Révélations

Write by TANOUVI

Lucie
- Cava ? Tu es bien silencieuse tout d’un coup. Me demande maman.
- Non, tout va bien Maman. Euh !...Je vais recevoir la visite d’un ami toute a l’heure. J’espère que ça ne te gêne pas ? Lui dis je.
Au lieu de me répondre, elle me fixe longuement de son regard soupçonneux comme si elle pouvait rien que de cette façon mettre mes idées à nu. Je baisse le regard. Je viens de me griller. Désormais elle sait que mon ami est plus qu’un ami.
- Ça ne me dérange pas. Finit elle par répondre.
Ca a toujours été comme ca avec maman pour les sœurs et moi. Education stricte mais foyer chargé damour. J’ai 2 sœurs. Francka et Justine. Ce sont mes demi sœurs. Maman a été mariée à leur père avant le mien. Il est décédé dans un accident de voiture. Elle a rencontré papa quelques années plus tard et la épousé mais ils ont ensuite divorcé pour plusieurs raison. L’une des principales etant qu’il n’a jamais accepté mes sœurs. Ma mere cest le genre de femme pourtant qui tuerait pour ses enfants. Ca ne pouvait pas marcher. En dehors de ca, mon père est l’époux toxique par excellence. Frivole et sans aucune gêne. Il s’affichait partout avec ses conquêtes et disait à qui voulait l’entendre que c’était maman qui le poussait dans les bras d’autres femmes par son comportement. Elle a divorcé quand elle en a eu marre. J’étais à peine une adolescente mais j’étais fière qu’elle choisisse sa dignité et son bonheur a un mariage qui l’a tuait à petit feu. Bref ! Depuis nous nous débrouillons sans lui et ça ne semble pas le gêner plus que ça. Mes sœurs sont mariées et mères. Nous nous entendons bien mais nous ne nous voyons pas souvent parce quaucune d’elle ne vit dans le meme pays que maman et moi. Francka vit au Sénégal avec son époux tandis que Justine vit au Gabon. Nous avons décidé de rendre visite à maman toutes les 3 parce que ça fait un moment que nous lavons laissé seule. C’est une femme solide et indépendante mais nous voulons qu’elle sache qu’elle pourra toujours compter sur nous. Nous lui devons tout ce que nous sommes. Mes neveux et nièces ne sont pas de la partie parce que nous sommes en pleine année scolaire. Mais ils seront là pendant les vacances. Oui, je suis la seule qui jusqu’à présent s’est montré incapable de donner des petits enfants à maman. Sentant mon humeur devenir maussade suite à cette pensée, je prend machinalement mon téléphone pour regarder l’heure. 19h30. Marc sera bientôt la. Marc ! Le simple fait de penser à lui me met des papillons dans le ventre. Tout à l’heure quand il m’a di de sa voix grave que j’aime tant qu’il maime, j’ai baissé les armes. Tant de fois j’ai du me retenir de le lui dire. Je sais que c’est ridicule mais je suis terrifiée à l’idée de redonner le pouvoir à un homme de me briser. Je connais un peu le passé de Marc. Un homme à femme. Pourquoi changerait il pour moi ? Je me dis que tous les hommes sont pareils et quand l’attrait de la nouveauté va s’estomper, il me trompera comme le faisait Oliver. Je ne veux pas revivre ca. Je préfère mourir célibataire que de revivre ça. C’est pour cette raison que j’essaie de garder le contrôle sur mon cœur dans ce que je vis avec Marc. Je ne vais pas mentir, de ce type je suis folle amoureuse. Ce que je ressens pour lui, je ne l’ai même pas ressenti pour Oliver et c’est justement ce qui m’effraie. J’ai connu la dépression quand Oliver ma fait du sale. Ça veut dire qu’avec Marc ca sera la mort si ca arrive. Je nai pas vu ca arriver. Je pensais avoir le contrôle. Jetais sur que mon chagrin et ma deception mavait degouter des hommes a jamais. Le destin ma prouvé quil nous reserve toujours des surprises. La sonnerie de mon téléphone interromp mes pensées. Cest l’objet de mes pensées qui appelle.
- Allo ? je repond
- Je crois que je suis arrivé.
- Quelle ponctualité ! Je le taquine.
- J’ai du me retenir d’arriver avec une heure d’avance. Dit il un sourire dans la voix.
- J’arrive.
- Ok
Pendant que je traverse le vaste salon pour sortir, maman me regarde intensément. Eh Dieu ! La femme ci sait mettre la pression aux gens.
- Madame ? M’arrête t elle. Je ne veux personne devant mon portail. Vous entrez ici ton ami et toi pour discuter. Il ya assez de place dans cette maison pour que vous puissiez discuter sans être déranger.
- Oui maman. Je repond pendant que mes sœurs se moquent gentiment de moi.
J’ai plus de 30 ans et je suis divorcée mais elle me traite comme une ado. Je retrouve Marc devant le portail. Il s’est changé et porte une tunique noire qui lui va comme un gant. Il a mis les petits plats dans les grands. Est-ce que le but cest que je le devore tout cru ? Mon cœur se met à battre frénétiquement. Il est beau comme un dieu. Il vient à ma rencontre avec un regard de braise et fond sur moi pour m’embrasser. Je passe mes bras autour de son cou pendant quil me prend par la taille. Je ne saurai décrire ce baiser. Il est plein de tout ce qu’on ne peut pas dire avec des mots. Quand on se sépare enfin, il me dit, les yeux fermés, le front collé au mien et les mains de part et d’autre de mon visage :
- Redis le moi.
Je sais à quoi il fait allusion et je ne me fais pas prier pour m’exécuter.
- Je taime.
Avec un soupir d’émotion, il reprend mes levres et membrasse avec tellement de passion que je me demande si nous n’allons pas prendre tous les 2 feu devant le portail de maman.
- Maman a horreur qu’on fasse ce qu’on fait devant sa porte. Elle a exigé que je te fasse entrer. Si nous ne sommes pas dedans dans les prochaines minutes, elle va débarquer.
- Oui bien sûr. Je suis désolé ma puce. Attend.
Je reste la pendant qu’il retourne à sa voiture et en sors un énorme bouquet de fleur, une bouteille de vin et un paquet joliment emballé. Je le regarde étonné.
- C’est pour moi tout ça ? Je lui demande.
- Non, pour ta maman et je tiens à les lui remettre en mains propres.
- Je ne pense pas que ce soir une bonne idée. Je lui dis hésitante.
Et pendant que j’hésite, la porte s’ouvre sur maman. Je reste tétanisée de honte.
- Bonsoir. Lance maman.
Après une seconde de silence, Marc reagit plus vite que moi et sapproche.
- Bonsoir Madame. Je suis désolé de squatter ainsi votre portail. Lucie m’invitait justement à entrer. Comment allez vous ?
- Je vais bien merci et vous ?
- Je vais bien également merci. Je suis Marc COULIBALY. Je suis un ami de Lucie. Puis je vous offrir ceci ? Dit il en lui tendant ses présents.
Maman cherche d’abord mon approbation avant daccepter. Je donne mon ok d’un hochement de tête. Elle reporte son regard sur Marc et le détaille longuement. Puis je vois le moment exacte où elle décide quelle l’aime bien. Elle lui sourit et saisit les cadeaux avant de lui dire merci chaleureusement.
- Merci Marc. Tu n’aurais pas du.
- Je vous en prie Madame. Ça me fait plaisir.
- Appelle moi Maman et entre stp.
Humblement, Marc passe devant maman avec un sourire timide. Elle et moi nous echangeons un regard. Elle entre et je la suis en soupirant. Ils ont fait tous les 2 comme si je n’étais pas là. Marc s’est même présenté tout seul. Le temps que je referme, les 2 discutent gaiement en marchant.
- Maman, Marc et moi allons nous installer sur la terrasse.
- Je voulais l’inviter à prendre un verre de vin avec moi.
- Je vous promets de boire ce verre avec vous avant de partir. Répond l’intéressé avec un ton mielleux.
- C’est bon. Allez y.
- Merci Maman. Dis je.
Je me dirige vers la terrasse et Marc memboite le pas. Quand nous nous installons, il affiche un air grave qui me fait tout de suite craindre le pire. Je sais qu’il ya un soucis, qui concerne probablement mon ex mari. Je n’arrive pas à deviner de quoi il s’agit. Il me regarde dans les yeux et se rapproche de moi dans le fauteuil puis il me saisi les mains.
- J’adore ta mère. Me dit il.
- Moi aussi je l’adore. Je lui répond
- Je dois te parler de quelque chose. Me dit il sautant du coq à l’âne.
- C’est grave ? Je lui demande.
- Rien d’insurmontable. Mais oui, cava te secouer.
- Ok, je t’écoute.
- D’abord je veux que tu me promettes quelque chose…
- Je ne vais rien te promettre Marc. Je linterromp sans finesse. Si ce que tu m’apprends me donne envie de rompre, je romperai parce que désormais ma priorité c’est mon bien être. J’ai beau t’aimer, je ne te choisirai pas au détriment de ma paix intérieure.
Il ne répond rien et se contente de déglutir. Je sens sa nervosité. Jattend patiemment qu’il parle.
- J’ai eu une période de délinquance dont je ne suis pas fier. J’ai eu mon bac à 16 ans et mes parents m’ont fait voyagé au Ghana pour perfectionner mon anglais afin que jaille par la suite au USA pour les études superieures . Au Ghana, j’étais avec d’autres jeunes de mon âge avec qui nous avions les mêmes délires. Nous avions une sorte de gang et les filles nous adorait. Une en particulier me faisait de l’œil mais elle ne m’intéressait pas beaucoup. Elle me plaisait mais elle était connu dans notre milieu pour etre une fille facile. Les autres disaient avoir déjà tous couché avec elle. Moi je n’étais donc pas intéressé. Un soir, nous avons organisé dans notre appartement, une fête comme nous le faisions souvent. Elle était là avec ses copines. Plus tard dans la soirée, je suis allé aux toilettes et elle m’y a rejoint. Elle voulait que je couche avec elle. Jai refusé. Je n’oublierai jamais le regard rempli de haine qu’elle ma jeté ce jour la. Elle avait décidé que je devais payer le fait de lui avoir résister. J’allais le comprendre les jours suivant. Son père était riche et influent. Il l’est toujours d’ailleurs. Il a débarqué a la maison quelques jours plus tard avec la police et sa fille qui m’accusait de lavoir violé lors de la fete que nous avions organisé.
- Seigneur ! S’écrit Lucie
Marc
Relater cette histoire me plonge dans des souvenirs si désagréables que j’en ai des frissons.
- J’ai tout fait pour me défendre mais c’était ma parole contre la sienne. Elle n’a eu besoin de présenté aucune preuve. Jai été amené au commissariat, privé de repas pendant des jours et harcelé de question. Ils voulaient que j’avoue un crime que je n’avais pas commis. Jai échappé aux coups et à la prison finalement parce que j’étais mineur.
- Tes parents n’étaient pas au courant ?
- Mes parents ont appris l’histoire bien après. Quand mon père s’est retrouvé melé a tout ceci.
- Comment sest il retrouvé melé a ca ?
- Mon père est pharmacien. A l’époque il avait une pharmacie de renommée ici au pays. Du jour au lendemain, il s’est retrouvé face à des souci de produits contrefaits. Ca navait pas de sens. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait. En quelques semaines, il s’est retrouvé au bord de la faillite avec en prime des demelés avec la justice. Un homme d’affaire est apparu un jour devant sa porte et lui a proposé de l’aider à relever la pente. Il a accepté. Il a signé des documents… sans prendre lavis dun avocat, sous le poids du desespoir certainement. Ses documents en réalité, lui enlevait le titre de propriété de sa pharmacie. Son soit disant bienfaiteur, pouvait et il peut toujours d’ailleurs le jeter hors de sa propre pharmacie. Ce que mon père ne supporterait pas. Sa pharmacie cest toute sa vie. Tu devines surement que le bienfaiteur est le père de la fille en question et quil était aussi a la base de tous les problèmes que rencontraient mon pere. Enfait il a tout orchestré pour avoir sur moi un moyen de pression. Cest a partir de la quil me tenait. Il m’a fait chanter. Je ne savais pas comment me sortir de la. Alors j’ai cédé, j’ai accepté, je me suis résigné…pour papa.
- Quel monstre ce type ! Pourquoi te faisait il chanter ? Que voulait il en retour ?
Nous en sommes à la partie que je redoute le plus. Mais ai-je le choix ?
- Il voulait que jepouse sa fille. Elle me voulait et il faisait en sorte quelle ait tout ce quelle voulait. Jai accepté. Notre mariage traditionnel a été celebré quelques mois plus tard. Nous n’avions pas l’âge de nous marier civilement. Mes parents netaient pas contents mais ils pouvaient pas refuser. Personne na rien pu faire contre lui.
- Tu es marié ? Me demande t elle les yeux écarquillés.
- Oui, traditionnellement.
- Mon Dieu ! Dit elle en mettant la main devant la bouche.
- Tu as certainement fini par l’aimer sinon tu n’aurai pas pu rester marié aussi longtemps à une femme qui t’a fait autant de mal. Ajoute t elle.
- Je ne me suis jamais vraiment considéré comme marié. Pour moi cetait des fiancailles. Je ne suis pas tres ancré dans la tradition. Pour moi ce mariage n’a aucune valeur et au début je la détestais. Je ne la supportais pas. Mais à force de se cotoyer, jai cédé un jour a ses avances. On a couché ensemble et elle s’est retrouvé enceinte. Je la détestais tant que je ne voulais pas d’enfant d’elle. J’ai contacté un ami pour qu’il m’aide à la faire avorter clandestinement. il lui a fait prendre des medicaments pour avorter. Il y a eu des complications. Pour la sauver, les médecins ont du lui retirer son utérus. Par ma faute, elle ne peut plus avoir d’enfant depuis quelle a 17 ans. La culpabilité m’a adoucie vis-à-vis d’elle. Pour me protéger, elle n’a pas reveler à son père que c’est moi qui l’avait fait avorté. S’il l’avait appris, je serai probablement mort à l’heure qu’il est ou emprisonner pour le reste de mes jours. Depuis ce drame, je ne me suis plus accordé le droit de la detester. Je ne laime pas. Je ne lai jamais aimé et je ne laimerai jamais mais je me sentais coupable et redevable vis-à-vis delle. Mais la vérité est que rien de tout cela ne serait arrivé si elle ne m'avait pas tendu ce piège ridicule et obligé a lepouser. Nous devions faire le mariage civile lorsque nous avons atteint l’âge de la majorité mais elle a fini par aller au canada pour les études et moi au Maroc. Il fallait attendre qu'on rentre. Moi je suis rentré mais elle elle a trouvé un job au Canada. On a mis le mariage civil en stand by. Elle me rendait souvent visite et nous passions quelques jours ensemble puis elle repartais et la vie reprenait son cours. J’avais des aventures dont elle était au courant et elle aussi de son côté. C’était clair pour moi que j’étais condamné à finir ma vie avec elle. Je men accomodais, je navais pas de soucis avec ca jusqu’à ce que je te rencontre et que je tombe amoureux pour la première fois de ma vie.
- J’ai l’impression d’écouter le scénario d’un film dramatique. Dit elle en se levant. Tu es donc marié et tu trompes ta femme avec moi.
- Ce mariage ne représente rien pour moi. C’est juste un mariage traditionnel que j’ai accepté sous la contrainte quand jetais un gamin. Cest plutôt toi que javais l’impression de tromper avec elle bien que je ne lai plus touché depuis que je te connais. Ni elle, ni aucune autre femme dailleurs et Jai rompu avec elle aujourd’hui.
- Je suis sensé sauter de joie a lannonce de cette nouvelle ?
- Je suis désolé.
- Tu peux l’être en effet. Ton histoire est triste mais la conclusion c’est que tu t’es foutu de moi.
- Lucie…
- Non. Ne dis rien. Stp. Je vais te demander de t’en aller.
- Attend. Ce n’est pas tout. Dis je en baissant la tête et en me frottant le front d’un air lasse.
- Laisse moi m’assoir dans ce cas. Dit elle.
Elle est complètement chamboulée et ça me fend le cœur mais je lui dois la vérité. Toute la vérité.
- La fille..
- Ta femme…
- Lucie…
- Parle stp ! mintime t elle.
- Elle s’appelle Marlène Cécile NIAMPA. Dis je dun trait.
Elle reste assise un moment sans réaction puis son éclat de rire me fait fermer les yeux.
- Attend c’est une blague ? Tu es entrain de me dire que tu es marié à Marléne, la sœur de mon ex mari ?
- ….
- Marc ! Crie t elle.
- Oui. Je me contente de dire.
- Jesus ! Dit elle en se levant à nouveau. J’ai divorcé d’Oliver et je suis devenue la maîtresse du mari de mon ex belle sœur.
Ça ne se passe comme je l'avais espéré. C’est une catastrophe ! Elle ne me laissera pas lui expliquer, ni lui demander pardon. Je la vois se refermer sur elle meme comme une huître et j’en ai atrocement mal. Je tente de me rapprocher d’elle.
- Ma puce, regarde moi, je t’aime. Je te demande de me pardonner même si je ne le mérite pas. Je t’ai blessé je le sais mais je ne voulais pas.
- Je ne sais pas pourquoi je n’avais jamais entendu parlé de toi, je ne t’avais jamais vu. Comment est ce possible ?
- Je suis le vilain petit secret de leur famille. Ils ne parlent pas de moi, ne me présentent pas, ne m’invitent pas à leur événement et ça me convient plutôt bien.
- Si tu as finis, je vais te demander de partir. Je voudrai également que tu t’abstiennes de me contacter a partir de maintenant. J’ai besoin de mettre de l’ordre dans mes idées. Et toi et moi c'est fini. Je te serai reconnaissante de ne pas insister.
Ses mots me font si mal que je garde le silence. Ma gorge est nouée. Je suis incapable de dire un mot. Sait elle seulement a quel point je l’aime ? je n’ai jamais voulu qu’elle souffre. Elle s’en va et me laisse la. Je ne sais pas pendant combien de temps je reste assis, le regard dans le vide. Ce sont des bruits de pas qui me font sortir de ma torpeur. Je leve les yeux pour tomber sur la mère de Lucie. Que va-t-elle penser de moi ? Je me lève.
- Je suis désolé Maman. J’allais y aller. Je m’y prend à 2 fois pour pouvoir faire sortir de la voix parce que ma gorge est nouée par les efforts que je fournis pour ne pas pleurer.
- Assied toi stp !
J’obéis silencieusement.
- Je ne sais pas ce qu’il se passe. Elle est entré en pleurs mais a refusé de m’expliquer quoi que ce soit. Je venais pour te demander des comptes mais je te vois ici abattu, le regard douloureux, les yeux dans le vide, faisant des efforts surhumains pour retenir tes larmes, et j’ai une certitude, c’est que tu aimes ma fille. Alors je voudrai te donner un conseil. Ne baisse pas les bras. Si tu l’aimes vraiment bats toi pour elle. Elle est dure parce qu’elle essaie de se protéger. Elle a énormément souffert dans son mariage. Mon souhait pour elle en tant que mère c’est quelle trouve l’homme qui laimera comme elle le merite. Je pense que tu peux être cet homme. Je ne te connais pas mais mon intuition de mere me dit que tu es un homme bien.
- Merci Maman. Vos paroles me touchent énormément. Vous pensez qu’elle me pardonnera ? Je demande incertain.
- Laisse le temps faire son œuvre. Donne lui le temps de digérer, de réfléchir.Trouve la force de rester en retrait. Ne la poursuis pas. Sa colère va s’estomper et si elle t’aime vraiment, aucun drame ne l’empêchera d’être avec toi. En attendant quelle te revienne, essaie de réparer ce qui peut l'être.
- Je le ferai. Je me battrai pour elle. Elle est devenue mon monde. Tout ce que je fais tourne désormais autour d’elle. Si elle me disait oui, je l’épouserais des demain. Depuis qu’elle est entré dans ma vie, j’ai un sentiment d’accomplissement. Comme quelqu’un qui a enfin atteint le but ultime de sa vie. Je suis incapable de continuer sans elle Maman. Je ne suis pas fier de lhomme que jai été mais je veux devenir meilleur pour elle. Si elle me pardonne, je vais passer le reste de ma vie a massurer de la rendre heureuse. Si elle vous en donne l’occasion, dites lui combien je regrette ce qu’il se passe et combien je l’aime. Et je vous demande pardon à vous également detre en ce moment la cause de la tristesse de votre fille. Merci pour vos conseils. Quoi quil men coute, je vais les suivre. Vous êtes une grande dame. Elle a de la chance de vous avoir comme mère.
Pour toute réponse, elle me fait un sourire. Je vois de la compassion dans ses yeux. Pour ne pas me ridiculiser en pleurant devant elle, je prend congé. Les prochains jours seront longs sans Lucie a mes cotés mais à qui puis je m’en prendre ? Je suis le seul responsable de ce que je vis. Je n’aurai pas du accepté d’épouser Marlène alors que je ne l’aime pas. Cetait la pire erreur de ma vie et je le paie cher. Que Lucie me pardonne ou pas, je ne peux plus continuer avec Marlene. Je vais parler à papa et entamer les demarches pour qu’on mette officiellement fin au mariage traditionnel. J’aurai aussi une discussion avec le père de Marlène. DhommeEn gros, la guerre ne fait que commencer.

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