the end
Write by Pegglinsay
Chapitre quarante et un
Man Louis
Je suis assise entrain de surveiller les jumeaux de Karim et de Val pendant qu’ils sont entrain de se baigner dans la piscine que Djamal a fait à l’arrière de sa maison. Kara et son mari sont allongés l’un contre l’autre et Djamal est entrain de caresser le ventre de sept mois de grossesse de son épouse. Je souris mais à réserve puisqu’il me manque mon autre fils. Mon Daniel. Celui-là vit comme un paria depuis quelque temps puisque sa femme a demandé le divorce, à ce qu’il parait Daniel l’aurait trompée en ayant une relation suivie avec une autre femme. Je n’ai jamais compris pourquoi les hommes ont besoin de tremper leur « chose » un peu partout !! Il avait une femme bourrée de qualité mais il a fallu qu’il se mette avec une autre. Hmmmmmm.
Cela fait plus d’un mois qu’on ne s’est pas croisé et aux dernières nouvelles monsieur serait a Saint-Domingue. Ce qu’il est allé faire ? Je ne sais grand-chose. Mais avant son départ il a eu une dispute houleuse avec son père. Cela avait un rapport avec de l’argent qu’il avait pris sur le compte et qu’il ne pouvait justifier. Néanmoins on lui a donné le bénéfice du doute puisque ce n’était pas une pratique que Daniel avait l’habitude de faire.
Je jette un coup d’œil aux bébés et aux filles qui sont assises sur le gazon entrain de jouer ensemble. Les jumelles de Kara s’entendent très bien avec les quatre filles de Karim. Elles sont devenues inséparables depuis la semaine qu’elles sont là.
- Baissez la voix mes chéries ! Je n’aimerais pas que les jumeaux se réveillent, lançai-je aux filles.
- D’accord, on va faire moins de bruits, répond Keisha.
Puis elles continuent à jouer sans se soucier des adultes. On passa un très bon après-midi en famille et mon homme est venu nous rejoindre enfin de soirée. Mon cœur se rempli de fierté en voyant tout le monde à table entrain de bavarder gaiement même si j’ai cette pointe de tristesse à cause de Daniel. Mais je peux dire que tout va pour le mieux puisqu’on ne serait jamais totalement heureux sur cette terre. On aura des moments de joie mais également de tristesse sinon la vie ne sera pas équilibrée. Il fait être triste parfois pour pouvoir mieux apprécier les moments d’allégresse. Je remercie Dieu d’avoir toujours un œil sur ma famille. On a traversé des grosses vagues et pour le moment la mer est calme mais je sais qu’Il sera toujours là pour nous puisqu’il est Le Gouverneur de notre barque.
Valencia
Je viens de me brosser les dents et attends que Karim me rejoigne au lit. On profite énormément de nos vacances puisque ce n’est pas tous les jours qu’on n’a pas les enfants sur le dos. Les filles sont tellement contentes d’être ici qu’elles nous oublient presque et c’est tant mieux.
Le mois denier nous a fait un an depuis qu’on a repris notre relation même si on ne s’est pas encore remarié. J’aimerais bien qu’on le fasse mais je remarque que Karim n’en parle jamais donc… je prends mon mal en patience. Il sort de la salle avec une serviette autour de ses reins, la laisse tomber et se passe un boxer.
- Jolies fesses beau gosse ! lançai-je avec un sourire coquin.
- (il se tourne vers moi et dit en souriant) c’est pour cela que tu es maboule beauté (puis il se tape les fesses et j’éclate de rire)
- T’es pas croyable toi !!!!
- Et c’est la raison pour laquelle (il monte sur le lit) tu es folle de moi !!!
- (je prends son visage en couple et l’embrasse) raide dingue de toi.
Il me fit allonger et approfondi le baiser tout en passant une main sous ma robe de nuit.
- Je t’aime murmura-t-il entre mes lèvres.
- Je t’aime aussi, marmonnai-je en me laissant aller dans ses bras.
Trente minutes plus tard…
On est couché en petite cuillère et Karim me baise le cou tout en me caressant le bras droit. Je souris et pense également à ce cadeau si extra qu’il m’ a fait il y a de cela six mois.
***
Par peur de tomber enceinte je prenais la pilule mais il m’arrivait de les oublier surtout quand je passais des nuits dans l’appartement de Karim. Pour remédier à cette situation j’avais pris un rendez-vous chez le gynécologue afin de me faire mettre un stérilet. Mais une semaine avant mon intervention il est venu me voir et m’a annoncé la nouvelle.
- Val je dois te parler de quelque chose, me dit-il d’un air sérieux.
- Qu’est-ce qu’il y a ? demandai-je avec un air inquiet.
- (il s’assoit en face de moi) Je ne te remercierai jamais assez de prendre soin de nos enfants malgré le fait que tu n’avais pas imaginé d’en avoir autant. (il marque une pause) Je te remercie de faire de moi un père fier et heureux (il marque encore un pause)…
- (je lui passe une main au visage) Tu me fais peur Karim !!!
- Notre couple a traversé beaucoup de zones de turbulence mais on a tenu bon et aujourd’hui on est ensemble à nouveau. J’ai toujours voulu une grande famille…
- (je le regarde avec méfiance un moment parce que je n’aime pas trop la tournure que prennent ses paroles) oui je le sais !
- Et Dieu merci je l’ai et je suis satisfait c’est pour cela je me suis dit qu’il était tant pour moi de faire ma part de sacrifice…
- Je ne comprends pas trop ce que tu veux dire Karim, dis-je inquiète.
- La semaine dernière je t’ai menti !
- (mon cœur rate un battement)…
- Je ne suis pas allé a un séminaire du boulot comme je te l’ai fait croire.
- …
- J’étais à l’hôpital pour me faire une vasectomie.
- (J’écarquille les yeux)...
- On a déjà six enfants et parfois il t’arrive d’oublier de prendre tes pilules alors je n’aimerais pas que tu tombes enceintes encore une fois surtout la dernière fois il y a eu des complications. C’est pour cela que j’ai pris cette décision pour nous deux et…
Je ne lui ai même pas laissé terminer sa phrase que je lui ai sauté dessus comme un enfant et il a éclaté de rire. Je ne savais quoi lui dire tant que j’étais contente de son acte.
- Je t’aime tellement si tu savais, me dit-il.
- (il me dépose par terre mais je le tiens toujours dans mes bras) comment s’est passé l’opération ?
- Avec succès chère madame. (il m’empoigne les fesses) Et tu sais ce que cela signifie ? murmure-t-il au creux de mon oreille.
- Qu’on pourrait tanner comme on le veut sans se prendre la tête et que je pourrai arrêter les pilules. (je le regarde amoureusement dans les yeux)Merci d’être dans ma vie Karim.
***
- Val ?
- Chéri !
- Je pensais que tu étais endormie.
- Non pas encore, lui dis-je en le faisant face au lit.
- Dis-moi…
- Ouiiiiii !!
- J’aimerais retourner à la maison pour de bon.
- Mais chéri tu sais que la porte est grande ouverte !!! C’est toi qui t’obstines à ne pas venir t’installer…
- Je sais chérie (il prend mes deux mains dans les siennes) tu penses souvent à notre « re » mariage ?
- (je souris parce que c’est la première fois qu’il m’en parle depuis qu’on est ensemble.) oui il m’arrive d’y penser…. et ?
- Tu le vois comment ? me demande-il en se rapprochant encore plus de moi.
- Ben…une petite cérémonie sans chichi avec nos proches et … rien que ça !
- Et si on le faisait ici ?
- (je me rassoie brusquement) Quand tu dis ici ?
- C’est-à-dire avant qu’on retourne en France. C’est vrai que tes parents ne sont pas présents et tout …
- J’accepte !
- (il s’assoit pour qu’on soit à la même hauteur) tu peux répéter ?
- J’accepte de le faire ici. C’est vrai que mes parents ne sont pas là mais ils ont déjà participé à notre premier mariage. Alors on ne va pas les déranger jusqu’en Nouvelle-Guinée pour ça !!
- (Il prend mon visage en couple en m’embrasse) Alors on pourra le faire dans deux semaines !!
- Tu penses qu’on aura assez de temps pour tout organiser ??
- Ne t’inquiète pas ma chérie, je vais me charger de tout. Djamal a une amie qui habite à Jacmel qui possède un agence spécialisé dans l’évènementiel. Elle s’occupera de tout. (il se lève et va prendre une carte dans sa poche de pantalon et me l’apporte) demain on l’appellera pour savoir ce qu’on doit faire…
Je ne l’écoutais plus tant que mon cœur était rempli de joie et d’amour pour cet homme. Et la j’ai commencé à me demander comment j’ai pu être si égoïste en perdant plus d’une année à vivre sans mon âme-sœur. Comment j’ai pu ???
- Je t’aime Karim, dis-je simplement.
- (il se couche près de moi et me répond) Je t’aime comme un fou Val. (il sourit) et moi qui croyais que tu allais décliner mon offre !!
Pour toute réponse je prends son visage en couple et l’embrasse avidement.
***
Kara
Je termine d’appliquer mon mascara et mon rouge à lèvres quand Djamal rentre dans la chambre et se met à chercher partout.
- Je ne me souviens plus où j’ai mis…
- Leurs bagues ? dis-je en lui montrant la petit boite.
- (il s’approche vers moi, prend la petite boite et m’embrasse en plein bouche) merci bb !
- Djamallll ! Tu t’es mis du rouge à lèvres un peu partout !!! me plaignis-je.
Je prends une lingette démaquillant et lui passe sur ses lèvres. Il sourit, se baisse et embrasse mon gros ventre.
- J’aurais bien aimé rester et te faire des choses pas très catholiques qui me passent à la tête en ce moment mais…
- Lol t’es insatiable !!!!!
- Tu devrais te dépêcher chérie. On va commencer dans quelques minutes.
- Je vous arrive !
On est dans une belle maison qu’on a louée pour une semaine au bord d’une plage à Jacmel. Larissa, la femme d’Éric, a tout organisé. Cela a été plus facile pour elle puisqu’elle habite à Jacmel. Cela fait deux jours qu’on est dans cette magnifique petite ville et le must, le mariage va se faire sur la cour de la maison qui donne sur la plage.
Je descends les marches lentement et me dirige vers la cuisine où je trouve les filles excitées d’être semeuses de pétales et filles d’honneur.
- Les filles faites attention à ne pas salir vos habits. Keisha arrête de faire le tour de la table.
Ma belle-mère rentre à ce moment dans la pièce.
- Mes chéries, on vous attend. Alors prenez vos panier de pétales et sortez. (elle se tourne vers moi) toi ça va ?
- J’ai toujours des crampes mais ça va.
Puis on est sorti pour aller vers le jardin où Larissa et son équipe avait fait un travail digne d’un conte de fée. J’aime tellement la décoration que je commence déjà à penser à ce que je ferai quand Djamal et moi fêterons nos cinq ans de mariage. Je sais que c’est dans trois ans mais cela ne m’empêche pas de rêver. Ils avaient installer une grosse tente sous laquelle il n’ y avait que quatre tables puisqu’on n’était qu’au nombre de vingt ; moi et ma petite famille, la famille de Larissa, celle du marié, mes beaux parents et deux pasteurs. Malheureusement Daniel n’était pas présent puisqu’il était encore à Saint-Domingue.
Mon tel émet un son. C’est une notification sur Facebook ; une demande d’ami de ma « chère » cousine Denise. Mais elle ne manque pas d’air celle-là !! Il y a environ six mois qu’on s’est croisé dans une institution publique de la place. J’étais allée refaire ma carte d’identité quand je suis tombée sur elle. J’ai fait semblant de ne pas la remarquer mais elle est venue me parler. Et la madame a fait son mea culpa. Elle m’a demandé pardon et tout. Je lui ai dit que Dieu m’avait donné la force de la pardonner mais qu’elle comprendra que je ne veux pas être en contact avec elle de plus la revoir. Hmmmmmm passons.
La cérémonie fut pleine d’émotion surtout pendant l’échange de vœux. Karim a laissé couler des larmes ce qui a entraîné les larmes de la marié et aussi des miennes. Et les hormones qui ne m’aident pas du tout!
Quinze minutes plus tard après le court sermon du pasteur sur l’amour qui pardonne tout, ce fut place au buffet, la meilleure partie de la matinée. Lol je sais !!! Mais depuis que je suis enceinte j'ai pris beaucoup de poids, chose qui ne déplaise pas à Djamal puisqu’il n’arrête pas de me presser les fesses.
- Je les aime bien en chair like this, me dit-il souvent quand je me plaigne de mes kilos.
- Malade !!!
- Malade de tes grosses fesses chère épouse !!! loll !!!
Je vais saluer les « re » nouveaux mariées et on fait place pour les photos de famille. Je me sens tellement heureuse en ce moment que je ne fais que remercier mon Dieu. Savoir qu’il y a un Etre Suprême qui veille sur toi me en confiance et te fait voir la vie autrement. Je rejoins mon époux, qui m’embrasse sur la joue et pose pour une photo.
Je sais que la vie ne sera jamais rose et je sais qu’il existera toujours un perpétuel combat entre le bien et le mal, le bonheur et le malheur mais je suis prête. Prête à tout confronter, à me battre parce que je ne suis pas seule et que j’ai une famille qui m’aime. Je veux que ces moments de bonheur deviennent mon quotidien. Mais je sais que rien est acquis alors je ne cesserais jamais de me battre parce que « être heureux » c’est un combat incessant contre les forces du mal.
Fin.