir à la maison han?!
Maman: OK. S'il y a un problème tu le fais savoir
Je sors presqu'en courant, le cœur battant d'angoisse.
Lorsque le gardien m'aperçoit, il m'ouvre. Je fonce direct à l'intérieur.
Au rez de chaussée, même pas l'ombre d'une souris
Moi: GABY !
Personne !
Moi: tata Zandra !
Personne !
J'entreprends de grimper les marches qui mènent aux chambres. À ce niveau j'entends comme un brouhaha du côté de tata Zandra alors je m'y dirige. J'ai peur de ce que je peux découvrir donc j'y vais à tâtons. Plus je m'approche plus je distingue les voix de Gabriel et tata Zandra en train de se disputer.
Gabriel : pourquoi tu veux m'obliger à l'accepter? Pourquoi tu me forces ?
Zandra: je ne te force pas
Gabriel : mais c'est ce que tu fais... J'ai même l'impression que toutes les deux vous avez tissé un plan pour la faire rentrer dans cette maison. Mais je préfère te prévenir, si elle reste je pars.
Zandra: arrête de dire des bêtises
Gabriel : je suis très sérieux. C'est pas où rester qui manquera et tu le sais.
Zandra: je n'ai jamais souhaité que nous en arrivions là... Mais c'est notre mère. Aussi mauvaise qu'elle puisse l'être c'est celle qui nous a donné la vie et nous ne devons pas la condamner comme tu le fais
Gabriel : j'ai l'impression d'entendre quelqu'un d'autre. Elle est mauvaise, ça suffit amplement pour ne pas la faire rentrer dans ma vie. Quand je remonte dans mes souvenirs, je la vois te battre, je la vois t'humiler devant les gens. T'as oublié le jour qu'elle t'a mise toute nue pour que tu ailles puiser de l'eau à l'autre bout du quartier ? J'avais peut être 3 ans mais ça, c'est rester là dans mon cerveau. Quel genre de mère fait ça à son enfant? Elle m'a négligé, c'est toi qui te battais pour que je ne dorme pas affamé. Et quand elle était là, elle ne s'en souciait même pas. Tu peux dépasser ça, mais pas moi... C'est au dessus de ma raison
Zandra: je n'ai même pas d'explication
Gabriel : ( hausse le ton) alors ne me demande pas de faire comme si cette femme est une mère exemplaire
Zandra: (hausse le ton) bien sûr que non. Puisqu'elle a tué mon père et l'a enterré derrière la maison... Non elle n'est pas exemplaire
Moi qui écoutais derrière la porte, cette phrase me fait un choc au point de pousser un cri que j'étouffe rapidement en plaquant ma main sur ma bouche pour ne pas me faire prendre.
Gabriel: pardon ????
(silence)
Gabriel : que viens-tu de dire?
(silence)
Gabriel : elle...a.. f..fait quoi ?
Je l'entends soupirer fortement pendant quelques secondes. Puis Zandra se met à renifler
Zandra: un soir alors que je dormais elle m'a réveillé avec le bruit derrière la maison. En l'espionant j'ai vu que c'est papa qu'elle mettait sous terre.
Gabriel : tu n' as rien dit ?
Zandra : jamais... Jamais eu le courage
Gabriel: (hausse le ton) et qu'est ce qu'elle foutait ici? Pourquoi tu veux la laisser rentrer dans notre vie? Pourquoi?
Zandra : je vis avec ça depuis l'âge de 10 ans Gabriel. Je t'assure ça me hante des fois mais je veux être plus forte que ça
Gabriel : et laisser une criminelle aller et venir à sa guise...
(silence)
Gabriel : comment veux-tu que je me comporte désormais maman ? Mhmmm? Comment ?
Zandra: écoute bb... Je t'implore aujourd'hui stp de lui donner une... Juste une chance de nous montrer qu'elle est devenue quelqu'un d'autre
Gabriel : elle sort d'où ?
Zandra: Gabyyy !!!
Gabriel: ça sera sans moi. Faudra pas m'en vouloir. Je te respecte énormément tu le sais mais tu devras te contenter de ce que je dis.
Je décide de pas pas écouter plus et je m'en vais de là. J'ai les oreilles qui bourdonnent. C'est avec un air évasif que j'entre à la maison. Heureusement pour moi, maman s' est assoupie. Je ferme la porte et je me rends dans ma chambre assimiler ce que je viens d'apprendre.
Josh SMITH
Ca a été une très bonne semaine pour moi. Premièrement, vous vous souvenez de la stratégie marketing qui me cassait la tête ?! Eh ben, le client l'a validé et nous avons eu le marché de sa campagne publicitaire. Un très gros point pour moi. Oui ça s'est joué sur les détails et j'ai su joué de mon expertise pour nous le mettre dans la poche. Ça jase dans l'entreprise, apparemment c'est une entreprise qui les a filé sous les doigts à deux reprises du coup, je suis le sauveur. Ouais ! Alice FOTSO et moi sommes allés signer le contrat, une signature qui vaut un pactole.
Bref, ce week-end je vais célébrer individuellement cette victoire. Ça réconforte mon estime et j'en suis fier.
Ensuite, Alice FOTSO est moins froide avec moi, pour une surprise ça l'est. Parfois je la surprends à esquisser un sourire à la suite de mes phrases, parfois elle fait des blagues. Ça se fait tout doucement. J'avoue cela me fait souffler un grand coup, car travailler dans ces conditions était devenu pour moi inconfortable.
Toc toc toc
Alice: entrez!
Moi: ça te dirait de prendre un pot ?
Elle me sort les yeux
Moi: détends toi stp, au bas de la rue.Juste pour décompresser un peu . Je vais pas te manger.
Elle regarde sa montre, c'est bon signe !
Alice: 15 minutes pas plus
Moi: suis preneur.
Elle range ses affaires et nous sortons de l'immeuble direction le restaurant le plus proche.
Finalement nous passons plus de quinze minutes autour d'un bon repas et d'une bonne bouteille de vin rouge.
Alice: je ne vous savais pas comme ça
Moi: comment ?
Alice: fin négociateur.
Moi: merci. Mais faut s'avouer que vous vous en foutiez royalement.
Alice: la faute à qui ?
Je soupire, pose mes couverts, m'essuie les lèvres à l'aide de serviette de table.
Moi: vous et moi avons eu un mauvais départ. Sans compter notre premier contact à votre appartement
À l'évocation de son appartement elle me fixe un instant
Moi: est ce que ça vous dirait de recommencer sur de nouvelles bases ?! Nous n'avons pas besoin d'être amis tout de suite. Je veux dire on travaille ensemble, nous formons une belle équipe et je vous présente mon drapeau blanc car j'y tiens énormément. Surtout pour le bon fonctionnement de l'entreprise de papa.
Elle semble réfléchir
Alice: j'achète ! Mais si vous le faites un coup bas, je vous tue.
Moi: pas de telles menaces dans un lieu public mademoiselle
Nous éclatons de rire
C'est bon ça... La voire aussi rieuse me détend. Le reste de la soirée se passe bien. Nous nous séparons chacun devant sa voiture en se souhaitant un très bon week-end.
Comme poussée par une force inconnue, je me retrouve une fois de plus sur le chemin qui mène chez Coralie. J'ai pas apprécié comment nous nous sommes séparés la dernière fois. J'ai encore le goût de ce baiser inachevé sur mes lèvres.
À 10 mètres de chez elle, j'aperçois une voiture garée à l'extérieur, Coralie se tient debout côté conducteur et discute avec l'homme derrière le volant. Un moment plus tard, celle que j'identifie comme sa fille sort de la maison, elles se font un long câlin et plusieurs bisous. Puis la petite monte à la cabine de la voiture et ils s'en vont.
Je suppose que c'etait le papa de sa fille; La dernière fois, elle m'a remis son numéro et pendant que j'essayais à gagner ce marché, j'ai maintes fois tenter de l'obtenir en vain.
Aurait-elle renoué avec ce mec ? J'enrage... Ça me fout un peu les boules. Je démarre en trombe et je m'en vais. J'ai besoin de me calmer les nerfs...