Tradition familiale

Write by sandol-roy

Chapitre I

Bugarama-5h15

La lumière du matin perce à peine à travers les rideaux épais. Les premiers rayons de soleil traversent doucement la pièce. Mais le calme de ce dimanche matin est brisé par le chant du coq qui perce la tranquillité de la matinée. Il fronce les sourcils, détestant ce bruit matinal, et se tourne pour essayer de s’endormir à nouveau. Mais l’inconfort est palpable sur ce canapé plein d’inconnus. Non seulement la lumière du matin l'aveugle, mais quelque chose d’encore plus étrange l’intrigue : il sent une chaleur inhabituelle, une sensation qui ne correspond pas à la température de la pièce. Il ouvre lentement les yeux, pris d'une confusion passagère.

À ses côtés, trois filles magnifiques, allongées sur le sofa, à moitié recouvertes par les blousons, les corps entremêlés de manière suggestive. Leurs tenues, très aguicheuses malgré le froid qui règne dans la pièce, attirent immédiatement son attention. Des débardeurs transparents, des jupes courtes et des sous-vêtements colorés. Il n’a pas l’habitude de ce genre de vêtements dans ce contexte, surtout en pleine brise campagnarde. Il se questionne intérieurement sur l'origine de cet accoutrement, mais son esprit est encore embrumé. L’image de ces filles somnolant paisiblement à ses côtés, la pièce en désordre, lui donne la vague sensation d’avoir vécu une nuit pleine de fêtes, mais les détails lui échappent.

David : ( intérieurement, alors qu'il observe la scène )
Comment j’ai fini là... ? Qui sont-elles, déjà ?

Il sent un mal de tête qui se forme peu à peu, la migraine se pointant comme une douleur persistante. Il tente de se lever doucement, sans réveiller les filles autour de lui, mais le mouvement de son corps semble provoquer un vacillement dans sa tête. Il doit se lever.

David :
(soupirant, se parlant à lui-même)
Faut vraiment que je me ressaisisse...

En se levant, il se souvient soudainement des dernières 36 heures : les fêtes non-stop, les rires, la musique, les bouteilles de bière et d'alcool qui jonchaient le sol. Les soirées sans fin. Il se frotte le front en grimaçant, le bruit de l’alcool qui tourbillonne encore dans son estomac. Une migraine intense le saisit et il se dirige immédiatement vers la salle de bain des invités à côté.

Dans la salle de bain, il soulage sa vessie, se brosse rapidement les dents et passe un peu de savon sur son visage pour tenter de raviver ses sens. La douleur dans sa tête persiste, mais il essaie de chasser la brume qui l’envahit. En sortant de la salle de bain, il se dirige directement vers le comptoir de la cuisine pour un peu de café, espérant que la chaleur et la caféine le réanimeront.

Alors qu’il remplit la cafetière, un bruit assourdissant retentit soudainement dans la maison. Un son familier : l’alarme de son téléphone portable qui lui arrache une grimace. Il sursaute, reconnu le réveil qu’il met habituellement sans vraiment y penser.

Le bruit est suffisamment fort pour réveiller tout le monde dans la pièce voisine. Les gens dans le salon se redressent en grognant, encore abasourdies par le son. Quelques secondes après, c’est un concert de plaintes qui commence, les corps endormis qui se retournent dans tous les sens.

Fille 1 : (en râlant, se couvrant la tête avec un oreiller)
Putain, c’est quoi ce bruit... ?

Fille 2  : (avec une voix pâteuse)
C’est déjà l’heure, David... ?

David, tout en se confondant en excuses, cherche précipitamment son téléphone, paniqué par la sonnerie incessante.

David : (se précipitant dans la pièce, cherchant le téléphone)
Excusez-moi, je suis vraiment désolé, c’est pas ce que je voulais...

L'une des filles, celle qui avait dormi sur son torse, se redresse légèrement, son regard ensommeillé se fixe sur lui. Elle tend alors le téléphone à David, un sourire complice sur les lèvres.

Fille 3 : (avec un léger sourire)
Tu cherches ceci, je crois...

David, reconnaissant, attrape son téléphone et annule l’alarme. Un soupir de soulagement traverse sa gorge, mais son calme est de courte durée lorsqu’il remarque les notifications non lues. Géniale, il enfin un peu de réseaux ! Une notification attire son attention : celle de Tarah, sa petite-sœur. Il ouvre sa messagerie. Six appels manqués. Cinq de Tarah, et un de… qui d’autre ? La dernière notification, un message qui a tout de suite un effet de panique sur lui.

David : (murmure, paniqué)
Merde...

Tarah "David, c'est urgent ! Les parents rentrent plus tôt que prévu, ils seront à la maison vers 7h dimanche matin. A ta place, je rentrerais le plus tôt possible."

David écarquille les yeux, le cœur battant à tout rompre. Il sait maintenant qu'il n’a plus le temps. Sans plus attendre, il se dirige précipitamment vers la chambre à l'étage.

Il ouvre la porte brusquement, et là, la vue de la pièce le frappe immédiatement. Deux personnes allongées sur le lit : Evan et Nika, sa petite-amie depuis toujours, nus sous les draps. David cligne des yeux, un instant paralysé par la scène. Ils sont presque emboîtés l'un dans l'autre, et tout semble paisible. Mais ce n'est pas le moment pour ça.

David : (se secouant, dans un ton pressé et nerveux)
Evan ! Evan ! Réveille-toi, enfoiré, il faut partir maintenant ! C’est urgent !

Les deux se réveillent lentement, grognant, tandis que Nika se cache sous les draps, son visage affichant un sourire mi-fatigué, mi-surpris.

Nika : (grinçant des dents, irritée)
Tu vois bien qu’on dort, David…

David, dans son état de panique, ouvre grand les rideaux de la chambre, ne prêtant aucune attention à leur humeur. Il veut seulement en finir. Le soleil brille maintenant sur eux, inondant la pièce de lumière.

David : (avec impatience)
Tarah a essayé de me joindre tout le week-end durant pour m’avertir que Phil et la Boss rentrent plus tôt que prévue. Ils seront à la maison à 7h pour la messe et le brunch. Il faut qu’on parte d’ici tout de suite.

Evan : (roulant des yeux, se redressant brusquement)
Tu rigoles ?! À cette heure-là ?!

David : (pressé, en s’habillant)
Tu veux que je te fasse un dessin ? On se bouge, maintenant !

Evan se précipite sous la douche, et David, qui essayait de retrouver son esprit, se tourne vers Nika.

Nika : (souriante, en plaisantant, criant à Evan)
Tu veux que je t’aide à prendre une douche, Evan ?

David : ( avec insistance, un sourire nerveux )
Absolument pas, merci mais non merci. Je sais pertinemment que si vous deux vous retrouvez dans cette douche ensemble, vous n’en ressortirez jamais.

Cette dernière phrase a pour effet de faire pouffer Nika.

David part en bas préparer la voiture. Trente minutes plus tard, il revient et trouve Evan et Nika enlacés dans les bras l’un de l’autre sur le lit.

David : ( d’un ton désespéré )
Vous vous foutez de ma gueule ou quoi ? Vous avez deux minutes pour vous dire au revoir !

Nika : ( riant )
T’es trop pressé, David ! Relax.

David secoue la tête, tirant Evan de force vers la porte. Celui-ci, amusé, fait un signe à Nika.

Evan : ( avec un sourire )
T'inquiète, je t’appelle dès que possible !




À l’extérieur, alors que David et Evan montent en voiture, un coup frappé à la fenêtre du côté conducteur attire l'attention de David. Il baisse la vitre et reconnaît la fille qui lui a tendu son téléphone tout à l'heure.

Elle se penche légèrement vers lui, un sourire espiègle sur les lèvres.

Fille 1 : ( avec une voix basse et un sourire provocateur )
J’ai bien aimé notre moment ensemble, David… J’ai quelque chose pour toi. Un cadeau, pour que tu n’oublies pas.

Elle lui tend alors un bout de tissu rouge que David, encore un peu désorienté, prend sans réfléchir, avant de s’éloigner d’une démarche provocatrice. En l’ouvrant, il découvre que c’est un string. L’absurdité de la situation le fait éclater de rire. Son cousin, assis à côté, ne peut s’empêcher de se moquer.

Evan : ( riant )
T’as vraiment ça, toi ?!

David se renfrogne légèrement mais finit par sourire. Il démarre la voiture, et tout le trajet devient un défilé de taquineries autour de ce fameux "cadeau".
David et Evan arrivent à la maison une demi-heure plus tard. Le trajet en voiture avait été marqué par les échanges de taquineries sur le cadeau inattendu de la fille de la veille, mais une fois arrivés, la réalité reprend vite ses droits. La maison familiale se dresse majestueusement devant eux, la lumière douce du matin éclairant les grandes fenêtres de la façade. Le grand portail s’ouvrant majestueusement.

David gare la voiture dans l’allée, jetant un dernier regard à son cousin, qui semble encore un peu distrait, le regard ensommeillé.

David : ( en sortant de la voiture, avec un soupir de soulagement )
Eh bien, on y est enfin. On a échappé belle ! On dirait que nous y sommes avant eux.

Evan : (en grimaçant)
Ouais, comme tu dis frérot !

David sourit, un sourire un peu fatigué. Il se tourne alors vers un des gardes de la maison qui attendait discrètement près de l’entrée.

David : (d’un ton détendu mais autoritaire)
Quelqu’un peut nettoyer cette voiture ? Elle en a bien besoin.

Le garde acquiesce rapidement et commence à s'occuper de la voiture alors que David et Evan montent les escaliers du porche. À peine arrivés devant la porte d’entrée, celle-ci s'ouvre doucement. Violette, leur nourrice de longue date, les attend, le sourire complice aux lèvres. Elle est là, comme à son habitude, avec ce regard bienveillant et tranquille qui leur est si familier.

Violette : (souriant largement)
Alors, les garçons, vous voilà enfin à la maison ? Je vois que vous êtes encore un peu fatigués, n'est-ce pas ?

Elle les prend dans ses bras, leur offrant un câlin réconfortant avant de les embrasser sur les joues, un geste plein de tendresse et d'affection. Cela semble réchauffer le cœur de David, qui se sent un peu moins sur la défensive après les événements de la nuit.

David : ( soupirant de soulagement)
Violette, tu es un ange… On aurait cru que tu savais qu'on allait rentrer à l'instant même…

Evan :(avec un sourire ironique) Ouais, sérieusement, comment tu savais qu’on allait revenir aujourd’hui ?

Violette : (avec un sourire malicieux)
Vous me prenez pour une novice ? Je vous connais mieux que vous ne vous connaissez vous-mêmes, les garçons. Je suis certaine que votre dernier vrai repas date de vendredi. Alors j’ai préparé quelque chose pour vous. Vous en avez bien besoin, je crois.

David et Evan se regardent en souriant, et les deux se dirigent vers le contoir du mini-salon où un repas fait maison les attend. Une odeur réconfortante de soupe chaude, de pain frais et de légumes mijotés flotte dans l’air, bien loin de la malbouffe des dernières 36 heures.

Evan : (avec un sourire espiègle)
Alors, Violette, pourquoi tu ne nous as pas prévenus pour Phil et la Boss ?

Violette : (en riant doucement)
Oh, vous savez bien que je ne peux pas tout contrôler ! Mais je savais que votre petite espionne à la maison, n’oublierait pas son rôle. Vous auriez dû la voir appeler Sarah sans arrêt. Elle a dû lui glisser des infos. C’est un talent inné chez elle.

Les deux éclatent de rire en pensant au dévouement Tarah, et Violette les rejoint dans un rire cristallin.

Evan : (avec un petit rire) Tarah… Toujours à l’affût, hein ?!

Ils mangent tranquillement, l’atmosphère détendue et chaleureuse qui régne autour de la table est une bouffée d’air frais après les événements tumultueux plus-tôt. David, repu et apaisé, se lève après avoir terminé son repas.

David : (avec un sourire satisfait)
C’était exactement ce qu’il nous fallait. Merci, Tante, tu as encore bien préparé.

Violette : (souriant chaleureusement)
C’est normal, mes garçons. Allez, filez, préparez-vous. Je parie que vous n’avez pas prévu la messe, n'est-ce pas ? Je vous ai poser des vêtements propre sur le lit.

David hoche la tête avec un petit sourire, avant de se tourner vers l’escalier.

David : (à Evan, en se levant)
Merci beaucoup, Tante. J’y vais en premier, je veux être prêt avant tout le monde. Et si tu veux pas me voir partir à la messe tout seul, je te conseille de bouger !

Evan roule des yeux et se dirige vers son téléphone qu’il avait mis sur charge à son arrivé, probablement pour appeler Nika. David, quant à lui, monte les escaliers. Il entre dans sa chambre, un léger sourire aux lèvres.


David prend un bain rapide, se débarrassant de la lourdeur des événements de la nuit. Le liquide chaud du bain calme ses muscles endoloris, et il se sent de plus en plus prêt à affronter la journée. Il s'habille ensuite avec soin, choisissant une chemise polo bleue qui met en valeur son teint et un pantalon blanc impeccable. Il attrape sa paire de lunette de soleil, passe un peu de parfum, un geste que sa mère lui avait appris dès son plus jeune âge.

Il termine sa préparation en jetant un dernier regard dans le miroir. Il souffle doucement, s'apprêtant à sortir de sa chambre. Un sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'il se dirige vers la chambre de sa personne préférée. La chambre est plongée dans la lumière douce du matin, les rideaux qui flottent doucement au vent. Elle dort profondément, ses tresses noires éparpillés sur l’oreiller.

David, avec un sourire malicieux, se glisse à côté d’elle et la prend par surprise. D'un geste doux mais ferme, il se jette sur elle, la faisant sursauter dans son sommeil.

David : (sautant sur elle à travers la couverture)
Alors, princesse, tu dormais bien, hein ?

Tarah ouvre lentement les yeux, un sourire se dessine sur ses lèvres en voyant son grand-frère au-dessus d’elle.

Tarah : (en grognant, avec une voix pleine de sommeil)
Tu m’as fait peur… Qu’est-ce qu’il y a, David ?

David ne répond pas tout de suite. Au lieu de ça, il commence à lui couvrir le visage de baisers, une cascade de tendresse qui lui fait presque oublier le monde autour d’eux.

David : (en souriant)
Désolé de te réveiller ainsi, mais il est temps de te préparer pour la messe. Et je voulais surtout te remercier pour le tuyau d’hier soir… Ça m’a vraiment aidé.

Tarah éclate de rire, se cachant sous ses draps.

Noah, sur le lit d’à côté, se réveille, à cause du bruit produit par sa jumelle et son frère.

Noah : (voix endormie)
Eh, vous deux ! Allez faire la bringue ailleurs !

David et Tarah sourient, d’un air complice.

David : ( Leur lançant des oreillers à tous les deux)
Préparez-vous bande de paresseux.

Tarah : (riant doucement)
D'accord, d'accord, je me prépare. Mais tu pourrais être plus gentil avec moi au réveil, tu sais ?

David :
(avec un clin d’œil)
C’est plus drôle comme ça… À plus tard, Tar-tar. A plus, le rigolo.

David se lève et quitte la chambre, laissant Tarah s’étirer avant de se préparer à sa manière pour la journée. Légèrement énervée, mais profondément touchée, elle sait qu’elle pourra toujours compter sur lui. La relation qu’elle entretien avec David est différente que celle qu’elle a avec tous ses autres frères et sœurs. Bien qu’elle ait un jumeau, un faux-jumeaux d’ailleurs, qu’elle aime tout autant, ces derniers ne se supporte pas, allant souvent même à se battre. Bien que David soit non seulement plus âgés de 7ans, mais qu’il y ait aussi Sarah et Noah entre les deux, David s’est toujours comporté en frère exemplaire avec elle et protecteur à la fois. Ils entretenaient vraiment une très forte connexion. Contrairement à Liliane qui était très froide et distante avec tous. D’aussi loin qu’elle se souvienne Liliane n’avait pas toujours était ainsi. Elle avait un jour décidait de changer comme ça, du tac au tac. Elle s’était réveillé et n’était plus la même. Tante Violette lui disait que c’était ce qu’on appelle la crise de la puberté, mais, apparemment, cette crise n’avait jamais pris fin. Avant de devenir aussi distante, Liliane, avait certes toujours eu un caractère calme, mais aussi très gentille, protectrice, sensible et aimante envers ses plus jeunes. Personne n’avait jamais compris son changement subite.

Liliane

7h40 : Elle était en train de boutonner son gilet et passer maintenant sa ceinture au corps. Elle s’observait dans son miroir tout en fermant sa ceinture. Elle appréciée ce qu’elle voyait. Liliane aimait les belles choses. Trait de caractère d’ailleurs qui lui était propre, de toute sa famille, elle était la seule à avoir ce goût prononcé pour le luxe. Son dressing ne comportait que des articles luxueux. Mais rien d’extravagant. Elle aimait ce style appelé le Silent Money. Aucune marque très connue, pas de Gucci et très peu de Louis-Vuitton, mais plutôt du Channel, Prada, Bottega Venetta, quelque peu de Zara, mais sa préférée restait Saint-Laurent. Elle avait appris à ses dépends que la beauté d’une femme ne se trouvait nul dans le visage, ou encore dans les formes, comme certain le pensait, mais plutôt dans ce qui se trouvait à l’intérieure de la tête, de sa façon de se comporter et de sa posture. Et elle avait tout cela, la beauté faciale, de belle forme (bien que minime, par rapport à sa mère et à sa petite-sœur Sarah), de l’élégance, et surtout, une belle démarche. Liliane arborait une démarche très attirante, détrompez-vous, loin d’être vulgaire mais plutôt élégante. Elle avait un déhanché qui faisait retourner la tête de tout le monde sur son passage. Et la couche de parfum, piquante mais à la fois discrète qu’elle s’imbibait à chaque fois n’était pas pour arranger les choses. Elle ne sortait jamais sans paire de lunette, c’était d’ailleurs une tradition familiale. Liliane, plus que tout, était très fière de ses diplômes d’études. Car elle savait, que de nos jours, être belle c’est bien, mais avoir la tête remplie, c’est mieux. Elle passa un peigne vite fait dans sa crinière, enfila sa montre et observa son reflet dans le miroir de sa salle de bain. Elle avait une longue chevelure. Des cheveux long, soyeux et ondulés, qu’elle lissait toujours. Elle avait pris l’habitude à force de fréquenter des internats de jeune fille blanche en Ouganda, depuis son adolescence. Avant d’y aller, elle les garder au naturel. Liliane avait du mal à coiffer sa chevelure, elle qui avait une tête sensible détestait les tresser. Elle avait donc pris l’habitude de les lisser. Tante Violette, la tresser elle-même, du temps où elles vivaient encore ensemble, plus jeune, avant que Hélène décide d’envoyer Liliane vivre loin d’eux. Et pourtant, Violette les avait suivi partout, partout où Philipe était promu. A travers les quatre coins du globe. Ils l’emmené même souvent en vacances avec eux, tellement elle était un membre à part entière de la famille. Violette n’était pas vraiment une nourrice, elle occuper la place de gouvernante de tout les employés de la maison. Liliane lui était reconnaissante et le sera toujours car cette femme âgée lui avait fait preuve d’un amour maternel sans faille depuis toujours. Depuis son retour, elle avait constaté que Tante violette avait garder cette habitude de tresser. Elle l’avait vu faire avec Sarah une fois. Elle admirait réellement cette femme.
D’un coup, un cri lui fit sortir de ses songes. C’était sa mère qui criait qu’il était temps d’aller à la messe. Elle descendit donc au premier niveau, où elle trouva La Boss, comme tout le monde la surnommer, au téléphone, comme à son habitude. Elle se saluèrent, et elle se dirigea vers la cuisine, attraper une pomme. Elle y rencontra Violette, qui l’étreignit fortement, comme elle avait pour habitude de faire, chaque soir et chaque matin. Elles échangèrent un sourire qui en disait long sur leur relation. Violette lui tendit sa pomme qu’elle avait déjà apprêté. Liliane lui sourit, cette femme la connaissait tellement bien que ça en devenait effrayant parfois. Elle anticiper toujours ses envies avant même que Liliane ne les sente elle-même. Elle continua à se sourire mutuellement. Evan entra brusquement dans la pièce.

Evan : (embrassant Liliane )
J’y crois pas. J’ai vécu assez tôt pour le voir. La reine des glaces qui sourit enfin. Mais c’est un miracle.

Liliane : Qu’est-ce qu’il y a Evie, tu m’en croyais incapable ?

Evan : (lui arrachant sa pomme)
Mais bien évidemment ! C’est comme une comète, un phénomène si rare. Y a qu’à espérer que la prochaine fois ne sera pas dans mille ans ! (croquant dans la pomme).

Liliane observe silencieusement son cousin, bras croisé, roulant des yeux, un sourire en coin, alors que Tante Violette est dans un fou rire. Car elle sait que c’est vrai. Il est très rare pour Liliane de montrer ses dents. Sarah débarque ensuite dans la pièce.

Sarah : (Souriante)
Bonjour le monde, comment allez… Est-ce que je rêve ou Lili montre ses dents à l’instant ? Evan, je rêve pas là n’est-ce pas ! C’est bien la Reine des glace qui arbore une humeur joyeuse nan ?

Evan : (la bouche pleine)

Petite, là-là, au moment où nous parlons, prends ça comme un stumani ou quelque-chose comme ça ! On ne reverra pas ces belles dents de sitôt, d’ailleurs, toi qui aime tant capturer les choses avec ta caméra, elle est où quand faut camerez vrai chose là ?

Sarah : (abasourdie)
Le grand, tu m’as perdue quand tu as stumami !

La pièce rentre alors dans une crise de rire convulsif.

Evan : (Incrédule)
Qu’est-ce qui est si drôle, moi j’ai dit stumani, pas stumami ? C’est toi qui dit bêtise. Pourquoi tu as dit ça d’ailleurs, ta mami te manque ? Elle est à l’étage, ne te gêne surtout pas pour nous.

Liliane : (les larmes aux yeux)
Couz, parfois, si tu sais pas, faut pas dire.

Sarah : (riant au larmes)
C’est pas de ma faute si je ne sais pas répéter tes sottises.

 Noah, qui avait observé la scène depuis le bas des escaliers, arriva avec son sourire moqueur, comme s'il n’avait pas pu résister à l’opportunité de se joindre à la comédie. Il se tourna vers Evan, qui était en train de reprendre son souffle après ses blagues.

Noah : (riant)
Alors, Evie, tu nous fais encore ton show ? Mais t’es pas mal doué, hein, à ce rythme-là, faudra te lancer dans les stand-up ! (Regardant Liliane) Et toi, Lii, tu brilles, mais c’est pas encore assez pour nous éblouir !

Evan : (souriant de satisfaction)
A vrai dire, j’y pensais déjà ! C’est un miracle qu’elle s’éclaire aujourd’hui, mais ça ne va pas durer. Dans quelques minutes, elle redeviendra la Reine des Glaces ! (rires)

Sarah, encore hilare, se leva difficilement, ses yeux brillants de larmes de rire.

Sarah : (regardant Noah)
C’est vrai, Noah, tu es tellement… méchant ! (elle se figea un instant, semblant réfléchir puis sourit) Mais d’un autre côté, il faut bien capturer ce moment. La Reine des Glaces sourit ! Enfin !

Liliane, maintenant légèrement recroquevillée sur elle-même, coucha son visage dans ses bras, submergée par un mélange de gêne et de bonheur. Les rires s’éteignaient peu à peu, mais l’ambiance restait joyeuse.

Noah : (avec un clin d’œil)
Eh bien, on dirait qu’il est temps de sortir l’artillerie lourde, non ? Sarah, la caméra, dépêche ! Ce moment doit être immortalisé, elle va finir par se fondre en glace à force de trop sourire !

Sarah se mit à chercher dans son sac, mais c’était déjà trop tard. Evan avait attrapé Sarah par la taille, riant tout en la faisant tourner, ses pieds quittant le sol alors qu'elle riait de plus belle. Ils firent quelques tours avant qu’Evan ne la dépose soudainement sur le comptoir, sous les rires généraux.

Noah : (en se repliant légèrement, avec un air faussement dramatique)
Ah ! J’avais raison, l’instant est passé… Et moi qui pensais que ce sourire serait éternel !

Au même moment, David entra dans la cuisine, remarquant l’atmosphère joyeuse qui régnait. Ses yeux s’agrandirent en voyant la scène.

David : (sérieusement, intrigué)
Mais qu’est-ce que vous faites ? Vous avez tous l’air complètement fous… Laissez-moi deviner, Evan a encore fait le guignol, c’est ça ?

Violette, toujours hilare, expliqua brièvement à David, en essayant de reprendre son souffle.

Violette : (riant)
C’est juste que notre Liliane a enfin décidé de sourire ! Du coup, on en profite pour… ben, pour en faire un spectacle.

David se tourna vers sa sœur, qui était toujours dans sa position recroquevillée.

David : (d’un ton protecteur)
Eh, arrêtez maintenant. Vous avez jamais vu un sourire avant, ou quoi ? Laissez-la tranquille !

Evan leva les mains en signe de reddition.

Sarah : (reprenant ses esprits)
Orh, c’est bon Mr. Le rabat-joie ! On a compris.

Evan : (soupirant mais toujours en riant)
Ok, ok, c’est bon, on arrête. On ne voulait pas la faire fondre, David ! Mais t’as vu, on a eu un miracle ici !

Noah : (taquin)
Tu sais, David. Lili est plus résistante qu’on ne le pense.

Violette, d’un rire malicieux, ajouta avec un clin d’œil :
Laissez la Reine des Glaces se reposer un peu, messieurs. Elle reviendra peut-être pour un autre sourire plus tard. Mais, en attendant, profitez de ce rare moment !

Sarah, enfin reposée du tourbillon d'Evan, se leva du comptoir, attrapant son sac à la recherche de la caméra.

Sarah : (tout en fouillant dans son sac)
Mais... il faut que je capture ça. Vous êtes fous, mais c'est trop mignon pour ne pas immortaliser ce miracle.

Liliane, secouant la tête mais avec un sourire discret, murmura :
Vous êtes insupportables, mais merci.

Un silence apaisant engloutit d’un coup la pièce. Il était rare de n’entendre ne serait-ce que le son de la voix de Liliane, alors le fait d’entendre celle-ci prononcer un mot magique attendrit tout le monde.

Tarah se précipita d’un coup dans la cuisine à son tour.

Tarah : (enthousiaste)
Heeey, qu’est-ce qui se passe ici ? Vous conspirez contre-moi ou quoi ?

Noah : Guys, if the plague is here, Phil should be here any minute and you know he doesn't like being made late.
Les gars, si la peste est là, Phil doit arriver d'une minute à l'autre et vous savez qu'il n'aime pas qu'on le mette en retard.

Sarah : (Acquiesçant)
Yeah, you might be right, let all of us get out to avoid screams.

Tarah : (roulant les yeux)
Hé, jumeaux, je fréquente peut-être pas une école anglophone comme toi, mais je suis sûre que tu parles de moi là.

Noah : (se dirigeant vers dehors avec les autres)
Mais bien sûr ! Et comment t’as deviné hein ? La télépathie des jumeaux peut-être ?

Tarah : (s’énervant croisant les bras)
Oui peut-être, et pourquoi pas ?


Ils se dirige tous vers la porte principal en même temps, le sourire aux lèvre face au chamailleries persistante entre les jumeaux, qui d’ailleurs allait durer longtemps, comme Noah était d’humeur répondant aujourd’hui ! Oh ces deux-là ! Toujours des enguelade et des cris quand ils sont dans les parage, ensemble ! Noah était l’aîné de Tarah de quelques heures. Mais on aurait dit que pendant ces quelques heures, Noah avait acquis toute la maturité qui revenait à Tarah en plus de la sienne. A seulement 13 ans, l’on pouvait déjà discerner une différence considérable entre les deux. Aussi physiquement que mentalement. Tarah était clairement une fille à papa. Bien que très proche de sa mère en même temps. Elle était une fille quelque peu capricieuse et exigeante. A telle point que toute la garde, les employés et les cuisiniers la haïssait. Mais le défaut qu’il lui reprochait à tous était surtout son envie persistante d’attention. Au même moment, Philipe déboula des escaliers, chantonnant comme à son habitude.

Philipe : (déboulant les escaliers à toute vitesse)
Bonjour, les jeunes ! Oh, pas encore prêt ? Allez tous en carrosse.

Chose dite, chose faite !
Ils s’installèrent tous dans les voitures, et suivi de près par les cortèges, pris le chemin vers la Cathédrale !

9h19 : La messe venait de toucher sa fin, et à comme son habitude, Philipe, saluait et discuter avec ses nombreuses, connaissances à l’entrée de l’église.  Il s’apprêtait à partir quand tout d’un coup, un homme en costume s’approcha d’eux, il devait sûrement être quelqu’un d’important car, partout où il passait, les gens se pousser, lui faisant de la place. Il était vieux, mais pas trop, peut-être dans les débuts de la cinquantaine. Il était bien entretenu pour son âge en tout cas, avec une posture bien droite et il faut le dire, il était bel homme. Malgré son âge avancé. Il tapota l’épaule de Philipe et celui-ci se retourna.

Philipe : (levant les bras de surprise, le serrant la main)
Aaaah mon ami ! Quelle surprise, tu partage ton pain sacré dans cette église toi aussi ?

- Oui, celle que je fréquente habituellement était bonder aujourd’hui.

Philipe : (Enthousiaste)
Eh bah tant mieux pour moi, j’aurai donc la chance de te voir plus souvent.

Le monsieur sourit, avant de poser son regard persistant sur la crique de Philipe, spécialement sur Hélène, qui avait l’air quelque peu gênée.

Philipe : (s’apercevant de la direction du regard de son ami)
Ah mais oui bien sur ! Où sont passe mes bonnes manières. Je te présente Liliane, mon aînée, Elle vient d’être diplômer du Maroc en architecture. Et lui c’est mon fils Noah, ma fille Tarah juste là. Ils sont encore en secondaire ! Oh et là nous avons mes deux garçons, Evan et David qui font des études de commerce aux Etats-Unis. Voici ma charmante épouse Hélène, que tu as sûrement dû voir à la fête ce vendredi.

Le monsieur baisa la main de Hélène en lui lançant un discret « Enchanté ».

Philipe :  Et voici enfin ma princesse Sarah, tu as sûrement dû la voir avec moi dans les services communautaire ! (riant) Elle n’en rate jamais, c’est une âme charitable !
Les enfants, je vous présente le Général Blaise. Nous étions dans la même légion pendant l’armée. Il dirige les brigade du pays.

Noah : (émerveillé)
Alors c’est vous, le Général Blaise ? Je suis ravi de vous rencontrer.

Philipe : Mon fils voudrait s’engager dans l’armée plus-tard.

Blaise : (souriant)
Ah oui, alors compte sur moi pour t’aider mon garçon !
J’ai aussi ramener ma propre crique Philipe. Je te présente mon fils Karl, le plus jeune. Ma fille Natasha. Et Samuel, mon héritier.

Tout comme leur père, ces enfants étaient tout aussi beau. Spécialement ce Carl qui ressemblait énormément à son père, sa posture était déjà plaine de charisme malgré son jeune âge, il ne devait pas avoir plus de 16ans. Natasha elle était d’une beauté sans équivoque. Quand à son frère Samuel, il était tout aussi beau que sa fratrie, mais un peu moins. Il devait sûrement tenir ses traits de sa mère.
D’ailleurs, une petite dame s’avança, l’air effrayé. C’était surement l’épouse de Blaise. Elle était petite, belle malgré son visage ridé. Elle était certainement plus jeune que le Général, mais on aurait dit que les soucis de la vie avaient décider de la rendre plus âgé qu’elle ne l’était. En l’observant longuement, l’on pouvait comprendre qu’il fût un temps où elle était très belle. Sûrement dans sa jeunesse. Sarah, l’observa, longuement, elle remarqua le regard que cette femme posait sur son mari, apeuré ! Cela la rendu triste. Blaise et sa petite famille s’en alla après que Hélène les invita dîner chez eux au cours de la semaine. Ils se quittèrent sur cette note et Philipe et les siens pris la route pour leur brunch. Sarah monta en voiture avec ses parents, tandis que sa fratrie s’était divisé dans d’autres voiture.
Sarah : Papa, je n’apprécie pas trop ton ami.
Philipe : Tu n’es pas la seul princesse, tu n’es vraiment pas la seul.

Arrivé au brunch qui depuis des années avait lieu sur le toit, près de la piscine du célèbre hôtel de luxe le « Panoramique ». Ils étaient les seul à occuper cette place le dimanche. Depuis des années.

La famille prenait leur petit déjeuner tranquillement, tout en bavardant.
Tarah :  Papa, j’arrive pas à croire que tu présentes Sarah comme ta princesse au près de tous alors que c’est moi la plus jeune.
David : Alors Sarah, c’était comment le service communautaire de cette semaine.
Sarah :
C’était incroyable, on vient de finir la construction d’un dispensaire dans un village et…
Xavier :Bonjouuuur la famille !

 Xavier était un homme de taille moyenne, très chic, peau claire, toujours en costume trois pièce. Xavier était le jeune frère de Hélène, son unique frère d’ailleurs. Xavier était au contrôle de l’entreprise Rukundo. Hélène l’avait choisi pour mettre l’entreprise au pied, grâce à l’investissement de Philipe lorsqu’il était encore ambassadeur un peu partout. Alors, bien que Philipe était le réel propriétaire de Rukundo construction, Xavier diriger l’entreprise, mais devait rendre compte à Philipe des moindre faits et geste et mouvement de l’entreprise. Philipe et Xavier ne s’entendait pas vraiment. Car Philipe ne l’avait jamais senti, même plus jeune, Xavier avait un trait d’escroquerie qui ne plaisait pas à Philipe. Mais comme Hélène avait exiger que Xavier aide dans la création et prenne les rênes de l’entreprise pendant leur long séjour à l’étranger, Philipe n’avait pas trouver d’assez bonne excuse pour faire changer Hélène d’avis. Il n’avait pas eu la chance de participer à la création et à la mise au pied de sa propre entreprise parce qu’à l’époque, ils se trouvaient en Espagne, où il occuper la fonction d’ambassadeur. Jusqu’au jour d’aujourd’hui Philipe regrettait cette acte. Il n’avait pas la moindre confiance en Xavier et était persuadé qu’il lui volait beaucoup de fonds. A chaque fois que Xavier devait voyager, Philipe retenait sa respiration, pensant qu’il pourrait ne pas revenir et aurait pu emporter les fonds de son entreprise avec lui. Phil savait Xavier tout à fait capable de faire une chose pareille. Car en effet, Xavier ne savait pas cacher son goût prononcé pour le luxe. Il possédait au moins 3 voitures de sport que Philipe lui-même n’aurait pas pu se permettre même s’il est vrai que Xavier n’avait pas d’enfants, du haut de ces 41 ans, ce qui veut dire, rien ni personne à prendre en charge. Xavier vivait dans une villa qu’il louait à Kiriri, le quartier le plus luxueux de tout le Burundi. Et même avec le salaire de par mois de Xavier, il n’aurait pas pu se permettre de louer son actuel domicile ne serait-ce que pour une semaine. Alors Philipe avait réfléchi, et compris que 1+1 faisait 2. Il s’était promis qu’il ne laisserait pas Xavier dilapidé son dur labeur, et avait décider qu’il s’arrangerait à ce que ses enfants fassent des études en rapport avec son entreprise. Pour qu’un jour, ils puissent en reprendre les rennes.

Phil : (lisant le journal, sans détourner ses yeux)
Qu’est-ce qui nous vaut ta présence.

Hélène :  (hors d’elle)
Il s’agit de ma famille, Philipe, alors je te prierais de contenir ta mauvaise humeur.

Xavier : (accolade à tout le monde)
T’inquiètes pas sœurette, je me suis fait à son humeur.

Noah : (souriant)
Hé Tonton, je trouve ça drôle que tu viennes jamais prier avec nous mais que comme par magie quand c’est à propos du brunch, l’on sait jamais comment tu fais pour débarquer là où on est. T’as des radars de bouffe ou quoi ?

Philipe : Excellente question fiston.

Ce jeu de mots de la part de Phil et de Noah a eu pour effet de faire rire tout le monde sur la table. Tout le monde sauf Hélène, Xavier et Philipe.

Xavier : (prenant une chaise et la plaçant tout près de Philipe avant de s’y asseoir)
Ha ha petit, très drôle ! Eh bien, pour tout vous dire, j’avais une bonne nouvelle à vous annoncer. Le meeting des leaders d’entreprise africain nous a convier pour la réunion de cette année encore une fois. Cette année ça se produit en Chine. Les réunions débutent Lundi prochain. Je me disais que je pourrai prendre un vol pour Samedi et y arriver plus tôt, comme ça j’aurai suffisamment de temps pour acheter les produits que tu m’avais demandé la dernière fois non ? Ils ne sont trouvables qu’en Chine, en plus. Ça tombe bien non ?

Hélène : Oui, c’est géniale, que l’entreprise n’ai pas perdu sa place. Cela fait quand –même plus 10 ans que nous y sommes invités non ? Cela signifie que je ne me suis pas trompé en te mettant à la tête de l’entreprise Xavier. Tu fais parfaitement bien ton boulot. Je suis fière de toi.

Xavier :Merci, ma sœur ! Enfin quelqu’un qui reconnait mon dur labeur.

Xavier et Hélène se tournèrent vers Philipe qui n’avait point prononcer mot depuis l’annonce de Xavier. Ils étaient tout les deux scotché à ses lèvres, attendant que Philipe donne son aval. Ils l’observèrent pendant 5min avant que Philipe ne se décide enfin à déposer son journal.
Il enleva ses lunettes, et observa longuement les enfants qui discuter gaiement autour de la table. Avant de dire :
- Tu n’iras plus. Cette année tu n’iras pas, non !

Cette phrase avait abasourdie Hélène et Xavier qui se regardèrent mutuellement.

Hélène : (intriguée)
Mais pourquoi pas ? Enfin je…

Philipe : Liliane ira cette année ! Et toutes les prochaines d’ailleurs.

Alors que le silence s'installait après les paroles de Philipe, Liliane, qui semblait être dans les nuages, subit un choc en entendant son prénom. Sa cuillère, qui portait à sa bouche une portion de soupe, se renversa alors qu'elle avalait de travers. Elle toussa, surprise par ce qui venait de se dire, et posa la cuillère sur la table, son regard fuyant l’assemblée comme si elle n’avait pas sa place dans cette conversation.

Sarah, toujours attentive à sa sœur, se pencha immédiatement vers elle avec une bouteille d'eau.
Sarah : Ça va, Liliane ? demanda-t-elle avec inquiétude, la regardant d'un air préoccupé.
 Respire un peu.

 Noah, qui avait observé la scène et remarqué l’étrangeté de la situation, se pencha vers sa sœur.  
-Tu n’as pas entendu ? Papa veut que tu remplaces Xavier à la réunion en Chine. Il haussait les épaules avec un petit sourire amusé.
 Il t’a choisie, apparemment.

Liliane, encore choquée, prit une gorgée d'eau avant de se redresser. Ses pensées étaient en désordre. Pourquoi papa dit-il ça ? Pourquoi moi ?

Hélène, qui avait observé la scène, secoua la tête, visiblement mécontente.
-Ce n’est pas possible, Philipe ! Liliane n’a aucune expérience dans le domaine. Elle a fait des études d’architecture, pas de commerce ! C’est un coup de poker beaucoup trop risqué !

Philipe, impassible, continua à siroter son café avec un air détaché, comme si cette discussion était tout à fait naturelle.
-Je sais bien qu’elle est architecte, Hélène. C’est précisément pour ça que je veux qu’elle vienne. Elle doit apprendre, gagner de l’expérience. C’est maintenant qu’il faut commencer.
Il posa son café, se redressa légèrement et sourit en la regardant droit dans les yeux.

-Elle a toute la capacité pour ça, elle est prête, et il est temps qu'elle prenne ses responsabilités au sein de l'entreprise.

Hélène, prise de court, protesta encore :
-Mais enfin, Philipe, tu ne peux pas lui demander ça ! Elle n’a même jamais fait un stage en entreprise !

Philipe sourit alors, avec une sérénité presque déconcertante.
-C’est là que tu te trompes, Hélène. Tu me sous-estime, comme toujours. J’ai tout prévu.

À cet instant, il se tourna vers Evan, qui était assis tranquillement à l’autre bout de la table, son regard plongé dans ses pensées.

Philipe : Kagabo, tu accompagneras ta cousine. Tu la guideras dans toute les démarche.

Evan : Je comptais justement te dire que Tante Hélène m'a déjà reservée un billet pour Bruxelles. Je m'en vais le soir de ce vendredi.

Hélène : (qui n’avait pas vu cela venir, sourit largement, fière d’elle.)
Eh bien, comme tu dis, ça tombe bien.

Hélène : (se tournant alors vers Xavier) D’ailleurs, si tu veux bien prendre un croissant, il y en a ici, tout frais.
Elle tendait une assiette vers lui, sans prêter attention à ce qui se passait autour.

Mais tout à coup, un bruit de bris de porcelaine se fit entendre. L’assiette d’Hélène vola en éclats lorsqu’elle entendit une voix familière se faire entendre.

David, son fils, d’un ton ferme, mais calme, déclara : « Je veux bien l'accompagner moi. Je n'ai rien de prévu. »

Les mots de David résonnèrent dans la pièce, et Hélène resta figée, abasourdie. Elle fixa son fils, ne comprenant pas vraiment ce qu’il venait de dire.

Philipe sourit largement. Il se tourna vers Hélène et, d'un ton satisfait, lui dit :
-Eh bien, il semblerait qu’il y ait une petite surprise pour toi. Deux billets, s’il te plaît, pour vendredi soir, comme tu as fait pour Evan.

Hélène, encore sous le choc de la situation, resta un moment sans voix. Elle finit par acquiescer lentement, mais son esprit était envahi par un tourbillon de pensées contradictoires.

Liliane, elle, était encore dans le flou. Pourquoi David voudrait-il m’accompagner ? se demanda-t-elle. Elle se souvenait bien de la scène de ce matin, où il avait pris sa défense contre les taquineries de Noah et des autres. Pourquoi ce soudain élan de protection ? Pourquoi maintenant ? Ils échangèrent tout les deux un regard rempli de questionnements. Elle finit par lui donner un petit sourire de gratitude. Il lui répondit par un clin d’œil.

 

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