Romance

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NAFISSATOU


Chapitre 8 : Romance


Dylan gara la voiture dans une ruelle non loin de l’hopital de district de Bonassama. Ils continuèrent le trajet à pied, jusqu'à une batisse en boucarou. Le restaurant était sympa et acceuillant, il n’y avait pas beaucoup de monde . Il traversèrent le restaurant pour se retrouver dans une vaste cour, avec d’un cote un jeu de billard vétuste, des balançoires et divers jeux pour enfants jonchaient le gazon fraichement taillé. Juste en face d’eux les vagues du Wouri venaient caresser les bordures de la terrasse. On pouvait apercevoir au loin des pirogues, des bateaux et container un peu plus loin du coté du port. Il y’avait des bancs publics et des balancoires juste en face de la mer et de l’autre coté un mini restaurant avec une terrasse qui donnait une vue panoramique du fleuve. Nafi était emerveillée par tant de beauté. Un vent doux et frais faisait valser sa longue chevelure, rien à voir avec la chaleur étouffante de la ville. Elle commença à grelotter sous sa robe démembrée. Dylan enleva son gilet, le déposa sur ses épaules, et pris ses mains dans les siennes. Ils se regardaient, sans dire un mot, seul le bruit des vagues meublait  se faisait entendre. Pendant quelques minutes ils savourèrent le moment tout simplement jusqu'à ce qu’une serveuse vienne briser ce silence ;

« Euh monsieur on vous sert quelque chose à boire ou à manger ?

Dylan se tourna vers Nafi :

-Ca te dirait de manger des gambas ?

Elle se rapprochade lui et chuchota à son oreille

-C’est quoi les gambas ?

Il esquissa un sourire et demanda à la serveuse d’apporte deux plats de gambas et des jus de fruit naturels. Cette dernière disparut aussitôt pour revenir une trentaine de minutes plus tard avec la commande.

-Tu m’avais promis que nous ne ferions pas plus de 30 minutes non ?

-Tu veux que je te ramène ?

-Pour dire vrai non. Je passe vraiment un bon moment .

-Ravi de le savoir. C’était le but recherché. C’est mon refuge secret ici. Quand je suis un peu déprimé ou triste, je viens ici écouter le bruit des vagues.

-Je ne savais pas que de tels endroits existaient au Cameroun !!

-Oh mais tu n’as encore rien vu du tout !!Si tu veux pendant les vacances nous ferons du tourisme !

-Hummm. Ma mère ne peut meme pas accepter. Ce sera peut etre quand je serais majeure.

-Comme tu veux .

-C’est pas trop mal les gambas, mais ça coute vraiment les yeux de la tete !!

-Ah oui oui ! C’est pas non plus un repas de tous les jours !!Bon racontes alors

-Quoi ?

-Que s’est il passé le jour de ton anniversaire ?

-Nathalie t’a déjà tout raconté, il n’ya plus rien à ajouter .

- Nathalie pas aussi dit que tu voulais déménager de chez ta tante et que tu ne veux meme plus lui addresser la parole.

-Oui c’est vrai. Elle me dégoute.

-Tu sais tout le monde fait des erreurs. Et puis c’est la vie qu’elle à choisi de mener.

-Sauf que ce genre de choix à détruit ma famille. Mon père a eu une liaison avec une autre femme en ville pendant des mois et au final il nous a quittés pour la rejoindre sans nous donner d’explication.

-Du coup maintenant toute la haine que tu éprouvais pour la maitresse de ton père tu la rabat sur ta tante !

-Ouais. Mais comment une femme peut faire ce genre de chose à une autre femme ?!!Je n’arrives pas à comprendre ça. C’est cruel d’enlever un homme à sa famille !!

-Tu sais ton père n’est pas non plus un bébé !

-Certes mais ça ne justifie rien.

-De toutes les façon je n’aimes pas te voir triste ou contrariée. Tu sais je me suis rendu compte que plus on grandi, plus on voit les choses différement et on est obligé de se plier à certaines exigences de la vie. Essaie de discuter avec ta tante, ça pourra peut etre d’aider à la comprendre !

-Il n’ya rien à comprendre là dedans.

-D’accord, c’est comme tu veux. Mais s’il te plait cesse de te faire du mal avec tout ça.

-Tu as raison .De toutes les façons ça ne me regarde pas vraiment.

-Voilà !!

Ils terminèrent leur repas et reprirent le chemin du retour. C’était la première fois qu’un garçon la traite avec autant d’égard. Cette sensation de savoir que quelqu’un s’inquiète pour elle la ravissait. Mais elle essayait de ne rien laisser transparaitre. Dylan la déposa devant le portail, et s’assura que le gardien lui ouvre avant qu’il s’en aille.

Le reste du week-end , nafi parut beaucoup plus heureuse que d’habitude. Elle chantonnait dans la maison. Le lundi suivant, nafi mit pratiquement 1 heure à se préparer. Le choix du soutien gorge qu’elle allait portait. Il lui fallait un rembourré qui donnerait plus de volume et de forme à ses seins encore en pleine croissance. Les chaussures, ballerine ?Mocassin ?Ou tennis. Que ferait nathalie ?Oui il faut porter une ballerine, elle donne une allure plus feminine. Un coup de brosse sur ses sourcils, un baume pour hydrater les levres sans toutefois les faire briller. L’eau de toilette que tante amina lui avait acheté depuis, eh bien c’était le moment de s’en servir. Tchip tchip aux aisselles, tchip tchip derrière les oreilles, tchip tchip sous la jupe, on ne sait jamais avec les émission parfois incontrolées de gaz. Elle qui ne portait jamais de boucle, « ou sont meme mes boucles point là ?Ah les voici ».

Le taxi klaxonnait déjà dehors depuis 10 minutes et tante amina était à la porte de sa chambre ;

-Mais nafi c’est comment aujourd’hui avec le retard ?

-J’ai dormi un peu tard hier tatie

-Uhmmm mais tu sens bonnn !!On dirait que tu as pris du temps aujourd’hui pour te faire belle !!

-Aka tatie je fais ça tous les jours non ?!

-Je l’aurais remarqué !Allez craches le morceau, comment il s’appelle ?

-Qui ça ?

-Vous les petites filles là vous pensez souvent que ce que vous faites nous on n’a pas fait hein. En tout cas, vas d’abord à l’école, quand tu vas rentrer on va en parler.

-D’accord tatie .

Nafi arriva juste au moment ou le gardien fermait le portail. Elle se glissa rapidement et se faufila entre les rangs pour rejoindre celui de sa classe. La ceremonie de levée des couleurs avait déjà commencé.

Le premier cours de la journée sembla durer une éternité pour nafi qui attendait avec impatience la sonnette annonçant la pause pour voir Dylan. Mais elle ne vit aucune trace de lui à la cantine. Le lendemain ce fut le meme scénario. Elle pensa alors qu’il s’était lassé d’elle. Mais cet après-midi là après la fin des cours comme d’accoutumée elle alla ranger ses effets dans son casier. Francis était adossé contre le mur et l’attendait…


A suivre…

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