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Write by EdnaYamba
Alice MOUSSAVOU
Quand nous
sommes arrivées à l’hôpital, Papa a été automatiquement pris en charge par une
équipe, nous sommes à l’extérieur du service des urgences, Maman est assise
inquiète avec Marina qui essaie de la réconforter, j’ai fait un message à
Anthony j’ai besoin de lui, je fais des allers-retours en longueur pour calmer
mon stress ! Depuis que je suis né, c’est la première fois que je vois mon
père dans cet état, il n’est jamais malade mon père, c’est juste des légers
maux de tête en passant, il prend un doliprane et va se coucher, et après il
est en forme ! Quand il vient à l’hôpital c’est juste pour faire ses
bilans parce qu’il surveille sa santé, jamais je ne l’ai vu hospitalisé pour
quoi que ce soit. Tout ça m’inquiète.
Je n’imagine
même pas ce que ce sera de perdre mon père ! Non ! Je ne veux même
pas y penser, je ne pense pas que je serais aussi forte que Marina.
Nous passons
la nuit-là, sans que personne ne nous dise quoi que ce soit !
Maman est
tellement épuisée qu’on l’amène dans la voiture pour qu’elle s’allonge un peu !
J’essaie encore d’appeler Anthony mais
toujours pas de réponse ! Il est indisponible
« Votre correspondant ne peut être
joint. Veuillez rappeler ultérieurement » me dit l’opératrice téléphonique
Je suis aux
bords des larmes, prête à craquer ! Je ne suis pas préparée à ça !
Alors que je
suis adossée sur la voiture, Marina vient me trouver !
Elle me
prend dans ses bras, je me laisse consoler !
Evacuer mes
pleurs….
(…)
Il est 08 h
quand un médecin s’avance vers nous.
Maman dort
on ne veut pas la réveiller, Marina et moi allons à sa rencontre.
-
La
famille MOUSSAVOU ? demande-t-il
-
Oui
c’est nous !
-
Votre
papa va mieux, il est stable ! vous pourrez le voir tout à l’heure après
le passage des infirmières disons dans environ 30 minutes ! nous aurons
encore quelques examens à lui faire !
-
Merci
Docteur, lui dis-je !
-
Je
vous en prie ! dit-il en s’éloignant !
Je soupire
de soulagement, il ne nous reste plus qu’à attendre les résultats des examens !
Anthony Onouviet
Quand je
vois Lisa à côté de moi, je repense à la folle nuit qu’on vient de passer, les
choses sont allées tellement vite, Lisa m a tellement chauffé hier. Cette fille
n’a pas froid aux yeux, j’ai oublié mes bonnes résolutions, je suis un homme
après tout, en plus la chair est faible ! J’ai craqué ! Et je n’ai
pas regretté ; ce que j’ai vécu était exquis !
Elle dort
enroulée de draps !
Je regarde
mon téléphone, hier je n’ai pas appelé
Alice.
Alice !
Si elle l’apprend je suis mort !
Lisa c’est
un bon coup mais certainement pas celle que je veux à mes côtés !
Moi c’est
Alice !
Je regarde
le téléphone. 10 appels manqués de « honey » et 1 message de Marina.
« Tu
es où ? Alice a besoin de toi ! Papa est aux urgences »
Merde !
C’est le weekend
quelle raison vais-je lui sortir ?
Je descends
du lit en 4e vitesse, enfile mon pantalon au même moment Lisa se
réveille !
-
Où
cours-tu comme ça sans dire au revoir ?me dit-elle alors que le drap
descend et laisse entrevoir sa belle cuisse mate
-
Je
dois y aller ! dis-je en résistant à la tentation de rester là encore !
Elle se lève
et avance vers moi sensuelle.
Franchement elle
a un corps de rêve ! Un appel à la tentation.
-
Tu
pourrais au moins dire au revoir non, un baiser ! ?
Elle m’embrasse,
et ce qui devait juste être un baiser d’au revoir s’intensifie, mon pantalon
qui n’était pas encore totalement remonté tombe, nous nous retrouvons au lit.
Je suis un
homme.
La chair est
faible !
J’irais voir
Alice après de toute les façons son père est hospitalisé ! L’hôpital ne
fuira pas !
Lance Durand
C’est le
weekend et je veux prendre ma pause. Pas de travail aujourd’hui, je suis assis
devant mon ordinateur à suivre des films alors que les filles s’activent à la
cuisine et les deux chenapans adorés se sont accaparés la télé, je vais voir si
je peux les faire sortir aujourd’hui, on pourrait aller le soir manger quelque
part, Comme j’ai invité Jeff aujourd’hui peut être pourra-t-il nous accompagner comme je ne maitrise pas
vraiment Libreville.
Hier je n’ai
pas pu joindre Marina et ça m’a mis mal à l’aise toute la journée, je me
demande bien pourquoi.
Son beau
visage me hante ! Son beau visage me manque !
-
Ton
téléphone sonne lance ! me crie Andréa
Alors que je
me lève pour prendre le téléphone que j’avais oublié sur la table à la cuisine.
Greta s’est empressée de le prendre.
-
Marina
appelle. C’est qui Marina ?
Je lui
arrache le téléphone des mains. Petite peste. Je vois une Mélissa curieuse qui essaie
de se rapprocher pour écouter la conversation. Elles veulent me casser les pieds.
Ok
-
Allo
chérie ! dis-je pour les embêter !
-
Tu
es avec des gens c’est ça !? me dit la voix douce de Marina
-
Oui,
tu étais injoignable hier, qu’est-ce qui se passe ?
-
Mon
oncle a été emmené d’urgence à l’hôpital, nous y sommes encore !
-
J’espère
que ce n’est pas trop grave !
-
Nous
attendons les résultats des examens ! du nouveau ?
-
Marina
tu as le droit de penser à autre chose tu sais ? je ne te dirais rien !
concentre-toi sur ton oncle et si tu veux que je passe n’hésite pas à me le
dire ! je te rappelle le soir pour savoir !
-
Merci
Lance !
-
Bye !
bisous !
Je raccroche.
Je me sens
un peu mieux après l’avoir écouté même si j’aimerais bien la voir !
Les yeux
curieux de mes sœurs, et le regard furieux de Mélissa se posent sur moi ! Je
me retourne ma place, je compte les minutes dans 2minutes l’une d’entre elles
va lancer les hostilités, ce sera laquelle, souris-je intérieurement.
Je regarde
ma montre.
10H45
TIC TAC
10H46
TIC TAC
10H47
-
Je
croyais qu’on était en pause, lance Mélissa, tu te fous de moi Lance ? tu
appelles une autre chérie ? qui est cette Marina ?
-
Chérie
est un mot affectif qu’on peut donner à une amie, une sœur, une conjointe,
répondis-je calmement, la preuve je vous appelle souvent comme ça non, Greta ?
-
Tu
sais bien que ce n’est pas pareil, réplique ma traitresse de petite sœur
-
Qui
est cette Marina ? répète Mélissa
-
Marina
c est marina ! c’est une amie ! dis-je, c’est tout !
Elle marmonne
un je ne sais quoi, que je n’ai même pas envie d’écouter, on sonne à la porte
ça doit être Jeff ! Je l’ai invité à venir passer la journée avec nous, je
n’avais aucune intention de rester le seul homme au milieu de ces 3femmes, je
pourrais faire une crise cardiaque avant l’heure ! Je me suis levé pour
aller ouvrir. Jeff était là devant la porte. C’est un garçon
que j’aime bien, il a de l’avenir dans la police, son intégrité est sans
pareil.
Il entre et
je lui présente tout le monde.
-
Je
vous présente Jeff, mon collègue ! leur dis-je, Jeff mes sœurs !
-
Et
moi sa fiancée, dit Mélissa
-
Bienvenue
Jeff, lui dit Andréa !
-
Merci !
Stéphane MASSALA
Médecine,
jamais de repos !
Après la
magnifique soirée d’hier, j’aurais voulu dormir toute la journée en plus c’est
le weekend mais rien ! Tu dois être au travail, et en plus j’ai accepté de
remplacer Martin pour sa garde aujourd’hui parce qu’il avait une urgence
familiale.
Quand le
service est assez calme la journée, il faut craindre la soirée.
Pourvu que
toute la journée reste calme.
J’invite
Marie Christelle avec qui je suis de garde aujourd’hui à aller prendre un petit
bout au restaurant du C.H.U, alors que nous marchons, j’aperçois Alice devant
les urgences, non je ne rêve pas c’est bien elle. La situation se serait-elle
aggravée ?
-
Avance
j’arrive, j’ai reconnu une amie, dis-je à Marie Christelle.
Je m’avance !
Elle est assise,
la tête baissée ! Pensive qu’elle ne m’a même pas vu approcher ! Elle
est toujours aussi ravissante que la dernière fois mais ses traits semblent tirés,
fatigués comme quelqu’un qui n’a pas dormi de la nuit.
-
Alice,
lui dis-je alors qu’elle sursaute !
-
Stéphane !
-
Qu’est-ce
qu’il y a qu’est-ce que tu fais là ?
lui demandé-je en prenant place à ses cotés
-
C’est
mon père, il a perdu connaissance à la maison, on est venu en urgences hier, ce
matin ils nous ont dit que ça allait mieux mais que cependant nous devrions
attendre les résultats des examens !
-
Ça
va tu m’as l’air fatiguée,
-
Oui
on est là depuis hier, on n’a pas vraiment dormi, ma mère et Marina ma cousine
sont allés chercher quelque chose à manger, je suis restée au cas où…
-
Vous
avez déjà pu le voir ?
-
Oui
ce matin, il avait juste l’air faible… je n’ai jamais vu mon père dans cet état
j’ai peur, avoue-t-elle alors que ses yeux se remplissent de Larmes !
Je l’attire
dans mes bras !
Je ne veux
pas la voir souffrir.
A ce moment c’est
comme si je partageais sa peine et sa douleur.
Je la laisse
là dans mes bras espérant qu’elle y trouve le réconfort dont elle a besoin même
si moi-même ça me fait souffrir de la sentir si proche de moi et de ne pas
pouvoir lui dire que je serais toujours là pour elle. Ce genre de phrase est
réservé à son petit-ami qui d’ailleurs vient nous trouver dans cette position.
Il toussote.
-
Je
dérange peut-être ? lance-t-il en me fixant
Alice se
détache tout doucement. Elle essuie ses larmes et le fixe sans rien dire.
-
Je
vais y aller Alice ! je suis là en cas de besoin, dis-je à Alice avant de
dire à son fiancé un signe de tête en signe de bonjour.
Et je suis
parti.
Quand je me
suis tourné pour voir ils venaient de se lever et de sortir de la pièce.
Alice MOUSSAVOU
-
Tu
peux m’expliquer c’était quoi ça, Alice ? me dit un Anthony nerveux !
Non mais
quel culot, mon père est dans une salle d’hospitalisation, il a été injoignable
depuis hier jusqu’à à ce matin et c’est pour venir me faire une crise de
jalousie parce qu’il m’a trouvé pleurant dans les bras d’un ami qui a été
plus présent que lui !
-
Fiche
le camp d’ici Anthony, lui dis-je en colère ! mon père est hospitalisé je
te rappelle si tu n’es pas là pour être avec moi dans cette épreuve, fiche le
camp !
-
Excuse-moi
chérie, je ne voulais pas, dit-il se rendant compte de sa bourde, je suis
désolé. Comment va-t-il ?