un Chapitre se ferme

Write by EdnaYamba

Ne sois pas éffrayé par ta mort

 sois plutôt éffrayé par

 une vie non vécue.

  

Marlène MIKELE

Papa et maman rentrent dans la pièce, les médecins m’ont donné l’autorisation de rentrer à la maison, quelle maison même ?  je ne pourrais plus au grand jamais retourné dans cette maison, d’ailleurs le général ne le permettrait pas, si je ne veux pas avoir la dernière raclée de ma vie, je n’ai même pas à oser , je ne peux pas aller chez Lauriane, ils viennent de se retrouver avec Marc, je n’ai pas envie de m’immiscer dans leur intimité, je vais aller chez les parents en attendant de mettre de l’ordre dans ma vie, je dois penser au divorce et à l’après divorce  et surtout à ce petit être en moi ! je ne sais pas si je laisserais à Rodrigues l’occasion de s’en approcher , c’est son père mais bon… on verra au moment opportun !

Nous sortons de l’hopital quand soudain on voit sur un brancard d’hopital : Rodrigues avec une assistance respiratoire !

-         C’est mon mari, dis-je aux ambulanciers qui le font entrer dans l’hopital en les suivant, qu’est-ce qui s’est passé ? mon Dieu Rodrigues ! Papa

-         Calme-toi Marlène, me dit maman en venant m’attraper alors que Papa suit les ambulanciers !

(…)

Nous restons dans la salle d’attente, la vie est ironique !moi je sors de l’hopital et maintenant c’est mon mari qui rentre ! d’après ce que Papa a dit il s’est fait bêtement percuté par une voiture, le chauffeur a pris la poudre d’escampette . je suis sure que ce sont ces gens là, ils n’allaient pas le lâcher comme ça après sa trahison ! j’ai beau l’en vouloir après tout ce qu’il a fait mais je sais qu’il ne mérite pas la mort, il a voulu se racheter à la fin…. Nous sommes là à attendre ! Papa s’est chargé d’appeler les parents de Rodrigues qui sont venus envahir l’hopital, je regarde sa mère se jeter de tous les cotés en pleurant son fils et même si cette femme a été méchante avec moi, j’ai de la peine pour elle, je ne souhaite pas que son fils meurt !je repense à notre première rencontre au charmant jeune homme qu’il était , au merveilleux mari qu’il a été avant que tout ça ne commence, on aurait pu être heureux sans beaucoup, on aurait pu avoir nos enfants, une vie de famille heureuse , vieillir ensemble, voir nos petits enfants, on aurait pu, y a tellement de moments qu’on aurait pu vivre ensemble s’il n’avait pas fait de mauvais choix ! je prie qu’il ait vraiment demandé pardon à Dieu sinon ce serait dommage !

 

(…)

-         Marlène dans ton état, tu devrais aller te reposer , me dit maman !

-         D’accord ! lui dis-je en me levant alors que Lauriane et les autres sont venus nous chercher !

-         Tu vas où toi ? me crie une de mes belle-sœurs alors qu’elle me voit me lever , ton mari est ici et toi tu rentres chez toi ! quelle genre de femme es-tu ?

Je l’ignore en poursuivant mon chemin !elle ne mérite même pas que je réponde ! la dernière fois je n’étais pas une femme pour leur frère aujourd’hui comme il est à l’hopital je dois rester ! quelle contradiction vraiment ! pff ! j’espère qu’un jour ils auront honte en sachant ce que leur frère a fait ! elle continue de m’insulter derrière, je n’ai pas vu à quel moment mais j’ai juste entendu le bruit d’une gifle qui a laissé tout le monde abasourdi !

Lauriane !

Les autres sœurs de Rodrigues ont voulu riposter mais Abel et les garçons sont allés les maîtriser !

-         J’en ai assez de vous, vous comprenez ! leur ai-je crié, assez de vous ! vous croyez que votre fils là-bas est innocent ? je suis patiente avec vous, je vous supporte trop depuis trop d’années , si jamais aujourd’hui tu lèves ta main sur ma sœur je te jure que cette Marlène que tu vois là, tu ne la reconnaîtras pas ! on en a marre de vous ! si je suis resté meme jusqu’à cette heure c’est à cause du respect que j’accorde aux années qu’on a passé ensemble ! un jour c’est vous qui chercherez la route de ma maison pour me demander pardon ! allons-y !

J’ai suivi ma famille dehors, les laissant derrière avec leur réflexion ! comprendront ceux qui comprendront ! je m’en fiche !

Je tiens Lauriane dans mes bras !

-         Merci,lui dis-je, mais toi oh depuis un certain temps tu te prends pour cassius clay ou quoi ?

-         J’ai de la colère à déverser en ce moment , me sourit-elle, je t’aime marly !

-         Tu n’es pas trop loin de ton père décidément, lui souris-je,

-         Les chiens ne font pas des chats, réplique-t-elle en riant, allez bisous ! on se donne des nouvelles si tu en as !

  

Andy

-         Ecoute Angèle, je te suis très reconnaissant pour toute l’aide que tu nous as apporté à ma famille et à moi, mais je n’en peux plus lui dis-je, je veux avoir une vie normale comme un jeune homme de mon age .

-         La bonne blague, sourit-elle, ce sera fini quand j’aurais décidé que c’est fini Andy !

-         J’en ai assez ! lui dis-je en colère, je ne continuerais pas à te toucher tu peux aller te chercher un autre gigolo !

-         Ben voyons chéri, tu crois que c’est aussi facile que ça, tu as signé un papier mon cher !

-         Eh bien tu peux utiliser comme tu veux ! j’en ai marre, quitte à aller en Prison si ça signifie retrouver ma Liberté !

Je sors de la pièce la laissant là coi, elle croit peut être que je blague quand je lis mais je veux aller de l’avant faire quelque chose de ma vie coté sentimental, voir Liana m’a reboosté ! et c’était sincère quand je lui ai dit qu’elle me manquait, je ne sais pas si on se serait mariés c’est pas sur on était encore tous les deux étudiants ça n’a pas changé d’ailleurs, mais je suis sur qu’on aurait vécu une belle histoire ! je passe mon temps à regretter ! les regrets c’est tout ce qui me reste avec le souvenir !

J’espère que la tante de Liana pourra se rétablir vite j’aimerais bien la voir comme elle est juriste pour savoir si y a possibilité de faire quelque chose . je ne vois pas qui d’autres pourrait m’aider, j’ai besoin de fermer cette page  de ma vie, définitivement !

 

 Lauriane Mikele

C’est le week end !

Marc a décidé qu’on aille se détendre tous les deux en amoureux après la semaine difficile que j’ai eue ! il nous a réserve une chambre pour deux jours dans un hotel de la place ! j’ai appelé Madame MAGANGA(grimace ) elle m’a fait comprendre que tout allait pour le mieux je n’avais pas à inquiéter pour elle, c’était une petite embrouille, on avait pas à menacer son «  mari » pour ça !

A ce niveau qu’est-ce que je peux faire ou dire ? Rien !  mais mon cœur n’est pas en paix après avoir vu des bleus sur mon enfant , j’y pense tous les jours ! peut etre que ce n’était qu’une petite embrouille en tout cas je veux bien le croire !

Comme nous allons déposer Liam chez son grand père, nous voulons acheter les infusions de Monsieur LEYIBI qu’il aime trop au passage, Marc reste dans la voiture garé au Parking du GEANT CKDO, tandis que moi je descends pour aller faire rapidement la course, et sur qui je tombe ? FRANCK ONDO !

-         Franck ! lui dis-je alors qu’il fait comme s’il ne m’avait pas vu

Je le regarde ! depuis les frasques de Rodrigues chez moi, quand il est parti , il n’est plus revenu, il n’a plus appelé, ça ne m’a pas trop dérangé parce que je comptais bien mettre fin à cette histoire mais en y repensant cette attitude était plutôt suspecte et si Marlène avait raison ? en même temps Rodrigues l’appelait frère Franck, et si on se tient aux dernières révélations de ce dernier , je suppose que Franck aussi doit être dans une secte, il ne faut pas beaucoup de temps pour le comprendre !

-         Bonjour Lauriane, dit-il en avançant pour me faire la bise !

-         Stop ! lui dis-je en levant ma main pour l’empêcher de faire un pas de plus !

-         Qu’est-ce qu’il y a ?

Je le regarde dégoûtée !

-         Qu’est-ce qui vous pousse donc ainsi à vendre vos âmes au diable ? lui lancé-je

Il écarquille ses yeux, fait un o de la bouche avant de fermer et de sourire !

-         Je ne vois pas de quoi tu parles !

-         Frère Rodrigues, Frère Franck, ça te dit peut être quelque chose ? bref tu me fais juste pitié, tout ça pour quoi au juste ?

-         Tu n’as pas à me justifier c’est un choix qui ne regarde que moi, me dit-il

-         Dieu merci ! j’espère juste que tu n’auras pas à te mordre les doigts !

-         Je ne suis pas stupide comme Rodrigues, répond-t- il toujours avec ce sourire que je me plairais à effacer de son visage !

-         Je ne veux plus avoir affaire à toi ! tous nos rapports sont définitivement rompus ! lui dis-je

-         Je suppose que tu es retournée avec Marc ? quelle question ! c’est une évidence !

-         Marc est un bien meilleur homme que toi ! bien des choses à toi !

-         Merci, tu sais Lauriane j’aurais pu faire de toi une reine .. .

Je ne l’écoute même plus ! ce chapitre est définitivement clos !

Quelle bêtise de penser que tout n’est qu’une question d’argent et de confort social ! quelle bêtise !

  

Rodrigues MABICKA

Je me suis réveillé mais je suis mal en point et je sens bien qu’il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre .y a qu’à voir mon état ou le regard de ceux qui depuis le matin font des va et vient dans la chambre ; mon corps me prête quelques dernières forces et je sais que ces forces sont pour que je me repente ! je me suis déjà repenti auprès de Dieu mais il faut que je répare le tort causé à Marlène par ma famille, parce que si je meurs sans avoir révélé cette vérité je sais qu’ils ne la laisseront pas en paix !

J’ai dit à maman et mes sœurs que je voulais leur parler , je leur ai demandé d’appeler aussi Marlène, elles ont voulu d’abord objecté mais mon insistance a eu raison d’elles !

(…)

Quand je finis mon speech ! je vois mes sœurs et ma mère horrifiées ! je sais qu’elles n’ont jamais imaginé une telle chose de moi ! je vois au travers de leur yeux que je leur apparais comme un monstre, c’est certainement la dernière image que je laisserais derrière moi, je vois Marlène et son père, ce sont les seuls qui ont un regard inexpressif, certainement du au fait qu’ils savaient déjà ce que j’étais !

Maman qui bien souvent est bavarde n’a pas dit un seul mot !

Je regrette et surement si je pouvais revenir en arrière je n’aurais pas fait ce choix ! je ne suis pas effrayé par la mort mais je suis triste devant tout ce que je vais laisser, je ne verrais jamais mon enfant naître , que lui dira-t-on de moi ?je tourne mon visage sur le coté pour laisser s’échapper quelques larmes !

-         Laissez nous seuls, dit Marlène

La pièce se vide en silence !

-         Je te pardonne Rodrigues, me dit-elle , je te pardonne !

                      

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