Sara et Sébastien

Write by Boboobg


*Karl Marleau

Sara : elle est splendide ! Son père est blanc?

Farah souri timidement en regardant la petite puis nous regarde tous les deux avant de dire : 

Farah : je ne sais pas. Bref nous allons partir les filles semblent être fatigué. Karl ? 

Moi (me reprenant) : heu oui oui ! Tu me passes ton adresse? Qu'on ne se perde plus de vue ? 

Farah (amusé) : je me suis installé à pointe Noire cette fois donc ce n'est pas prêt d'arriver. 

Sara : j'attends toujours cette invitation ! 

Farah : j'y ai même pensé aujourd'hui, on s'appelle. 

Sara : Si tu n'avais pas été trop occupé à travailler cette fameuse nuit où notre ami Karl nous présentait à ses amis, tu saurai qui c'est. (rire) ça c'était avant qu'on ne se mette à s'amuser comme des fous. 

Farah (rire) : au revoir les amis, je dois m'occuper des filles ! 

Moi : Au revoir. 

Elle a placé ses filles dans la voiture et nous a fait signe de la main avant de démarrer. 

Sara (me regardant) : pourquoi tu ressemble à quelqu'un qui vient de voir un fantôme ? 

Moi : parceque j'ai l'impression d'avoir vu un fantôme. 

Sara : hein ? 

Moi : laisse tomber. 

Je lui présente ma main qu'elle prend. J'étais sorti pour la ramener à son mari qui ne peut passer trente minutes sans demander après son épouse. C'est qu'il l'a dans la peau cette petite. 

Je ne savais pas que j'allais tomber sur ça. 

J'étais allée dîner chez Farah, à Brazza il y'a quelques années . Elle était enceinte et son copain bien que Claire de peau était loin d'être blanc. Je l'avais vu en photo et elle paraissait tellement heureuse que j'avais décidé de garder ça pour moi. 

Elle a paru tellement gêné quand Sara madame je dis tout ce que je penses à demander après le père de la petite. Sait elle ? 

On repart dans le jardin ou j'ai organisé une petite fête pour le retour de Mathieu. Il a fallu que je tombe sur ça aujourd'hui même. La vie est une sacrée garce. 

Mathieu : ou étais tu donc passé Marleau ? Clémence est en train de me dire tout le bien qu'elle pense de toi ! 

Moi (esseyant d'être joyeux) : depuis que je l'ai quitté, elle passe son temps à dire tout le bien qu'elle pense de moi à toutes nos connaissances ! 

Mathieu : tu es tout blanc ! Qu'est ce qu'il y'a ? 

Moi : rien ! Amuse toi Patron. 

Mathieu (rire) : arrête de m'appeler comme cela ! 

Moi : tu es mon matron maintenant alors laisse moi te léché le cu ! 

Mathieu (mort de rire) : tu es le con le plus con que je connaisse. Bref je vais discuter avec.... 

Moi : tu as toujours la photo de ta mère ? 

Mathieu : ma mère ? 

Moi : tu te souviens ? C'était dans un petit portrait qui ne te quittais jamais. Ta mère était très jeune dessus, voir cinq ou six ans. 

Mathieu (fronçant les sourcils) : oui oui mon pendantif, mais pourquoi on parle de ça ? 

Moi : j'aimerai y jeter un coup d'œil. 

Mathieu : tu es bizarre mais bon, ce n'est pas nouveau. 

La mère de Mathieu est morte dans un accident de voiture à Abidjan. C'est ce qui a poussé son père à quitter ce pays pour s'installer ici. Et Mathieu l'avait beaucoup mal vécu. 

Quand il partait pour l'université, son père lui a offert ce pendentif et il ne la quitte jamais. C'est un souvenir, il est en or et dedans se trouve le portrait de sa maman enfant. Et c'est ce portrait là que j'ai cru voir en la fille de Farah c'est pour cela que je veux vérifier l'idée qui m'est venu à l'esprit. 

Mat passe une main en dessous de sa chemise et passe le pendentif par dessus sa tête en souriant car il doit me trouver très bête. 

Je le prends et l'œuvre et là. 

Moi : Putain ! 

Mathieu : quoi putain ? 

Moi : non rien.

Je lui rends le bijou et fait des blagues pour lui faire oublié ce geste bizarre. Bon Dieu cette petite ressemble trait pour trait à la mère défunte de Mat. Je suis sûr qu'il s'agit de sa fille mais comment le lui dire ? (me passant la main sur le visage) comment le prendra t'il ? 

Il était fou de cette fille, il en parlait tous le temps et elle, elle ne voyait même pas que mon ami était prêt à faire d'elle la femme la plus heureuse de la terre . Elle le repoussait et il souffrait à cause de ça. 

Alors, j'ai voulu me venger d'elle. Aujourd'hui je trouve ce que j'ai fait tellement con, surtout qu'on j'ai appris à la connaître. C'est sa souffrance qui l'a faisait agir ainsi. 

J'ai drogué tous le monde et je l'ai fait boire pour ensuite l'envoyé dans la chambre de Mathieu. Je ne supportais pas l'idée qu'une simple femme puisse avoir cet effet là sur mon ami. Je voulais qu'il en vienne à bout, et qu'elle arrête de faire sa fière. Bien sûr c'était avant de savoir que Farah est comme ça, fière mais adorable. 

Je voulais qu'il l'a goutte pour que ça lui passe enfin mais après ça, il la voulait encore mais elle avait disparu. Nous l'avions cherché partout, elle semblait s'être volatisé après cette nuit. 

La souffrance était telle, qu'il a accepté ce boulot en Arabie-Saoudite, juste pour s'éloigner de cette ville, ce pays qui lui rappelait tant sa Farah. 

Mais elle n'était nulle part. Juste quand j'ai arrêté de la rechercher, je l'ai trouvé ce jour là à l'aéroport. Mais hélas, elle était déjà enceinte jusqu'au cou et sur le point de se marier. J'ai gardé le secret, je ne voulais pas que Mat souffres encore plus en apprenant cela. 

Et là, je viens de rencontrer la copie conforme de sa mère. Pointe Noire est tellement petit qu'ils finiront par se croiser et je risque de perdre non seulement l'amitié de Farah que j'apprécie vraiment beaucoup mais aussi celui de Mathieu qui ne me pardonnera pas de lui avoir caché que je l'avais retrouvé. 

Putain ! J'avais laissé des préservatifs ce jour là dans la chambre ! J'en avais laissé merde. Ils auraient dû les utiliser ! 


*Farah 

C'est toujours ainsi, la question fatidique, son père est blanc ? Mais comment je suis sencé le savoir moi ? Cet enfant est né de l'immaculée conception point barre. 

Mais vous me voyez dire ça à haute voix ? On m'enverrai directement dans une maison pour les fous. 

Bref ce sujet me met toujours mal à l'aise car je n'ai pas de réponses à toutes les questions que les gens se posent. 

(....) 

Décembre est passé avec ses dépenses en tout genre. Les cadeaux, les vêtements, les guirlandes. J'en ai eu pour mon compte. 

Nous avons fêté en famille, à Noël chez Orelie et le nouvel an chez moi. C'était super et à minuit, j'ai reçu l'appel de Constant, il était aussi en famille avec son fils et la mère de celui ci. 

Nous sommes une semaine après la reprise des cours et avec Constant on ne s'est pas encore vu. Il me boude pour tout le mois de décembre et moi je le laisse bouder dans son coin. Il finira bien par venir quand il en aura assez. 

J'appelle son bureau car je dois lui montrer mes conclusions comme chaque mois. Quinze minutes plus tard, je suis devant lui à parler. 

Constant : bon travail mademoiselle Odongo. 

Moi : merci monsieur. 

J'ai quitté son bureau amusé. Au moins, il ne m'a pas lancé son regard de chemin battu. 

Roger : le soleil de ma vie ! 

Moi (amusé) : tu es bien romantique aujourd'hui ! 

Roger : j'ai encore rêvé de toi tu sais ? 

Moi : pendant ta pause de douze heures ? Ou pendant que tu coupais la petite stagiaire ? 

Roger (faisant le geste en riant) : touché. 

Moi : je suis imbattable ! 

Au même moment, la fameuse stagiaire qu'il se tape en ce moment passe devant moi en me toisant. (rire) comme elle se fait prendre dans tous les coins de Bralico par le DAF, madame se croit déjà engagé lol. 

Moi : je dois aller bosser ! 

Roger (regardant ses fesses passés) : okay!? (me rattrapant le bras) c'est mon anniversaire dans trois jours, Farah, j'aurai droit à un bisou comme cadeau ? 

Moi (rire) : on vera bien, si tu continu à t'occuper de la stagiaire en me laissant travailler ! 

Roger (enchantée) : à vos ordres ma reine !. 

Il me lâche et je me retourne en riant pour prendre l'ascenseur quand je croise le regard colérique de Constant. Hum

Je prends l'ascenseur sans faire cas de lui et rejoint mon bureau. 

Toc Toc Toc. 

Moi : entrez ! 

Constant entre le visage bien amarré . Il semble que je ne pourrai pas aujourd'hui échapper à cette dispute. 

Constant : tu m'explique ? 

Moi (le regardant) : hein ? 

Constant (agressif) : tu te fais maintenant tripoter dans les locaux ? 

Moi (las) : de quoi tu parles Farel ? 

Constant (explosant) : je parles de toutes les conneries que tu fais ici ! Tu sais qu'il te sauterai dessus à la première occasion mais tu le laisse te toucher n'importe comment. Ça ne me surprendrait même pas de savoir que vous avez déjà baisé ensemble parceque ça fait combien de temps qu'on ne s'est pas vu ? Un mois c'est ça ? 

Moi (le regardant mal) : tu baisses d'un ton Farel ! 

Constant (dans tout ses états) : je ne baisse pas le ton tu entend ? Si j'ai envie de crier je cris parceque je suis à bout. A bout tu m'entends ? Un mois Merde Farah ! 

Ses cries alerte ma collègue Claire qui a son bureau juste à côté. Voulant sans doute faire son songui songui (kpakpato) elle ouvre la porte et est surpris de voir le Directeur Général me crier dessus. Ce sera le sujet à la cantine pendant même une semaine c'est sûr. 

Claire : ho excusez moi, j'ai cru entendre crier. 

Constant (se reprenant) : tout va bien mademoiselle. 

Claire : okay. 

Moi (calme) : monsieur Kambisi sortez de mon bureau s'il vous plaît. 

Constant : Farah je.... 

Moi (énervé) : j'avais dit pas au bureau. Et tu viens me crier dessus, me traiter de pute alors que je t'avais bien prévenu dès le début que je n'étais pas facile à vivre. 

Constant (pouffant) : pas facile à vivre ? Le diable n'est pas facile à vivre, toi tu es juste invivable. On ne sait jamais à quoi s'attendre avec toi ! Je ne sais même pas si tu as un cœur merde ! 

Moi : okay maintenant tu sors. 

Constant : NON. JE VEUX CETTE DISCUSSION ET ON L'AURA. 

Moi(soupirant) :  je passerai chez toi après mes heures mais s'il te plaît laisse moi bosser. 

Constant (apaisé) : d'accord. 

Il m'a fallu des secondes après qu'il soit parti pour me contrôler. Quand j'ai fini, j'ai appelé chez moi pour prévenir Diane (la nounou) que je ne rentre pas tout de suite. 

Dès que je raccrochai, je recevais un appel de Sara. 

Sara : comment on peut oublier sa frangine comme ça ? 

Moi : excuses moi, depuis l'autre fois je n'ai pas eu du temps pour moi. 

Sara : okay, on se prend un verre ? 

Moi : d'accord pour un seul , tu m'envoie l'adresse. 

Sara : super. 

J'ai rangé mes affaires, éteins mon ordinateur puis j'ai fermé mon bureau avant de sortir des locaux. Direction le Wharf. 

Dès que j'ai passé la porte, Constant s'est jeté sur moi, je ne pensais même pas qu'il était déjà rentré. J'espérai secrètement le manqué. 

Ses lèvres charnus se sont abattu sur les miennes avec force, ses mains ouvrant déjà la fermeture de mon pantalon tailleur. Je pensait qu'on devait parler non ? 

Et bien on a pas parlé, on est directement passé aux choses sérieuses ce qui ne me dérange pas hein. On a baisé sur sa table à manger, ensuite dans le couloir et pour finir dans sa chambre. 

Constant (jouissant) : je t'aime Farah. 

Moi : Merde. 

Constant : normalement on réponds moi aussi ou même merci et non merde. 

Moi (gêné) : il n'était pas question de ça entre nous Farel ! 

Il se débarrasse du préservatif et s'assoit tout nu sur son lit en me regardant comme si j'étais le sosie de Godzila. 

Moi (fuyant son regard) : ce qui s'est passé au bureau et maintenant çà, c'est trop pour moi Farel. Je n'ai pas besoin de ça ... Je penses qu'on doit arrêter là pour éviter d'en arriver trop loin. 

Farel se met à rire, un fou rire qui me surprend. Il rit tellement qu'ils se met même à taper dans ses mains. 

Constant : autrement dit, je te dis je t'aime alors tu me quittes ? 

Moi : ce n'est pas toi Farel, c'est moi. 

Constant : putain ! Il aurai fallu que je vives ça pour le croire. (se levant) Farah qu'est ce que tu veux ? 

Moi :.... 

Constant (ouvrant ses bras) : j'ai 31 ans, je suis directeur (appuyant sur les mots) DIRECTEUR ! je m'appelle OBORI et je suis fou de toi ! Alors dit ce que tu veux de plus MERDE ! 

Je m'habille tranquillement avant de sortir de la chambre. Il ne me suit pas c'est mieux que ça se termine comme ça. Il n'aura pas tenu longtemps lui ! Je crois que c'est mieux que je reste célibataire non?si c'est pour qu'ils tombent amoureux à chaque fois ! 

Je remarque le message de Sara et démarre. Je la rejoins dans un petit café au bord de la mer. 

Sara (souriante) : toi tu viens de baiser ! 

Moi (baissant les yeux) : arrête ! Comment ça se fait t'il que ton mari te laisse sortir ainsi ? 

Sara : moi je le laisse bien sortir avec Karl non ? Tout le monde sait comment il est dangereux ce mec ! 

Moi : Karl dangereux ? Tu rigole. 

Sara : en tout cas, raconte moi tout. Je meurs d'envie de savoir ce qui s'est passé pour que tu fasses un enfant à un blanc ! Tu passais tellement pour la plus sage d'entre nous. 

Moi (changeant de sujet) :ça fait un mois que tu l'a vu ma fille ! Bref et toi ? Comment tu t'es retrouvé marié hein ? 

Sara prend une gorgée de son verre de vin en me souriant puis me regarde. 

Sara : cette fameuse nuit tu t'en souviens ? 

Moi :laquelle ? 

Sara : où on avait travaillé pour Karl ! 

Moi : oui oui. 

Sara : et bien Sébastien avait flaché sur moi ce soir là. Et tu te souviens, je vous avais bien dit que je voulais réussir. Et en voyant ce beau vieux monde baver sur moi, j'ai rassemblé tout mon courage et je sui allé lui parler. De fil en aiguille, il m'a raconté qu'il était marié, avec deux grands enfants. Je voulais déjà quitter mais il s'est mis à me parler de son patrimoine alors là, je me suis dit : ma fille c'est la chance de ta vie. 

Moi :... 

Sara : quand tous le monde s'est mis à danser et que j'ai vu Karl vous autorisé à participer à la fête, j'ai tout simplement passé ma main dans celui de mon papi et nous sommes allés découvrir les astres ensemble. Cinq mois après, il revenait pour moi, bien divorcé avec une bague de fiançailles. 

Moi (amusé) : tu es une voleuse de Mari doublé de michtoneuse ! 

Sara (gros rire) : j'assume! Même si aujourd'hui je l'aime bien mon Sébastien ! Tu le rencontrera, il est adorable. Il a des amis comme lui, tu pourrai faire ton choix ! (clin d'œil). 

Moi(rire) :tu sais moi et les blancs ! 

Sara (rire) : oui oui ! Je me souviens de comment tu t'étais bien faite baiser par Mathieu ce soir là ! Nous qui n'étions pas saouls n'entendions que ta voix lui crier d'aller plus fort. Ça m'a booster toute la nuit de bien tourné les reins à Beaufort. C'est sans doute grâce à toi aussi que je suis marié. Sébastien m'avait avoué que Karl pour amuser tout le monde avait mis un truc dans les verres de champagne!

Moi (la fixant) : l'alcool t'es monté à la tête Sara ! (rire) je n'ai jamais couché avec un blanc de ma vie ! 

Sara me regarde bizarrement avant de prendre un autre verre. 

Sara : ma co, on est que toute les deux. Je t'ai entendu ce soir là et je t'ai même vu. Tu sais que je suis curieuse, alors quand j'ai entendu des vas y fort plus fort Ed! J'ai voulu voir qui c'était. Alors en disant a Sébastien que je devais aller prendre mes affaires en cuisine, je suis passé devant la chambre et j'ai passé mon visage. C'était bien toi, à quatre pattes devant Mathieu qui te prenait en lèvrette. Ça m'a même paru bizarre que tu l'appelles Ed hum Edgar heu Edlar

Moi (sonné) : ÉDOUARD 

Sara : oui c'est ça. Et puis je me suis dit que c'était sans doute un délire entre vous. Tu sais qu'il est revenu ? Il occupe la villa de l'autre fois. Tu sais, ou on étais avec Karl ! 

Moi :.... 

Sara (souriante) : maintenant arrête de me mentir ! On sait toute les deux que tu as déjà reçu des queue blanche ! Sebastien a des amis riche hein et tu savais que Mathieu occupe un grand poste à Eilf ? 

J'ai juste senti mes tripes s'entrechoqués à l'intérieur de mon ventre et je me suis mise à vomir, vomir tout ce que je pouvais . Mon déjeuner, la moitié du verre que j'avais bu !

 Je vomis pendant que Sara vient me tenir les cheveux et le personnel de l'établissement accourent vers nous pendant que les autres clients nous jettent des regards . 

Seigneur ! Seigneur ! Seigneur ! Seigneur ! Edna ! Seigneur ! Seigneur ! 




Farah, rebelle de la...