Tensions

Write by Farida IB


Père Nayo


Shaï (suppliant) : Aladji, c’est une erreur d’enfant. Je t’en prie pardonne-la.


Moi (furieux): enfant ? À vingt trois ans enfant ? Tu ne peux pas me dire ça, le fait qu’elle ait forniqué et qu’elle tombe enceinte est encore tolérable. Mais de QUI ! C’est ça la goutte d’eau qui déborde le vase. (tapant ma poitrine), moi Aladji Nayo très respecté dans notre communauté, elle ose me faire cet affront. Shaï tout ça, c’est toi ! Tu les couvres à chaque fois.


Shaï : je suis consciente qu’elle a fauté, mais Aladji le vin est tiré, elle ne peut pas se faire avorter et pour laver son honneur accepte au moins qu’il l’épouse.


Moi : ah, je vois, c’est ce qui t’importe, qu’elle se marie à un blanc. Je l’ai envoyé là-bas pour ses études pas pour se marier à un blanc. Si je savais, j’allais accepter la proposition de l’imam de vouloir faire d’elle sa troisième épouse. Elle ne m’aurait pas honni de la sorte, je passe pour qui à présent hein ? (tapant sur la table) Mon honneur, ma réputation, tu te rends compte qu’elle a bafoué mon honneur ? D’ailleurs je ne veux plus en parler, qu’elle fasse comme elle veut de toute façon mon avis n’a jamais compté. Je ne vais pas assister à ce mariage, qu’elle aille chercher un autre père pour prendre la dot (appuyant sur les derniers mots) moi ADJA Nayo, je n’accepterai jamais ce mariage.


Shaï (en pleurs) : Aladji, lorsque nos ongles grandissent nous les coupons et nous ne coupons pas nos doigts, de même quand nos problèmes familiaux augmentent nous devons couper nos problèmes et non nos liens.

Je t’en conjure Aladji, tu es et resteras l’unique père de sa vie. Ne laisse pas la colère te faire dire des choses que tu regretteras dans un futur proche. Elle a besoin de notre amour et bénédiction, quelle que soit la faute qu’elle ait commise nous nous devons de la ramener sur le droit chemin. Je comprends qu’elle t’a déçu je suis moi-même contre le fait qu’elle fasse un enfant hors mariage, mais tu vois l’irréparable est fait. Elle reste notre fille malgré tout et nous nous devons de l’assister. 


Ces dernières phrases ont eu pour effet d’aiguiser ma colère.


Moi (criant presque) : Shaï sorts d’ici avant que je ne perde pas mes moyens. Je ne t’ai jamais porté la main en vingt-quatre ans de mariage, ne me laisse pas commencer aujourd’hui.


Elle sort en vitesse sans demander son reste.


N’importe quoi !

Je rentre ce matin d’un long voyage d’affaire, content de retrouver ma famille surtout avec le retour de ma première fille pour apprendre qu’elle est enceinte d’un blanc. Ma petite princesse que je chérissais tant, c’est la meilleure chose qui me soit arrivé il y a vingt-quatre ans. Je ne connaissais rien de ce que c’est qu'être père. J’avais vingt ans en ce moment, je ne savais pas ce que je faisais, mais je me suis promis d’être un bon père pour elle. Je l’ai envoyé dans de bonnes écoles dans le souci qu’elle ait de bons diplômes, compte tenu de la dualité sur le marché de l’emploi, j’ai tenu à ce qu’elle aille continuer à l’extérieur pas pour me ramener une grossesse, mais un doctorat. Ai-je tort de chercher du bien à ma fille ? C’est ça l’éducation d’une femme, tu investis toute ton énergie et ton argent en retour elle te ramène une grossesse indésirable. Nos parents ont eu raison de ne pas vouloir les scolariser, puisque le foyer les préoccupe plus que d'être une femme indépendante.


**** 

Bilal…


C’est moi ou Nahia m’évite ? 

Ça fait deux semaines qu’elle ne vient plus nous voir au lycée, elle répond à peine à mes SMS si ce n'est que pour dire l’essentiel. Je mets ça sur le compte du retour de sa sœur, mais ça commence à m’ennuyer.

Ce soir nous tripons avec les potes chez Brady pour oublier un peu le stress de l’examen, en plus des garçons il y a Tina et Angela la nouvelle petite amie de Dodji. Comme je le disais, Nahia est absente, elle m’a fait croire qu’elle a des révisions à faire avec son oncle. Je ne peux que faire avec.


Tina (se détachant enfin de son chéri): Le Boy, tu es bien silencieux depuis que nous sommes là. 


Moi : ah ouais ? Vous ne parlez pas vous non plus, vous êtes tous occupés à vous tripotez. 


Dodji (taquin) : c’est parce que la Nana n’est pas là, on ne la voit plus trop ces temps-ci tout va bien ?


Moi : va falloir lui demander, je n’ai aucun problème avec elle moi.


Brady : tu es sûr ? Tina, toi, tu peux nous dire ce qui ne va pas, c’est bien ta jumelle.


Tina: moi euhh rien, ça ne va pas entre vous ? Elle n’a rien dit qui le sous-entend.


Moi : je n’en sais rien non plus, elle est étrange depuis peu. 


Tina : elle a la pression chez elle à cause de l’examen et quelques problèmes familiaux, à part ça tout baigne. Ne t’en fais pas. 


Brady : voilà, c’est réglé donc je veux te voir sourire frérot.

Les filles, préparez quelque chose à grignoter. Nous les mecs allons nous affronter au jeu Fifa, j’ai la nouvelle version


Dodji : yes !


Tina (les mains sur ses hanches): c’est bien le typique des hommes, les femmes à la cuisine et vous les fainéants vautrés devant la télévision. Nous aussi savons jouer au game. 


Brady : Tina ! Il faut toujours que tu trouves à dire.


Angela (qui pianotait jusque-là sur son téléphone) : oublie ces machos, allons faire des sandwichs. Si je me mets à jouer, je ne ferai qu’une seule bouché des trois réunis. 


Nous sommes tous rester bouche bée. Cette fille a l’air d’une none, entendre ces phrases sortir de sa bouche nous laisse tous perplexe.


Moi : d’accord les filles, un duel entre meufs et mecs, mais après que vous ayez fini avec le goûter. Si vous nous battez, c’est à nous de vous faire à manger la prochaine fois que nous seront là.


Dodji : j’ai hâte, nous allons gagner. Il n’y a pas de doute. 


Tina : parce que tu penses que les femmes ne servent qu’à faire la cuisine tssuiipp ! Allons-y Angi, il faut qu’on revienne vite leur montrer qu’une femme n’est pas utile que dans une cuisine.


Moi : ça va barder ce soir


Je reçois une notification sur mon téléphone, c’est Nahia qui répond au message que je lui ai envoyé ce matin. 


Nahia : « Ça va, j’espère que toi aussi. J’étais prise toute la journée ». 


Je dépose le téléphone et soupire, les filles nous rejoignent une trentaine de minutes après un plateau de sandwichs et de boissons à la main. 


Tina (d’entrée) : ça y est, moi je suis prête à vous donner une salle raclée.


Les mecs : c’est ce que nous allons voir !!!

Bonjour bonjour, faute de disponibilité j'ai râté deux publications dimanche et hier donc aujourd'hui nous aurons quatre chapitres. Bonne lecture à vous et merci à ceux qui prennent la peine de laisser des Kiffs. LaRose Sadiya je te kiff grave! Eyishémmm

My pathetic love sto...