********************Timeo*************

Quelques semaines sont passés depuis mon weekend à Accra pour voir Kinah.

Depuis qu’on avait de décider de communiquer comme des adultes, on gérait mieux la distance et les choses se passaient mieux.

Sauf que là je viens de sortir du bureau du DG et je ne sais pas comment prendre la nouvelle qu’il vient de m’annoncer. Je suis assez partagé. J’aviserai plus tard.

C’est l’heure de ma pause. Je vais en profiter pour appeler Kinah comme j’ai pris l’habitude de le faire avant d’aller déjeuner.

Ça sonne et elle décroche après la 3^ième sonnerie.

Moi : Kiki

Kinah : Titi

Moi exaspéré : Kinah ! je t’ai demandé d’arrêter de m’appeler comme ça !

Kinah en riant : mais moi j’aime bien ça ! donc je ne vais pas arrêter !

Moi : hum ! alors comment tu vas ?

Kinah : je vais bien, merci. Et toi ?

Moi : ça va. Et tes cours ?

Kinah : ça se passe bien. Ce matin on a fait plein d’exercices. Et comme à la maison on ne parle qu’en anglais ça m’aide beaucoup à bien avancer.

Moi : je suis fier de toi !

Kinah : Merciiiiii !

Moi : tu me manques Kiki. Dis-je dans un murmure doux.

Kinah n’est pas toujours à l’aise avec ce genre de déclaration, alors je pense que le ton que j’emploie pour le lui dire l’aide à être plus ouverte à cette déclaration. J’aurai cru après le weekend à Accra qu’elle aurait été plus à l’aise avec ce genre de déclarations, mais non. Parfois j’ai l’impression qu’avec elle on fait un pas en avant et deux en arrière. Elle me répond après un petit moment de silence.

Kinah avec une petite voix : tu me manques aussi.

Je souris à cette phrase. Puis elle ajoute : et au boulot ?

Ça ne m’étonne pas qu’elle change de sujet.

Moi : il y a beaucoup de travail en ce moment, mais ça va.

Kinah : j’espère que tu prends la peine de te reposer.

Moi : tu t’inquiètes pour moi ?

Kinah : oui !

Moi : oh comme c’est mignon ! dis-je en riant.

Kinah : je suis sérieuse Titi !

Moi : juste parce que tu t’inquiètes vraiment pour moi je vais faire l’impasse sur la fin de ta phrase. Mais tu n’as aucune raison de t’inquiéter. Je fais attention à moi.

Kinah : ok. Ça me rassure.

Moi en souriant : Uhum !

Kinah : au fait, avant que je n’oublie je passe le weekend à Lomé !

Moi agréablement surpris : Ah !

Kinah : maman Esther organise un déjeuner samedi. Du coup je vais rentrer avec tata Annie et tonton Franck ! on sera là vendredi !

Moi : j’ai hâte de te voir !

Kinah : uhum !

Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire !

Kinah : je peux savoir ce qui te fait rire ?

Moi avec un ton taquin : toi !

Kinah : j’ai fait quoi ?

Moi : rien ! c’est juste amusant de te sentir gênée même par téléphone.

Kinah : hum

Moi : kiki, je vais devoir raccrocher. Même si je n’en n’ai pas envie.

Kinah : ok je comprends. Bosse bien !

Moi : ok madame. Bisous.

Kinah : bisous.

 Je raccroche et jette un coup d’œil à la montre de l’écran. Il ne me reste pas beaucoup de temps pour déjeuner mais je vais faire avec.

   

************************** Kinah**********************

Il est à peine 17h et tonton vient de garer devant le portail de la maison à Lomé.

Je descends sonner pendant que tonton et les garçons s’occupaient de nos sacs. Eric et Daniel ont aussi décidés de faire partir du voyage.

C’est Loulou qui vient nous ouvrir le portail !

Loulou : Ah les ghanéens !

Daniel : c’est toi qui a fait nos passeports pour nous appeler ghanéens ?

Loulou : ah Daniel ! à peine arrivé tu es déjà chaud sur moi !

Daniel : hum !

Tata : au moins fait nous d’abord entrer !

Loulou : excuse-moi tata !

Elle nous laisse passer et nous fais à tous la bise avant de nous installer au salon.

Moi : tu es seule ?

Loulou : oui. Martin n’est pas encore rentré, et Nina est avec maman à la boutique.

Après avoir échanger les nouvelles d’usage je me rends dans la dépendance à l’extérieur. Ça ne sentait pas le renfermé comme je le pensais. Ce qui veut dire que quelqu’un est passé nettoyer. C’est cool. J’installe vite fait mes affaires et m’empare de mon téléphone pour envoyer un message a Titi. Krkrkrkr. Je sais qu’il n’aime pas ça. Mais bon… moi je trouve ça ‘’cute’’ ! Krkrkr.

« je suis là ! »

3 minutes après mon téléphone se met à sonner. Je décroche.

Timeo : Kiki !

Moi : Titi !

Timeo : c’est peine perdu d’essayer de te faire renoncer à ce surnom débile n’est-ce pas ?

Moi en riant : exactement !

Timeo : Alors le voyage s’est bien passé ? vous êtes bien arrivés ?

Moi : oui ! on est arrivé à bon port !

Timeo : ok. Alors on se voit quand ?

Moi : je ne sais pas exactement. Je vais voir à quel moment maman aura besoin de moi et tu auras mon temps libre.

Timeo : ok. Ça marche.

Moi : ok, je t’appelle plus tard alors.

Timeo : bisous.

Moi : bisous.

Je raccroche et retourne au salon. Les autres rentrèrent plus tard et avec Daniel et Eric il se décida un Lomé by night. Je n’étais pas très chaude. Mais je me dis que ça serait un moyen de voir Titi. Je me sentais un peu coupable de laisser Nina ce soir, mais bon. C’est juste pour quelques heures.

J’opte pour un look en noir et jaune. Pantalon slim et chemise noirs, veste, chaussures talons et pochette jaunes. Je vous confirme que Loulou est passé par là.

On s’installe dans la voiture et on met le cap sur la villa.

Dans la voiture je lance l’appel plusieurs fois sur le numéro de Timeo. Mais il ne décroche pas. Ce qui me met automatiquement de mauvaise humeur.

Louise assise à côté de moi me regarde déjà de travers.

Louise : tu n’as pas intérêt à nous pourrir la soirée avec ton visage froissé.

Moi : ah ?!

Louise : Quoi Ah ?! tu veux que je te donne un miroir pour voir ton visage ?!

Moi en murmurant : Non, c’est bon !

Louise : hum !

On arrive à la villa et le spectacle sur lequel je tombe m’énerve au plus haut point ! Timeo en très bonne compagnie ! donc c’est pour ça il ne répondait pas !

Louise avait aussi vu ce que j’avais vu.

Louise : Ah là ! ça a cuit ! dit-elle en imitant l’accent camerounais.

Moi : pas de commentaires. Merci !

Je dévie mon regard et suit les garçons qui avaient trouvés une place. 3 minutes après avoir pris place je sens une main se poser sur mon épaule.

Je lève le regard vers le propriétaire de cette main et je ne suis pas surprise de voir Timeo.

Moi : Ne me touche pas !

Timeo interloqué : Pardon ?!

Moi : J’ai dit ne me touche pas !

Timeo avec le regard sévère : ça suffit !

 Euh… on est où là ?!!

 

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