Shayana Moses 

La suite du voyage s'est fait dans le silence. Mon père n'a plus abordé le sujet. Il est près de moi mais j'ai l'impression que ses idées sont ailleurs. Je repense à la scène et j'aimerai creuser un trou pour m'enterrer. J'ai tellement honte que j'ai besoin que la terre s'ouvre sous mes pieds et mengloutisse.

Il est 20 heures à ma montre. Nous sommes de retour en Abidjan. À peine avons nous posé nos valises à la sortie de l'aéroport qu'il commence a pleuvoir. Une pluie forte mais vraiment très forte.

Heureusement que Daniel le chauffeur nous y attendait. Il fait monter nos valises dans le coffre et il démarre la voiture. Mon père est assis devant au côté du chauffeur et moi derrière. C'est la première fois que je vois mon père aussi triste. A vrai dire ça me brise le cœur. Je n'ai jamais imaginer que je pouvais le blesser à ce point. Il est silencieux, très silencieux.

L'atmosphère est alors pesante. Daniel qui essaye de faire la conversation est tout de suite arrêté dans son élan par un geste très stricte de la main de mon père. La main sur son menton, je crois comprendre qu'il réfléchi. Espérant juste que mon avenir ne se jouera pas comme une partie d'échec. 

Daniel roule longtemps avant de se garer dans le garage de notre maison. Je vois que les choses ont changé. Mon père a déménagé dans une maison plus grande pour une raison que j'ignore.

Mon pied touche le seuil de la terrasse et des souvenirs par centaine m'innondent. J'essaye de ne pas m'y ateler.

Maman Inès vient à ma rencontre. C'est à ce moment que je m'aperçois qu'elle est enceinte. Tant mieux pour mon père. Je ne serai plus une charge pour lui. Or de question que je reste dans cette maison avec un petit frère de moins de 20 ans que moi. Elle me fait un câlin que je lui rend mais sans plus car les mots dans ma bouche n'arrivent pas a sortir. 

Mon père me devance et demande à la servante Maï de me conduire dans ma chambre. Ce qu'elle exécute. Et moi comme une demeuré je la suis sans broncher. Après l'épisode de ce matin, mieux vaut ne pas le contrarier. 

Je rentre dans la chambre préparé spécialement pour moi et j'y jette un coup d'œil discret. J'ai une salle de bain à moi. Un lit de 2 places, un mini dressing, une coiffeuse et mon nounours Kitoko ne manque pas à l'appel. Il est posé dans le fond de ma chambre; il fait plus d' 1m80. Le lit est doux et soyeux, il est couvert d'un drap blanc et d'un drap rose noire comme couverture. 

La peinture ou le papier peint est en accord avec le décor de la chambre. J'aime bien ! Je parie que c'est mon père qui a tout choisi. Maman Inès est totalement à gauche me concernant.

Je laisse Maï posé mes valises dans le dressing et lui demande de s'en aller. J'ai besoin de rester seule. De retour chez moi, je me souviens de la fille que j'ai été avant de me retrouver dans la ville d'Accra.

Je n'ai jamais manqué de rien, ni d'amour ni d'argent. Mon père a été mon père et ma mère. Les deux à la fois. C'est lui qui était le premier à mes côtés quand j'ai eu mes règles. Il s'est occupé de moi et m'a prodigué des conseils à cet effet. Il m'achetait mes lingettes intimes ainsi que tout ce dont j'avais besoin. Il a été parfait pour moi. Il a toujours été là pour moi même quand je derayais. Que diable m'est il arrivé pour que je change de voie ? 

C'est avec lui que j'ai appris les dangers du sexe et les bienfaits. Il me donnait des livres chrétiens afin d'en puiser le maximum de connaissance. Je lui ai promis que mon corridor resterait fermé jusqu'au mariage le jour de mes 16ans. Or aujourd'hui j'ai failli le donner gratuitement à un homme qui n'en valait certainement pas la peine. Il a raison, il ne m'a pas éduqué comme ça. 

Je pose mes fesses sur mon lit et sur son chevet je vois une bible ouverte sur le psaume 23.

L'éternel est mon berger, je ne manquerai de rien psaume 23 verset 1. Je ne me rappelle plus la dernière fois que j'ai prié, ni la dernière fois que j'ai chanté un cantique. 

Je me lève rapidement et prend un bain chaud. Lorsque je termine, j'ouvre le tiroir de mon dressing. J'y sors un foulard blanc avec lequel j'enroule m'a tête.

Pour prier, une femme doit se voiler. Et cela est indépendant de la religion qu'on soit musulman ou chrétien. Seul le mari a le droit de contempler sa gloire c'est à dire sa femme. Je crois que c'est Paul qui l'a dit. 

J'enfile une robe de chambre et je m'etend sur mon lit.

****

Au même moment dans la chambre du couple. Moses.

Inès : Karl j'espère que tu vas bien ! Tu n'as rien dis depuis ton arrivée 

Karl : Tout va bien ne t'inquiète pas. Et toi ça va ? 

Inès : Chez moi ça va ! Qu'est ce qui s'est passé ? Mon cœur de mère me dit que ça ne va pas 

Karl: Tu n'aimerai pas le savoir Inès. Tu ferais mieux de te reposer.

Inès : Je suis enceinte ! Pas malade ! Alors parle moi. La petite t'en veux c'est cela ? 

Karl : Non ! C'est plutôt l'inverse 

Inès : Parle moi je suis ta femme. 

Karl: J'ai trouvé un homme dans la chambre de Shay. Ils étaient carrément nus? 

Inès ouvre de grand yeux et fini par pouffer de rire. 

Inès : Au moins tu ne l'as pas surpris en train de faire l'acte mon amour. Ça veut dire que tu es arrivé à temps. 

Karl: Toi souvent je me pose des questions te concernant tu sais ? Dans quel monde vis-tu ?

Inès : Dans le même que toi mon ange ! 

Karl: Un homme qui n'est même pas son mari promenait ses doigts répugnant sur ma fille et toi ça te fait rire 

Inès : C'est ta manière de le dire qui est drôle. Tu es tellement pudique. Mais trêve de rigolade. La petite a l'air abasourdi. Tu devrais lui parler ce soir et enterrer la hache de guerre. 

Karl: C'est que je reste sceptique. Je me demande si elle est encore vierge 

Inès : Moi je pense que oui ! Shayana a peut être grandi et pris des rondeurs mais je sais qu'elle est toujours clean. 

Karl: Si tu le dis ! 

Inès : Karl dit elle en le faisant s'asseoir au près d'elle sur le lit. C'est ta fille et je sais que tu l'aimes de tout ton cœur. Même moi, je ne fais pas le poids face à elle. Remet la sur le droit chemin. Communique avec elle. Elle te dira ce qui ne va pas. 

Karl: C'est compris ! Merci pour ce sage conseil. franchement j'étais perdu dit il en donnant un baiser sur le front de sa femme.

Inès : Avant que tu ne sortes sache que monsieur Cheick a appelé 

Karl: Ah bon ? Quel en était le motif ? 

Inès : Rien d'intéressant ! Juste avoir de tes nouvelles rien de plus. 

Karl : Ah OK ! Donc rien à signaler. Je l'appelerai demain 

Inès : Ça serait très bien mon chéri. Mais dis ce monsieur Cheick il est comment ?! 

Karl: C'est un homme pourquoi ? 

Inès : Il a une voix tellement roque et charmante que j'ai cru que ce n'était pas celui dont tu m'avais parlé. 

Karl : Tu as eu le temps de remarquer sa voix ? Toi je vais finir par douter de ta fidélité. Tu n'as pas peur d'apprécier un homme devant moi ton mari ? 

Inès : Le jaloux ! Je pensais que tu étais plus spirituel que fait de chair dit-elle en se levant du lit. Je vais dresser la table monsieur mon époux.

Karl : Je sais où tu veux en venir Inès et sans te mentir j'y ai pensé 

Inès : Tu veux dire qu'il est jeune ? Elle se retourne

Karl: Il n'a pas encore 30 ans en tout cas. Malgré que je suis un homme je dois te confier que c'est un très bel homme. A bien y penser, il ferait une bonne paire avec cette fille qui me donne des maux de tête à n'en point fini. Il est très autoritaire et sait se faire respecter. Le prototype parfait pour remettre Shay sur le droit chemin. Avec lui je peux mettre ma main à couper que Shayana deviendra droite comme une aiguille. 

Inès : Tu parles si bien de lui ! On ne dirait pas que c'est lui qui avait l'intention de te ruiner. 

Karl: certes ! Mais a bien y réfléchi, je pense que c'est un homme bon. En outre, Je protège juste les intérêts de ma fille et si la caser avec ce musulman sera ma rédemption alors je le ferai. Je n'en peux plus de ces faux pas. Mieux vaut la marier pour que son mari prenne la relève...

Inès continue de rire en dirigeant son mari à la salle à manger. Shay n'est pas descendu souper avec eux. 

Monsieur Karl un plateau à la main le monte, dans sa chambre.

Karl: Tu dors ? 

Shay: Non papa ! Je n'ai pas très faim raison pour laquelle je n'ai pas voulu descendre. 

Karl: Ah bon dit il en posant le plateau sur sa table. Que vois je là dit-il en soulevant le couvercle. Il y a des frites croustillantes, du poulet fris comme tu aimes et un bon verre de lait chaud. En passant les frites sont impeccable dit-il en mangeant l'une d'entre elle. 

Allez viens manger ! Je ne suis plus fâché contre toi.

Shay: La colère à disparu alors ? 

Karl : Oui la colère a disparu ! 

Shay : Merci mon papounet chéri. Si je ne t'avais pas je ne sais pas ce que je deviendrai dit Shay en se serrant contre lui. Je t'aime tu sais ?

Karl: Je sais Shay ! Mais ne recommence plus cette erreur. Tu sais ? Lorsque tu seras marié, le plaisir que tu découvriras dans cette pomme sera deux fois plus merveilleux, plus intense, plus vrai... Je veux que tu ais un mari qui te protégera, t'aimera comme lui même, pas un inconscient qui te brisera le cœur. Je tiens trop à toi. Je ne supporterai pas qu'un homme te fasses souffrir.

Shay: C'est compris papa ! Je serai droite ! Je ferai tout ce que tu voudras papa. Tu es mon seul repère sur cette terre alors je t'obeirai toujours. Je je n'essayerai plus jamais de croquer la pomme avant l'heure.

Karl: Tu accepterais que je te présente un homme ma chérie ? 

Shay: Papa ? Je veux finir mes études moi. Et puis j'ai que 21ans je ne veux pas me marier à cet âge. Je ne sais pas si je suis prête à être la femme d'un homme 

Karl: Tu apprendras ! Et si ton mari est un homme bon tu continueras les études. Bref fini de manger et on fera la prière 

Shay: Sérieusement papa je n'ai pas faim mais je finirai le lait vu que c'est toi qui l'a fait.. 

Karl: Tu n'aimes toujours pas Inès n'est ce pas ? 

Shay: Tu l'aimes toi ! C'est le plus important. 

Karl: Jalouse que tu sois fit il en prenant les mains de sa fille. 

Shay: tu es mon papa à moi seule. J'ai horreur de partager les gens que j'aime mais pour toi je fais une exception. 

Karl : ferme les yeux... 

Éternel mon Dieu mon roi, je te remercie en cette nuit pour le souffle de vie renouvelé en nous. Tu m'as permis de ramener ma fille à mes côtés sans souillure. Tu as veillé sur la prunelle de mes yeux chaque jours et chaque secondes. Seigneur ma joie est grande en cette nuit et je ne peux cesser de te glorifier et de vanter ta puissance qui me surpasse chaque jour. Seigneur nous allons nous endormir. Je te confie cette nuit, je te confie le sommeil de ma fille. Garde son souffle entre tes mains et assiste son esprit tout au long de cette nuit. Seigneur que les anges campent au 4 coins de cette maison, que ton feu dévorant entourent cette maison comme des linteaux. Jésus Couvre nous de tes mains et repend sur nous ton esprit de piété.

Au nom de Jésus christ j'ai prié... 

Amen ? 

Shay: Amen ! Merci papa dit Shay en lui donnant un bisou sur la joue. 

Karl: Fini ce verre de lait et fais bonne nuit. Je t'aime fort. 

Shay : Je t'aime aussi papa...

Que ne ferait-il pas pour sa fille ? Afin de ne pas la frustrer, il a attendu qu'elle quitte ce pays avant de faire un enfant à sa femme. Chose bizarre, Inès n'arrivait pas a tomber enceinte... 

1 jour plus tard ! 

Abidjan 9h45 

Secretaire: Monsieur Cheick vous avez de la visite 

Cheick : Qui est-ce ? 

Secrétaire : Votre mère ! 

Cheick: OK ! Faites la rentrer. 

Je me lève et fais la ronde. Ma mère a cette heure dans mon entreprise ? Elle n'était pas à Dubai celle là ? Je reprend mon souffle et affiche un grand sourire quand je la vois rentrer. 

Cheick: La premiere dame dans mon cœur dis-je en m'avancant vers elle. Elle a l'air sérieuse dans son complet basin riche. Ma mère est une femme peule donc imaginez sa beauté. Elle ne m'adresse aucun sourire et prend place sur la chaise que je tiens. 

Madame Cheick vous avez un problème avec votre fils ? 

Maman: Un fils ? Où il est ? 

Cheick: Juste devant toi maman dis-je de ma petite voix... C'est très frustrant qu'elle fasse semblant de ne pas me voir 

Maman: Tu veux mourir Khalil ? 

Cheick: Non maman ! 

Maman: Tu ne veux pas que je goutte au bonheur de devenir grand mère ? D'avoir une belle fille ? Tu ne veux pas que je passe souvent te voir à la maison ?! 

Cheick: Si maman je le veux ! Et ça ne saurai tarder fais moi confiance.. 

Maman: J'ai été au téléphone avec ton médecin. Et ce qu'il m'a dit ne me plaît pas. 

Cheick: Moi qui croyait que c'était toi qui l'avait envoyé 

Maman: Attend Khalil ! Tu me prends pour qui ? Je suis ta mère. Me crois tu capable de faire une chose pareil ? Je ne vais pas t inventer une maladie pour que tu te maries voyons. Je m'inquiète pour toi Khalil ! Tu es mon unique fils. Trouve toi une femme s'il te plaît. 

Cheick: désolé la femme de mon cœur. Sinon le discours du médecin ressemblait au tien. On dirait que vous vous êtes bipé. Et comprend moi Maman ce n'est pas si facile de tomber amoureux du jour au lendemain. 

Maman: Dans ce cas met fin à cette stupide abstinence. 

Cheick: Je ne veux pas prendre le risque de contracter une maladie. Si je ne suis pas capable de contrôler mes pulsions sexuelles maintenant crois tu que lorsque je me marierai je serai fidèle à ma femme ? J'aimerai avoir des rapports mais seulement avec la femme de ma vie, c'est à dire celle que je vais épouser. 

Je me sentirai très mal à l'aise de coucher avec une femme seulement par envie ou par pulsions sexuelles. Et puis je t'aime trop pour laisser une autre femme occuper toute la place dans mon cœur. 

Elle me sourit tendrement. J'adore cette femme. 

Maman: Khalil ! Dit elle en me caressant la joue. Je respecte ta décision mon fils mais fais vite ! Ta mère n'est plus toute jeune oh. Et qu'elle occupe toute la place, ne risque pas d'arriver soit en sûr. 

Cheick: Maman tu n'as même pas encore 50 ans. Tu exagères... 

Maman : Si tu le dis ! Sinon comment se porte ton entreprise ? 

Cheick: Toujours très bien avais-je dis quand je vois entrer comme une furie une femme dont la beauté est à couper le souffle mais dont l'accoutrement me répugne. Vous savez le pourquoi... 

Désolé monsieur ! Cette femme... Dit ma secrétaire quand l autre se met a parler avec une telle insolence que je n'entend plus rien à part le bruit de ses jacassements. 

Shay: Cette femme a un nom ! Je suis Shayana Moses ! Et si je suis ici c'est parce que votre chauffard de chauffeur a failli me jeter dans la lagune... 

( Avant qu'elle ne continue son discours d'enfant pourrie gâté voyons voir ce qui s'est passé...) 

Flash back! 

Shayana 

Ce matin je me suis réveillé avec un certain peps. Jai pris un bain et je me suis vêtu d'une culotte très courte en sky noir avec une veste à manche courte taillé à ma forme qui laisse entrevoir mon petit ventre. J'ai laissé mes cheveux au vent et pris mon casque. 

Sans l'avis de maman Inès, je me suis rendu dans le garage et j'y ai fais sorti ma moto. Celle que mon père m'avait offert avant mon départ. Je l'ai démarré, elle fonctionnait à merveille. Alors j'ai voulu faire un tour. 

J'ai pris le soin de porter mon casque et j'ai démarré en trombe. J'ai sillonné la ville le vent frais caressant ma peau. 

Je me sentais vivre 

Je me sentais libre... 

Une fois à l'intersection du pont de gaule, j'ai senti une voiture me foncer dessus. Je n'y ai pas prêté attention jusqu'à ce qu'il me fasse rater le virage. Ma moto m'a propulsé par dessous le pont. Je ne sais pas quel miracle ma main droite s'est accroché à une barre. J'ai vu ma moto tombé s'enfoncer dans la lagune et mon cœur ne pouvait s'arrêter de battre. Puis des passants de bonne foi m'ont aidé à remonter sur le pont.

J'ai attendu de reprendre mes forces avant de sermonner ce chauffard. Je m'en fichais de son nom du moment qu'il n'était pas le propriétaire du véhicule. 

C'est ainsi que malgré ses supplications je me suis retrouvé dans les locaux de cet homme. A voir son regard je donne ma main à couper qu'il est habité d'une insolence qui ne dit pas son nom.. 

****

Retour à la réalité *

Cheick: Vous avez dit ? 

Shay: Je recherche monsieur Cheick. 

Cheick: Monsieur Cheick n'est pas disponible pour vous dit-il sans se gêner 

Shay: C'est très bien ! J'espère qu'il sera prêt à répondre à ma convocation... 

Cheick: Ben tu peux t'en aller ! Ce genre de fille aboie mais ne mord pas 

Shay: C'est de moi que vous parlez ? Et puis d'ailleurs pourquoi je m'adresse à vous ? Je veux parler à monsieur Cheick. Pas à son assistant... 

Je me levais d'un cran en raclant ma gorge. Elle vient de me traiter d'assistant ou j'ai rêvé ? 

Cheick: Avez vous les pièces de la moto ? 

... 

Cheick: Votre silence démontre bien que vous n'êtes pas le propriétaire de cette moto. Ce qui revient à dire que vous avez commis deux infractions. D'abord celle de la moto qui ne vous appartiens pas car aucune preuve le certifie. Et la deuxième est que vous conduisez sans permis vrai ou faux? 

.... 

Bien c'est ce que je disais ! Ça aboie mais ça ne mord pas. 

Faites moi le plaisir de sortir de mon bureau avant que je n'appelle la sécurité mademoiselle... 

Shay: Vous faites erreur " monsieur je crois tout savoir" ! Voici les papiers de ma moto et voici mon permis. Ce n'est pas bon de jouer trop vite ses cartes. Je demande réparation... 

Cheick: Si et seulement si vous êtes prête à réparer en maison mère les dégâts causés sur ma voiture mademoiselle. Je vous annonce qu'elle m'a coûté près de 60 millions. Donc va savoir à combien la peinture, le vernissage pour ne citer que cela pourrait vous coûter. 

...

Cheick: Je confirme ! Vous aboyez mais vous ne mordez pas. Sortez immédiatement de mon bureau. Je vais compter jusqu'à 5...

1, 2, avais je dire quand elle se retourne et est sur le point de franchir le pas de la porte lorsque je l'interpelle à nouveau... 

Mademoiselle ! Demandez à votre mère de vous habillez ! Je ne veux plus voir cette merde dans mes locaux parlant de votre corps biensur...

Je la vois disparaître dans les escaliers puis j'interpelle la sécurité afin que cette erreur ne se reproduise plus. Quand je repose le regard sur ma mère. C'est un sourire que je vois s'y dessiner 

Cheick: Le premier sourire pour le mauvais fils que je suis... 

Maman: Ce sourire n'est pas pour toi Khalil ! 

Cheick: Pour qui alors ? 

Maman: Pour cette fille voyons ! Tu n'as pas remarqué qu'elle était jolie. Non pas jolie, elle est belle d'une beauté a couper le souffle. Ce genre de beauté qu'on ne rencontre qu'une seule fois chaque 100 ans. Cette fille Dieu l'a façonné dans de l'eau. Tu ne peux pas en dire le contraire mon fils vu la manière dont elle a retenu ton attention quelque minutes avant que tu t'énerves... 

Cheick: Maman excuse moi mais jai des doutes te concernant ? 

Maman: lesquelle ? 

Cheick: Tu es vraiment musulmane ? 

Maman: Tchrrr ! Repose moi encore cette question et je te donne la fessée de ta vie. Tu penses que tu es un homme ? Tu sais bien que si j'ai opté pour cette religion c'est à cause de ton père. Mais là n'est pas le problème. Il ne faut pas juger une personne en fonction de son accoutrement... 

Cheick: Maman cette fille était nue ! 

Maman: Oui nue ! Mais une femme ça se dompte. Le bon Dieu ne t'enverra pas la femme parfaite. C'est à toi de transformer ta femme en celle que tu veux qu'elle soit. Tu ne seras jamais un homme si tu n'arrives pas a dompter ta femme. C'est toi qui décide sur lequel des pieds ta femme doit danser. 

Cheick: Tu n'avais pas un rendez vous au spa toi ? 

Maman: Hum ! Tu me chasses hun je sais ! Je vais à mon rendez vous. J'espère que tu as déjà réglé la facture. 

Cheick: Je t'ai pris un abonnement d'un an maman dit je en éclatant de rire. 

Maman: Mais avant que je m'en aille, je dois te dire une chose. C'est la première fois qu'une femme te tient tête alors selon moi c'est elle qu'il te faut. 

Cheick: Maman ? 

Maman: Ce n'est pas a discuter ! Je suis ta mère je te connais...

***

Voix externe

S'il ne l'avait pas arrêté à temps, il en aurait eu pour 2 heures de conversation. En bon fils, il raccompagna sa mère jusqu'à sa voiture et revint dans son bureau. Sa mémoire fait un retour en arrière et il revoit le visage de cette fille. Il sort de son tiroir la photo et stupéfaction. 

Elles sont identiques ! La seule différence est la suivante, la fille sur la photo est une gamine tandis que celle qu'il vient de voir est une femme. 

Si on lui avait dit un jour que Dieu donnait tout il n'aurait pas cru. 

Cette fille doit avoir été conçu un dimanche. Tant de perfection sur un seul corps c'est une possibilité qui n'arrive qu'une seule fois sur 1 milliard. 

Visage d'ange, corps déesse. Le seul bémol c'est son intérieur! Mais l'intérieur s'affine non ? Dieu ne donne pas tout en définitive. Un corps parfait ne fait pas de la femme un être parfait pour autant. 

Non monsieur Moses ne peut pas avoir engendré cette femme. Je ne peux pas croire que la fille d'un Pasteur peut manquer de vertus... Si manquer est approprié oui mais je dirai que la vertue est inexistante en elle. 

C'est une erreur se convaincu T-il. 

Khalil parlait seul dans son bureau. Il ruminait sans cesse tel un fou. Il fallut que son téléphone sonne pour qu'il revienne parmi les vivants... 

Moses: Bonjour monsieur Cheick ! 

Cheick: Monsieur Moses ? Comment vous allez ? 

Moses: Bien je vous remercie de vous en soucier. Et de votre côté ? 

Cheick: Dieu est grand ! Tout va bien alhamdoulilah 

Moses: J'ai cru comprendre que vous m'aviez appelez hier... 

Cheick: Pas de ça entre nous s'il vous plaît. Tutoyez moi ! Vous êtes bien plus âgé. Ça vous dirait que nous dejeunions cet après-midi ? 

Moses: Je suis très occupé ! Mais si vous y tenez ce soir je vous convie à un dîner qui aura lieu à mon domicile si ça ne vous dérange pas bien sûr...  

Décidément monsieur Moses avait du mal à tutoyer cet homme.

Cheick: OH que non ! Ce dîner me permettra de rencontrer votre famille. Et nous pourrons échanger sur ce que nous savons dis-il, le sourire au coin.. 

Moses: Ça me va ! Le dîner sera servi à 20 heure ! Ne faites pas attendre les dames... Sur ce monsieur Moses raccrocha 

Ils parlent de faire attendre les dames ? J'y serai le plus tôt possible. 

Il me tarde de confirmer mes soupcons... 

Allo Damien ! Commande moi le meilleur vin de table. Peu importe le prix je paye. Je voudrai un vin de référence rare, un vin de collection. 

Un Grand Cru de préférence.... 

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