Un cœur rebelle

Write by Les Chroniques de Naty

Chapitre  3

 

—Dis-moi que c’est faux ma fille ! supplia maman ; dis-moi que tu n’as pas osée me faire ça.

—Je l’ai fait maman ! Je l’ais fais et si c’était à refaire je le ferais sans hésiter. J’aime Léon et je suis prête à tout pour être avec lui ; si papa veut il peut me renier. Je m’en contre fou. Sur ce je rentrais dans la douche laissant ma mère en larme.

C’est vrai que la voir ainsi me faisait de la peine, mais ma colère contre mon père et mon amour pour Léon sont plus fort que nul autre sentiment.

Je trempais le drap taché de sang dans l’eau savonneuse et je me lavai.

Je repensais à tout ce qui se passait actuellement dans ma vie et je me mets à pleurer. Je pleurais de colère et d’impuissance. Je savais bien qu’après le mariage d’Aminata papa chercherai un mari pour moi ; étant l’Imam adjoint de la mosquée du quartier, il veut que nous soyons des modèles de vertu et de qualité pour les autres jeunes filles de la communauté.

Et en bon père rétrograde et archaïque qu’il est, il a promis de nous marier toutes à des hommes qu’il aura lui-même choisi. Cela fait deux ans que mon ainée est mariée et maintenant c’est mon tour, et ça sera bientôt celui des jumelles.

Seulement que contrairement aux trois autres moi je ne suis pas du tout docile, je suis plutôt le genre rebelle qui ne se laisse intimidée par personne ; pas même par ses parents. ; Je me rappelle qu’au mariage de ma sœur j’ai eu une altercation avec mon père par rapport à ce qu’il a fait. Je n’ai jamais été d’accord qu’il oblige Aminata à épouser Isaac. Mais heureusement qu’elle aussi est tombé amoureuse de lui bien avant le mariage.

Je pense plutôt qu’elle s’est forcée à l’aimer. Comme on le dit situation oblige ; donc elle ne pouvait faire autrement que d’apprendre à aimer son futur mari. Elles se sont toujours pliées aux volontés de papa et ce même en ce qui concerne leur choix vestimentaire.

Elles devaient toujours être couverte de la tête aux pieds, cacher leur forme aux regards indiscret des hommes. Ce genre de chose ne passe pas avec moi ; je porte ce que je veux, j’ai des courbes et je les mets en valeurs et je ne pratiquement jamais de sous-vêtements ; habitude qui a tendance à énerver ma mère.

Mais c’est ma nature, je suis comme ça et je ne compte pas changer.

Après ma douche, je m’essuyais et en sortant je ne trouvais personne dans la chambre. Tant mieux, parce que je n’ai vraiment envie de ne parler à personne. Je voulais juste me retrouver dans les bras de mon petit ami et m’enivrer de son odeur.

J’adore l’odeur de Léon ; il sent tellement bon.

Mon Léon ! Il est tellement beau. Je pourrai mourir pour lui, et après ce qui s’est passé entre nous hier, je pense que nous sommes liés pour la vie. Rien ne pourra nous séparer.

Je ressens un petit pincement au niveau de mon intimité rien que de penser à notre étreinte de la veille. Je veux recommencer, je veux qu’il me refasse l’amour encore et encore. Dès que ces vieux s’en vont je me casse d’ici. J’ai trop hâte d’être dans ses bras.

 

                        **************************

Lorsque j’arrivais au salon, je trouve papa en pleine en conversation avec les vieux.

Et quand nos yeux se croisèrent, j’y aperçois de la colère.

Moi aussi je suis en colère contre toi papa pensais je intérieurement. Et cette guerre que tu as déclaré nous la ferons jusqu’au bout. Et puis croit le ou non tu n’en sortiras pas indemne.

Je lance un timide Salam et me dirigeait vers la cuisine quand tonton Ibrahim m’interpella.

—Mais c’est notre femme qui est là. Dit-il en souriant de toutes ses dents. Mais viens me saluer mon enfant, tu deviens de plus en plus belle. C’est notre fils qui aura la chance.

Je serai les dents, je ne voulais même pas m’approcher d’eux.  Aussi je fais mine de ne pas avoir compris et continuais mon chemin quand la voix de mon père retentit douce mais menaçante.

—N’as-tu donc pas entendu ton oncle t’appeler Ayana ? Revient ici rapidement avant que je te t’apprenne le respect.

—Eh mais ce n’est pas la peine de lui crier dessus Imam dit tonton Abdoul le père de mon futur mari. Surement qu’elle veut aller aider sa mère à la cuisine ; et tu n’oserais quand même pas lever la main sur ma belle-fille en ma présence. N’oublie pas qu’elle nous appartient maintenant donc tu n’as plus aucun droit sur elle.

Je n’entendis pas la réponse de mon père mais je pouvais bien deviner qu’il était tellement en boule que ses narines laisser échapper un peu de vapeur tel un taureau en colère.

Je ne trouvais que les jumelles dans la cuisine.

—Où est maman ? Demandais-je.

Mais elles ne me répondaient pas ou mieux elles faisaient mine de m’ignorer.

—Eh mais je vous parle là les filles où est votre mère ?

—C’est vrai qu’elle n’est pas ta mère, sinon tu n’oseras pas la traiter de la sorte.

Ah ma chère petite sœur Nafi ! Elle a la langue bien pendu celle-là.

—Donc c’est vrai que tu as couchée avec Léon hier ? m’interrogea Mouna à son tour. Allez raconter comment s’était ? Est-ce que c’est vrai que ça fait mal ? demanda –telle toute curieuse.

—Toi Nafi je m’occuperais de toi plus tard, pour l’instant je veux juste savoir ou est passé ‘’VOTRE MERE’’. Je fis exprès d’appuyer sur les derniers mots pour montrer a ma frangine que je me foutais bien de sa gueule.

—Elle est dans sa chambre. Répondit Mouna. Mais je t’en prie raconte-moi ta nuit ; je meurs littéralement de curiosité.

—Oh comment t’expliquer ça ma petite sœur chérie !!! Humm c’était tout simplement magique et délicieux. J’en ai encore des frissons rien que d’y penser. Juste une petite douleur et le reste ne fut que plaisir et délice. Le plaisir charnel dans toute sa splendeur et sa profondeur. Léon est un amant formidable.

Pendant que je racontais les prouesses sexuelles de mon amant, Mouna buvait mes paroles telle une assoiffée tandis que sa jumelle me regardait avec dédain.

—Tu es vraiment pathétique Ayana. Pourquoi fais-tu tout ça ? Hum dans quel but ? Que recherches-tu au juste ? Ne sais-tu pas qu’à la fin la seule qui souffrira de toute cette insouciance c’est toi et TOI SEULE. Et à ce moment tu n’auras que tes yeux pour pleurer.

Je voulus répondre lorsque ma mère m’interrompt.

—N’as-tu donc pas honte que ce soit ta petite sœur qui te fasse la morale ?

Je baissais la tête.

—Pourquoi m’as-tu trahi ainsi mon enfant ? que dira ton père le jour de ton mariage lorsqu’il se rendra compte que tu t’es livrée à un autre homme autre que ton mari ?

Comme si j’en aie quelque chose à cirer de papa.

—Maman s’il te plait je ne voulais pas te faire de la peine. Ce qui s’est passé hier n’était pas prévue et en plus je le regrette. Mentis-je.

—Balivernes !!! Tu m’as dit tout à l’heure que tu ne regrettais pas ton acte et que tu le referais avec plaisir.

Bien sûr que je le referais maman.

—Non maman c’était juste une manière de parler ; et puis j’étais seulement en colère. Pardonne-moi s’il te plait !

—Tu n’as que ce mot à la bouche ces derniers temps ; intervient Nafi. Tu fais des bêtises et tu reviens peinarde pour t’excuser comme si de rien n’étais.

—Toi tu la ferme et ne me cherches surtout pas sinon tu me trouveras sur ton chemin et croit moi ça ne sera pas joli à voir.

—Je n’aie pas peur de toi, et je ne supporte pas ton insolence envers nos parents. Pour qui te prends-tu po…

—Taisez-vous ! Intima maman. Ta sœur a Raison Ayana ! Je ne te reconnais plus. C’est vrai que tu as toujours eu un tempérament chaud. Mais depuis quand es-tu devenue comme ça et surtout ce manque de respect d’où le tiens-tu ?

Je ne répondis pas. Je fixai le sol et à vrai dire la seule chose à laquelle je pense à l’instant T est le corps de Léon. Mon Dieu il me manque tellement…

Esclave de mon cœur