RETROUVAILLES!!! (I)
Write by Clay story
CHAPITRE X :
RETROUVAILLES !!! (I)
Dodji resta un moment
hébété, secoué par la nouvelle. Il n’arrivait pas à le croire. Son frère était
toujours vivant ? Soit il rêvait, soit Donan se trompait. Mais apparemment
elle était sûre de ce qu’elle disait. Son frère à lui s’appelait Sènan, et
avait disparu il y de cela plusieurs années. Ses parents et lui étaient
convaincus qu’il avait été victimes des sacrificateurs rituels. Cependant,
contrairement aux autres enfants ayant été victime de ce phénomène, son corps
n’avait été jamais retrouvé. Se pourrait ‘il que Donan dise vrai ?
La voix de Donan le
ramena à l’instant présent.
-Je comprends que tu te
poses des questions Dodji, moi-même, quand il m’a annoncé la nouvelle
aujourd’hui, j’ai été fort étonnée. Quand j’ai décidé de me servir de lui pour
t’atteindre, je ne le savais pas. Mais la manière dont il s’est acharné sur toi
la fois passée m’a mis la puce à l’oreille. Je me suis douté qu’il t’en voulait
personnellement.
-La raison évidente est
la jalousie. On a pas besoin de trop réfléchir pour comprendre cela. C’est ton
amant et moi ton mari ; la rivalité va de soi.
-Justement il ne
l’était pas. On devait juste te faire croire cela. Donc il n’avait aucune raison de t’en vouloir personnellement.
C’est à contre cœur que je t’avoue cela maintenant. Mais pour que vous ayez une
chance de vous expliquer sans tensions, il fallait que tu le saches.
-Eh bien Donan !
Tu dois vraiment m’en vouloir pour avoir ressenti le besoin de me faire croire
cela…. Mais je comprends. Et je te remercie de m’avoir ôté de ce poids
maintenant……. Donc tu ne l’as su qu’aujourd’hui ?
-Oui. Après avoir
quitté la maison et erré un peu dans la ville pour mettre de l’ordre dans mes
idées, je lui ai demandé de venir à l’entreprise afin de m’expliquer avec lui.
Et c’est là qu’il m’a tout avoué.
Elle lui raconta toute
l’histoire de Karl et de sa mère. Au fur
et à mesure qu’elle le faisait, Dodji comprit soudain, combien les agissements
de sa mère avaient influencé de façon néfaste
la vie de Karl et de sa mère. En ce moment il était bien assez jeune
pour comprendre mais maintenant oui. Que ce soit elle, qui fût derrière le
bannissement de la mère de Karl, il n’avait aucun doute. Qu’elle l’ait
maltraité, aucun doute non plus. Elle en avait fait de même avec Afi sa demi
petite sœur, née d’une des nombreuses
maîtresses de son père qui est morte en couche. Tant qu’il était là, il avait
tout fait pour la protéger de sa mère qui ne ratait pas une occasion pour la
bastonner, se plaignant de tous ses faits et gestes. Il continuait d’ailleurs
de le faire tant qu’il le pouvait. Karl avait dû subir la même chose et
contrairement à Afi, il ne l’avait pas aidé, au contraire, il s’était associé
avec sa mère pour lui rendre la vie encore plus difficile…. Certes, il n’était
qu’un enfant et encore moins âgé que Karl, mais était ‘il innocent pour
autant ? Certainement pas ! C’était sa mère la cause de toutes ses
souffrances après tout.
Donan avait fini son
récit quelques instants plus tôt et le silence de Dodji commençait à
l’inquiéter. Sur son visage, se lisait une grande souffrance. Avachi sur le fauteuil, il semblait porter toute la
souffrance du monde sur ses épaules.
-Mon amour ; tu
sais que tu n’es pas responsable de tout ceci n’est ce pas ?
Il leva les yeux sur
elle, et elle comprit qu’il était convaincu d’en être responsable.
-Tu n’avais pas plus de
10 ans !!! Tu n’es pas responsable !!! Et je te défends de penser le
contraire !!!
-J’étais peut être un
enfant, mais c’est ma mère la cause de tout ceci. Elle ainsi que mon père.
-Oui mais tu n’es pas
responsable de leurs actes !!!
-J’aimerais bien penser
ainsi… Mais je ne peux pas.
Il se leva
brusquement ; Il faut que j’y aille !
-Où ?
Déjà il quittait la
pièce. Elle le suivit/
-Mais où veux-tu
aller ? Tu ne peux pas conduire dans cet état ! Tu es trop
bouleversé !
-Je vais chez mes
parents. Je dois les voir sans plus tarder.
-Alors je t’accompagne.
Je ne te laisserai pas conduire dans cet état !
Il ne s’y opposa pas.
Elle prit à la hâte son sac et la clé de sa voiture et lui emboîta le pas.
*************
*************
Assis sous la paillotte
de leur résidence, Mr et Mme Dansou Gnlanmabou se prélassaient. La chaleur
étouffante en cette période de canicule les forçait à passer un moment de
détente sous la paillote chaque soir après le dîner. Couché à l’entrée de la
paillotte, leur chien Dog semblait sommeiller, mais avec une œil entrouvert ;
comme pour leur signifier qu’il gardait un œil sur eux. Tout à coup, il se mit
à aboyer, ce qui alerta le couple non loin de lui.
–Qu’est ce qui te fait
aboyer Dog ? lui demanda Mr Dansou mi-amusé.
-Sûrement qu’il a vu un
insecte ; je n’ai jamais vu chien aussi peureux que lui, lança sa femme en
s’esclaffant.
Il s’esclaffa à son
tour. Le chien, comme pour leur prouver qu’il n’aboyait pas pour un rien se
dirigea vers le portail. Le son de la sonnerie les ramena à la réalité.
-Apparemment cette fois
ci, il n’aboie pas par peur, remarqua Mr Dansou.
- Oui, mais qui peut
bien nous rendre visite à cette heure ? questionna sa femme, en lissant
machinalement ses cheveux.
-Afi ?
cria-t-elle. N’as-tu pas entendu la sonnerie ? Ou bien tu attends que
j’aille ouvrir ?
-Non maman, j’y vais,
répondit cette dernière en pressant le pas.
Derrière le portail
Karl était impatient. Il rêvait de ce jour depuis plusieurs années. Il appuya à
nouveau sur la sonnette….
Une jeune fille vint
ouvrir. En pagne et body, elle semblait tout à fait banale ; mais il ne
sut pourquoi son visage lui sembla familier.
-Bonsoir Mr
-Bonsoir, je voudrais voir
Mr Mme Gnlanmabou. Ils sont là ?
-Oui. Qui dois-je
annoncer ?
- Sènan Gnlanmabou.
Afi fût étonnée qu’il
porte le même nom de famille qu’elle. Mais plus encore par son prénom :
Sènan ? N’était-ce pas le prénom de ce grand frère disparut avant sa naissance
et dont maman parlait quelque fois ? Elle observa un moment son
interlocuteur, mais ne lui posa aucune question. Elle l’invita à entrer et le dirigea
vers la terrasse. Lorsqu’il prit
place elle revint vers ses parents pour l’annoncer.
-Alors c’est qui ?
lui demanda son père dès qu’il l’aperçut.
- Il a… il dit qu’il
s’appelle Sènan…. Sènan Gnlanmabou.
-Quoi ? cria sa
mère de stupeur.
-Tu es sûre que c’est
le nom qu’il t’a donné ?
-Oui papa, répondit
t’elle.
-Tu… tu crois que c’est
lui ? Après tout ce temps ? Tu crois que….. ; bredouilla Mme
Gnlanmabou paniquée.
-Il n’y a qu’un moyen
de le savoir, affirma son mari en se dirigeant vers la véranda.
RDV MARDI POUR LA
SUITE !
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