Ton passé

Write by Gioia



Je savais que je ne pouvais pas compter sur mes amis. Non seulement laure avait réussi à me convaincre (lisez par là forcé) de porter une robe près du corps mais Yann s'était ramené avec Michael et nous voilà en chemin pour un resto où il nous avait obtenu une réservation à quatre. J'étais un peu trop consciente de la présence de Michael alors qu'il était assis à côté de Yann devant sous l'insistance de Laure. Je me contentais de faire des phrases courtes pour faire semblant que je participais à la conversation mais en réalité j'observais furtivement le profil de Michael quand laure n'avait pas ses yeux sur moi bien sûr. Ses bras croisés faisaient ressortir encore plus ses muscles et ses longues jambes qu'il n'arrivait jamais à déplier complètement en voiture, son large torse et ce t shirt longues manches blanc était simple et pourtant il était si bien dedans. 


Allô la terre madidi on est arrivés fit laure d’un ton moqueur. Je lui retournai un regard assassin et descendis de la voiture. Les garçons étaient devant nous. je marchais doucement pour ne pas ramasser les dents au sol avec les chaussures hautes que Laure encore une fois m'avait convaincu de mettre. Michael se tenait devant moi de son port de tête fier, ses épaules larges, ses jambes puissantes, son bassin.....


donc comme ça, ça regarde les fesses de son homme hein loooollll me souffla laure à l'oreille. Mortifiée d'être prise la main dans le sac je la poussai pour faire diversion 


Lol, encore gênée? Fille c'est ton mec va donc le prendre dans tes bras au lieu de l'observer à la volée


Tchip, fis je 


Tchip moi bien. En attendant moi je pars retrouver mon homme. Elle s'avança vers yann et lui donna une tape sur les fesses avant de se retourner pour me faire un clin d'oeil ce qui me mortifia encore plus. 


Comme je le pensais Michael restait sur ses gardes. Durant tout le dîner laure et yann avaient gratifiés de ses taquineries mais moi c'était des madina tu veux de l'eau, tu vas bien. En plus ils utilisaient des mots que ne je connaissais pas. Tantôt Yann disait à Michael qu'il n'était pas fatiguer de bocoliser et Michael lui répondait qu'il avait déjà zailler. Laure m'expliqua rapidement qu'il parlait d'alcool puis ils reprirent avec leur argot qui me dépassait.


laure: le grand mico le dabali ne te convient pas ou bien 


yann: laisse l'Albert là. Sa vie c'est zéguenne 


laure: krkrkrkr mico, yann te négliges hein 


mico: laisse le. Sa maman zéguenne. 


Allô fis-je exaspérée de ne rien comprendre 


bien manger? Demanda la serveuse en venant débarrasser. Nous répondîmes tous oui. Elle se retourna vers yann en demandant si l'addition serait seule ou séparée. 


ah madame une seule et donne ça au parrain fit-il en pointant mico 


yann ta tête de chacal fit mico


vieux père tu ne peux pas être un delebonde et puis je vais encore payer resto ou bien notre belle soeur fit-il en me regardant


Michael sourit puis régla l'addition. 


Vingt minutes après la fin du repas, yann proposa qu'on finisse la soirée dans un club. Alors que j'allais décliner, Michael le fit en disant qu'il allait me ramener d’abord et les rejoindrait plus tard. Déçue je le laissai me diriger vers sa voiture. Sur le chemin du retour, une colère  que je ne pouvais moi même expliquer pris la place de ma déception. 


madina tu es sur que tu n'as pas mal me demanda Michael 


tu en as quelque chose à faire de toute façon? Répondis-je sur un ton acerbe 


Heuh j'ai raté un épisode? Fit-il en me regardant comme s'il ne comprenait pas ce que je disais 


bref voilà je suis arrivée. Je rentre chez moi fis-je sentant dans ma voix que j'allais pleurer d'une minute à l'autre sans toujours pouvoir expliquer pourquoi 


oh là on se calme fit-il en essayant de me retenir alors que j'essayais de sortir de la voiture. Qu'est ce qui te chiffonnes? C'est ainsi qu'il ouvrit le robinet 


toi tu me chiffonnes. Tu.... tu me traites comme une étrangère depuis deux mois déjà. Toutes les approches que j'ai fait pour qu'on se rapproche tu fais semblant de ne pas les voir. Et maintenant tu viens me déposer à la maison et tu vas retourner t'amuser en boîte parce que c'est moi la coincée non, merci. Si tu savais que tu ne voulais pas d'une fille inexpérimentée pourquoi me faire tomber folle amoureuse de toi pour après me tenir à longue distance comme si j'avais la peste fis-je pendant que les larmes coulaient sur mon visage abondamment 


Il me regardait comme si je venais de pousser une deuxième tête. Exaspérée et mortifiée d'avoir avoué mes sentiments je descendis en flèche et entrai dans mon immeuble souffrant sur mes talons. Une fois à l'intérieur, je me laissai choir sur mon canapé tout en me sermonant mentalement de pleurer pour un garçon. Si je ne pleurais pas des fois quand j'avais mal aux os ce n'était pas pour un homme que je devais le faire. Mais mes petits discours n'arrivaient pas à me réconforter. La douleur ne quittait pas. 


Primo tu ne quittes plus brusquement quand on se parle entendis-je devant moi et deuxio tu fermes toujours la porte quand tu rentres chez toi! 


Je levai la tête pour voir Michael devant moi. Il me tendit la main sans que je ne comprenne pourquoi. Devant mon expression confuse il s'avança et le temps que je ne m'en rende compte je venais d'être soulevée comme si j'étais une plume. Je m'accrochai à son cou de toutes mes forces, prise de peur. Il se dirigea vers ma chambre et me posa sur mon lit puis me rejoint dedans tout en me serrant dans ses bras. Je me laissai aller dans ses bras qui m'avaient tellement manqué. Après presque dix minutes sans qu'aucun de nous n'ait parlé il fit


madina je ne lis pas dans les pensées donc si tu me reproches quelque chose il faut me le dire d'accord bébé?


bébé? Fis-je contre son torse 


oui tu es mon bébé non fit-il en remontant mon menton. Tu dois me connaître assez pour savoir que je ne mens pas souvent. Tu penses que j'aurais fait tout ça pour être avec toi et faire le mariole? Tu es dans mon coeur bébé. 


alors arrête d'être froid fis-je 


je ne suis pas froid. Je te veux seulement aller à ton rythme


non tu es sur tes gardes et ton naturel me manques mico. Déjà tu ne dors plus avec moi et quand on est ensemble tu me tiens à distance. 


qu'est ce que tu attends de moi madi? Je ne suis qu'un homme de chair. Tu ne peux pas imaginer comment je me sens quand je t'ai près comme ça et je dois juste te serrer dans mes bras. Ce n'est pas suffisant. 


tu n'as jamais eu de relation abstinente avant? 


non madina depuis que j'ai goûté à la femme jamais fit-il 


quand as-tu goûté à la femme demandai-je 


pourquoi tu me demandes ça? 


Je veux mieux te connaître. 


savoir ça ne t'aidera pas à mieux me connaître et puis je ne me rappelle pas fit-il en remettant ma tête contre son torse 


tu attends quoi de moi mico? 


rien fit-il 


comment ça rien fis-je en me détachant pour le regarder. Tu as déjà de l'expérience. Tu dois avoir un type de femmes et des choses que tu attends. C'est vrai que je ne pensais pas que ce genre de choses était important mais il faut que notre relation soit à ton image tout comme la mienne donc dis moi et je le ferai autant que possible.

Il me regarda encore puis m'attira contre lui 


Michael fis-je doucement


je dors répondit-il 


Je soupirai puis décidai de laisser tomber pour cette fois. S'il ne voulait pas me dire je trouverais moi même fis-je intérieurement



Bocoliser: boire 

Zailler: perdre la tête 

Dabali: bouffe

Albert: villageois

Zéguenne: garba 

Delebonde: quelqu'un qui a la poche bien 

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