This is mine

Write by Badgalkro

Coralie BELL

Quand je reçois le coup de fil de tata Christine, je me dépêche de confirmer ma présence. Ce n'est pas tous les jours qu'on passe du temps tous ensemble autour d'un bon repas. Lorsque j'arrive, Maeva dresse la table, et tonton Martin suit les informations depuis leur chambre. Je lui fais un coucou, bref résumé sur l'état de l'entreprise et je rejoins tata à la cuisine. Je me lave les mains, bisous à gauche et à droite puis j'enfile un tablier et je l'aide à terminer la cuisson du repas en attendant les autres.

À elle, je parle comme je parle avec les filles. Du coup, sujet Iris et son papa sur le tapis, elle me conseille. J'ai été assez silencieuse, voire distance et je devrais contacter ma fille selon elle. Je l'écoute attentivement. J'ai perdu ma mère très jeune, j'étais même pas en âge qu'elle me donne des conseils sur les évènements de la vie, je l'écoute pour comprendre. Ce qu'elle me dit, me réchauffe le coeur et me donne des envies d'enfouir mon nez dans la chevelure d'iris et d'en humer son délicieux parfum. Elle me manque ma fille. Je ne dois pas la punir pour les erreurs de son père. Encore moins la repousser quand elle a besoin de moi. Après tout, j'ai toujours été à ses côtés. C'est moi et personne d'autre. Alors c'est pas ce vaurien qui viendra m'empêcher de vivre ma vie avec elle. Je la gratifie d'un sourire  puis câlin chaud pour me rebooster.

On passe un moment agréable en famille, jusqu'à ce qu'elle décide de nous mettre mal à l'aise. Moi, j'ai compris... C'est tout à fait normal. Nous sommes belles, jeunes, chacune gérant son affaire, nous avons tout... Sauf l'homme ! Et tata Christine a peur que nous finissions vieilles filles. Bref, pour ne pas avoir à s'expliquer sur le comment du pourquoi nous sommes toujours célibataires, nous nous éclipsons telles de bonnes petites voleuses sur le point de se faire prendre.

J'arrive à la maison... Cette grande maison vide. Je soupire de solitude.. Je vais direct à la cuisine me prendre une bouteille de vin blanc que j'ouvre en me servant un verre. Je le vide d'une traite. Je me ressers une fois encore, mais j'emporte mon verre et la bouteille au séjour. Je mets les appareils en marche et sur la chaîne j'appuie play sur  Luther VANDROSS, son morceau '' Dance with my father again ''  se met à jouer. Coïncidence, je pensais à mon père. Je m'affale sur le sofa, je sirote mon verre en me laissant bercer par la mélodie qui me transporte dans mes lointains souvenirs.

C'est le vibreur de mon téléphone dans la poche arrière de mon pantalon qui me ramène à moi. Je le saisis et dès que je vois le nom qui s'affiche, je mets pause avant de décrocher. C'est Iris. L' entendre me fait un bien fou. Sa voix cristalline, sa façon de m'appeler, je regrette ces journées de silence. Je pensais la punir mais c'est moi qui souffre. Elle me manque tellement que j'ai accepté d'aller la voir chez son père. Ça ne m'enchante pas mais c'est ma fille et je ne lui ferai plus ce plaisir de rester en arrière plan et le regarder jouir d'elle à sa guise.


Je vais me déplacer pour Douala en fin de semaine, car il faudrait que je règle la paperasse pour le dédouanement des véhicules au Port. Alors je vais passer tout l'après midi avec elle.


Moi: tu es rentrée depuis?

Iris: papa m'a laissé il y a vingt minutes.

Moi: ah, il va te récupérer à l'école tous les jours ?

Iris: Quand il peut. Sinon, je prends le bus scolaire quand il est pas disponible.

Moi: tu t'en sors ? Ça va ?

Iris: oui m'man. J'ai eu un bon professeur. J'apprends tout de toi. Seulement, comment il fait pour ne pas aimer un plat si bon? il n'aime pas le koki.

Moi: oui je sais...

On se fixe un instant

Moi: euh, je veux.. Je veux dire je sais car... Tu sais... Avant on...

Iris: je comprends

Je me racle la gorge.

Moi: et à l'école ça se passe bien?

Iris: ouiiiii. On va d'ailleurs remettre les bulletins du deuxième trimestre d'ici là. Ta fille va cartonner

Moi: sois pas prétentieuse ! ta directrice m'en a parlé.

On se couche sur son lit, bras dessus, bras dessous

Moi: Tu voudrais faire quoi pendant les congés ?

Iris: voyager avec toi

Moi: procédure trop longue. En plus, je ne bouge pas cette année . Par contre j'irai à Douala ce week-end. T'as pas encore terminé à l'école, on peut pas y aller ensemble.

Iris: o...kay!

(silence)

Iris: je déteste quand tu te fâches m'man. Et jamais nous avons mis autant de temps sans se parler. Suis ta fille m'man. On fait pas ça

J'éclate de rire

Iris: m'man!!!!

Moi: t'es toute mignonne quand tu dis ça... '' on fait pas ça '' ahahahaha

Iris: je t'aime Coralie

Moi: je t'aime ma Lionne !

Bisou et je crois on s'assoupit d'aise.

On se réveille, et son père ne met pas long avant de pointer sa longue tête. Son parfum est toujours le même, il l'avait adopté on dirait. Bref... On ne se calcule pas, il n'a tout de même pas l'air surpris de me voir. Ma fille fait tout le service tandis  que je l'observe. Elle se débrouille bien. Après cela, je l'aide avec ses exercices et je demande à m'en aller.

Coup de théâtre, votre parent me me sort une autre carte. Je passais un bon moment avec ma fille, je pensais terminer cette semaine en beauté. Monsieur a tout gâché. Je sors de chez lui en claquant la porte. Mais qu'est ce que je vais faire ? En fait il veut me rendre folle, c'est pas possible.

Je rentre chez moi toute énervée. J'arrive à la maison et j'envoie un message à Iris pour lui dire que je suis bien arrivée et qu'elle n'a pas à s'en faire de la façon dont j'ai quitté les lieux.

Le lendemain, je décide de passer en parler aux filles. Je commence par Alice avant qu'elle n'enchaine avec ses rendez-vous.

Je ne trouve pas sons assistante, alors j'ouvre son bureau après avoir frappé deux fois à la porte. Elle n'est pas là. Où peuvent-elles bien être? Il est 9h... Je m'aventure et j'ouvre la porte que je voie.

Moi: oh excusez-moi! Je ne voulais pas vous déranger

Je suis entrée dans un bureau sans le savoir. J'entreprends de refermer la porte

, il  m'interpelle de revenir en se levant de son fauteuil.

Moi: vraiment désolée, je cherche mon amie et comme je ne l'ai pas trouvé dans son bureau, je me suis mise à sa recherche.

Lui: votre amie ?

Moi: Alice FOTSO

Lui: ah oui ?! Vous êtes trop chaleureuse pour être amie avec ce glaçon.

C'est qui  ce mec qui traite mon amie de glace?

Moi : pardon??????

Lui: je retire mes propos, excusez-moi svp. On s'est pas présenté ; Josh SMITH

WOW!!!!! La claque !

Moi: ah c'est vous l'ennemi

Josh: je ne savais pas que mes parents m'avait surnommé ainsi mais j'aime bien. On dirait un personnage sorti tout droit d'un thriller.

Il hausse les épaules

Josh: ça me va. C'est correct! Mademoiselle?

Moi: ah, euh Coralie BELL !

Josh: enchanté!

Moi: le plaisir est partagé... Bon, je vais continuer à chercher mon amie. Merci

Josh: je crois qu'elle est à un rendez-vous à l'extérieur avec l'assistante

Moi: ah d'accord! Je vais donc l'attendre dans son bureau.  Au revoir !

Josh: à bientôt!


30 minutes plus tard, FOTSO arrive enfin au bureau.

Moi: t'avais bien raison quand tu disais que Josh SMITH est bâti comme un Dieu. J'ai confirmé le spécimen

Alice: tu baves ???? Au lieu de me demander ce que je fais dehors avant 10h tu me parles de quelqu'un qui n'existe pas

Moi: c'est L'ENNEMI... Oui mais, quand même... Tu bosses avec le fantasme des meufs là...

Alice: c'est relatif

Moi: dis celle qui a déjà goûté...

Elle me froudroie du regard

Alice: ouais, c'est ça le point!

Moi : arrête de te comporter ainsi. Toi même tu as reconnu après qu'il est très bon au lit et tout...

Alice: l'effet là est passé. Il me dégoûte maintenant

moi: c'est fort là... Bref. Tu sors d'où ? Je suis passé te voir avant Zandra en croyant abuser de ton cerveau avant que tu ne commences à monter et descendre.

alice: c'est la nouvelle société de Téléphonie mobile qui nous met au travail

(Elle soupire) il n'est même pas encore 11h, et j'ai déjà mal au crâne.

Moi: suis navrée! Tout ira mieux t'inquiète.

Alice : que Dieu t'entende !... Alors raconte, pourquoi tu veux utiliser mon cerveau?

Je me lève et je vais lui préparer un cachet pour son mal de tête.

Moi: j'étais chez TIENTCHEU hier voir la petite, il m'a dit qu'il veut son nom sur son acte. Ça m'a mis en colère et suis partie.

Alice: fais le...

Je me retourne pour la regarder

Alice:  C'est son père chérie. A trop tirer avec lui, tu vas te faire du mal. Ce n'est pas en ayant son nom sur un papier que cela changera son comportement . Tu as toutes les cartes en mains. D'accord ce n'est pas une guerre dans laquelle chacun aiguise son arme de son côté dans l'attente d'une future riposte. Mais tu as un gros avantage; les faits!  Ne montre aucune résistance, donne lui l'acte qu'il aille le faire. C'est lui qui expliquera à sa fille pourquoi c'est à 14 ans qu'il veut mettre son nom sur son acte. D'accord ?

Moi: d'accord ! Mais j'ai le droit de dire que j'ai le seum ?

Alice: oui, toujours. Et c'est pareil quand je parle de celui qui n'hésite pas

Moi: attends, t'as bien vu le mec ? Il est frais comme un poisson sorti de l'atlantique

Elle me lance son stylo que j'esquive, en me moquant d'elle.






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