Semaine 4
Write by Miss Nana
9 MOIS, 40 SEMAINES ET 1 BEBE
By Nana Técla
Semaine 4
_Au cours de cette semaine, le tube neural sera complété. C’est à partir de cette structure que tout le système nerveux se développe. Le cœur de l’embryon bat, il est possible de le voir à l’échographie. Mais ce petit cœur est toujours en formation, il ressemble à une bosse. L’embryon ressemble à un haricot duquel émergent des bourgeons qui constitueront éventuellement les bras et les jambes._sourc
Cela faisait une semaine que je connaissais mon état. Je ne cessais de vérifier mon ventre comme si je pouvais voir le bébé à travers ma peau. Je n’avais encore rien dit à Thierry. Je voulais le lui annoncer de vive voix, mais nous n’avions pas eu l’occasion de nous voir depuis que j’ai fait le test. Il n’y avait plus de doute en moi quand à ce qui concernait le fait que je voulais être mère. Pour moi cet enfant était mon miracle, mon cadeau que je n’attendais pas et que je n’avais même pas espéré. Je remerciais le Seigneur chaque matin et chaque soir. Bien que cela fasse longtemps que je n’avais pas mis les pieds à l’église je continuais de prier régulièrement. Pour moi, tant qu’on se contentait de prier régulièrement et de suivre la plupart des règles de morale c’était déjà assez. Jésus ne nous demandait pas grand-chose à part nous aimer les uns les autres n’est-ce pas ? La seule personne que j’avais informée de ma situation était mon meilleur ami Alain. La plus part des filles ont des amies filles, du moins leur meilleur (e) ami(e) était toujours une fille. Eh bien moi j’avais un garçon comme confident. Ca fait moins de drames et de prise de tête croyez-moi. Alain, c’était l’autre côté de ma pièce, il était tout ce que je voulais être sans pouvoir l’être. Autant j’étais extravertie, autant il était introverti. Et pourtant quand nous nous retrouvions chacun de nous se sentait lui-même. Je pouvais tout dire à Alain et pareil pour lui. Il était le seul qui me donnait toujours des réponses franches sans arrière-pensée et surtout il me soutenait quelles que soient mes décisions. Il ne se gênait pas pour me dire quand je prenais une mauvaise décision mais quand les conséquences venaient me rattraper, il me donnait son soutien inconditionnel, sans jugement et sans remarque mesquine. Alain m’avait posé une seule question quand je lui avais annoncé la nouvelle :
-Yabo, est tu heureuse ?
-Oui je le suis !
-Ça me suffit Princesse.
Je lui avais souri de reconnaissance. Avec lui je n’avais pas besoin de m’expliquer, on se comprenait. C’était rare que l’amitié entre un garçon et une fille soit aussi simple que la nôtre l’était. La première fois que j’avais vu Alain à une fête organisée par des amis communs, je ne l’avais même pas remarqué. Il n’était pas mon genre. Il était gros, moyen de taille et n’avait rien physiquement qui m’aurait attiré. Mais durant la fête j’avais remarqué qu’il ne parlait pas et comme j’étais une incorrigible sociable, je m’étais attelée à le faire parler et à le faire participer aux festivités. A la fin de la soirée je m’étais rendue compte que si Alain ne parlait pas ce n’était pas parce qu’il était timide ou bien qu’il n’avait rien à dire. En fait il ne ressentait pas le besoin de partager avec tout le monde ses pensées et quand il se décidait à le faire c’était toujours pour dire quelque chose de remarquable. Je me suis dit que j’aurais voulu lui ressembler et j’avais eu envie de continuer à le côtoyer. Nous nous sommes échangés nos numéros et nous nous sommes écrits quelques jours après. Ce fut le début de notre amitié. Cela faisait bien plus de cinq ans maintenant et nous ne sommes jamais disputés ni pris la tête.
Mon téléphone sonne et je reviens au présent. C’est Thierry.
-Allô chéri ?
-Oui mon cœur, comment vas-tu ?
-Bien, et toi ?
-Tu m’as manqué.
Je ne peux m’empêcher de sourire.
-Toi aussi mon cœur. On se voit toujours ce soir ?
-Oui, bien sûr ! je serai de retour déjà à 18 heures, tu pourras passer directement en rentrant du boulot.
-Ok, tu veux manger quoi ce soir ?
-Non, ne te dérange pas pour la cuisine, chérie. Je vais nous ramener une salade et des frites de « Chez Sam », ça te va ?
-Oui ça me convient. A toute !
-Bisous !
Je raccrochai le téléphone et me décidai enfin à terminer la tâche que je faisais pour mon patron au lieur de rêvasser.
A 18h15 déjà je commençais à apprêter mes affaires pour partir quand mon patron me fit appeler pour me dicter un courrier à taper d’urgence ce soir-là. De mauvaise foi je fis ce qu’il me demandait. Finalement je ne pus quitter le bureau qu’à 19 heures passée. Arrivée chez Thierry, je ne le trouvai pas au salon. J’entendais l’eau qui coulait dans la douche, signe qu’il se rafraîchissait. Le carton de frites entamé était posé sur la petite table au salon avec son assiette sale dans laquelle il avait mangé sa part de salade. Je poussai un soupir en rangeant l’assiette dans la minuscule cuisine attenante. Les hommes vraiment ! Toujours à laisser trainer des choses partout. Mais je n’étais pas là pour ça. J’entrai dans la chambre, me dévêtit entièrement et entrai dans la douche. Thierry ne m’avait pas entendu entrer dans la chambre aussi sursauta-t-il un peu quand j’ouvris la porte de la douche. Dès qu’il me vit son expression se détendit et il m’adressa un sourire. Je mis mon bonnet de bain et le rejoignis sous le jet d’eau pour l’embrasser. Le contact de l’eau froide me fit frissonner mais son baiser me réchauffa en quelques secondes. Mes mains descendirent pour venir se coller à ses fesses et le presser un peu plus contre mon bassin. Je sentis son sexe tressaillir. J’étais venue lui annoncer une nouvelle, mais comme j’appréhendais sa réaction, je voulais le mettre dans les meilleures conditions avant d’aborder le sujet. Je ne savais quelle serait sa réaction en fin de compte mais si ma grossesse devait créer une tension dans notre couple, je voulais passer un dernier moment de passion avant d’affronter la tempête. Thierry appréciait visiblement mon entrée en matière vu que son érection grossissait de secondes en secondes. Je m’arrachai à sa bouche et le tirant de sous le jet, m’assis sur le pot des toilettes et le pris dans ma bouche. Nos regards se croisèrent un instant avant qu’il ne ferme les yeux et ne pousse un profond soupir sous les coups de ma langue qui lui enveloppait le gland.
Quarante-cinq minutes plus tard, nous étions couchés en travers du lit, lui rassasié et comblé, et moi bien qu’étant aussi repue sexuellement que lui, j'avais le ventre noué par l’appréhension de ce que je m'apprêtais à lui dire. Je me retournai vers lui et me lovai contre sa poitrine.
-Mon cœur ?
-Humm ?
-Je suis enceinte.